Parc naturel régional du Vexin français : le toit du Vexin

Dernier entraînement avant le grand départ pour les Alpes ! Avec une partie du groupe des futurs alpinistes, nous avons choisi de nous tester sur une rando un peu plus longue, à savoir un parcours d’une vingtaine de kilomètres à travers le parc naturel régional du Vexin français. Pour cette nouvelle incursion dans le Vexin, nous nous attaquons à du lourd, j’ai nommé les buttes de Rosne, massif qui abriterait le point culminant d’Ile-de-France, haut de 214 mètres. Cependant, selon les sources, ce n’est pas le même sommet qui occupe la tête du classement des plus hautes collines d’Ile-de-France, peut-être parce que certains considèrent que les buttes de Rosne ne sont pas situées dans le Val d’Oise mais dans l’Oise donc en Picardie. Tout ça pour dire que notre rando du jour nous emmène quelque part entre le Val d’Oise et l’Oise et, mine de rien, cela faisait un bail que je n’avais pas mis les pieds chez nos amis picards.

Le départ est donné de l’église de Bréançon (à ne pas confondre avec Briançon, ce n’est pas le même type de relief). Le ciel est certes un peu menaçant mais il en faut plus pour nous arrêter. Le sentier nous fait passer à travers champs et par de nombreux sous-bois. On rencontre de belles vaches et de sympathiques chevaux tout en dégustant quelques mûres un peu en avance sur la saison néanmoins plutôt goûtues.

A l’heure du déjeuner, on se trouve une table de pique-nique (cf. photo ci-dessus) un peu bancale qui fait néanmoins l’affaire à condition que chacun des convives soit prudent en se relevant. Alors que le repas est déjà bien avancé, les premières gouttes de pluie font leur apparition. Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas embarqué mon imperméable… Heureusement, les arbres des forêts nous protègent des gouttes, ainsi je ne regrette pas amèrement le choix de la jupe-short. Nous traversons un certain nombre de communes, parmi lesquelles Marines, le Heaulme, Neuville-Bosc et Chavençon. Le dénivelé est un peu plus important que lors de nos précédentes sorties dans le Vexin, rien d’insurmontable cependant, loin de là. Je ne suis pas sûre qu’il s’agisse de l’entraînement le plus complet en vue de la Haute-Savoie mais, faute de mieux, on s’en contentera !

La pluie cesse et c’est donc sereinement que nous regagnons notre base de départ. Au total, on aura marché environ 22 kilomètres pour 485 mètres de dénivelé. A bientôt pour de nouvelles aventures pédestres !

GR34 : d’Erquy au cap Fréhel

En raison du confinement, cela faisait plus de quatre mois que nous n’avions pas foulé le sol de notre région natale. Pour fêter ce retour en Bretagne, quoi de mieux qu’une étape sur le GR34 ? Le départ est donné du port d’Erquy où nous nous étions arrêtés la dernière fois que nous avions arpenté le sentier des douaniers à l’Est de Saint-Brieuc. Le frère de Panda 2, en provenance directe d’Acigné (près de Rennes), nous accompagne. On laisse une voiture à Erquy et une autre au cap Fréhel où nous sommes censés arriver à l’issue de l’épreuve du jour.

Le mercure va frôler les trente degrés aujourd’hui et la météo annonce un risque d’orage en fin d’après-midi. Erquy offre de nombreuses possibilités de randonnées, des panneaux explicatifs détaillent d’ailleurs différents itinéraires. On commence à marcher vers 10 heures 15 sous un grand soleil. On emprunte un escalier assez raide pour monter sur les hauteurs du port d’Erquy, d’où la vue sur la mer est magnifique. Très vite, on arrive sur les premières plages. On ne se lasse pas de regarder les vagues se fracasser sur les rochers depuis la falaise. Les couleurs sont superbes, particulièrement au niveau du cap d’Erquy.

Nous ne sommes pas les seuls sur le GR34 en ce jeudi, loin de là. On croise de nombreux randonneurs sur le chemin en plus de tous ceux qui profitent de la plage. C’est justement sur une plage que l’on s’arrête pour déjeuner. On y trouve un peu d’ombre, ce qui toujours salutaire les jours de forte chaleur. En effet, il fait vraiment chaud aujourd’hui, la crème solaire et les lunettes ne sont pas de trop, bien au contraire. Je crois que c’est la première fois que je bois de l’eau en bouteille si chaude. Heureusement que j’ai aussi la gourde en inox qui conserve bien mieux la fraîcheur. A cause de la chaleur, notre vitesse de marche en prend un coup.

