GR2 : de Vernon à Courcelles-sur-Seine

Une chose est sûre, notre dernière sortie sur le GR2 ne date pas d’hier… Évidemment, les confinements successifs n’ont pas aidé. Alors, quoi de mieux qu’un samedi de juillet avec une météo (à peu près) clémente pour reprendre les négociations ?

La dernière fois, nous nous étions arrêtés à Vernon dans le département de l’Eure. A défaut de pouvoir rejoindre notre point de départ en train (aucun train de la ligne J ne desservant la gare de Vernon – Giverny ce samedi), nous nous y rendons en voiture. On stationne tout près de la gare et c’est parti ! Sitôt le pont traversé, on retombe sur ces chères balises rouges et blanches. Le dénivelé, somme toute modeste, est concentré au début du parcours avec une belle montée puis l’Eure nous accueille dans ses forêts ombragées où des panneaux indiquent régulièrement des zones de chasse. A part un cycliste, on ne croise absolument personne.

Le GR2 nous fait passer par de paisibles petites rues parsemées de maisons fleuries. On marche une bonne dizaine de kilomètres avant de se poser sur un banc face à la Seine le temps d’un pique-nique bucolique.

Je ne connais pas tous les noms des communes traversées car nous sommes partis sans carte en suivant les seules balises (et sans se perdre !) mais on a dû notamment passer par Pressagny-l’Orgueilleux. Notre randonnée s’achève à Courcelles-sur-Seine. Nous prenons le train dans la ville voisine de Gaillon-Aubevoye pour regagner Vernon (compter un TER par heure). Ce parcours entre forêts, bords de Seine et champs fut une belle découverte. Au total, nous avons parcouru 26,23 kilomètres.

GR11 : de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à Oregus-Behoust

Jour férié + fin du confinement + température estivale = randonnée ! C’est de nouveau sur le GR11 que nous nous élançons à partir de la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain en direction de celle de Orgerus-Béhoust. Le descriptif de ce parcours d’une vingtaine de kilomètres est consultable sur le site du comité de la randonnée pédestre d’Ile-de-France. Comme lors de l’épisode précédent sur le GR11 (pour lequel on était également parti de Villiers-Neauphle-Pontchartrain, faut croire qu’on aime bien), on passe devant un site Renault avant de retrouver les balises blanches et rouges à travers des champs bordés de coquelicots.

Coquelicots

Peu après le lieu-dit de Cressay, on admire un beau lavoir entouré de ruisseaux.

Lavoir

Le sentier est plutôt montant en ce début de randonnée. On atteint assez vite la forêt domaniale de Beynes dans laquelle on chemine un bon moment. Ce n’est pas une « autoroute de forêt » à l’image des bois traversés la fois dernière. En effet, les voies sont plutôt étroites et pas en ligne droite. Par endroits, elles sont même assez broussailleuses, d’où les marques laissées par divers végétaux sur mes jambes. On ne croise pas grand monde hormis quelques cyclistes, c’est vraiment tranquille. Le GR, alternant entre sous-bois et champs, nous fait passer tout près du zoo de Thoiry.

On s’avale la salade de quinoa sous un bel arbre que mes faibles connaissances arboricoles ne parviennent malheureusement pas à identifier. On en a presque terminé avec notre sortie du jour. Encore faut-il sillonner la petite ville de Flexanville pour continuer ensuite vers Orgerus. On marche de nouveau à travers champs, en plein soleil certes. C’est alors qu’on bifurque sur le GR22 (qui relie Notre-Dame de Paris au Mont-Saint-Michel, en voilà une belle idée de rando !) qui nous amène jusqu’à la gare. Il n’y pas des masses de train les jours fériés sur la ligne N (un toutes les deux heures) donc on accélère le rythme dans les derniers kilomètres pour assurer le coup. Finalement, on aura une bonne vingtaine de minutes d’avance.

Au total, 23,27 kilomètres parcourus en 4 heures 41 sur une portion très agréable. Le dénivelé (217 mètres) se concentre au début de la rando. A bientôt pour de nouvelles aventures pédestres !

GR11 : de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à Versailles-Chantiers

Confinement oblige, les randonnées ont connu, bon gré mal gré, une interruption forcée. Profitant de la fin du confinement, nous voici de retour sur les sentiers dix jours après la date fatidique du 11 mai.

C’est sur le GR11, parfois dénommé le grand tour de l’Ile-de-France que nous jetons notre dévolu et c’est une première ! Les étapes de ce de GR sont parfaitement détaillées sur le site internet du comité de la randonnée pédestre d’Ile-de-France. C’est donc en toute connaissance de cause que nous nous décidons pour le tronçon reliant la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à celle de Versailles-Chantiers. Au vu de la réduction du plan de transport de la SNCF en cette période de déconfinement, nous rallions notre de gare de départ en voiture. Force est de constater que notre véhicule est le seul stationné devant celle-ci en ce jeudi de l’Ascension. Il est un peu plus de neuf heures quand nous entamons la randonnée de la libération. Quel plaisir de retrouver ces chères balises blanches et rouges ! Le GR11 nous guide vers des chemins présentant un bon petit dénivelé, ce qui permet de faire travailler les jambes après deux mois de repos. Les sentes de Villiers-Saint-Frédéric sont donc assez montantes. Elles nous amènent au bourg de cette petite ville que l’on quitte ensuite pour la forêt départementale de Sainte-Apolline où l’on croise un certain nombre de cyclistes et de coureurs.

