En train puis en bus : de Stavanger à Seljord

Stavanger, on te quitte ! Avant de faire nos adieux à cette agréable cité portuaire, on profite bien comme il faut du délicieux petit-déjeuner du Radisson Blu, incontestablement le meilleur du séjour (plein de choses à manger, on ne sait plus où donner de la tête) ! L’autre avantage de cet hôtel, c’est qu’il est situé tout près de la gare, et justement, nous prenons le train de 08 heures 47 pour Bø. A l’heure précise, le train démarre. Son terminus est Oslo, autant dire qu’il traverse une bonne partie du pays. Il ne va pas très vite sans doute parce que ses arrêts sont fréquents. Le billet coûte environ 80 euros par passager.

Après une paisible traversée du Sud de la Norvège, on arrive à Bø un peu avant 14 heures 30. De là, nous devons prendre un bus pour Seljord. Sur la ville de Bø, je serai brève car celle-ci n’a pas le privilège d’être référencée par le Lonely Planet. Le supermarché Rama, situé en face de la gare, est fermé en ce dimanche. De l’autre côté, trône une boutique de toilettes et robinets (spéciale dédicace aux rouleaux de p-cul aux couleurs vives en vitrine). L’exploration s’arrête là car malheureusement il pleut… Nous avons pourtant un peu de temps à meubler car notre bus arrive à 16 heures 20. La gare et sa petite échoppe de burgers et autres mets diététiques semblent être le centre névralgique de Bø en ce dimanche. Certaines voitures y passent même plusieurs fois la musique à fond.

Enfin, on monte dans le bus ! Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons à destination. Il nous faut marcher une quinzaine de minutes pour atteindre « Hovstø hytter og rom » où nous avons réservé une sorte de cabine (100 euros les deux nuits). Nous y sommes accueillis par un Polonais qui nous offre des biscottes Vesa car le supermarché Rema, situé à un petit kilomètre de marche, est fermé aujourd’hui. Il ne nous reste, en effet, que du fromage, un peu de jambon, deux tranches de pain et quelques biscuits. Les réserves de nourriture s’amenuisant, un passage par le supermarché est programmé pour le lendemain matin.

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On paye 200 NOK pour pouvoir revêtir  les lits de draps, ceux-ci n’étant pas inclus dans le prix. Pour les toilettes et la salle de bain, il faut entrer dans la maison située en face de notre chalet. Il y a de quoi cuisiner dans la cabine mais une cuisine un peu plus conséquente est à la disposition des clients dans la maison.

Malgré la pluie et le ciel très couvert, les montagnes et le lac paraissent splendides.

Moslifjellet et retour à Stavanger

A l’auberge de jeunesse de Preikestolen, le couvre-feu est fixé à 23 heures et force est de constater qu’il est parfaitement respecté. Notre chambre doit mesurer 7 mètres carrés mais on y a très bien dormi. Les lits en bois ne grincent pas, ce qui contraste avec les plumards en métal que nous avons connus jusqu’ici. Après la douche, direction la salle du petit-déjeuner. Nous ne savions pas que celui-ci était inclus dans le prix et ce fut une excellente surprise quand nous l’avons appris hier. Ce petit-déjeuner est un régal, mention spéciale au saumon fumé et aux différentes sortes de pain. Revigorés, on retourne dans la chambre pour une double raison : attendre que la pluie se calme (ce qui, selon la météo, devrait bientôt se produire) et regarder le quart de finale du double dame junior des championnats de France jeunes de badminton que dispute une fille de notre club ! Vers 10 heures 30 (heure à laquelle les chambres doivent être libérées), on va payer (722 NOK) et on en profite pour se renseigner sur les randonnées. On nous en recommande deux (le tour du lac et l’ascension du Moslifjellet) mais on nous incite à attendre que le ciel se dégage avant de partir à l’aventure.

Vers 11 heures 45, le départ est donné. On suit le sentier qui mène à Moslifjellet. Il est un peu plus difficile (moins long cependant) que Preikestolen. Il y a pas mal de vent et, manque de bol, la pluie fait un retour fracassant… Ajoutez à cela le fait que le sentier est recouvert de pierres sur lesquelles l’eau de la rivière coule et vous comprendrez pourquoi le terrain est glissant (sachant que les racines des arbres sont dans doute les pires traitresses). On arrive tant bien que mal au sommet où l’on ne distingue pas grand chose tellement le ciel est couvert.

On redescend prudemment, l’objectif est d’aller se sécher à la cafétéria. On y mange du pain, du fromage et du jambon ramenés de Stavanger ainsi qu’une part de gâteau au chocolat et deux gaufres achetées pour 113 NOK à la cafétéria. On arrive un peu en avance pour prendre le bus de 15 heures 50 et heureusement car celui-ci part dix minutes plus tôt que l’horaire prévu. Après 45 minutes de ferry, nous sommes de retour à Stavanger.

Ce soir, nous dormons au Radisson Blu Atlantic de Stavanger. Cet établissement est évidemment bien au-dessus de nos standards habituels mais il n’était pas beaucoup plus cher que d’autres hôtels et surtout nous voulions un bon petit-déjeuner des familles avant la journée dans les transports du lendemain. La chambre est spacieuse, rien à voir avec celle où nous avons dormi la nuit précédente. Elle est équipée d’une grande télé, parfait pour regarder la finale de la Ligue des champions !