Je ne me rendais pas compte de l’étendue de la commune d’Erquy. On a l’impression d’avoir déjà parcouru une quinzaine de kilomètres sur son territoire et ce n’est pas encore fini. Les landes du cap d’Erquy sont classés parmi les milieux naturels les plus remarquables des Côtes d’Armor. Au mois de juin, la lande se teinte de violet et nous traversons donc de grandes étendues de cette couleur donnant sur la mer.

Bien que peu ombragée, notre portion du jour est très variée : entre falaises, forêts de pins, sous-bois et landes, pas le temps de s’ennuyer. Les randonneurs désireux de camper trouveront sur le parcours de nombreux hôtels de plein air. On est également passé devant quelques chambres d’hôte. Le GR nous emmène à Sables d’Or les Pins, station balnéaire célèbre pour sa longue plage de sable fin. Il nous faut encore marcher pour atteindre le cap Fréhel. Son phare en vue, on admire ses falaises et son relief tourmenté où les oiseaux aiment se nicher.

A quelques kilomètres au loin, on distingue Fort-la-Latte dont la visite fait partie des incontournables. Notre randonnée s’achève un peu après le cap Fréhel car stationner au plus près de celui-ci est limité à trois heures. C’est par conséquent un peu plus loin que nous avons dû laisser la voiture. Au total, nous avons parcouru 28,63 kilomètres ponctués par 542 mètres de dénivelé en sept heures et cinq minutes. L’imperméable sera resté dans le sac mais on a échappé de peu à un bel orage. Les jambes sont plutôt lourdes (la chaleur n’aide pas) néanmoins on est bien content d’avoir continué l’aventure GR34. A bientôt pour de nouvelles randos !

Parc naturel régional du Vexin français : le haut de Champagne

C’est reparti pour une nouvelle rando et une fois encore, c’est le parc naturel régional du Vexin français qui sera notre terrain de jeux. Cette fois, nous jetons notre dévolu sur le parcours dit du haut de Champagne décrit dans le topoguide intitulé « Le parc naturel régional du Vexin français à pied ». Treize kilomètres au programme, rien d’insurmontable ! C’est la météo, plutôt incertaine, qui nous a fait nous décider pour une sortie plutôt courte (car le randonneur avisé n’aime pas se faire saucer). On se donne rendez-vous place de Verdun à Champagne-sur-Oise, commune du Val-d’Oise desservie par la ligne H du Transilien (la gare est toute proche de la place de Verdun). Nous sommes huit valeureux, six garçons et deux filles, à prendre le départ de cette boucle.

On marche à travers les champs de blé et dans les sous-bois, endroits paisibles où on ne croise pas grand monde.

On déjeune sur l’herbe au milieu des oiseaux qui chantent. Il y a du vent aujourd’hui, de ce fait la petite polaire n’est pas de trop surtout pendant la pause repas. La promenade suit son cours entre champs et forêts avec un petit détour, la faute à une erreur de guidage. On marche quelques kilomètres sur le GR1, un des plus anciens sentiers de grande randonnée de France, qui fait le tour de Paris (mais dont le tracé dépasse largement les frontières de la capitale). On découvre les berges de l’Oise qui sont très paisibles du côté de Champagne-sur-Oise avant de remonter vers la place de Verdun.

Au total, on aura marché 16,08 kilomètres en 3 heures 15, pause repas non incluse, soit un peu plus qu’indiqué sur le guide. Le dénivelé est tout à fait modéré (278 mètres). Finalement, on n’aura essuyé aucune goutte de pluie. Ce fut donc une randonnée tranquille dans le Vexin où l’on projette de retourner pour un parcours un peu plus long d’ici le mois de juillet. A bientôt sur les chemins !

GR11 : de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à Oregus-Behoust

Jour férié + fin du confinement + température estivale = randonnée ! C’est de nouveau sur le GR11 que nous nous élançons à partir de la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain en direction de celle de Orgerus-Béhoust. Le descriptif de ce parcours d’une vingtaine de kilomètres est consultable sur le site du comité de la randonnée pédestre d’Ile-de-France. Comme lors de l’épisode précédent sur le GR11 (pour lequel on était également parti de Villiers-Neauphle-Pontchartrain, faut croire qu’on aime bien), on passe devant un site Renault avant de retrouver les balises blanches et rouges à travers des champs bordés de coquelicots.

Coquelicots

Peu après le lieu-dit de Cressay, on admire un beau lavoir entouré de ruisseaux.

Lavoir

Le sentier est plutôt montant en ce début de randonnée. On atteint assez vite la forêt domaniale de Beynes dans laquelle on chemine un bon moment. Ce n’est pas une « autoroute de forêt » à l’image des bois traversés la fois dernière. En effet, les voies sont plutôt étroites et pas en ligne droite. Par endroits, elles sont même assez broussailleuses, d’où les marques laissées par divers végétaux sur mes jambes. On ne croise pas grand monde hormis quelques cyclistes, c’est vraiment tranquille. Le GR, alternant entre sous-bois et champs, nous fait passer tout près du zoo de Thoiry.