On traverse Plaisir (le nom de cette commune me fera toujours sourire) puis on s’engage dans la vaste forêt domaniale de Bois-d’Arcy. Pour reprendre les termes de Panda 2, il s’agit là d’une « autoroute de forêt » car le chemin est à la fois large, plat et en ligne droite.

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On arrive au niveau de Fontenay-le-Fleury où nous sommes parfois allés jouer des tournois de badminton. C’est sur une de ces portions forestières qui nous dégustons la traditionnelle salade de pâtes. Cette pause déjeuner me laissera néanmoins un goût piquant car je me fais dévorer par d’affreux moustiques. Il fait étonnamment chaud aujourd’hui avec le mercure qui frôle les 28 degrés, chose rare pour un mois de mai.

Le GR11 nous fait découvrir successivement trois sympathiques étangs. Le premier est celui du Moulin-à-Renard. Longé par un petit ruisseau qui clapote, le chemin qui y conduit le randonneur est très agréable. Situé dans la forêt domaniale de Versailles, ce point d’eau semble particulièrement prisé des familles et groupes d’amis qui viennent s’y promener ou qui s’installent sur les berges. Certains ramènent chaises et tables, c’est dire le niveau d’organisation.

On enchaîne avec l’étang du Val d’Or, également très fréquenté, avant de saluer celui de la Geneste. Nous en avons presque terminé avec notre étape du jour, encore faut-il rejoindre la gare de Versailles-Chantiers, ce que nous faisons au pas de course car le trafic est réduit sur la ligne N si bien qu’il n’y a qu’un train toutes les deux heures qui dessert la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain. Nous parvenons à monter dans celui de 16 heures 11 (nous arrivons même avec une dizaine de minutes d’avance à la gare) munis des indispensables masques.

Que retenir de cette première fois sur le GR11 ? On aura marché en tout et pour tout un peu plus de trente kilomètres (distance légèrement supérieure à celle indiquée sur le descriptif du comité), ce qui est plus qu’honorable pour une reprise (d’ailleurs, les cuisses commencent sérieusement à tirer). La crème solaire n’était pas de trop et elle a visiblement produit ses effets car, selon un premier bilan, aucun coup de soleil n’est à déclarer. On aura marché en forêt, pris l’air et admiré des étangs.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Le défi sportif : le lac Soleil Lune à bicyclette

Inutile de dire que la nuit, dans la magnifique chambre du Hu An the lakeside House, fut parfaitement réparatrice. Rien à voir avec l’horrible nuit d’hier à Alishan… Le petit-déjeuner se compose d’une délicieuse assiette garnie d’œufs brouillés, de légumes, de tartines, de rôti de porc et de fruits. Ainsi rassasiés, nous sommes prêts pour le défi sportif du jour, à savoir le tour du lac en vélo ! L’hôtel a un partenariat avec un loueur de cycles. On paye 200 dollars à la gérante de l’hôtel en échange de deux bons à présenter au loueur dont la boutique est située juste à côté du poste de police. On nous montre les modèles auxquels notre bon donne droit. Ils ne sont pas terribles notamment parce que leur nombre de vitesses est assez limité. Pour 100 dollars de plus, on loue deux engins de marque Giant qui nous semblent un peu mieux. On nous remet un cadenas mais malheureusement pas de casques. Il est temps d’enfourcher nos VTC Giant 21 vitesses !

« Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins à bicyclette ». Le début de l’étape est relativement facile mais dans la montée menant au temple Wen Wu, Panda 1 manque se faire lâcher par le peloton (composé seulement de Panda 2). Le temple est très beau, sans doute le plus marquant parmi ceux que nous avons vus à Taïwan. Il est très grand et la vue plongeante qu’il offre sur le lac est absolument splendide. On peut y acheter des glaces et divers souvenirs.

On fait ensuite escale à Ita Thao qui est la deuxième plus grande ville sur les rives du lac. On y boit un frappé à la mangue et on avale un sandwich d’inspiration vietnamienne. C’est en quittant cette localité qu’on attaque ce qui est censé être la plus grosse difficulté du parcours. Panda 1 mouline mais s’accroche dans cette montée d’au moins deux kilomètres (ce n’est pas le col du Tourmalet mais quand même !). Pour s’en remettre, on mange un morceau, sur un fond de musique bouddhique, au temple de Xuanzang qui n’est pas aussi impressionnant que le premier visité.

En pleine descente, on aperçoit un panneau directionnel indiquant la pagode de Cien. Pour l’approcher, il faut gravir un certain nombre de marches. La principale attraction est de monter au sommet de la pagode de huit étages. De là-haut, la vue sur le lac et les montagnes est superbe.

