De Miguasha à la vallée de la Matapédia

Au gîte Leblanc, le petit-déjeuner est délicieux. Au menu : muffins, pancakes aux myrtilles, confiture maison. C’est le ventre bien plein que nous mettons le cap sur le parc national de Miguasha, parc très différent de ceux que nous avons pu visiter jusqu’à présent en ce qu’il est consacré à la paléontologie. En effet, Miguasha est le site le plus riche au monde en fossiles du Dévonien, d’où son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Les frais d’admission payés (20 dollars par personne), on regarde un film sur le parc avant d’assister à une présentation passionnante consacrée à un fossile trouvé en 2010 familièrement surnommé le Roi de Miguasha.

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Un musée revient sur l’évolution et présente de nombreux fossiles découverts sur le site. Une visite guidée d’une trentaine de minutes nous emmène sur le rivage arpenté par les paléontologues.

La visite de ce parc national est intéressante en ce qu’elle met la paléontologie à la portée de tous. Ceci étant dit, inutile de prévoir trop de temps sur place car, contrairement aux autres parcs nationaux du Québec, celui de Miguasha n’est pas parsemé de sentiers de randonnée.

Ce mardi 18 septembre marque le grand retour de la pluie et du froid… On mange du pain, du jambon et du fromage dans la voiture avant de prendre la direction de Pointe-à-la-Croix, localité célèbre pour abriter le lieu historique national de la bataille de la Restigouche. Malheureusement, nous trouvons porte close. Il faut savoir que passé mi-septembre, un nombre important de lieux d’intérêt et restaurants ferment au Canada.

Petite vile au confluent des rivières Restigouche et Matapédia, Matapédia semble perdue dans la forêt. On trouve un point d’informations touristiques (il s’agit d’un kiosque en bois, les documents sont en libre service) où nous mettons la main sur un dépliant avec les randos du coin mais la pluie nous décourage… On continue donc la route vers Amqui, toujours accompagnés par la grisaille et la pluie. On y fait quelques courses au supermarché Métro avant de gratter du wifi chez Dollarama afin de suivre la rencontre de Ligue des Champions opposant le FC Liverpool au Paris Saint-Germain (les lecteurs réguliers de ce blog doivent se dire que nos vies tournent autour du football…).

On s’arrête à plusieurs reprises admirer le lac Matapédia.

Le hic, c’est que le ciel est très gris, ce qui fait qu’on ne voit pas grand chose… Bref, autant dire que cette journée ne restera pas gravée comme la meilleure du séjour. Le Routard est, par ailleurs, assez peu disert sur la vallée de la Matapédia. Peut-être aurions-nous dû passer un peu plus de temps du côté de Percé pour nous rendre sur l’île Bonaventure ?

On atteint Sayabec, note lieu de villégiature d’un soir. Non répertoriée par le Routard, la ville n’est sans doute pas pourvue d’un grand intérêt sur le plan touristique. Lorsque nous arrivons au Gîte du Relais Dort, la température frôle péniblement les dix degrés. Nous y sommes accueillis par Mélanie, la propriétaire du lieu. Elle nous montre les denrées à notre disposition pour le petit-déjeuner (entre le pain de mie, les bagels, les yaourts et les fruits, il y a du choix). Elle nous permet de faire cuire nos pâtes dans la cuisine pour le dîner. Ce soir, nous sommes les seuls « voyageurs » à dormir ici, preuve que la saison touristique touche à sa fin.