On s’avale la salade de quinoa sous un bel arbre que mes faibles connaissances arboricoles ne parviennent malheureusement pas à identifier. On en a presque terminé avec notre sortie du jour. Encore faut-il sillonner la petite ville de Flexanville pour continuer ensuite vers Orgerus. On marche de nouveau à travers champs, en plein soleil certes. C’est alors qu’on bifurque sur le GR22 (qui relie Notre-Dame de Paris au Mont-Saint-Michel, en voilà une belle idée de rando !) qui nous amène jusqu’à la gare. Il n’y pas des masses de train les jours fériés sur la ligne N (un toutes les deux heures) donc on accélère le rythme dans les derniers kilomètres pour assurer le coup. Finalement, on aura une bonne vingtaine de minutes d’avance.

Au total, 23,27 kilomètres parcourus en 4 heures 41 sur une portion très agréable. Le dénivelé (217 mètres) se concentre au début de la rando. A bientôt pour de nouvelles aventures pédestres !

Parc naturel régional du Vexin français : autour de la Bernon

Tout juste rétablis de notre remise en jambes sur le GR11, nous voici trois jours plus tard de retour sur les sentiers, cette fois avec les copains du badminton toujours prêts à en découdre sur les terrains comme sur les chemins ! Nous sommes onze motivés, quatre filles et sept garçons (vous avez bien lu, nous dépassons d’une unité le nombre autorisé et sommes donc dans l’illégalité), sur la ligne de départ du château de Jambville (qu’il est tellement tentant d’appeler Jambonville), fief des scouts et guides de France.

Le château de Jambville

Les hostilités commencent peu après onze heures sous les ordres de notre éclaireur Vincent muni d’un précieux topo-guide sur le Vexin (question épineuse : qu’est-ce qui est le plus grave entre perdre Vincent et égarer le topo-guide ?). Nous suivons essentiellement un PR, défini par la fédération française de randonnée pédestre comme un « itinéraire linéaire ou en boucle d’une durée égale ou inférieure à la journée ». La rando commence paisiblement à travers champs et le long de petites routes. Comme le laisse supposer le nom de la randonnée, on fait connaissance avec une rivière, la Bernon (pour votre culture comme pour la mienne, il s’agit d’un affluent de la Montcient, que je ne connais cependant pas plus) visible notamment depuis un moulin. Seule difficulté, une petite montée avant d’atteindre la ferme de Maigremont d’où on distingue le quartier d’affaires de La Défense et la tour Eiffel.

La ferme de Maigremont (dans laquelle il est possible de louer des salles)

C’est cet endroit bucolique qui a l’honneur d’accueillir notre pique-nique. A cet égard, deux d’entre nous se sont particulièrement distingués en offrant généreusement au groupe de délicieux gâteaux de crêpes et croissants aux amandes faits maison. Leur altruisme et leur dévouement laissent à penser qu’ils ne seront pas éliminés lors du prochain conseil de la tribu réunifiée. A l’unanimité, un Label aussi Rouge que la robe du Père Noël a été décerné aux deux valeureux cuisiniers du jour !

L’aventure se poursuit au milieu des champs de coquelicots et d’agréables jardins dans lesquels poussent framboises et artichauts et peut-être, sait-on jamais, quelques cucurbitacées. A Lainville-en-Vexin, on admire un lavoir (un panneau nous apprend qu’il ne peut actuellement être entretenu en raison de la reproduction des grenouilles) et l’église, qui pour votre gouverne date du XIIe siècle.

Dans la portion forestière, certains arbres sont ornés d’avertissements assez énigmatiques, à savoir « attention zone piégée » sans comprendre pour autant en quoi consistaient les fameux pièges (mines antipersonnel ou tapettes à souris géantes, j’en appelle à votre imagination). Étonnamment, on croise des 4×4 qui dégagent un bon paquet de poussière. Il semble, en effet, se dérouler aujourd’hui une sorte de rassemblement d’amateurs de véhicules à quatre roues motrices. Après une dernière montée dans les bois, notre randonnée s’achève. On aura marché douze kilomètres pour 250 mètres de dénivelé. Rien de très compliqué donc, l’effort n’aura duré que trois heures en y allant tranquillement.

Le parc naturel régional du Vexin français devrait prochainement redevenir notre terrain de jeu avec une nouvelle randonnée (un peu plus longue cette fois, tout le monde étant désormais échauffé) prévue dans quelques semaines. Ce n’est donc qu’un au revoir, Vexin !

