Où l’on approche la carcasse d’un avion

Le petit-déjeuner étant en supplément à l’hôtel Welcome Edinborg, nous mangeons du Skyr, des fruits et du pain dans la chambre.

Première étape de la journée : la Skógafoss (ou chute de Skógar).

Le débit de cette chute d’eau est impressionnant. Ca fait du bruit et ça mouille ! Un escalier permet aux visiteurs d’observer la cascade d’en haut. De là, on voit le sentier emprunté par les randonneurs marchant vers Landmannalaugar. J’aimerais pouvoir un jour faire ce trek !

On continue notre route vers l’Est. On s’arrête pour admirer de plus près le Sólheimajökull (c’est un glacier !). On entend la glace fondre dans la rivière mais contrairement à l’idée que l’on pourrait s’en faire, la couleur dominante n’est pas le blanc immaculé.

J’en arrive à ce qui est peut-être la parenthèse la plus originale du séjour. Nous sommes, en effet, allés voir la carlingue d’un avion accidenté. Aucun panneau n’indique la présence de l’engin (ou plutôt de ce qu’il en reste) mais je suppose, au vu du nombre de badauds, que sa localisation est précisée par certains guides touristiques (mais pas par le Routard).

D’après ce que j’ai lu (on a appris l’existence de l’épave par la lecture de blogs), il s’agit d’un avion de l’armée américaine qui s’est échoué en 1973 sur cette plage islandaise. L’accident, dû à une panne sèche, n’a heureusement pas fait de victime. Pour y accéder, il faut marcher pas moins de quatre kilomètres (la promenade, toute en ligne droite, semble interminable). Comme je le disais, cette carcasse d’avion est certes singulière mais ce n’est pas, à mon sens, un site incontournable.

On reprend la route direction Dyrhólaey, petite péninsule de 120 mètres de haut, située sur la côte sud de l’Islande à proximité de Vík. Avec ses imposantes falaises et sa plage de sable noir, l’endroit est magnifique.  Les oiseaux y sont particulièrement nombreux.

On poursuit ensuite notre chemin vers Reynishverfi et sa vaste plage de sable noir.

On roule une heure avant d’atteindre Kirkjubæjarklaustur (rassurez-vous, on peut dire Klaustur). On suit un sentier de randonnée menant aux hauteurs du village.

C’est à Klaustur que se trouve notre hôtel du soir, l’hôtel Laki. La chambre est très impersonnelle et aurait, en outre, besoin d’un bon coup de peinture. La ventilation dans la salle de bain fait un bruit d’enfer, le jet de la douche est tout sauf agréable, il y a des trous dans les draps. Le tout pour 130 euros la nuit, ce qui fait de cet hôtel le plus cher de notre séjour. Vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas cet établissement.

 

Heimaey, île volcanique

Après une bonne demi-heure de traversée depuis Landeyjahöfn, nous arrivons sur l’île de Heimaey. Heimaey fait partie de l’archipel des îles Vestmann, composé d’une quinzaine d’îles et d’une trentaine d’îlots qui doivent leur origine à des éruptions volcaniques sous-marines.

Dès notre arrivée, on se dirige vers notre hôtel, le B&B Guesthouse Hrafnabjörg.

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Alors, certes, de l’extérieur, ça ne paye pas de mine mais l’intérieur est propre et accueillant. Nous profitons de la cuisine (très bien équipée) pour nous faire des pâtes au pesto. Fatigués par les randos de Þórsmörk, on se met ensuite au lit. Nous sommes seuls dans un dortoir de quatre personnes, les lits grincent un peu mais sont plutôt confortables.

Sitôt levés, nous profitons du petit-déjeuner inclus dans le prix. Il n’est pas mauvais mais loin d’être le plus complet parmi ceux que nous avons testés depuis le début de notre séjour.

On se met tranquillement en route (l’auberge ne disposant que d’une seule salle de bain, l’attente est un peu longue) pour monter au sommet du volcan Eldfell.

La vue est très belle de là-haut (ascension rapide, pas très difficile). Le plus marquant est peut-être le trou dans la roche dans lequel on peut passer la main et sentir la chaleur générée par le volcan. L’éruption de 1973 (la seule de ce volcan) a agrandi l’île de 2,2 km² ! On se promène sur cette annexe et c’est vraiment impressionnant.

Midi approchant, nous nous dirigeons vers le centre-ville. Nous achetons quelques provisions au supermarché Krónan (il y a aussi un Bonus) mais, une fois n’est pas coutume, nous décidons d’aller au restau (soyons fous, on est dimanche !). L’établissement qui recueille nos suffrages est le « Gott » (en même temps, les restaurants ne sont pas bien nombreux). Au menu, burgers et sandwichs chauds d’inspiration mexicaine. C’est plutôt pas mal et, en plus, les prix sont raisonnables.

Notre bateau part à 18 heures 30, ce qui nous laisse encore du temps mais pas assez pour faire le tour de l’île. On choisit donc de suivre quelques sentiers au nord. Comme partout en Islande, on croise des moutons bien laineux et des chevaux.

Alors que nous marchons au bord de la route dans l’espoir de retomber sur un autre sentier (il aurait vraiment fallu qu’on se procure une carte car les sentiers ne sont pas très bien indiqués), une sympathique Islandaise s’arrête et propose de nous emmener en voiture un peu plus loin. Le problème, c’est qu’on ne sait pas exactement où aller… Elle nous dépose à côté d’un sentier mais il se trouve en fait que c’est celui qui mène au volcan Eldfell. Bref, nous ne sommes pas vraiment avancés !

Peu après 19 heures, nous sommes de retour sur le continent (si encore on peut parler de continent pour l’Islande) et nous rendons directement à notre hôtel, le Welcome Edinborg situé à une demi-heure de route de l’embarcadère. Cet hôtel est un peu spécial dans le sens où il n’y a pas de réception, le gérant envoyant par courriel les codes (celui de la porte d’entrée et celui permettant d’ouvrir un petit boitier à côté de la porte de la chambre pour prendre possession de la clé de celle-ci) aux clients. La chambre n’est pas si mal, certes, très impersonnelle mais tout à fait fonctionnelle. Par ailleurs, la vue sur l’Eyjafjallojökull est magnifique.