Taïwan : les dix commandements

  1. Devant le nombre de scooters, tu hallucineras

« Scoot toujours ! », telle pourrait être la devise de Taïwan tellement ces engins à deux roues font partie du paysage. Je ne m’attendais pas à trouver autant de scooters à Taïwan, ces moyens de locomotion étant plutôt associés à l’Asie du Sud-Est. J’ai l’impression que par rapport à la Chine les scooters sont moins nombreux à être électriques.

2. Dans des trains Hello Kitty, tu monteras

Fan d’Hello Kitty, Taïwan est un pays pour toi ! La petite chatte (ne voyez rien de tendancieux dans l’emploi de ce groupe nominal) « kawaï », qui nous vient du Japon, jouit d’une immense popularité à Taïwan. Elle est très présente dans les magasins, sur des affiches et de manière plus surprenante sur des trains !

3. La musique du camion poubelles, tu fredonneras

A Taïwan, le camion poubelles ne passe pas inaperçu dans les rues. Son arrivée est pour le moins musicale car ses haut-parleurs diffusent la chansonnette que voici. Ce même refrain est joué dans plusieurs villes du pays. Une chose est certaine, il reste dans la tête !

4. A la vue du bonhomme du feu piéton qui court, tu presseras le pas

A Taïwan, les piétons sont incités à traverser quand le petit bonhomme est vert. Pour qu’ils se rendent compte de l’imminence du passage au rouge, le petit bonhomme se met à courir lorsque sonne le décompte des dix dernières secondes de vert.

5. Des machines à pinces pour gagner tout et n’importe quoi, partout tu trouveras

Les Taïwanais sont des fous des machines à pinces. Il y en a absolument dans toutes les rues. On en trouve dans les laveries automatiques et dans un certain nombre de magasins, c’est à se demander s’il n’y en a pas aussi dans les salles d’attente des médecins ! Grâce à ces machines, on peut gagner tout et n’importe quoi, genre des peluches, des figurines de manga, des friandises, des sacs, des chaussures, des accessoires pour portables et j’en passe…

6. Devant les vitrines des salons de massages des pieds, tu t’arrêteras

Si l’on en croit le nombre de salons de massage spécialisés dans le pied, les Taïwanais sont de grands amateurs de réflexologie plantaire. On n’a pas osé tester mais, sois-en sûr, si une envie soudaine d’un massage de pied te prend à Taïwan, tu es dans le bon pays !

7. Des poubelles, tu chercheras

Taïwan est un pays particulièrement propre, pourtant on ne trouve pas de poubelles à tous les coins de rues ! Conclusion : les gens gardent bien sagement leurs déchets avec eux jusqu’à tomber sur une poubelle, ce qui me fait dire que certains d’entre nous devraient en prendre de la graine !

8. Des points communs avec le Japon et la Chine, tu recenseras

Si tu es déjà allé au Japon ou en Chine avant de te rendre à Taïwan, tu pourras faire la liste des points communs avec l’Empire du Soleil levant ou celui du Milieu. Ainsi, dans ces trois contrées, les porteurs de masques sont très nombreux. De même, la culture manga est omniprésente. A Taïwan, tu goûteras une délicieuse cuisine fusion dans laquelle tu retrouveras des saveurs chinoises et japonaises.

9. Ton chinois, tu perfectionneras

Séjourner à Taïwan, c’est une occasion de perfectionner son chinois ou tout du moins d’apprendre quelques mots. La plupart des panneaux sont bilingues anglais chinois, ce qui simplifie la vie des touristes étrangers.

10. Des restaurants à tous les coins de rue, tu trouveras

Les Taïwanais sont très fiers de leur gastronomie, à juste titre car elle est succulente. Les villes regorgent de restaurants ou de petites échoppes qui vendent de bons petits plats. Leur nombre est vraiment impressionnant. On a cru comprendre que les Taïwanais sortaient volontiers pour manger, ce qui est sans doute vrai car, dans le cas contraire, un certain nombre d’établissements auraient mis la clé sous la porte.

Taïwan : bilan

Pour commencer, passons en revue les affaires que j’ai bien fait de placer dans mon sac avant de partir :

  • la serviette (car celles des hébergements étaient parfois très petites ou en papier)
  • la crème solaire
  • les lunettes de soleil
  • des vêtements d’été

Ce que j’aurais pu apporter :

  • un porte-monnaie (ardemment réclamé par Panda 2 pendant le voyage) pour rassembler toute la bigaille qu’on nous a rendue
  • de la crème pour soulager les piqûres de moustiques, ceux-ci étant particulièrement actifs

Ce que j’ai apporté mais qui ne m’a pas servi :

  • les trois paires de chaussettes de randonnée (deux auraient largement suffi)
  • le Lonely Planet (le volume consacré à Taïwan, qui n’est par ailleurs pas disponible en français, n’est pas extraordinaire ; on aurait quasiment pu s’en passer)

Venons-en au bilan à proprement parler ! Taïwan ne fait pas partie de ces pays qui viennent tout de suite à l’idée quand on cherche une destination pour ses vacances. En effet, Taïwan évoque avant tout un pays industriel coincé quelque part entre la Chine et le Japon. Pourtant, si, sur le plan touristique, ce petit territoire reste essentiellement prisé par les groupes de Chinois, les charmes de celle qu’on appelait autrefois Formose font désormais également des émules dans nos contrées.