La descente se poursuit jusqu’à un autre temple dont j’ai oublié le nom. Construit en 1955, il n’a pas le charme des précédents. La fin du parcours n’est, selon moi, pas si évidente. En effet, le chemin spécialement conçu pour les vélos descend par endroits à pic. Si des rampes permettent de mettre pied à terre et de traîner son engin, ce n’est néanmoins pas la partie qui m’a semblé la plus agréable. On fait une pause au centre des visiteurs remarquable par son architecture.

Plus on se rapproche de notre point de départ, plus on croise de cyclistes. Cela étant dit, je ne crois pas que tous entreprennent le tour du lac. Au total, on aura mis un peu plus de six heures avec les pauses (2 heures 34 de pédalage effectif) pour achever le parcours de 29 kilomètres. En prenant son temps et en allant à son rythme, je pense que quiconque, à condition de ne pas être allergique à la petite reine, peut se lancer dans l’aventure. Si certaines portions sont plus difficiles que d’autres, il n’y a, de mon point de vue, rien d’insurmontable d’autant que les vues sur le lac tout au long du parcours valent bien cet effort. Par contre, il faut savoir que cette célèbre route cyclable n’est pas seulement réservée aux vélos car la moitié des 29 kilomètres s’effectue à côté des voitures. Cependant, nous ne sommes pas du tout sentis en danger grâce à la large bande cyclable. Par ailleurs, la circulation était loin d’être dense.

Les vélos rendus, on achète un espèce de pain au lait et une sorte de croissant tout juste sorti du four. On passe ensuite chercher les sacs à l’hôtel afin de prendre le bus de 16 heures 10 pour Taichung (83 dollars). Un peu moins de deux heures plus tard, on arrive à la gare de cette ville où on achète les billets pour Taipei (750 dollars pour deux). Il est possible de faire ce trajet en train à grande vitesse mais il faut débourser plus du double.

Il est 21 heures 10 quand nous foulons de nouveau le quai de la gare de Taipei. C’est un peu à regret que nous regagnons la capitale après plus de dix jours de pérégrinations taïwanaises. Il faut nettement plus froid que sur les berges du lac Lune Soleil. Espérons que Taïpei nous enchantera davantage que lors de notre arrivée ! Notre auberge de jeunesse, la Bouti Capsule Inn, se situe à quelques minutes de marche de la gare centrale. Pour trois nuits en dortoir de dix lits, le prix s’élève à 182 euros. Désireux de se mettre quelque chose sous la dent après cette rapide installation, on marche quelques minutes pour se retrouver à proximité d’un Mac Do ouvert 24/24 et d’un Yoshinoya (qui ne semble fermer qu’entre 04 et 05 heures du matin). Cela se joue à peu de chose mais on ne tombe pas dans le piège que nous tend le gastronomique américain. Yoshinoya n’est certes pas l’ambassadeur de la finesse de la cuisine japonaise pour autant ce n’est pas si mauvais. La commande nous coûte 370 dollars.

Alishan au lever du soleil

Réveil en fanfare à 04 heures 05 du matin après une nuit particulièrement mauvaise, la faute au bruit de la ventilation, aussi désagréable qu’inarrêtable. Nous quittons sans regret cette chambre sans charme pour marcher jusqu’à la gare afin de monter dans le train de 05 heures 20. Mieux vaut arriver assez tôt sur le quai car le nombre de places assises à bord du train est limité. On se retrouve debout en mode collé-serré comme dans un métro à l’heure de pointe. Une demi-heure plus tard, le train arrive à la gare de Chushan.

Les visiteurs ont le choix entre deux points de vue pour admirer le lever du soleil. On se dirige vers la « plateforme » et nous sommes loin d’être les seuls. On attend une petite demi-heure avant que Monseigneur Soleil pointe le bout de son nez. Cela commençait plutôt bien car la vue était tout ce qu’il y a de plus dégagée. Malheureusement, le soleil s’est levé dix minutes trop tard, le temps qu’un gros nuage gâche le spectacle ! C’est donc un peu déçue que la foule se prépare à redescendre.

Nous restons quelques instants encore à 2488 mètres d’altitude, le temps de manger un morceau. En effet, de petites échoppes proposent omelettes, tartines et patates douces. Ce n’est pas trop cher et c’est délicieux (quoique peut-être un peu gras). Je crois que c’est dans tous les cas meilleur que le petit-déjeuner de l’hôtel qu’il faut aller prendre dans un restaurant. Comme prévu, on redescend à pied. Pour ce faire, on emprunte la route puis le sentier de Duegaoyue qui est assez cardio avec ses nombreuses marches. On aperçoit des singes et différentes sortes d’oiseaux.

On poursuit avec le sentier de Zhushan qui est plus facile puis avec celui dit des arbres géants, domicile de nombreux arbres millénaires. Vu qu’il s’agit là de notre dernière promenade dans le parc d’Alishan, tirons un petit bilan de notre visite dans ce haut-lieu du tourisme taïwanais ! Ce parc vaut bien sûr le détour même s’il n’est pas aussi grand que certains parcs nationaux ailleurs dans le monde si bien qu’on en fait assez vite le tour. Des bus assurent la navette entre les différents points d’intérêt, ce qui le rend très simple à visiter. Pour gravir les plus hauts sommets visibles depuis Alishan, il faut probablement des permis comme cela semble être souvent le cas à Taïwan. Évidemment, le clou du spectacle aurait été de contempler un « vrai » lever de soleil ce matin mais cela ne se commande malheureusement pas !