GR11 : de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à Versailles-Chantiers

Confinement oblige, les randonnées ont connu, bon gré mal gré, une interruption forcée. Profitant de la fin du confinement, nous voici de retour sur les sentiers dix jours après la date fatidique du 11 mai.

C’est sur le GR11, parfois dénommé le grand tour de l’Ile-de-France que nous jetons notre dévolu et c’est une première ! Les étapes de ce de GR sont parfaitement détaillées sur le site internet du comité de la randonnée pédestre d’Ile-de-France. C’est donc en toute connaissance de cause que nous nous décidons pour le tronçon reliant la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à celle de Versailles-Chantiers. Au vu de la réduction du plan de transport de la SNCF en cette période de déconfinement, nous rallions notre de gare de départ en voiture. Force est de constater que notre véhicule est le seul stationné devant celle-ci en ce jeudi de l’Ascension. Il est un peu plus de neuf heures quand nous entamons la randonnée de la libération. Quel plaisir de retrouver ces chères balises blanches et rouges ! Le GR11 nous guide vers des chemins présentant un bon petit dénivelé, ce qui permet de faire travailler les jambes après deux mois de repos. Les sentes de Villiers-Saint-Frédéric sont donc assez montantes. Elles nous amènent au bourg de cette petite ville que l’on quitte ensuite pour la forêt départementale de Sainte-Apolline où l’on croise un certain nombre de cyclistes et de coureurs.

On traverse Plaisir (le nom de cette commune me fera toujours sourire) puis on s’engage dans la vaste forêt domaniale de Bois-d’Arcy. Pour reprendre les termes de Panda 2, il s’agit là d’une « autoroute de forêt » car le chemin est à la fois large, plat et en ligne droite.

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On arrive au niveau de Fontenay-le-Fleury où nous sommes parfois allés jouer des tournois de badminton. C’est sur une de ces portions forestières qui nous dégustons la traditionnelle salade de pâtes. Cette pause déjeuner me laissera néanmoins un goût piquant car je me fais dévorer par d’affreux moustiques. Il fait étonnamment chaud aujourd’hui avec le mercure qui frôle les 28 degrés, chose rare pour un mois de mai.

Le GR11 nous fait découvrir successivement trois sympathiques étangs. Le premier est celui du Moulin-à-Renard. Longé par un petit ruisseau qui clapote, le chemin qui y conduit le randonneur est très agréable. Situé dans la forêt domaniale de Versailles, ce point d’eau semble particulièrement prisé des familles et groupes d’amis qui viennent s’y promener ou qui s’installent sur les berges. Certains ramènent chaises et tables, c’est dire le niveau d’organisation.

On enchaîne avec l’étang du Val d’Or, également très fréquenté, avant de saluer celui de la Geneste. Nous en avons presque terminé avec notre étape du jour, encore faut-il rejoindre la gare de Versailles-Chantiers, ce que nous faisons au pas de course car le trafic est réduit sur la ligne N si bien qu’il n’y a qu’un train toutes les deux heures qui dessert la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain. Nous parvenons à monter dans celui de 16 heures 11 (nous arrivons même avec une dizaine de minutes d’avance à la gare) munis des indispensables masques.

Que retenir de cette première fois sur le GR11 ? On aura marché en tout et pour tout un peu plus de trente kilomètres (distance légèrement supérieure à celle indiquée sur le descriptif du comité), ce qui est plus qu’honorable pour une reprise (d’ailleurs, les cuisses commencent sérieusement à tirer). La crème solaire n’était pas de trop et elle a visiblement produit ses effets car, selon un premier bilan, aucun coup de soleil n’est à déclarer. On aura marché en forêt, pris l’air et admiré des étangs.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Les Laurentides en hiver

Située au Nord de Montréal, la région des Laurentides constitue une belle idée de lieu de villégiature en été comme en hiver. Évidemment, les activités diffèrent selon la saison mais, quelle que soit la période de l’année, vous ne devriez pas trop vous ennuyer.

1. Hébergement

S’il est très populaire de camper l’été partout au Québec, cette solution d’hébergement, certes bon marché, n’est pas celle qui a le plus la cote en hiver. En vous y prenant assez tôt, vous ne devriez pas rencontrer trop de difficultés pour trouver un chalet. Le nôtre (déniché sur Airbnb) était sur la commune de Lac-Supérieur, petite localité située à une dizaine de minutes de voiture de Mont-Tremblant. Disposant de quatre chambres, d’un spa et d’un sauna, ce chalet, qui fait partie d’un large complexe immobilier, a parfaitement répondu à nos attentes. Son seul défaut était peut-être la température relativement froide qui y régnait malgré le chauffage (il semble que les grandes baies vitrées, qui apportent certes de la luminosité, ne facilitent pas le travail des radiateurs).