Il faut dire que Taïwan possède des atouts indéniables. Ainsi, cette relative petite île a su conserver, malgré sa modernité et son ouverture sur le monde, son authenticité. Les gens y sont très accueillants et toujours prêts à aider les étrangers même quand ils ne maîtrisent pas très bien l’anglais. Voyager à Taïwan m’a ainsi semblé plus facile qu’en Chine. Les paysages taïwanais impressionnent par leur verdure. Aux quatre coins du pays, on a l’impression d’être entouré de vertes collines. Sans oublier la mer qui n’est jamais loin à Taïwan. Les amateurs de plongée y trouveront leur bonheur, particulièrement sur les îles.

Les îles, justement ! nous n’en avons visité qu’une, l’île verte, néanmoins elle restera dans nos mémoires tellement ses plages nous ont enchantés. Le parc d’Alishan est tout à fait remarquable avec ses arbres millénaires et les hautes montagnes qui l’entourent. Nous avons trouvé splendides les gorges de Taroko, cependant, en ce que des permis (pas évidents à obtenir) sont indispensables pour emprunter les sentiers d’un kilométrage plus conséquent et que les navettes en bus entre les différents points d’intérêt ne sont pas très nombreuses, ce site n’est pas notre plus beau souvenir. On était à la base un peu sceptique par rapport au lac Soleil Lune en ce qu’il apparaissait comme éminemment touristique. Au final, il nous a beaucoup plu et on vous recommande chaudement d’en entreprendre le tour à vélo. La journée la moins intéressante du séjour fut, à mon sens, l’étape à Taitung. Alors, c’est vrai, nous nous sommes focalisés sur le quartier du port où nous logions dans l’optique de prendre le bateau le lendemain matin pour l’île verte. Peut-être aurions-nous dû opter pour un hôtel dans le centre-ville (que nous n’avons pas visité) afin de profiter d’un quartier plus animé ?

S’il y a une chose à propos de laquelle il est impossible d’être déçu à Taïwan, c’est bien la gastronomie ! Mention spéciale à Tainan, capitale culinaire nationale, où l’on mange admirablement bien. Poisson, porc, bœuf, tofu, nouilles, riz, fruits, tout donne envie ! Les déambulations sur les marchés de nuit sont indispensables pour goûter la cuisine de rue locale.

Le coût de la vie à Taïwan n’est pas très élevé du point de vue européen. Vols compris, le voyage de quinze jours nous est revenu à 1085 euros par tête. Nous ne nous sommes pas spécialement serrés la ceinture, mangeant la plupart du temps au restaurant et n’ayant dormi que cinq nuits en dortoir. Taïwan est donc, selon moi, une destination relativement bon marché. Voici le récapitulatif de nos dépenses (il manque la catégorie « autres » qui représente cependant pas grand chose) que nous avons comptabilisées grâce à l’application Budgi :

Dépenses avec avion

Taïwan, et si c’était à refaire ? Des randonnées en montagne (ce qui impliquerait évidemment de s’organiser pour obtenir des permis), se rendre sur une autre île ? S’il est fort peu probable que je retourne dans l’immédiat à Taïwan, une chose est sûre, je porterai toujours ce pays dans mon cœur ! A bientôt pour de nouvelles aventures dans des contrées enneigées !

 

Beitou et ses sources chaudes

Pour ce dernier jour sur le sol taïwanais, nous décidons de mettre le cap sur Beitou, célèbre ville d’eau située au Nord de Taipei. L’endroit est facilement accessible en métro, ce qui en fait une destination privilégiée des touristes. Arrivés sur place, on visite le très intéressant musée des sources chaudes qui est de surcroît gratuit. L’exposition retrace l’histoire du lieu qui a commencé en 1896 sous l’occupation japonaise. L’interdiction de la prostitution en 1979 a porté un coup sérieux à l’industrie des bains. Il faudra attendre la fin des années 1990 pour que les bâtiments soient réhabilités. Pour entrer dans le musée, il faut ôter ses chaussures et les déposer dans un petit casier dans lequel reposent des chaussons (qu’il faut enfiler à la place).

On suit ensuite le petit chemin pavé menant à l’impressionnante source chaude dont la température oscille entre 60 et 100 degrés. Les vapeurs dégagées sont bien visibles et réchauffent considérablement l’atmosphère (la température extérieure avoisine aujourd’hui les 27 degrés). L’odeur de souffre est palpable mais pas au point d’être désagréable.

On achète deux timbres au 7 Eleven (décidément, ce commerçant vend de tout !) pour des cartes postales avant de se poser dans un restaurant qui semble répondre au nom de « To Go ». Les currys, spécialités maison, sont bons, néanmoins les portions ne sont pas très grosses par rapport au prix (540 dollars pour deux). L’établissement, visiblement influencé par la culture occidentale (on y mange avec fourchette et cuillère) est très fréquenté.

Évidemment, à Beitou, la principale attraction, ce sont les bains publics où les baigneurs profitent d’une eau (très) chaude qui aurait pour vertu d’apaiser les corps et les esprits. Malheureusement, nous n’avons pas trop le temps d’y faire trempette car c’est dans quelques heures seulement que nous prenons l’avion. On fait un dernier petit tour dans Taipei avant de récupérer nos sacs à l’auberge. Nous en profiter pour nous changer car il ne devrait pas faire un temps à se promener en short en Ile-de-France.