Il est onze heures passées lorsqu’on se renseigne au centre des visiteurs sur les horaires du bus pour le lac Soleil Lune. On apprend qu’il y en a deux (ce qui confirme ce que nous avions vu sur internet), l’un à 13 heures, l’autre une heure plus tard. Il faut acheter les billets au 7 Eleven de l’entrée du parc. Les sacs récupérés, on se dirige donc vers la supérette. On nous explique que le premier bus est susceptible d’être déjà plein. On casse la croûte sur les bancs de la gare routière en écoutant (ou subissant ?)  la musique chinoise diffusée à fond les ballons.

Le bus arrive et on a de la chance car il y assez de place pour nous ! Le trajet coûte 336 dollars et dure environ deux heures trente. Néanmoins, il peut être plus long si l’on en croit ce que nous a dit la dame du centre des visiteurs. Le trajet passe vite grâce à la conversation avec des Américains venus du Texas (lui est natif de Taïwan). A la descente du bus, on se dirige directement vers le Hu An the lakeside house où nous avons réservé pour une nuit. Cet établissement est de loin le plus luxueux des hôtels que nous avons connus à Taïwan. Déjà son prix est sensiblement plus élevé (2600 dollars la nuitée). La chambre est spacieuse et très agréable. C’est le jour et la nuit par rapport à l’hôtel de la veille !

On fait un petit tour sur les berges du lac. Avec les montagnes qui l’entourent, le lac est un endroit très paisible en cette fin de journée mais il respire le tourisme. Les cars de touristes semblent s’y être donnés rendez-vous. De nombreux rabatteurs opèrent pour proposer aux visiteurs des tickets de bateau ou les inciter à franchir la porte d’un restaurant.

Pour choisir justement un restau, on sollicite l’aide de Google et on se décide pour le Shan Hu Kitchen qui paraît recueillir un certain nombre de suffrages. Si le service est relativement lent par rapport à d’autres établissements taïwanais, rendons à César ce qui est à César, nous avons admirablement bien mangé. Les nouilles aux légumes ne sont pas un poil grasses et la soupe aux champignons est très goûtue. Le restaurant est bien rempli ce soir, essentiellement par des étrangers possiblement attirés par les avis Google.

Escale à Fenchihu

On a plutôt bien dormi pour cette deuxième nuit en dortoir malgré le vrombissement presque incessant d’une tronçonneuse (seuls trois lits sur huit étaient occupés, c’est quand même pas de bol de tomber sur un ronfleur). En plus du yaourt aux petits morceaux d’ananas, le petit-déjeuner se compose d’une part de quiche aux légumes (quelque peu sèche) assortie de salade.

On marche vers la gare pour prendre le train pour Chiayi (139 dollars par tête) où nous arrivons 38 minutes plus tard. On se renseigne sur les horaires des bus pour Fenchihu. Il s’avère que le prochain part à 12 heures 05 de la gare routière (juste en face de celle des trains), ce qui nous laisse le temps de procéder à un petit ravitaillement au Family Mart. Le bus arrive, nous voilà partis pour Fenchihu. On paye au moyen de nos EasyCard en badgeant à la montée dans le bus puis à la sortie. Le trajet coûte dans les 150 dollars. Un peu moins de deux heures plus tard, nous atteignons notre destination. On se rend tout de suite à l’hôtel, le Zhongshan Hostel (1 700 dollars la nuit), où l’accueil est très sympathique même si la gérante ne parle pas anglais.

Dans la petite gare sont exposées deux locomotives. La rue principale de Fenchihu rassemble un certain nombre de petites échoppes où sont vendus des produits locaux, essentiellement alimentaires. On y achète des fruits et ce qui ressemble à des croissants ronds avec un trou au milieu (c’est délicieux !). Une chose est sûre, il fait bien plus frais à Fenchihu qu’à Tainan, sans doute en raison de l’altitude.

Fenchihu est parsemée de plusieurs sentiers de randonnée. On en emprunte un certain nombre qui nous font passer devant des arbres remarquables par leur taille, par une très belle bambouseraie et par un petit temple.

On tombe sur le début d’un sentier de 6,4 kilomètres cependant il est un peu tard pour que nous puissions nous lancer dans cette randonnée d’une distance plus conséquente. On dîne dans ce qui semble être le restaurant principal de la ville. Situé dans la vieille rue commerçante, il est difficile de passer à côté. L’originalité, c’est que les convives mangent dans des boîtes métalliques. Si la spécialité de l’établissement est un plat avec du riz, des légumes, du porc et du poulet, une alternative sans viande existe (testée et approuvée).

On passe ensuite faire quelques emplettes au 7 Eleven situé juste au-dessus du restaurant avant de rentrer à l’hôtel où nous nous attelons à préparer la suite et la fin du voyage.