2. Location d’un char

Pour se rendre à Lac-Supérieur, il n’y a pas vraiment d’autre solution que celle de louer un véhicule. Nous avons donc loué deux voitures (car nous étions huit à être de la partie) dans une agence Enterprise à Montréal. La bonne nouvelle, c’est que les tarifs étaient très abordables. Ainsi, la location d’une Kia Soul pour cinq jours nous a coûté à peine plus de cent euros (ce qui est assez bizarre, c’est que le gars nous a accordé des rabais alors que nous n’avons absolument rien négocié). Tous les véhicules loués en hiver sont équipés de pneus neige.

3. Traîneau à chiens

Parmi les activités hivernales plébiscitées par les touristes, le traîneau à chiens figure en bonne position. Nous nous y sommes essayés chez Laurel Nature Aventure, prestataire implanté sur la commune de Wentworth-Nord (à environ une heure de route de Mont-Tremblant). Si l’activité est largement proposée au Québec, il ne faut pas hésiter à réserver quelques jours en avance car les places partent vite. Chez Laurel, les chiens ne sont pas tous de la même race mais ils sont tous adorables. Apparemment, certains ont été recueillis. Concrètement, comment ça se passe, le traîneau à chiens ?

      1. Formation au pilotage et aux règles de sécurité : c’est assez long et ça fait un peu peur car on pourrait penser qu’il faut avoir fait Polytechnique pour conduire un traîneau…
      2. Entraînement sur un traîneau avec une âme charitable humaine dans le rôle du toutou
      3. Rencontre avec l’attelage. Les chiens qui vont avoir le privilège ou le malheur de traîner ma carcasse s’appellent Apache, Link et Archie
      4. Préparation de l’attelage : un peu stressant car les chiens n’en finissent plus d’aboyer (surtout Apache)
      5. Départ des attelages : le guide part en tête, les touristes suivent tant bien que mal (pas de souci à se faire cependant, le grand manitou regarde régulièrement dans le rétro pour voir si tout le monde suit)
      6. Rythme de croisière : après le stress des premières minutes, les apprentis pilotes prennent de l’assurance, y compris dans les descentes. En montée, il faut aider les chiens en poussant le traîneau.
      7. Pause thé ou chocolat chaud
      8. Reprise des négociations : on lâche de nouveau les chiens
      9. Retour au port après une heure et demi de promenade : on libère les chiens des traîneaux et harnais, on félicite les toutous et on remet un diplôme aux apprentis conducteurs

Bilan : conduire un traîneau à chiens n’a rien de complexe, des enfants de douze ans y parviennent. Aucune chute à signaler même si on a tous eu peur, un moment ou à l’autre, de tomber. Expérience positive (mais qui a un coût, environ 150 dollars par personne) néanmoins mon cœur se serre à la vue des cages dans lesquelles les chiens sont installés car elles ne sont pas très spacieuses. C’est sans doute la raison pour laquelle les animaux ont l’air heureux de sortir. D’après ce qu’on nous a dit, les chiens ne sortent pas en attelage l’été car ils ont beaucoup de mal à supporter la chaleur. J’espère cependant qu’ils ne restent pas tout le temps dans leurs chenils !

4. Motoneige

A l’image du traîneau à chiens, la motoneige figure parmi les activités d’hiver les plus populaires au Québec. Laurel Nature Aventure proposant également une initiation à la conduite de ces engins, c’est ici qu’une partie d’entre nous apprend les rudiments du pilotage de motoneige. Je n’étais pas de la partie donc je ne pourrais pas en dire beaucoup plus mais, d’après des témoignages concordants, les paysages traversés étaient magnifiques. Pour faire de la motoneige en duo, il faut débourser dans les 200 dollars pour deux heures de conduite.

5. Ski

Même si les sommets des Laurentides ne sont pas si élevés, ils offrent de belles possibilités aux skieurs. La station de Mont-Tremblant est peut-être la plus célèbre, tout du moins pour le ski de descente. Les forfaits, tout comme la location du matériel, sont très chers. La station de Mont-Blanc propose des prix un peu plus avantageux avec un forfait journalier à 69 dollars et des locations de skis, masques et casques à partir de 70 dollars.

6. Parc national du Mont-Tremblant

Le parc national du Mont-Tremblant est, d’après l’ami Wikipédia, le deuxième plus grand du Québec. Situé à seulement quelques minutes de voiture de notre chalet de Lac-Supérieur, l’occasion était trop belle ! L’accès au parc, géré par la Sépaq (comme un certain nombre de parcs québécois) coûte 8,75 dollars par personne. Pour 18 dollars, on peut louer des raquettes et c’est pour cette activité que nous optons. On jette notre dévolu sur les sentiers de la Roche, la Coulée et la Corniche, qui forment une boucle de 8,2 kilomètres. Rien de très difficile, 255 mètres de dénivelé, et surtout de très jolies vues sur le lac Monroe entièrement gelé. Les raquettes sont appréciables sur les portions où le manteau neigeux est profond. Il est également possible de faire du ski de fond au parc national du Mont-Tremblant.

