Au parc national du Bic

Les pancakes du petit-déjeuner, une sympathique discussion avec une compatriote arrivée hier soir dans notre dortoir, et nous voilà fin prêts pour quitter Québec. Encore faut-il aller chercher la voiture que nous avons réservée sur Internet ! La location nous a coûté 275 euros. L’ajout d’un deuxième conducteur étant assez onéreux, nous n’avons pas choisi cette option. L’agence Hertz se trouve dans le vieux Québec. Les formalités effectuées, un adorable monsieur nous emmène récupérer le véhicule. Notre char est bien plus gros que prévu, il s’agit d’une Toyota Camry évidemment automatique. J’entends mon oncle dire : « ça fait voiture de notaire en retraite ! ». Le premier arrêt, c’est Montmagny, plus particulièrement les magasins Dollarama et Canadian Tire où nous achetons le matériel qui nous manque pour camper, notamment le réchaud. On déjeune au Subway de cette bonne ville de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, dans laquelle les plus téméraires pourront visiter le musée de l’agriculture.

Notre inquiétude du moment, c’est les conditions météo ! Il faut dire que depuis ce matin, il ne cesse de pleuvoir… Quand on arrive au parc national du Bic (depuis Québec, compter environ trois heures de route), dans lequel nous sommes censés camper, une pluie fine continue à tomber. On entre dans le centre des visiteurs où on nous remet les documents justifiant notre présence dans le parc (un papier est à placer dans la voiture, un autre dans un panneau dédié devant l’emplacement). L’emplacement tente coûte 35 euros, somme réglée lors de la réservation sur Internet. Notre lieu de villégiature trouvé, on part sans plus attendre se promener. On choisit le bien nommé chemin du Nord qui nous mène sur plusieurs anses.

Les paysages sont magnifiques mais la vue est malheureusement bien bouchée par la brume. On aperçoit malgré tout une biche, un lapin et des écureuils. Revenus à l’emplacement, on monte la tente sans trop de difficulté. On veut utiliser le réchaud pour préparer le repas mais nous nous prenons conscience que l’installation et le maniement de l’engin ne sont pas si aisés la nuit tombée pour les néophytes que nous sommes. Heureusement, le pain, le fromage et le jambon nous offrent une solution de repli !

Je suis positivement impressionnée par les blocs sanitaires attenants à notre emplacement. Douches, toilettes et éviers pour faire la vaisselle sont très propres et en parfait état.

C’est justement en revenant des sanitaires que je me suis retrouvée quasi nez-à-nez avec une biche tranquillement posée devant notre emplacement ! Me voyant approcher, la créature a pris la fuite.

La journée des châteaux

L’aventure écossaise commence tôt avec un vol Air France prévu à 07 heures 10 du matin. Après une heure et demi de vol, nous voici à Edimbourg. Sitôt atterris, on file vers les loueurs de voiture pour récupérer le char réservé sur Internet, une Toyota Aygo. On tient bon devant le discours de l’employée qui nous vante les mérites d’une assurance couvrant plus complète (donc plus chère) et c’est parti !

Le premier défi (la conduite à gauche mise à part) est de rallier le château de Scone Palace, situé à environ 45 miles (eh oui, au Royaume-Uni, on parle en miles !) en partant de l’aéroport d’Edimbourg (compter quelque chose comme une heure de route). L’arrêt vaut largement le coup car le château, dont les premières pierres ont été posées en 1808, est absolument magnifique.

Le château et ses dépendance sont la propriété des (heureux) comtes de Mansfield. Au programme de la visite (11 livres par personne), une belle collection de porcelaines, du mobilier ancien, une galerie royale qui se transforma, en 1842, en piste de curling devant la reine Victoria et le prince Albert (le curling fut inventé en Ecosse en 1510 !). Ne manquez pas les jardins qui sont encore plus beaux quand le soleil est de la partie !

Un château pouvant en cacher un autre, on met le cap vers Blair Castle, situé à environ trois quarts d’heure de route de Scone Palace. Juste avant la visite, on s’arrête au supermarché Asda de Perth pour acheter de quoi se faire des sandwichs. Blair Castle est, du point de vue architectural, très différent de Scone Palace.

Construit au XIIIe siècle, époque de laquelle ne subsiste plus que la tour de Cumming, le château fut agrandi au XVIe siècle. On peut y admirer d’impressionnantes collections de fusils, de porcelaines et plus étonnamment de tabatières.

Le duc d’Atholl, dont la famille se transmet le château de génération en génération, dispose d’une prérogative bien particulière. Il est, en effet, à la tête d’une armée privée, la seule du genre en Europe ! Les Highlanders défilent chaque année au mois de mai, la parade doit valoir le coup. La visite du château achevée, on se dirige vers les jardins, qui sont d’un tout autre genre que ceux de Scone Palace. En fait, ils ressemblent un peu plus à des jardins à la française (tout du moins, pour les jardins d’Hercule [cherchez la statue du héros grec]) alors qu’à Scone, on est frappé par l’étendue du parc boisé.