Au revoir île verte, bonjour Tainan

On a très bien dormi à la Green Island Dolphin House. La literie de notre spacieuse chambre est très confortable. Le seul bémol, comme dans les autres hébergements que nous avons connus jusqu’ici à Taïwan, est la conception de la salle de bain avec une sorte de douche à l’italienne assez peu efficace s’agissant de l’évacuation de l’eau.

On se rend en scooter au Family Mart pour acheter quelques victuailles. Il est moins bien achalandé qu’hier, sans doute parce qu’il n’a pas encore pu être ravitaillé par bateau. Le scooter rendu au loueur, on fait un petit tour sur le port où se déroule une petite fête avec musique et feu d’artifice.

On monte dans le bateau de 10 heures 30. Force est de constater que la mer est nettement moins agitée qu’à l’aller. A l’arrivée au port de Fugang, les chauffeurs de taxi démarchent les passagers. On voulait à la base prendre le bus mais on se laisse corrompre par un taxi qui nous propose de nous amener tous les deux à la gare avec un Taïwanais pour cent dollars par personne. A la gare de Taitung, on achète les billets pour Tainan (361 dollars par tête, ce n’est pas le train le moins cher mais un des plus rapides). On patiente en se partageant le bento acheté dans la petite boutique à côté du Family Mart pour 80 dollars. Produits par la compagnie nationale de chemins de fer, ces bentos sont une institution dans les gares taïwanaises où on ne trouve d’ailleurs pas grand chose à se mettre sous la dent mis à part eux et les sempiternels Family Mart et 7 Eleven. Une chose est sûre, ces boîtes sont loin d’être mauvaises.

Le train entre en gare. Il n’est pas tout récent même si l’extérieur de certains wagons a été repeint sur le thème Hello Kitty. Même s’il est censé faire partie des plus rapides, notre train est assez lent et reste longtemps stationné dans plusieurs gares. Le train est tellement plein que nous n’avons pas pu avoir de places côte à côte. A Pingtung, nous ne changeons certes pas de train mais de place dans la voiture (je crois bien que c’est la première fois que ça m’arrive).

Il est 17 heures 15 lorsque nous foulons le quai de Tainan. On sent tout de suite qu’on est dans une grande ville. On marche une bonne demi-heure pour atteindre l’auberge de jeunesse qui répond au doux nom de Hii Hub. Il s’agit de notre premier dortoir depuis le début du séjour (faut-il y voir le signe d’un embourgeoisement ? Disons qu’à Taïwan les chambres doubles restent abordables). L’établissement se veut moderne et branché. Le rez-de-chaussé est en fait un café.

Notre dortoir comprend huit lits, chacun entouré de rideaux. Les toilettes sont, pour mon plus grand bonheur, japonaises (équipées de jets !). Le lavabo pour se brosser les dents est sur le balcon. Les douches, quant à elles, trônent à l’étage du dessus.

A l’heure du dîner, on se promène dans le quartier en quête d’un endroit où ça sent bon. On se prend une galette aux oignons verts sur un étal de cuisine de rue. C’est à la fois simple et délicieux (prix : 20 dollars). On se pose ensuite dans un restaurant dont les tables sont disposées sur le trottoir. Nos nouilles et riz sont succulents pour seulement 145 dollars. On se remange une galette aux oignons verts avant de franchir les portes du centre commercial situé à proximité de l’auberge. En ce samedi soir, il est particulièrement fréquenté. On y trouve notamment une boutique Marvel (avec, dans ses rayons, des cotons-tiges Marvel !), une patinoire, un magasin Snoopy. A l’extérieur, l’animation bat son plein autour d’une installation spéciale Noël devant laquelle les passants multiplient les photos.

Dans le port de Taitung

Il est temps pour nous de faire nos adieux à Xincheng. Non sans avoir avalé un bon gros bun et une omelette taïwanaise, on file vers la gare afin de pendre le train direction Hualien où nous attraperons une correspondance pour Taitung. Arrivés à la gare, on apprend que le train pour Hualien a une demi-heure de retard, ce qui est suffisant pour nous faire louper celui pour Taitung. Et là on a de la chance ! En effet, la dame qui vendait hier les billets (aujourd’hui elle est en « civil ») nous reconnaît et nous accompagne au guichet pour que nous changions nos titres de transport. Bref, nous devrions arriver à destination une heure plus tard que prévu. La gare de Hualien doit être toute proche de l’aéroport car les avions la survolent à basse altitude, c’est assez impressionnant.

Le train pour Taitung est assez lent (le premier qu’on avait réservé mettait une demi-heure de moins), ce qui nous permet de confirmer qu’il y a bien des bananiers à Taïwan. Il va falloir goûter cette production locale ! Il est 12 heures 10 quand nous arrivons à Taitung. On veut prendre le bus pour gagner le port de Fugang, où nous avons réservé une chambre, mais le service ne semble pas très performant car le prochain autocar ne passe pas avant une demi-heure. Ayant déjà perdu pas mal de temps avec le retard de train, on décide de monter dans un des nombreux taxis stationnant devant la gare. Le trajet, qui dure une quinzaine de minutes, nous coûte 300 dollars.

