Le parc national du Bic sous le soleil et les jardins de Métis

La première nuit sous la tente s’est plutôt bien passée. On n’a pas eu trop froid (un peu quand même), on s’est rendu compte au matin qu’un côté de la tente, moins bien monté que l’autre, laissait passer de l’air. Après avoir avalé du yaourt aux myrtilles et du pain agrémenté de confiture à la mûre en guise de petit-déjeuner, nous sommes parfaitement opérationnels ! La douche matinale coûte un dollar (seulement payable en pièces de 25 cents) et dure quatre minutes. Les premières secondes mises à part, l’eau est chaude. Un bouton permet de suspendre le chronomètre le temps du savonnage.

Un peu frustrés par la brume d’hier, on repart en rando tôt ce matin en direction du pic Champlain. Pour rejoindre le sentier y menant, il faut d’abord emprunter celui de la Colonie qui passe juste à côté de notre emplacement. Au sommet du pic Champlain, la vue est magnifique.

Après une heure et demi de promenade, on démonte la tente avant de prendre la route. On s’arrête au Subway de Rimouski pour avaler un sandwich. Ce n’est pas qu’on soit particulièrement fans de cette chaîne mais elle a l’avantage d’être peu dispendieuse et présente à l’entrée de chaque ville.

De Rimouski, il faut une heure pour atteindre les Jardins de Métis dont je vous recommande chaleureusement la visite. On découvre des jardins très différents les uns des autres dans ce « lieu historique national ». L’exposition consacrée à Elsie Reford, créatrice de ces jardins, est très intéressante. On y découvre également le festival international des jardins et ses créations plus contemporaines. L’entrée coûte 20 dollars.

Nous mettons désormais le cap sur le parc national de la Gaspésie. Depuis les Jardins de Métis, deux heures de route sont nécessaires pour pénétrer dans ce haut-lieu. Au centre des visiteurs, l’accueil  est très sympathique. On nous explique notamment que l’ours brun craint davantage l’homme que le grizzli et que l’orignal, « cheval tranquille », reste souvent caché lorsque les températures sont supérieures à 15 degrés. On demande quelques conseils à Guy pour le réchaud et nous comprenons que nous n’avons pas acheté la bonne cartouche de gaz. Heureusement, le centre des visiteurs vend des bonbonnes adaptées à notre matériel ! L’emplacement pour deux nuits (réservé et payé en ligne) nous a coûté 75 euros.

Nous faisons réchauffer avec succès une boîte de raviolis. Entre ce fait d’armes et la tente montée rapidement (et sans trou d’air !), nous avons peut-être obtenu aujourd’hui notre premier niveau du brevet de campeur !

Au parc national du Bic

Les pancakes du petit-déjeuner, une sympathique discussion avec une compatriote arrivée hier soir dans notre dortoir, et nous voilà fin prêts pour quitter Québec. Encore faut-il aller chercher la voiture que nous avons réservée sur Internet ! La location nous a coûté 275 euros. L’ajout d’un deuxième conducteur étant assez onéreux, nous n’avons pas choisi cette option. L’agence Hertz se trouve dans le vieux Québec. Les formalités effectuées, un adorable monsieur nous emmène récupérer le véhicule. Notre char est bien plus gros que prévu, il s’agit d’une Toyota Camry évidemment automatique. J’entends mon oncle dire : « ça fait voiture de notaire en retraite ! ». Le premier arrêt, c’est Montmagny, plus particulièrement les magasins Dollarama et Canadian Tire où nous achetons le matériel qui nous manque pour camper, notamment le réchaud. On déjeune au Subway de cette bonne ville de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, dans laquelle les plus téméraires pourront visiter le musée de l’agriculture.

Notre inquiétude du moment, c’est les conditions météo ! Il faut dire que depuis ce matin, il ne cesse de pleuvoir… Quand on arrive au parc national du Bic (depuis Québec, compter environ trois heures de route), dans lequel nous sommes censés camper, une pluie fine continue à tomber. On entre dans le centre des visiteurs où on nous remet les documents justifiant notre présence dans le parc (un papier est à placer dans la voiture, un autre dans un panneau dédié devant l’emplacement). L’emplacement tente coûte 35 euros, somme réglée lors de la réservation sur Internet. Notre lieu de villégiature trouvé, on part sans plus attendre se promener. On choisit le bien nommé chemin du Nord qui nous mène sur plusieurs anses.

Les paysages sont magnifiques mais la vue est malheureusement bien bouchée par la brume. On aperçoit malgré tout une biche, un lapin et des écureuils. Revenus à l’emplacement, on monte la tente sans trop de difficulté. On veut utiliser le réchaud pour préparer le repas mais nous nous prenons conscience que l’installation et le maniement de l’engin ne sont pas si aisés la nuit tombée pour les néophytes que nous sommes. Heureusement, le pain, le fromage et le jambon nous offrent une solution de repli !

Je suis positivement impressionnée par les blocs sanitaires attenants à notre emplacement. Douches, toilettes et éviers pour faire la vaisselle sont très propres et en parfait état.

C’est justement en revenant des sanitaires que je me suis retrouvée quasi nez-à-nez avec une biche tranquillement posée devant notre emplacement ! Me voyant approcher, la créature a pris la fuite.