Pour nous rendre à l’aéroport, on reprend le même train express qu’à l’aller en payant au moyen de nos Easy Cards. C’est en enregistrant les sacs qu’on apprend qu’il nous faudra les récupérer et les réenregistrer car, contrairement à d’autres aéroports chinois, celui de Chengdu ne dispose pas de transfert automatique… Les témoignages lus sur internet soulignent la durée incompressible de ces opérations, ce qui n’est pas pour nous rassurer car nous n’avons que deux heures entre les deux vols.

Nous vidons nos Easy Cards au Mac Do (toutes les filiales taïwanaises les acceptent) puis nous filons vers la porte d’embarquement. A noter qu’entre quelques boutiques de luxe, l’aéroport de Taipei abrite une sympathique bibliothèque avec plein de livres et, en plus, des ordinateurs, où il fait bon lire ou travailler.

Le vol entre Taipei et Chengdu est loin d’afficher complet. Ni écran ni musique à bord de cet Airbus A321. S’il a le mérite d’exister (car nombreuses sont désormais les compagnies qui ne servent plus de repas sur les vols de moins de quatre heures), le dîner n’est pas extraordinaire. Finalement, tout se passe bien à Chengdu. Une employée d’Air China nous attend et nous aide dans les formalités, ce qui nous permet d’embarquer en temps et en heure pour Paris. Seul point noir, je n’ai pas pu remplir ma gourde car la fontaine ne distribuait que de l’eau chaude. Le repas du soir n’est pas terrible et la collection de films n’a guère évolué depuis le vol aller. La nuit ne fut pas des plus agréables. Ne me sentant pas très bien, j’ai demandé à une hôtesse si je pouvais changer de siège car j’avais souvent besoin d’aller au petit coin, action rendue compliquée par mon positionnement entre deux passagers endormis… Dans un premier temps, on a accepté ma requête avant de me faire ensuite savoir que les sièges libres étaient des sièges payés. Des sièges payés alors que personne n’est assis dessus ? Faudra qu’ils m’expliquent Air China… On peut plutôt penser qu’il s’agit de sièges dits « économie plus » pour lesquels il faut payer un supplément lors de la réservation car ils offrent plus de place pour les jambes. Enfin, là, visiblement personne ne l’avait payé, leur supplément, mais leur politique semble être « on ne va pas offrir un service payant ». Bref, Air China n’est pas remonté dans mon estime !

Tout ça pour dire, que c’est la fin du voyage et qu’il est venu le temps d’en tirer un bilan !

Taipei : mise au vert, gastronomie et gratte-ciel

Nouvelle nuit pénible à la Bouti Capsule Inn en raison d’une tronçonneuse très bruyante localisée dans le lit en face du mien. Heureusement que j’avais des bouchons d’oreilles à porté de main ! Le petit-déjeuner est un peu meilleur qu’hier. Aujourd’hui, on décide d’aller faire un tour dans les environs de Taipei pour prendre un peu de recul sur le bruit et l’agitation. Pour cela, on emprunte le métro jusqu’à Neihu pour entreprendre une petite randonnée repérée sur internet. En fait, de nombreux sentiers de randonnée attendent les marcheurs au Nord de Taipei. Contre toute attente par rapport à la faible pratique de la marche à pied constatée jusqu’ici, ces chemins sont particulièrement fréquentés en ce samedi. Le sentier, qui comprend, comme souvent à Taïwan, de nombreuses marches, nous fait passer par une cascade dans laquelle les jeunes enfants trempent leurs pieds, de jolies portions forestières et par des champs de fraises. On voit Taipei au loin, notamment la tour 101.

C’est au niveau des champs de fraises que nous nous arrêtons au Fufu Coffee pour boire un frappé aux fraises (120 dollars, ce qui n’est pas donné pour Taïwan). Deux temples se dressent sur notre chemin. Ils offrent un beau panorama sur Taipei et ses vertes collines. Le « Taipei Grand Trail » est un sentier de 92 kilomètres essentiellement sur les hauteurs de la ville. S’il semble difficile de le parcourir en entier lors d’un court séjour, ceux qui aiment marcher pourront se lancer sur quelques portions. Notre rando de quelques heures emprunte ainsi quelques kilomètres de cette espèce de GR à la mode taïwanaise.

La descente s’effectue par un escalier de 1250 marches qui est sans doute plus agréable dans ce sens qu’en montée. On déboule sur Neihu, notre point de départ, où nous mangeons sur le coup de 14 heures 30, une délicieuse soupe de vermicelles dans un petit restaurant pour la modeste somme de 120 dollars, ce qui en fait un de nos repas les moins chers. Les gens du restau sont adorables. Il n’y a pas de carte en anglais alors on leur montre ce qu’on souhaite dans nos soupes. Neihu n’est pas un quartier très touristique, on est loin de l’hyper centre de la capitale taïwanaise.