Nous voilà devant la Black Jue B&B ! Le gérant des lieux ne parlant pas anglais, c’est son téléphone portable qui sert d’interface pour la conversation. Les traductions sont parfois assez originales mais on finit par s’en sortir. La nuit coûte ici 1280 dollars. Notre chambre, dans laquelle les deux lits simples sont disposés à l’horizontale, est dépourvue de fenêtres. Le monsieur nous propose de réserver nos billets pour l’île verte, offre que nous acceptons. Le ticket aller/retour s’élève à 1120 dollars par personne.

Avant d’avancer plus loin dans l’exploration, on déjeune dans un des restaurants du port. Verdict : pas terrible. On marche en direction de la réserve naturelle de Xiayeliu qui offre une très belle vue sur l’océan. Les vagues qui s’écrasent sur les rochers sont particulièrement fortes.

On continue un kilomètre plus loin vers le point de vue de  Jialulan. Le vent n’y va pas de main morte, on se croirait à Saint-Malo !

On retourne ensuite près du port et c’est là que survient la deuxième péripétie du jour (la première, c’était le retard du train), j’ai nommé la morsure du chien ! C’est Panda 2 qui est injustement victime de ce caniche qui aboie sans discontinuer devant sa maison située dans une de rues adjacentes au port. On ne pensait pas qu’il allait planter les crocs et pourtant… Bref, il a fallu désinfecter la plaie. Heureusement, les cas de rage sont très rares à Taïwan et  ne semblent impliquer que des blaireaux-furets. Pour nous remettre de ces émotions, on achète un paquet de « faux » Digestives (préférez les originaux, ils sont nettement meilleurs) à la supérette tout près de la maison d’hôte. Au vu de la poussière qui recouvre les produits, le magasin n’inspire pas vraiment confiance… On dîne dans un restaurant de fruits de mer dont le patron est prêt à nous servir l’intégralité de la carte ! C’est en tout cas bien meilleur que ce midi.

Soyons clairs, le port de Fugang n’est pas folichon le soir venu. On aurait peut-être dû choisir un hébergement dans le centre-ville de Taitung (sans doute est-il plus vivant que le quartier du port) mais cette considération l’a emporté sur celle de la proximité avec l’embarcadère pour l’île verte.

Aux gorges de Taroko

Une nuit paisible suivie d’un délicieux petit-déjeuner (une omelette taïwanaise), que demander de mieux ? Un peu après neuf heures, on se met en marche pour la gare centrale d’où part notre train pour Xincheng (13 euros par personne). Avant d’embarquer, j’achète deux Kinder Maxi (retour en enfance ?) et un Kit Kat Chunky au Family Mart (à l’image du Japon, Taïwan regorge de Family Mart et de 7 Eleven) situé en haut du quai. Un homme me demande d’où je viens et quand je lui réponds « France », il me sort un « Salut les copains »!

Le train entre en gare. Il est moderne et confortable (le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a de la place pour les jambes), par contre la clim est réglée en mode Pôle Nord si bien qu’on utilise mon foulard en tant que plaid. Les paysages sont variés. On passe, en effet, par de vertes collines, par le littoral pacifique et par des rizières. Dans le ciel, c’est malheureusement le gris qui domine.

Arrivés deux heures plus tard à destination, on marche en direction de la maison d’hôte réservée l’avant-veille. Il s’agit de la Xincheng Old Street B&B, située à une quinzaine de minutes à pied de la gare. L’accueil y est chaleureux. On nous informe sur les horaires des bus menant aux gorges de Taroko. Une nuit coûte un peu plus de quarante euros mais c’est, d’après nos recherches, un des établissements les moins chers du coin. La chambre, dotée de deux grands lits doubles, donne sur une belle terrasse. Les serviettes sont certes fournies mais elles sont toutes fines et jetables (heureusement qu’on a les nôtres car elles n’ont pas l’air particulièrement agréables à utiliser). On déjeune dans le restaurant de fruits de mer (il n’y a cependant pas que ça à la carte) situé à gauche de notre lieu de villégiature. C’est vraiment très bon pour un prix très abordable (l’équivalent de huit euros pour deux).

Après manger, on parcourt les quelques centaines de mètres qui nous séparent de la mer parce que, comme le chante ce bon Gilbert, « l’océan Pacifique, ça fait quelque chose de magique ».

L’arrêt de bus est localisé juste devant le restaurant dont l’une des autres spécialités semble être un espèce de jus de citron que tout le monde se presse pour acheter. Panda 2 finit d’ailleurs par craquer et par ouvrir son porte-monnaie. Le trajet en bus jusqu’au parc national de Taroko coûte 25 dollars par personne et ne dure qu’une dizaine de minutes. Des toilettes sont installées à l’entrée de ce haut-lieu du tourisme taïwanais. Lorsque j’en sors, je suis marquée par le nombre de personnes qui attendent leur tour, genre une cinquantaine. Il faut dire que, dans l’intervalle, trois bus de touristes (sans doute chinois) ont investi les lieux.