7. La Montfortaine et le corridor aérobique

Situé à une heure de route de Montréal et de Lac-Supérieur, le village de Montfort propose un certain nombre d’activités hivernales. Au pavillon Montfort, qui en plus d’être un office du tourisme est aussi une église, nous sommes chaleureusement accueillis. Nous louons des crampons en échange de 10 dollars, car selon les dames du pavillon, la neige est déjà bien tapée donc les raquettes ne sont pas forcément indispensables. Les randonnées bleue, verte et jaune nous font découvrir le parc régional des Pays d’en Haut. Elles ne sont pas très compliquées même s’il y a un peu de dénivelé. On marche ensuite quelques kilomètres le long du corridor aérobique qui est aménagé le long d’une ancienne voie ferrée. L’endroit est très prisé pour la pratique du ski de fond.

8. Où manger ?

Nous avons cassé la croûte à deux reprises à Saint-Sauveur :

  • Café White et Compagnie (31 avenue de la Gare) : tartines, bons petits plats, pâtisseries. Excellente adresse !
  • Allô ! Mon coco (66 avenue de la Gare) : jus de fruits, œufs, bagels, burgers et j’en passe. Un bon rapport qualité prix mais un peu « cochon » (comprendre gras)

Montréal en hiver

Neige, froid, arbres dénudés, Montréal en hiver offre un visage bien différent qu’à la belle saison mais n’ayez crainte, la ville et ses alentours vous réservent une kyrielle d’activités !

  1. Patiner dans les parcs

A Montréal en hiver, ce ne sont pas les patinoires qui manquent ! Au parc La Fontaine, au parc Jarry, au Vieux-Port ou au Mont-Royal, les patineurs affluent pour profiter des joies de la glisse. Si vous ne disposez pas de votre paire de patins, pas de panique, il est souvent possible d’en louer.

2. Se promener dans les allées du célèbre parc du Mont-Royal

Ce parc offre un grand nombre d’activités quelle que soit la saison alors foncez-y ! Patinage, ski de fond, promenade en raquette, on trouve toujours quelque chose à y faire. Pour notre part, nous nous y sommes rendus à pied en partant du parc Jarry, ce qui fait une belle trotte. Pour atteindre le parc, nous avons traversé le cimetière Notre-Dame-des-Neiges qui porte si bien son nom en hiver (le seul bémol, c’est qu’on a eu un mal de chien à en trouver la sortie à notre retour du parc du Mont-Royal). Le belvédère du Mont-Royal et son chalet sont nettement moins fréquentés qu’en été. En ce qu’il est doté de bancs, du wifi et de toilettes, le chalet est l’endroit idéal pour faire une petite pause au chaud.

3. Se gaver de bagels et de cookies

On trouve en Amérique du Nord d’excellents bagels. C’est toujours pour moi l’occasion d’en acheter pour les garnir ensuite avec de la confiture ou du Philadelphia. Saint-Viateur est une des boutiques les plus réputées pour les bagels. L’enseigne dispose de plusieurs boulangeries dont une ouverte jour et nuit (celle du 263, rue Saint-Viateur Ouest). Il y a d’autres revendeurs de bagels à Montréal néanmoins je n’ai pas goûté leurs produits.

Un séjour en Amérique du Nord rime également avec dégustation de cookies. On en trouve dans de nombreuses boulangeries (je pense notamment à celle du marché Jean Talon), cafés et supermarchés (ceux de Métro sont, de l’avis de beaucoup, les meilleurs parmi les cookies des grandes surfaces). Au supermarché, je me ravitaille en pépites de chocolat car celles que l’on trouve au Canada et aux États-Unis sont meilleures que leurs homologues européennes. En effet, elles sont bien plus grosses et il existe plusieurs parfums, à savoir chocolat noir, chocolat au lait et mon préféré légèrement sucré (semi-sweet).

4. Manger au restaurant (pour continuer dans le même registre)

Comme toutes les grandes métropoles, Montréal regorge d’endroits où manger. Si vous voulez goûter à la grande spécialité locale, il faudra vous diriger vers un restaurant de poutine. Cette fois, nous avons mis le cap sur Poutineville, enseigne qui dispose de plusieurs succursales à Montréal. A Poutineville, il y a certes, majoritairement de la poutine, néanmoins ceux qui trouvent peu ragoûtant cet incontournable de la gastronomie canadienne pourront choisir un des sandwichs chauds présentés sur la carte.