On passe à l’auberge changer de chaussures pour prendre la direction d’un des nombreux marchés de nuit de Taipei (le mot nuit est assez relatif car l’animation commence à partir de 17 heures mais c’est vrai qu’en novembre il fait quasiment nuit à cette heure), celui de la rue Raohe. Ici, la spécialité semble être un petit pain garni de viande cuit au feu de bois à 55 dollars pièce. Il y a évidemment bien d’autres mets, je pense à l’odorant tofu fermenté (dont les vapeurs m’insupportent plus que tout !), aux dumplings, aux jus de fruits, aux glaces. Ce qui est sympa à Taipei, c’est que les marchés de nuit sont piétons, contrairement à Tainan où il faut se frayer un chemin parmi les scooters, ce qui n’est pas une mince affaire.

On embarque ensuite pour une nouvelle aventure culinaire, à savoir le marché au poisson. Si vous connaissez celui de Tokyo, vous serez forcément un peu déçus car son homologue de Taipei est d’une taille beaucoup plus modeste. Plusieurs restaurants y sont installés mais nombreux sont les clients qui préfèrent les « bentos » présentés dans les rayons. C’est d’ailleurs pour cette formule que nous optons. Nous dégustons sushis et sashimis sur une des tables dressées à l’extérieur. Certes, ils sont bons mais ce ne sont pas non plus les meilleurs de notre vie.

On reprend ensuite le métro pour aller visiter la tour Taipei 101, imposant gratte-ciel classé à la dixième place du palmarès des plus hauts bâtiments du monde avec ses 509,2 mètres. Achevée en 2004, cette tour de 101 étages (d’où son nom) est le symbole du Taïwan moderne. Les premiers étages sont occupés par un centre commercial où s’entassent les boutiques de marques de luxe occidentales. Pour monter en haut de la tour, il faut débourser l’équivalent de 20 euros. L’ascenseur menant au pont d’observation est présenté comme un des plus rapides au monde. Si la vue sur Taipei est impressionnante (encore plus de nuit et quand le ciel est dégagé), la boule de stabilisation de l’édifice, qui pèse le poids de treize éléphants, l’est tout autant.

Taipei : entre temples, parcs et badminton

Je ne suis pas vraiment séduite par le Bouti Capsule Inn. Le nombre de douches et de toilettes est nettement insuffisant. A notre étage, il n’y en a que deux de chaque alors que les deux dortoirs accueillent chacun dix lits. En plus, douche et toilette sont dans la même pièce, ce qui doit occasionner des files d’attente quand l’auberge fait le plein. Par ailleurs, le sèche-cheveux branché en permanence dans une pièce aussi humide, c’est un peu dangereux. Le fait qu’ils soient constamment sous tension ne doit pas allonger le cycle de vie de ces appareils (celui dont je me suis servie semblait en fin de vie). Les chambres sont mal insonorisées (on entend tout ce qui se dit dans le dortoir d’à côté). Quant au petit-déjeuner, c’est le minimum syndical. On peut payer un supplément pour profiter d’une assiette garnie dont je ne vous garantis pas la valeur gustative. Aucune serviette de bain n’est fournie mais il est possible d’en louer pour 50 dollars. Bref, pour une auberge qui se targue d’accueillir la jeunesse branchée du monde entier, il y a encore des pistes d’amélioration. Par contre, la situation géographique de l’établissement est excellente !

Nous avons mal dormi à cause du boucan de nos colocataires assez peu soucieux des autres. La machine et le sèche-linge étant installés juste à côté de la salle à manger, on lance une lessive pendant qu’on prend le petit-déjeuner (10 dollars pour la lessive, 50 dollars pour la machine, la même chose pour le séchoir).

Peu avant 10 heures, on quitte l’auberge en marchant vers le Sud. On passe tout d’abord par une rue où trônent plusieurs grands cinémas devant lesquels on peut admirer des figurines géantes des tortues Ninja. La rue historique Bopiliao est piétonne et accueille de petites expositions temporaires. L’une d’elles, qui fait allusion aux manifestations hongkongaises, n’est à coup sûr pas la forme d’expression artistique qui recevrait l’aval du puissant voisin chinois…

Le temple Longshan est réputé être le plus beau de Taipei. Son architecture est, en effet, remarquable. Sans doute s’y déroule-t-il un office en ce vendredi matin car l’assistance, essentiellement composée de femmes, chante et prie. Je me demande toujours ce que deviennent les offrandes à la fin de la journée car il y a de quoi tenir un festin !

Les estomacs se creusant, on entre chez Lao Shan Dong, restaurant de nouilles situé au rez-de-chaussée d’un centre commercial un peu désuet. L’établissement recueille les faveurs du Lonely Planet et du guide Michelin. Les nouilles au sésame et la soupe de nouilles au bœuf (un des plats taïwanais les plus célèbres) sont délicieuses.

On prend la décision (audacieuse ou originale, c’est à vous de voir) de mettre le cap sur le musée de l’eau potable implanté au cœur du parc de l’eau. Ce n’est pas tout près alors on y va en métro. L’entrée coûte 50 dollars. Si le parc est plutôt agréable (des panneaux recommandent aux visiteurs la plus grande prudence quant aux serpents mais on n’en a pas vus), le musée n’est pas très grand. Y sont exposées d’anciennes pompes qui ont autrefois servi dans la station d’épuration construite sous l’occupation japonaise. J’ai posé une question à une charmante employée, qui parlait un peu anglais, à savoir si l’eau du robinet était potable à Taïwan. Il faut dire qu’on trouve dans presque tous les lieux publics des fontaines filtrantes. Alors, qu’en est-il ? Figurez-vous que je n’ai pas bien saisi le sens de la réponse…

A quelques encablures du musée se trouve un magasin spécialisé dans la distribution d’articles Yonex et Victor. Si vous ne jouez pas au badminton, sans doute le nom de cette dernière marque (parce que Yonex produit également des articles de tennis) ne vous évoque rien. Les prix, surtout des sacs et des raquettes, sont sensiblement moins élevés qu’en France. C’est justement dans ces deux équipements que Panda 2 décide d’investir. Pour ceux que cela intéresserait, le magasin est .