On reprend la route en direction de Fort Augustus où nous sommes censés passer notre première nuit écossaise. Pendant les deux heures de route, on s’arrête plusieurs fois admirer le paysage.

On arrive à la Morag’s Lodge en début de soirée. Cette auberge est chaleureuse, le bar au rez-de-chaussé, où les gens se retrouvent le soir, n’y est sans doute pas pour rien ! Le petit-déjeuner est en supplément (£3.5) et on le prend. On dîne au Bothy Bar (à cinq minutes à pied de la Morag’s Lodge) qui sert des petits plats (rien de très original mais les portions sont généreuses). Notre promenade digestive se fait le long du canal parsemé d’écluses.

Un quiz est organisé au bar de l’auberge. Nous y prenons évidemment part et c’est d’autant plus drôle que nous sommes les seuls non-anglophones. Notre équipe sauve l’honneur en terminant avant-dernière. Nous regardons d’un œil envieux la bouteille de champagne remportée par les vainqueurs.

 

Ecosse : mode d’emploi

  • Y aller

Le plus simple pour se rendre en Ecosse est sans doute de prendre l’avion direction Edimbourg ou Glasgow. Nous avons choisi un vol aller-retour Paris/Edimbourg opéré par Air France (prix : 130 euros). Si vous êtes plutôt train, rien ne vous empêche de monter dans l’Eurostar et de continuer votre périple ferroviaire vers l’Ecosse depuis Londres. Si vous voulez disposer de votre propre véhicule sur place, vous privilégierez alors le tunnel sous la Manche.

  • Se déplacer

Voiture, train et bus semblent les moyens les plus sûrs pour se déplacer en Ecosse. Afin de gagner en indépendance, nous avons choisi de louer une Toyoto Aygo pour sept jours sur le site d’Enterprise pour environ 130 euros. Le carburant coûte un peu plus cher qu’en France. Qui dit Royaume-Uni, dit conduite à gauche (et au début, ça fait quand même bizarre ; à la sortie des attractions touristiques, un panneau en plusieurs langues rappelle d’ailleurs aux touristes qu’il vaut mieux rouler à gauche). Dans les Highlands, les routes peuvent être particulièrement étroites. Pour dépasser ou laisser passer un autre véhicule, il vous faudra utiliser ces fameux « passing places ».

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  • Dormir

On entend parfois dire qu’un des passe-temps (ou gagne-pain) favori de nos amis britanniques est de monter chez eux un « bed&breakfast » et, en effet, devant les maisons, pullulent les panneaux indiquant que les propriétaires des lieux proposent une chambre. A certaines périodes de l’année, mieux vaut réserver mais la difficulté, c’est que les réservations en ligne ne sont pas toujours possibles. Peut-être alors faut-il téléphoner comme on faisait dans le temps avec ma famille pour les chambres d’hôte ? En tout cas, quand on passait devant ces fameux panneaux, un nombre important indique « no vacancies ». La question est donc la suivante : ces informations sont-elles à jour ? Je n’ai malheureusement pas la réponse !

A côté des « bed&breakfast », il y a bien sûr les hôtels, les campings (ce n’est sans doute pas le type d’hébergement à privilégier en Ecosse en dehors de l’été) et les auberges de jeunesse. Pour notre part, nous n’avons séjourné que dans ces dernières, à l’exception d’une excellente nuit dans un « bed&breakfast ». Pour une nuit en dortoir, il faut compter environ 25 euros par personne contre 80 euros (généralement entre 60 et 80 livres) pour une chambre double en « bed&breakfast ».

  • Manger

Si le Royaume-Uni n’est pas le pays au monde le plus réputé pour sa gastronomie, il offre néanmoins un choix important de restaurants et évidemment de bars (dont beaucoup servent à manger). Vous en trouverez pour tous les goûts, surtout dans les grandes villes.

  • Visiter

Ce ne sont pas les châteaux qui manquent en Ecosse ! En ruine ou reconstruits, ils font le bonheur des touristes. Si dans les grandes métropoles que sont Edimbourg et Glasgow les musées ne manquent pas, de nombreuses villes de taille plus modeste abritent également des musées consacrés à l’histoire locale.

Amateurs de randonnée, vous allez être servis ! Les nombreux sentiers pédestres offrent des possibilités de promenades plus ou moins longues selon le temps dont vous disposez. Les golfeurs trouveront en Ecosse de très beaux terrains de golf (il paraît que certains sont même gratuits).

Californie : l’heure du bilan

Entre villes et grands espaces, la Californie offre bien des horizons de voyages ! Ne disposant que d’une dizaine de jours, nous nous sommes limités au nord du « Golden State ». Notre parcours nous a enchantés de bout en bout, nous ne regrettons donc pas du tout ce choix.