Parmi les restaurants dont nous avons franchi la porte figure le Saint-Viateur Bagel & Café (1127 avenue du Mont-Royal Est) qui sert ces célèbres petits pains ronds délicieusement garnis de saumon, poulet, bœuf et j’en passe. A chaque fois, je me régale ! Les Québécois semblent beaucoup apprécier les œufs et une chaîne de restaurants, répondant au doux nom de l’Oeufrier, semble l’avoir bien compris. A l’Oeufrier, les œufs bénédictines occupent évidemment une place de choix. Plusieurs jus de fruits ou légumes, dont le Déculpabilisateur (ainsi nommé car il contient des épinards) sont à la carte.

5. Se promener dans les différents quartiers de Montréal

Je ne vais pas faire ici un descriptif de chaque quartier de la plus grande ville du Québec mais sachez que le Plateau Mont-Royal, où vivent de nombreux Français, est très agréable.

Le Vieux-Port de Montréal est peut-être le quartier historique par excellence de Montréal. Certes, il est éminemment touristique, ce qui explique que ses bars et restaurants ne sont pas particulièrement bon marché. La basilique Notre-Dame de Montréal est un des édifices les plus remarquables du quartier. Le spectacle son et lumière Aura illumine le chœur de la basilique sous son plus beau jour. La représentation est jolie et impressionnante mais relativement chère (29 dollars).

6. Découvrir le parc national du Mont-Saint-Bruno, situé tout près de Montréal

Localisé dans la région administrative de la Montérégie, le parc national du Mont-Saint-Bruno est un haut lieu de ski, luge et randonnée. On peut aussi y louer des vélos à pneus surdimensionnés. Géré par la Sépaq, ce parc n’est certes pas très grand mais constitue une agréable mise au vert.

 

NB : cette liste n’est absolument pas exhaustive !

 

GR 34 : de Jospinet à Erquy

Les fêtes de fin d’année, le foie gras, la bûche, la dinde… Quoi de mieux qu’une petite randonnée intercalée entre le réveillon de Noël et celui du 31 pour digérer toutes ces bonnes choses ? Et qui dit fêtes en Bretagne, dit GR 34 ! La dernière fois que nous avions emprunté le sentier des douaniers à l’Est de Saint-Brieuc, nous nous étions arrêtés à la plage du Jospinet située sur la commune de Planguenoual. On nous y amène gentiment en voiture (il faut dire que l’endroit est difficilement accessible autrement) et c’est parti ! Le thermomètre indique dix degrés ce matin. Si le ciel est plutôt couvert, il ne fait absolument pas froid.

Les balises rouges et blanches nous mènent au Port Morvan. La vue sur la mer et les plages et très jolie même s’il manque quelques rayons de soleil. Le chemin n’est pas tout plat en cette matinée, ça monte et ça descend mais cela fait aussi partie du charme de la Bretagne.

On déjeune sur un banc devant le port du Dahouët (sur la commune de Pléneuf-Val-André), très paisible en ce 27 décembre. A notre gauche se trouve un bar, l’Echouage. Ce n’est pas le seul établissement implanté sur le port du Dahouët, ce qui nous fait dire que la prochaine fois on mangera au restau en lieu et place de nos sandwichs.

A la halle du Dahouët, le randonneur pourra acheter du fromage, prendre un café ou déguster une part de gâteau. On croit se trouver face à une déviation sur le sentier au niveau de l’oratoire Notre-Dame-de-la-Garde mais finalement, que nenni, nous ne sommes pas contraints de contourner le tracé.

On arrive à Pléneuf-Val-André à proprement parler. Les maisons sur la digue ressemblent à s’y méprendre à des résidences secondaires. Une chose est sûre, ce ne sont pas les toilettes qui manquent sur cette portion, c’est, je crois, la première fois que j’en vois autant sur le GR 34. Au large de Pléneuf, on profite d’une vue magnifique sur l’île du Verdelet, devenu une réserve ornithologique en 1973.

On arrive sur la plage des vallées que les golfeurs peuvent admirer tout en tapant des balles. Place ensuite à la plage de Saint-Pabu puis à celle de Caroual.

Nous arrivons à Erquy, station balnéaire qui abrite plusieurs hôtels de plein air et crêperies. C’est juste après la place du bourg, non loin de l’office du tourisme, que notre randonnée du jour prend fin. Un peu plus de vingt kilomètres au total sous une météo clémente malgré un ciel de plus en plus brumeux au fur et à mesure de l’après-midi. Environ 500 mètres de dénivelé positif, ce qui est pas mal mais pas non plus exceptionnel sur le GR 34. On insiste pour venir nous chercher à Erquy mais sachez que la ligne 2 du Tibus est susceptible de nous ramener à Saint-Brieuc. C’est ici que j’en termine avec cette dernière randonnée de 2019, rendez-vous en 2020 pour de nouvelles aventures !