Le centre des visiteurs présente une petite exposition sur la faune et la flore peuplant le parc. Des cartes et des fontaines à eau sont à la disposition du public. Plusieurs sentiers de randonnée s’offrent à nous. On se décide pour celui de Shakadang sur lequel nous marchons deux heures et demi durant. Les magnifiques gorges de Taroko ont été formées par une rivière qui a creusé son chemin à travers les montagnes de marbre et de granit. La couleur de l’eau est superbe, elle doit l’être encore plus quand le soleil est de la partie.

Sur le chemin du retour, la nuit commence à tomber. On réussit tout juste à monter dans le bus, heureusement qu’il est parti un peu plus tard que l’horaire prévu. Au supermarché situé à 700 mètres de la maison d’hôte, on achète des nouilles instantanées pour demain midi ainsi que des Digestives au chocolat (ce sont typiquement les biscuits qu’on ne mange qu’à l’étranger, sans doute parce qu’ils sont introuvables en France). On dîne ensuite dans le restaurant de nouilles implanté juste en face de notre maison d’hôte. Franchement, c’est crade en plus d’être un bazar sans nom. Le personnel n’est pas des plus accueillants mais l’établissement semble être le seul ouvert ce soir. On a rigolé quand on a vu une publicité, à la télévision du restaurant, dans laquelle des joueurs de badminton vantaient les mérites d’un chauffe-eau ! Le repas nous coûte 130 dollars.

Les 18 kilomètres de marche nous aident à tomber rapidement dans les bras de Morphée. A huit heures, on descend prendre le petit-déjeuner sur le canapé de l’entrée car, si un réfrigérateur est à la disposition des clients, il n’y a pas de cuisine dans cette maison d’hôte. La composition du petit-déjeuner est laissée au choix des clients le jour de leur arrivée. J’ai opté pour un bun au porc et des tartines de beurre de cacahuète. Le bun est bon mais la pâte d’arachide est loin d’être la meilleure que j’ai goûtée. L’omelette taïwanaise, sélectionnée par Panda 2, est excellente. Le bémol, à mon sens, c’est que les mets sont emballés dans du plastique alors qu’ils pourraient simplement être servis sur des assiettes.

A neuf heures et demi, on prend le bus pour Lashui (144 dollars pour deux, c’est plus loin) d’où part un sentier de randonnée. Malheureusement, celui-ci n’est pas ouvert en son intégralité en raison d’éboulements. On rebrousse donc chemin au bout de 500 mètres et on le prend dans l’autre sens avant d’être de nouveau bloqués après un kilomètre. On suit donc la route ! Il faut faire attention car l’espace avec les véhicules est parfois réduit. Certains tunnels paraissent interminables. Les vues sur les gorges sont très belles même si la couleur de l’eau est un peu moins stupéfiante qu’hier.

On passe par le pont Cimu avant de débouler sur le tunnel des neuf tournants. Le problème, c’est que certains sentiers ou parties de sentier sont fermés. On se retrouve la plupart du temps à longer la route ou à emprunter des chemins dont la longueur n’excède pas un ou deux kilomètres. Par rapport à hier, on se rend mieux compte de l’altitude des montages environnantes, ce qui rend les gorges encore plus impressionnantes.

Il existe certes des randonnées plus conséquentes dans les montagnes mais des permis sont nécessaires pour les entreprendre. La réservation des permis s’effectue via le site internet du parc. Il faut s’y prendre à l’avance, ce qui n’est guère évident quand on voyage en mode itinérant sans savoir précisément où on sera exactement dans les jours à venir (le permis n’est valable que pour le jour indiqué lors de sa réservation). Nous marchons le long du sentier dit de Swallow Grotto avant d’admirer au loin les sanctuaires de Changchun et de gagner le centre des visiteurs de Taroko par le sentier de Shakadang.

En guise de déjeuner, on avait amené dans nos sacs les nouilles instantanées achetées hier. Les employés du « Buluowan service station » ont eu la gentillesse de nous offrir de l’eau bouillante. On y regarde un film de dix-huit minutes sur la vie d’une tribu de Taroko.

Je reste un peu sur ma faim par rapport à cette deuxième journée au parc national de Taroko. En effet, les brochures disponibles au centre des visiteurs ne précisent pas que certains chemins sont fermés. Par ailleurs, les bus ne sont pas légion en novembre donc il n’est pas si évident de se rendre d’un point à un autre si on n’est pas véhiculé. J’aurais beaucoup aimé me lancer dans une rando catégorisée montage mais le système des permis rend les choses assez complexes d’un point de vue organisationnel. Si nous avons pu profiter des splendides gorges un jour de plus, je ne conseillerais cependant pas de suivre notre parcours du jour car c’est toujours un peu décevant de marcher vingt-six kilomètres le plus souvent en bordure de route. Les chemins présentés sur la carte du centre des visiteurs sont les plus touristiques et les plus prisés des cars de touristes. En fait, les gens, qu’ils soient en voiture, en scooter ou en bus, s’y arrêtent puis continuent leur chemin. Si vous aimez la randonnée, vous n’y trouverez vraisemblablement pas votre pied. Bref, le mieux est sans doute de s’organiser pour obtenir un permis de haute montagne aussi contraignant que cela puisse être.