Les Californiens sont des gens accueillants qui discutent facilement avec les visiteurs. Dans les hôtels comme sur les sites touristiques, les locaux sont toujours prêts à aider et à répondre aux questions (c’est quand même plus simple quand on maîtrise l’anglais).

Nous avons parcouru pas mal de kilomètres pendant ce séjour, ce qui n’est guère étonnant au vu des distances dans un pays immense comme les Etats-Unis. La location d’une voiture est quasi-indispensable si on veut visiter les parcs nationaux car ceux de l’Ouest américain sont malheureusement mal desservis par les bus et les trains.

Notre coup de coeur est, sans conteste, Yosemite. Si c’était à refaire,  nous y aurions volontiers passé plus de temps (au moins une journée de plus), le parc étant parsemé de nombreux sentiers de randonnée qui ne demandent qu’à être explorés.

Un séjour en Californie revient relativement cher entre la location de voiture, le  carburant, l’hébergement et la nourriture. Difficile de s’en tirer pour moins de 1 000 euros par personne. Moralité : pour partir loin et pas cher, le meilleur plan reste sans doute l’Asie du sud-est.

A bientôt pour de nouvelles aventures (peut-être en Asie, qui sait ?) !

 

 

Californie : c’est parti !

L’idée de partir en Californie en septembre nous est venue en début d’été. Nous achetons assez vite nos billets pour profiter des meilleurs tarifs. Nous en avons pour 730 euros par personne aller-retour. Si on peut trouver des vols à des prix très intéressants pour New-York, je crois que cela est globalement moins vrai pour l’Ouest américain.

Notre avion pour Seattle décolle sur le coup de dix heures, ce qui nous oblige à prendre le RER à une heure matinale. Nous arrivons dans les temps et embarquons dans le 767 de Delta Airlines. Le vol de onze heures se passe bien, les repas servis ne sont pas extraordinaires mais l’offre de divertissement est tout à fait satisfaisante.

A l’arrivée à Seattle, il faut passer par les services de l’immigration. Comme tous les Européens voulant se rendre aux Etats-Unis, nous avions fait, avant de partir, notre demande de formulaire ESTA. Quand vient mon tour, la fonctionnaire me demande, de manière insistante, si je compte me marier. Peut-être pense-t-elle que Las Vegas fait partie de notre parcours ? Elle me pose encore deux-trois questions et me laisse, au bout du compte, débarquer sur le sol américain.

Il nous faut maintenant prendre notre correspondance pour San Francisco, toujours avec Delta Airlines. Le vol est secoué, de bout en bout, par des turbulences (l’hôtesse a toutes les peines du monde pour servir les rafraîchissements). Nous arrivons à destination en fin d’après-midi.

Après avoir récupéré nos valises, nous nous dirigeons vers les comptoirs des loueurs de voitures. Avant de partir, nous avions réservé un véhicule via le site Auto Escape moyennant une centaine d’euros. La voiture était en fait louée auprès de Dollar, c’est donc devant ce comptoir que nous faisons la queue. Le truc, c’est que c’est justement le seul où il y a la queue ; il n’y a, pour ainsi dire, pas un chat chez les autres loueurs. Les Américains disent que Dollar est la compagnie la moins chère. C’est peut-être pour ça que leur comptoir est pris d’assaut. Nous, en tout cas, on n’en est pas très satisfaits de Dollar. Déjà la voiture, dont on nous a remis les clés, n’était pas le modèle pour lequel nous nous étions décidés. On s’est retrouvé avec une Toyota Yaris alors que l’offre sélectionnée correspondait à un véhicule un peu plus grand, ce qui, je vous l’accorde, n’est pas bien grave. Ce qui nous a un peu énervés, c’est que le gars a lourdement insisté pour qu’on prenne des options supplémentaires. Par exemple, il voulait nous faire signer pour la garantie « la vache, j’ai laissé mes clés dans la caisse et celle-ci s’est fermée » à coups de « si cela venait à vous arriver, ça pourrait ruiner vos vacances ». Malheureusement pour lui, on a résisté ! Notre dernière doléance vis à vis de Dollar concerne l’état du véhicule. Il s’est, en effet, vite avéré que le pot d’échappement tremblait tout ce qu’il pouvait. Evidemment, ça faisait un boucan d’enfer et on s’est demandé si on n’allait pas perdre le dit pot sur la route (il a finalement tenu bon).

Allez, c’est parti pour les premiers kilomètres (pardon, miles) avec Poubelle (surnom de notre pauvre voiture) en direction d’Oakland où nous avons réservé notre premier motel. Grâce au GPS (qu’on a amené de France), on y arrive facilement. C’est typiquement le motel à l’américaine, j’aurai l’occasion d’y revenir (ce message est déjà bien assez long). L’établissement répond au doux nom de « Bay Bridge Inn ». Les chambres sont tout à fait confortables.

Pour dîner, nous reprenons la voiture pour rallier le centre-ville. Nous dégustons nos premiers burritos (ils sont énormes) dans un tex-mex.