Vers 19 heures, on va dîner au Døgnvill (Skagen 13), restaurant de burgers qui ne semble pas désemplir. Le « royale with cheese » est plutôt pas mal. On accompagne nos burgers de bières et de délicieuses frites de patates douces. En tout, on paye 644 NOK. Rentrés au Radisson, on décide de profiter des équipements de l’hôtel en allant transpirer dans le sauna. Celui-ci ne nous a cependant pas semblé très chaud. Il faut dire que l’eau versée sur les pierres ne produisait pas le bruit habituel.

L’aventure commence dans la tourmente : Abou Dabi, la halte inattendue

Pour rallier Chengdu, première étape du périple dans l’Empire du Milieu, nous avons choisi la compagnie Etihad Airways, ce qui implique une escale à Abou Dabi. Le problème, c’est que la veille du départ, nous apprenons qu’en raison, d’une part, d’un mouvement de grève des contrôleurs aériens et, d’autre part, des accords liant Air France à Etihad, notre vol pour Abou Dabi décollera avec deux heures de retard sur l’horaire prévu (00:05 en lieu et place de 21:50). Cette nouvelle ne nous enchante guère car nous sommes à peu près certains de louper la correspondance pour Chengdu. Or, il n’y a qu’un seul vol quotidien entre Abou Dabi et la capitale du Sichuan…

Le vol pour Abou Dabi se déroule paisiblement mais je trouve que par rapport à l’an dernier (nous avions emprunté la même ligne) la qualité du service a un peu baissé : un seul repas en un peu plus de six heures de vol (les passagers de la classe affaires ont eu droit, eux, à un pain au chocolat avant l’atterrissage), un dessert (une sorte de cheesecake vanille myrtille) au goût particulièrement chimique, un personnel de bord un peu moins sympathique. Cependant, Etihad reste selon moi une valeur sûre du secteur aérien.

Arrivés dans la capitale des Emirats Arabes Unis, nous sommes accueillis par un employé d’Etihad. Il explique aux passagers pour Chengdu (essentiellement des Chinois) que la seule option est de prendre le vol du lendemain. En contrepartie, la compagnie nous paye l’hôtel et les repas. Un minibus nous embarque donc vers le Radisson Blu, situé à quinze minutes de l’aéroport. Nous y prenons directement le petit-déjeuner (très complet, beaucoup de choix) avant de nous poser dans la chambre pour dormir un peu et réfléchir à la suite des événements car nous avons deux nuits d’hôtel de réservées à Chengdu. Nous écrivons donc au Mrs Panda Hotel (le nom ne s’invente pas !) pour modifier la réservation. Nous avions également acheté deux billets de train via l’application Ctrip. Nous faisons en sorte d’en échanger un mais nous ne sommes pas certains que l’action ait été prise en compte par l’appli. Nous déjeunons à l’hôtel. Comme pour le petit-déjeuner, il s’agit d’un buffet avec entrées, plats et desserts d’inspiration orientale, indienne et occidentale (il y en a donc pour tous les goûts).

Bien ravitaillés, nous partons faire un tour dans notre destination d’un jour. Pour ce faire, nous retirons 200 dirhams au distributeur de l’hôtel. Nous montons ensuite dans un taxi qui nous mène vers la mosquée Sheikh Zayed. Achevée en 2007 et réalisée dans le style traditionnel de l’architecture islamique, elle est dominée par quatre minarets et peut accueillir jusqu’à 40 000 personnes.

L’entrée est gratuite alors allez-y, cette mosquée vaut le détour ! Les femmes doivent porter un voile sur leurs cheveux et des vêtements couvrants. Pas de panique, la mosquée met gratuitement à disposition des tenues homologuées (une sorte de longue tunique à manches longues avec capuche intégrée). J’en ai revêtue une et il faut bien reconnaître qu’entre la chaleur (le mercure frôle les 37 degrés) et la robe d’un jour par dessus mes vêtements, je me sens toute moite. La visite achevée, on reprend un taxi qui nous dépose au Breakwater, célèbre point de vue donnant sur la mer et les gratte-ciels. Nous marchons ensuite vers Corniche Beach et Abu Dhabi Beach (compter une demi-heure de promenade) avant de remonter dans un taxi qui nous ramène à l’hôtel.

Des bus circulent dans Abou Dabi mais le personnel de l’hôtel nous a expliqué qu’il fallait acheter une carte à la gare routière centrale pour pouvoir emprunter le réseau et qu’il était plus simple de prendre le taxi. Nous n’avons pas cherché à en savoir plus et vu que nous n’avions qu’une après-midi devant nous, nous avons, en effet, fait ce qui nous semblait le plus simple. Après ces trois courses, il nous reste 20 dirhams (nous avons laissé des pourboires aux trois chauffeurs). Nous dînons à l’hôtel où, en plus du buffet, on peut choisir du poisson ou de la viande cuits sous nos yeux. Les morceaux sont délicieux.