Et si l’été était l’occasion de découvrir ou redécouvrir la France ? Et si, au lieu de partir à l’autre bout du monde, on profitait des beaux jours pour vadrouiller à travers le pays du coq gaulois ? Après quelques jours passés entre Bretagne et Normandie, direction Banyuls-sur-mer, petite station balnéaire des Pyrénées-Orientales. J’y rejoins, pour trois jours, des amies, on squatte l’appartement des grands-parents de l’une d’elles. En partant d’Ile-de-France, le plus rapide et le moins fatiguant pour se rendre à Banyuls est de prendre le train : TGV jusqu’à Perpignan puis TER (pour ma part, départ à 10 heures 07 pour une arrivée à 16 heures 15).
A Banyuls, la principale attraction est incontestablement la plage. Il y en a plusieurs sur la commune mais aucune ne peut être véritablement qualifiée de plage de sable fin (un peu comme à Pordic, ville de Bretagne dont je suis originaire où les galets sont rois). Qu’importe, il fait très beau et, sable fin ou pas, il est toujours agréable de se tremper les pieds dans l’eau.
Pour profiter de belles vues sur les plages, rien n’est mieux que de prendre un peu de hauteur ou de marcher le long des petits chemins aménagés au bord de l’eau. C’est de là qu’on se rend mieux compte des teintes magnifiques que sait si bien prendre la Méditerranée.
Banyuls est célèbre pour son vin et ses domaines viticoles. Les caves se visitent et quoi de mieux que de déguster et d’acheter directement du vin au producteur !
Les petites rues de Banyuls ont beaucoup de charme. Aux abords des plages sont implantés un certain nombre de glaciers et boutiques de souvenirs, comme dans toutes les stations balnéaires.
En ce qui concerne les restaurants, je n’en ai pas testés beaucoup mais je peux vous recommander la Littorine. Plutôt gastronomique, il est considéré comme une des bonnes adresses du coin.
A Banyuls, il n’y a pas que la plage ! La ville est, en effet, le point de départ du GR 10 qui traverse les Pyrénées jusqu’à Hendaye. Mille kilomètres de sentiers entre les Pyrénées Orientales et Atlantiques, voilà qui donne envie de marcher !
Le quartier du Puig del Mas est situé côté terre sur les hauteurs de Banyuls. Cette partie de la ville est évidemment moins touristique mais elle vaut le détour. Nous avions découvert le Puig del Mas l’an passé (parce qu’il ne s’agit pas de notre premier séjour à Banyuls) à l’occasion de la fête du quartier (au programme : concert, soirée disco). Vide de toute animation, la place principale semble bien plus petite.
On est déjà dimanche et l’heure du départ est arrivée. Chacune reprend son train pour rentrer dans son fief respectif. Pour deux d’entre nous, le retour se fait par le train de nuit, solution de transport que je n’ai plus expérimentée depuis la Chine. Banyuls n’est que le deuxième arrêt du train et il est seulement 18 heures 54 (arrivée à Paris-Austerlitz prévue peu avant 7 heures)… On a dû découvrir une bonne vingtaine de gares avec plus ou moins de voyageurs qui montent à chaque fois. Prévoyante, j’avais choisi, lors de la réservation, un compartiment estampillé « dame seule » pour éviter les désagréments liés aux ronfleurs (alias tronçonneuses) généralement de sexe masculin. Les sièges inclinables sont bien entendu moins chers que la couchette de deuxième classe mais (et ceci est du vécu) ce n’est guère évident de trouver le sommeil. Nous ne sommes finalement que cinq dans notre compartiment. La SNCF offre une « pochette confort » comprenant une bouteille d’eau, des bouchons d’oreilles, des mouchoirs ainsi qu’une lingette fraîcheur. Des petits-déjeuners sont proposés mais, par contre, pas de formules dîner. Mieux vaut donc avoir quelques victuailles avec soi, à moins de profiter de l’arrêt en gare de Toulouse-Matabiau pour passer au Quick, si celui-ci est encore ouvert. Le couchage se compose d’un oreiller et d’un duvet. Malgré quelques réveils dus aux mouvements du train et aux ouvertures de la porte pour les pauses pipi, j’ai plutôt bien dormi (même si c’est quand même un peu dur d’aller travailler direct derrière…).