On rentre poser les emplettes à l’auberge puis on se dirige vers le Huashan 1914 Creative Park. On y trouve un parcours sportif, deux couloirs pour s’entraîner au sprint ainsi que des structures pour enfants. Ce qui semble être d’anciens entrepôts accueille des expositions temporaires. On n’a pas très faim ce soir alors on se prend respectivement des fruits (Panda 1) et une grosse glace (Panda 2) histoire d’avoir quelque chose dans le ventre. A l’auberge, on constate qu’un petit nouveau est arrivé dans le dortoir. Il s’agit d’un Belge qui prendra d’ailleurs les mêmes vols que nous avant de monter dans un car qui le ramènera à Bruxelles.

Le défi sportif : le lac Soleil Lune à bicyclette

Inutile de dire que la nuit, dans la magnifique chambre du Hu An the lakeside House, fut parfaitement réparatrice. Rien à voir avec l’horrible nuit d’hier à Alishan… Le petit-déjeuner se compose d’une délicieuse assiette garnie d’œufs brouillés, de légumes, de tartines, de rôti de porc et de fruits. Ainsi rassasiés, nous sommes prêts pour le défi sportif du jour, à savoir le tour du lac en vélo ! L’hôtel a un partenariat avec un loueur de cycles. On paye 200 dollars à la gérante de l’hôtel en échange de deux bons à présenter au loueur dont la boutique est située juste à côté du poste de police. On nous montre les modèles auxquels notre bon donne droit. Ils ne sont pas terribles notamment parce que leur nombre de vitesses est assez limité. Pour 100 dollars de plus, on loue deux engins de marque Giant qui nous semblent un peu mieux. On nous remet un cadenas mais malheureusement pas de casques. Il est temps d’enfourcher nos VTC Giant 21 vitesses !

« Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins à bicyclette ». Le début de l’étape est relativement facile mais dans la montée menant au temple Wen Wu, Panda 1 manque se faire lâcher par le peloton (composé seulement de Panda 2). Le temple est très beau, sans doute le plus marquant parmi ceux que nous avons vus à Taïwan. Il est très grand et la vue plongeante qu’il offre sur le lac est absolument splendide. On peut y acheter des glaces et divers souvenirs.

On fait ensuite escale à Ita Thao qui est la deuxième plus grande ville sur les rives du lac. On y boit un frappé à la mangue et on avale un sandwich d’inspiration vietnamienne. C’est en quittant cette localité qu’on attaque ce qui est censé être la plus grosse difficulté du parcours. Panda 1 mouline mais s’accroche dans cette montée d’au moins deux kilomètres (ce n’est pas le col du Tourmalet mais quand même !). Pour s’en remettre, on mange un morceau, sur un fond de musique bouddhique, au temple de Xuanzang qui n’est pas aussi impressionnant que le premier visité.

En pleine descente, on aperçoit un panneau directionnel indiquant la pagode de Cien. Pour l’approcher, il faut gravir un certain nombre de marches. La principale attraction est de monter au sommet de la pagode de huit étages. De là-haut, la vue sur le lac et les montagnes est superbe.

La descente se poursuit jusqu’à un autre temple dont j’ai oublié le nom. Construit en 1955, il n’a pas le charme des précédents. La fin du parcours n’est, selon moi, pas si évidente. En effet, le chemin spécialement conçu pour les vélos descend par endroits à pic. Si des rampes permettent de mettre pied à terre et de traîner son engin, ce n’est néanmoins pas la partie qui m’a semblé la plus agréable. On fait une pause au centre des visiteurs remarquable par son architecture.

Plus on se rapproche de notre point de départ, plus on croise de cyclistes. Cela étant dit, je ne crois pas que tous entreprennent le tour du lac. Au total, on aura mis un peu plus de six heures avec les pauses (2 heures 34 de pédalage effectif) pour achever le parcours de 29 kilomètres. En prenant son temps et en allant à son rythme, je pense que quiconque, à condition de ne pas être allergique à la petite reine, peut se lancer dans l’aventure. Si certaines portions sont plus difficiles que d’autres, il n’y a, de mon point de vue, rien d’insurmontable d’autant que les vues sur le lac tout au long du parcours valent bien cet effort. Par contre, il faut savoir que cette célèbre route cyclable n’est pas seulement réservée aux vélos car la moitié des 29 kilomètres s’effectue à côté des voitures. Cependant, nous ne sommes pas du tout sentis en danger grâce à la large bande cyclable. Par ailleurs, la circulation était loin d’être dense.