Taipei : mise au vert, gastronomie et gratte-ciel

Nouvelle nuit pénible à la Bouti Capsule Inn en raison d’une tronçonneuse très bruyante localisée dans le lit en face du mien. Heureusement que j’avais des bouchons d’oreilles à porté de main ! Le petit-déjeuner est un peu meilleur qu’hier. Aujourd’hui, on décide d’aller faire un tour dans les environs de Taipei pour prendre un peu de recul sur le bruit et l’agitation. Pour cela, on emprunte le métro jusqu’à Neihu pour entreprendre une petite randonnée repérée sur internet. En fait, de nombreux sentiers de randonnée attendent les marcheurs au Nord de Taipei. Contre toute attente par rapport à la faible pratique de la marche à pied constatée jusqu’ici, ces chemins sont particulièrement fréquentés en ce samedi. Le sentier, qui comprend, comme souvent à Taïwan, de nombreuses marches, nous fait passer par une cascade dans laquelle les jeunes enfants trempent leurs pieds, de jolies portions forestières et par des champs de fraises. On voit Taipei au loin, notamment la tour 101.

C’est au niveau des champs de fraises que nous nous arrêtons au Fufu Coffee pour boire un frappé aux fraises (120 dollars, ce qui n’est pas donné pour Taïwan). Deux temples se dressent sur notre chemin. Ils offrent un beau panorama sur Taipei et ses vertes collines. Le « Taipei Grand Trail » est un sentier de 92 kilomètres essentiellement sur les hauteurs de la ville. S’il semble difficile de le parcourir en entier lors d’un court séjour, ceux qui aiment marcher pourront se lancer sur quelques portions. Notre rando de quelques heures emprunte ainsi quelques kilomètres de cette espèce de GR à la mode taïwanaise.

La descente s’effectue par un escalier de 1250 marches qui est sans doute plus agréable dans ce sens qu’en montée. On déboule sur Neihu, notre point de départ, où nous mangeons sur le coup de 14 heures 30, une délicieuse soupe de vermicelles dans un petit restaurant pour la modeste somme de 120 dollars, ce qui en fait un de nos repas les moins chers. Les gens du restau sont adorables. Il n’y a pas de carte en anglais alors on leur montre ce qu’on souhaite dans nos soupes. Neihu n’est pas un quartier très touristique, on est loin de l’hyper centre de la capitale taïwanaise.

On passe à l’auberge changer de chaussures pour prendre la direction d’un des nombreux marchés de nuit de Taipei (le mot nuit est assez relatif car l’animation commence à partir de 17 heures mais c’est vrai qu’en novembre il fait quasiment nuit à cette heure), celui de la rue Raohe. Ici, la spécialité semble être un petit pain garni de viande cuit au feu de bois à 55 dollars pièce. Il y a évidemment bien d’autres mets, je pense à l’odorant tofu fermenté (dont les vapeurs m’insupportent plus que tout !), aux dumplings, aux jus de fruits, aux glaces. Ce qui est sympa à Taipei, c’est que les marchés de nuit sont piétons, contrairement à Tainan où il faut se frayer un chemin parmi les scooters, ce qui n’est pas une mince affaire.

On embarque ensuite pour une nouvelle aventure culinaire, à savoir le marché au poisson. Si vous connaissez celui de Tokyo, vous serez forcément un peu déçus car son homologue de Taipei est d’une taille beaucoup plus modeste. Plusieurs restaurants y sont installés mais nombreux sont les clients qui préfèrent les « bentos » présentés dans les rayons. C’est d’ailleurs pour cette formule que nous optons. Nous dégustons sushis et sashimis sur une des tables dressées à l’extérieur. Certes, ils sont bons mais ce ne sont pas non plus les meilleurs de notre vie.

On reprend ensuite le métro pour aller visiter la tour Taipei 101, imposant gratte-ciel classé à la dixième place du palmarès des plus hauts bâtiments du monde avec ses 509,2 mètres. Achevée en 2004, cette tour de 101 étages (d’où son nom) est le symbole du Taïwan moderne. Les premiers étages sont occupés par un centre commercial où s’entassent les boutiques de marques de luxe occidentales. Pour monter en haut de la tour, il faut débourser l’équivalent de 20 euros. L’ascenseur menant au pont d’observation est présenté comme un des plus rapides au monde. Si la vue sur Taipei est impressionnante (encore plus de nuit et quand le ciel est dégagé), la boule de stabilisation de l’édifice, qui pèse le poids de treize éléphants, l’est tout autant.