On repart par le bus 1133 (50 dollars pour deux). Fait marquant du jour : l’achat d’une EasyCard estampillée One Piece (choix éclairé de Panda 2), précieux sésame qui permet de régler un certain nombre de dépenses, telles les trajets en bus (très pratique quand on n’a pas de monnaie). On trouve ces cartes dans les 7 Eleven et Family Mart où on peut également les recharger (mettre du liquide sur la carte). A la gare, on récupère les billets de train pour demain qu’on a achetés sur internet et on prend deux billets pour Hualien (première partie de notre trajet). En ce qu’il s’agit d’un train local, il est impossible d’acheter le billet en ligne.

A l’heure du dîner, on se dirige vers l’autre restaurant situé en face de la maison d’hôte. Rien à voir avec celui d’hier, il est mille fois plus propre et aussi bien meilleur. On paye 140 dollars. Juste à côté du restaurant est implantée une laverie automatique dont l’originalité est d’être couplée à des jeux à pinces car il faut bien se distraire pendant sa lessive !

Taipei : du musée national du palais au mémorial de Tchang Kaï-chek

Le lit de la Mudan House est tout à fait propice au sommeil cependant on se réveille tous les deux sur le coup de quatre heures du matin sans doute parce qu’on a déjà bien dormi dans l’avion entre Pékin et Taipei. Pour le petit-déjeuner, il faut descendre au rez-de-chaussée. Le menu change tous les jours ! Aujourd’hui, ce sont de petits sandwichs servis avec des frites (je crois bien que c’est la première fois que je mange des frites au petit-déjeuner), le tout accompagné de fruits. Les Autrichiens, en compagnie de qui nous petit-déjeunons, nous apprennent que certains trains sont pleins, ce qui nous pousse à réserver dans la foulée les billets pour les gorges de Taroko.

Pour cette première journée à Taipei, on veut aller visiter le célèbre musée national du palais. Suivant les conseils de la dame qui prépare le petit-déjeuner à la Mudan House, on prend le bus 304 qui y mène et qui passe tout près de la maison d’hôte. Le trajet coûte 30 dollars par personne. Le musée (350 dollars l’entrée) est l’un des plus renommé de Taïwan.

Les visiteurs se pressent devant l’impressionnante collection de porcelaine et de calligraphies. La climatisation étant réglée à une température polaire, il convient de prendre avec soi une petite laine. Les jardins du musée sont ouverts au public mais malheureusement fermés le lundi.

On reprend le bus 304. Problème : on n’a pas l’appoint. Le chauffeur, qui n’a pas de monnaie, nous laisse monter moyennant quelques pièces. On s’arrête dans le quartier de Shilin où l’on déguste dans un restaurant végétarien de délicieuses nouilles au lait de coco (240 dollars en tout). On se promène dans le rues alentours avant de prendre le métro jusqu’à la station NTU Hospital. On y découvre le parc de la paix qui n’a rien de très extraordinaire.

On continue vers le mémorial de Tchang Kaï-chek, monument inauguré en 1980 en hommage au premier Président de la République de Chine. Le bâtiment est remarquable par sa taille. Un Tchang Kaï-chek statufié scrute les visiteurs.

Toutes les heures, la garde est relevée. Nous avons justement la chance d’assister à une relève particulièrement bien chorégraphiée. C’est un peu long mais très surprenant de voir ces soldats tout de blanc vêtus effectuer des moulinettes avec leurs fusils.

Désireux de retirer nos billets de train pour demain, on marche en direction de la gare. La dame du bureau d’informations nous est d’une grande aide car elle nous accompagne jusqu’au guichet. Mission réussie !

Un peu fatigués de l’agitation perpétuelle des rues, on rentre se poser à la Mudan House non sans un détour par un centre commercial et par un marché de nuit, celui de la rue Ningxia. On y sent toutes sortes d’odeurs, certaines cependant plus agréables que d’autres.

A l’heure du dîner, nous avons une soudaine envie de dumplings. L’ami Google nous indique la chaîne de restaurants Din Tai Fung qui exploite plusieurs établissements à Taipei (c’est une chaîne assez grosse, elle est présente dans de nombreux pays d’Asie). Le restaurant, dans lequel nous mangeons, se trouve dans un centre commercial huppé, véritable temple de la consommation. C’est à ce jour notre repas le plus cher avec une addition s’élevant à 737 dollars, soit un peu plus de vingt euros. Les ravioles sont certes bonnes mais on a trouvé que ceux au porc et au poulet étaient un peu fades. Quoi qu’il en soit, la chaîne doit avoir bonne presse car les gens s’y pressent et il faut compter une bonne vingtaine de minutes d’attente pour s’assoir à une table. Pour accompagner les dumplings, on se commande une bière taïwanaise.

Bilan de la journée : 20 kilomètres de marche à travers la capitale taïwanaise (à laquelle nous ferons demain matin nos adieux temporaires).