Les vélos rendus, on achète un espèce de pain au lait et une sorte de croissant tout juste sorti du four. On passe ensuite chercher les sacs à l’hôtel afin de prendre le bus de 16 heures 10 pour Taichung (83 dollars). Un peu moins de deux heures plus tard, on arrive à la gare de cette ville où on achète les billets pour Taipei (750 dollars pour deux). Il est possible de faire ce trajet en train à grande vitesse mais il faut débourser plus du double.

Il est 21 heures 10 quand nous foulons de nouveau le quai de la gare de Taipei. C’est un peu à regret que nous regagnons la capitale après plus de dix jours de pérégrinations taïwanaises. Il faut nettement plus froid que sur les berges du lac Lune Soleil. Espérons que Taïpei nous enchantera davantage que lors de notre arrivée ! Notre auberge de jeunesse, la Bouti Capsule Inn, se situe à quelques minutes de marche de la gare centrale. Pour trois nuits en dortoir de dix lits, le prix s’élève à 182 euros. Désireux de se mettre quelque chose sous la dent après cette rapide installation, on marche quelques minutes pour se retrouver à proximité d’un Mac Do ouvert 24/24 et d’un Yoshinoya (qui ne semble fermer qu’entre 04 et 05 heures du matin). Cela se joue à peu de chose mais on ne tombe pas dans le piège que nous tend le gastronomique américain. Yoshinoya n’est certes pas l’ambassadeur de la finesse de la cuisine japonaise pour autant ce n’est pas si mauvais. La commande nous coûte 370 dollars.

Alishan au lever du soleil

Réveil en fanfare à 04 heures 05 du matin après une nuit particulièrement mauvaise, la faute au bruit de la ventilation, aussi désagréable qu’inarrêtable. Nous quittons sans regret cette chambre sans charme pour marcher jusqu’à la gare afin de monter dans le train de 05 heures 20. Mieux vaut arriver assez tôt sur le quai car le nombre de places assises à bord du train est limité. On se retrouve debout en mode collé-serré comme dans un métro à l’heure de pointe. Une demi-heure plus tard, le train arrive à la gare de Chushan.

Les visiteurs ont le choix entre deux points de vue pour admirer le lever du soleil. On se dirige vers la « plateforme » et nous sommes loin d’être les seuls. On attend une petite demi-heure avant que Monseigneur Soleil pointe le bout de son nez. Cela commençait plutôt bien car la vue était tout ce qu’il y a de plus dégagée. Malheureusement, le soleil s’est levé dix minutes trop tard, le temps qu’un gros nuage gâche le spectacle ! C’est donc un peu déçue que la foule se prépare à redescendre.

Nous restons quelques instants encore à 2488 mètres d’altitude, le temps de manger un morceau. En effet, de petites échoppes proposent omelettes, tartines et patates douces. Ce n’est pas trop cher et c’est délicieux (quoique peut-être un peu gras). Je crois que c’est dans tous les cas meilleur que le petit-déjeuner de l’hôtel qu’il faut aller prendre dans un restaurant. Comme prévu, on redescend à pied. Pour ce faire, on emprunte la route puis le sentier de Duegaoyue qui est assez cardio avec ses nombreuses marches. On aperçoit des singes et différentes sortes d’oiseaux.

On poursuit avec le sentier de Zhushan qui est plus facile puis avec celui dit des arbres géants, domicile de nombreux arbres millénaires. Vu qu’il s’agit là de notre dernière promenade dans le parc d’Alishan, tirons un petit bilan de notre visite dans ce haut-lieu du tourisme taïwanais ! Ce parc vaut bien sûr le détour même s’il n’est pas aussi grand que certains parcs nationaux ailleurs dans le monde si bien qu’on en fait assez vite le tour. Des bus assurent la navette entre les différents points d’intérêt, ce qui le rend très simple à visiter. Pour gravir les plus hauts sommets visibles depuis Alishan, il faut probablement des permis comme cela semble être souvent le cas à Taïwan. Évidemment, le clou du spectacle aurait été de contempler un « vrai » lever de soleil ce matin mais cela ne se commande malheureusement pas !

Il est onze heures passées lorsqu’on se renseigne au centre des visiteurs sur les horaires du bus pour le lac Soleil Lune. On apprend qu’il y en a deux (ce qui confirme ce que nous avions vu sur internet), l’un à 13 heures, l’autre une heure plus tard. Il faut acheter les billets au 7 Eleven de l’entrée du parc. Les sacs récupérés, on se dirige donc vers la supérette. On nous explique que le premier bus est susceptible d’être déjà plein. On casse la croûte sur les bancs de la gare routière en écoutant (ou subissant ?)  la musique chinoise diffusée à fond les ballons.

Le bus arrive et on a de la chance car il y assez de place pour nous ! Le trajet coûte 336 dollars et dure environ deux heures trente. Néanmoins, il peut être plus long si l’on en croit ce que nous a dit la dame du centre des visiteurs. Le trajet passe vite grâce à la conversation avec des Américains venus du Texas (lui est natif de Taïwan). A la descente du bus, on se dirige directement vers le Hu An the lakeside house où nous avons réservé pour une nuit. Cet établissement est de loin le plus luxueux des hôtels que nous avons connus à Taïwan. Déjà son prix est sensiblement plus élevé (2600 dollars la nuitée). La chambre est spacieuse et très agréable. C’est le jour et la nuit par rapport à l’hôtel de la veille !

On fait un petit tour sur les berges du lac. Avec les montagnes qui l’entourent, le lac est un endroit très paisible en cette fin de journée mais il respire le tourisme. Les cars de touristes semblent s’y être donnés rendez-vous. De nombreux rabatteurs opèrent pour proposer aux visiteurs des tickets de bateau ou les inciter à franchir la porte d’un restaurant.

Pour choisir justement un restau, on sollicite l’aide de Google et on se décide pour le Shan Hu Kitchen qui paraît recueillir un certain nombre de suffrages. Si le service est relativement lent par rapport à d’autres établissements taïwanais, rendons à César ce qui est à César, nous avons admirablement bien mangé. Les nouilles aux légumes ne sont pas un poil grasses et la soupe aux champignons est très goûtue. Le restaurant est bien rempli ce soir, essentiellement par des étrangers possiblement attirés par les avis Google.

Alishan et ses arbres millénaires

La nuit est paisible au Zhongshan Hostel. On a un instant craint d’avoir un peu froid dans cette grande chambre mais finalement aucun frisson à déclarer. Riz, poivrons, œufs brouillés, tartines, haricots verts, concombres sont au menu du petit-déjeuner. Le bus pour Alishan part à 11 heures 30, ce qui nous laisse le temps de refaire un petit tour dans les rues de Fenchihu. Une chose est sûre, nous avons été gâtés dans notre hôtel ! La gérante nous a, en effet, gratifiés de sachets de thé, de biscuits salés (genre Tuc) et de bouteilles d’eau.

A 11 heures 30, le bus arrive. On résiste aux avances d’un taxi qui propose de conduire les voyageurs à Alishan moyennant le quadruple du prix du bus en arguant que le bus est plein, ce qui s’avère faux. On paye le trajet grâce à nos cartes magiques ; il nous revient à une cinquantaine de dollars. Une heure plus tard, nous faisons notre entrée au parc national d’Alishan. Le ticket coûte 150 dollars par personne grâce à la réduction offerte aux usagers des transports publics (le conducteur du bus distribue des reçus à cet effet). Entrés dans le parc, on achète directement les billets de train pour admirer le lever de soleil (150 dollars par tête). On ne prend que l’aller car on compte redescendre à pied. On pose nos sacs à l’hôtel avant de faire un détour par le centre des visiteurs puis par le traditionnel 7 Eleven. Les choses sérieuses peuvent commencer !

On va serrer la pince à l’arbre géant Shuishan en suivant le sentier du même nom.

C’est dingue de se dire que cet auguste végétal a 2700 ans. En voilà un qui nous enterra tous ! On continue à cheminer le long de sentiers, notamment celui qui fait le tour du Sister Pound. Il n’y a pas trop de monde aujourd’hui dans le parc, il paraît que l’affluence est nettement plus forte en été. On croise tout de même quelques groupes de touristes avec leurs guides qu’on a l’impression d’entendre à des kilomètres à la ronde.

On passe devant d’autres arbres de taille impressionnante puis devant un temple.

Il est presque 17 heures et la nuit commence à tomber. On prend possession de notre chambre d’hôtel (au Gau Shan Ching Hotel) qui est conforme aux commentaires lus sur Booking, à savoir pas terrible. Il faut dire que nous n’attendions rien d’extraordinaire de cet établissement tellement il est mal noté. A 62 euros la nuit, il compte parmi les moins chers d’Alishan. On a vraiment l’impression que les clients n’y viennent que pour une nuit ou plutôt pour ne pas rater le lever du soleil. On va dîner assez tôt afin d’être en forme pour demain matin. On choisit le restaurant le mieux noté sur Google. Il semble un peu plus fréquenté que les autres car il faut s’inscrire sur une liste pour espérer s’assoir à une table. En attendant qu’il y en ait une de libre, on plaisante avec un couple d’Etats-Uniens qui a commandé plusieurs plats sans se rendre compte de la taille des assiettes. On finit par se joindre à eux et par partager leur dîner (évidemment on partage aussi l’addition) dans la joie et dans la bonne humeur !

Escale à Fenchihu

On a plutôt bien dormi pour cette deuxième nuit en dortoir malgré le vrombissement presque incessant d’une tronçonneuse (seuls trois lits sur huit étaient occupés, c’est quand même pas de bol de tomber sur un ronfleur). En plus du yaourt aux petits morceaux d’ananas, le petit-déjeuner se compose d’une part de quiche aux légumes (quelque peu sèche) assortie de salade.

On marche vers la gare pour prendre le train pour Chiayi (139 dollars par tête) où nous arrivons 38 minutes plus tard. On se renseigne sur les horaires des bus pour Fenchihu. Il s’avère que le prochain part à 12 heures 05 de la gare routière (juste en face de celle des trains), ce qui nous laisse le temps de procéder à un petit ravitaillement au Family Mart. Le bus arrive, nous voilà partis pour Fenchihu. On paye au moyen de nos EasyCard en badgeant à la montée dans le bus puis à la sortie. Le trajet coûte dans les 150 dollars. Un peu moins de deux heures plus tard, nous atteignons notre destination. On se rend tout de suite à l’hôtel, le Zhongshan Hostel (1 700 dollars la nuit), où l’accueil est très sympathique même si la gérante ne parle pas anglais.

Dans la petite gare sont exposées deux locomotives. La rue principale de Fenchihu rassemble un certain nombre de petites échoppes où sont vendus des produits locaux, essentiellement alimentaires. On y achète des fruits et ce qui ressemble à des croissants ronds avec un trou au milieu (c’est délicieux !). Une chose est sûre, il fait bien plus frais à Fenchihu qu’à Tainan, sans doute en raison de l’altitude.

Fenchihu est parsemée de plusieurs sentiers de randonnée. On en emprunte un certain nombre qui nous font passer devant des arbres remarquables par leur taille, par une très belle bambouseraie et par un petit temple.

On tombe sur le début d’un sentier de 6,4 kilomètres cependant il est un peu tard pour que nous puissions nous lancer dans cette randonnée d’une distance plus conséquente. On dîne dans ce qui semble être le restaurant principal de la ville. Situé dans la vieille rue commerçante, il est difficile de passer à côté. L’originalité, c’est que les convives mangent dans des boîtes métalliques. Si la spécialité de l’établissement est un plat avec du riz, des légumes, du porc et du poulet, une alternative sans viande existe (testée et approuvée).

On passe ensuite faire quelques emplettes au 7 Eleven situé juste au-dessus du restaurant avant de rentrer à l’hôtel où nous nous attelons à préparer la suite et la fin du voyage.

Tainan, entre temples et bonne bouffe

On a plutôt bien dormi dans notre dortoir de la Hii Hub. Les lits superposés sont confortables et l’agencement de la chambre bien pensé avec de grands casiers qui s’ouvrent grâce à la carte magnétique qui sert également à entrer dans la pièce. Le seul point négatif serait peut-être l’étroitesse de l’escalier, l’absence d’ascenseur (notamment pour les personnes dont la mobilité serait réduite) ainsi que la taille mini mini de la serviette mise à la disposition de chaque client. L’auberge est équipée d’une machine à laver et d’un sèche-linge. La lessive semble être disponible gratuitement, ce qui ferait de cette laverie une très bonne affaire.

Le petit-déjeuner nous attend ! On nous apporte une délicieuse verrine de fromage blanc à l’ananas puis une assiette garnie de pain (il y a même un morceau d’une sorte de grosse baguette à la française !), de compote, de champignons et de légumes.

Il est l’heure de partir à la découverte de Tainan ! On commence par le temple Wufei , dit des cinq concubines, avec sa petite cour tranquille parsemée d’arbres.

Le parc Nanmen est relativement paisible par rapport à l’agitation qui règne dans la ville même en ce dimanche. On traverse le marché aux fleurs avant de mettre le cap sur le temple Confucius.

En marchant dans les rues, le visiteur sera frappé par le nombre de restaurants proposant des menus spécialement pour le petit-déjeuner. Partout, on sent de bonnes odeurs ! Il semble bien que Tainan n’ait pas usurpé sa réputation de capitale taïwanaise de la gastronomie. On entre chez Hayashi, un des plus anciens grands magasins de Taïwan. Sauf erreur de ma part, vous n’y trouverez pas de grandes marques internationales mais de nombreux produits taïwanais, notamment des vêtements, des sacs, des cosmétiques et des articles de décoration.

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Alors qu’on pénètre dans le jardin Wu, on tombe sur un grand panneau publicitaire sur lequel est peint un bonhomme Michelin mangeant des dumplings. Le restaurant en question serait, en effet, répertorié dans le guide vert. Pour Panda 1 et Panda 2, par cette vision alléchés, le choix est vite fait d’autant qu’il est largement l’heure de manger ! Les dumplings sont à tomber, ils fondent littéralement dans la bouche. 325 dollars pour les meilleurs dumplings de ma vie (trois paniers de ravioles + un petit plat d’œufs brouillés).

La tour Chihkan est une des curiosités de Tainan. Les fondations de cet ancien fort ont été bâties par les Néerlandais en 1653. L’entrée coûte 50 dollars.

On marche un bon moment dans les rues de Tainan jusqu’à atteindre le palais éternel.

Rien d’exceptionnel toutefois même si le jardin est agréable. Le ticket coûte 50 dollars.

On prend un bus pour rentrer, il nous dépose pas trop loin de l’auberge. Anecdote : quand on appuie sur le bouton « arrêt demandé », c’est, en lieu et place d’une sonnerie, la musique de l’attraction « Que le monde est petit » de Disneyland qui retentit. A Tainan, nombreuses sont les boutiques qui vendent des thés aux fruits ou des jus si bien qu’on se laisse tenter par un jus mangue-litchi. L’argent liquide venant à nous manquer, on procède à un retrait dans un Family Mart. On en profite pour investir dans une deuxième EasyCard en prévision des prochains trajets en bus. Me voilà donc l’heureuse propriétaire d’une carte Hello Kitty, Panda 2 conservant la One Piece.

A l’heure du dîner, on entre un peu par hasard dans un restaurant, le Punna Noodle. Après une brève explication du menu en anglais, on opte pour un curry au poulet et un curry au bœuf. On nous sert nous une petite salade ainsi qu’un bouillon aux oignons en guise de hors-d’œuvre. On a très bien mangé, le tout pour 338 dollars. Un peu émoussés par nos 22 kilomètres de marche sous une température de trente degrés, on rentre à l’auberge.