Après plusieurs jours passés à Montréal, ville que nous connaissons déjà pour l’avoir visitée en septembre 2018, nous profitons de ce deuxième séjour au Canada pour mettre le cap sur l’Ontario, province où l’on ne parle pas français, tabernacle !
Les bus étant relativement chers et le trafic ferroviaire tournant au ralenti en raison de manifestations contre la construction d’un gazoduc, c’est pour le covoiturage que nous optons. Le Blablacar local s’appelle Amigo Express, plateforme sur laquelle nous trouvons un aller et un retour pour Ottawa en quelques clics. Le rendez-vous est fixé à onze heures au métro Namur d’où nous partons avec cinq minutes d’avance. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le trajet n’est pas marqué par la convivialité. En effet, nos deux compagnes de voyage parlent tout bas entre elles et notre conducteur, sans doute d’origine indienne ou pakistanaise, ne parle pas très bien anglais et apparemment pas français. Bref, cette voiture confortable est l’endroit idéal pour terminer sa nuit. On arrive à Ottawa en une heure trente cinq minutes, ce qui constitue une belle performance. On donne 40 dollars au chauffeur, en plus des 20 déjà payés en ligne.
On se rend directement à l’hôtel situé à quelques minutes de marche de l’endroit où on nous a déposés. L’établissement, réservé via Booking, est le Carleton Suite Hotel. Une nuit coûte une bonne centaine de dollars ; c’était pourtant l’un des moins chers. On y laisse nos sacs pour pouvoir nous lancer plus légers dans l’exploration des environs. L’après-midi étant déjà bien entamé, la priorité est de ravitailler les estomacs. On avait repéré, grâce au wifi de l’hôtel, un restaurant de falafels particulièrement bien noté sur Google. Pas un chat cependant à l’intérieur de cet établissement, ce qui rend un brin sceptique Panda 2 d’autant que la totalité des avis culmine à 5/5. Sur le chemin, on est passé devant un café plein à craquer répondant au doux nom de Mazarine (282 Kent Street). Il n’en fallait pas moins pour qu’on y jette notre dévolu. Le souci, c’est qu’il n’y a pas de table disponible dans l’immédiat. On nous en promet une dans quinze – vingt minutes, cependant le temps d’attente s’avère plus long que prévu. La carte est très minimaliste, ce qui est souvent un gage de fraîcheur des produits. Le sandwich fourré à la courgette et au houmous est très réussi (mais l’accompagnement par des frites, certes très bonnes, aurait pu être avantageusement remplacé par une salade) tout comme les pancakes bien épaisses comme on les aime. L’addition s’élève à 38,99 dollars avant pourboire.
Rassasiés, on file au musée canadien de la nature situé à quelques minutes de marche. L’entrée coûte 15 dollars sans les taxes. Je vous conseille chaleureusement cette visite qui est absolument passionnante. On y apprend une foule de choses sur la faune et la flore canadienne, des plus gros mammifères aux plus petits insectes.
Le musée est tout à fait adapté aux enfants qui sont d’ailleurs nombreux à être de la partie en ce dimanche. Le clou du spectacle est peut-être le squelette de baleine superbement mis en valeur. On fait la fermeture du musée puis on rentre se poser à l’hôtel. Notre chambre est très spacieuse mais un peu vieillotte (ce qui ne devrait plus être le cas pour longtemps car l’établissement est en pleine rénovation). Elle comprend une petite cuisine équipée de quelques ustensiles.
Il ne fait pas très froid aujourd’hui à Ottawa comme à Montréal. Les températures sont, en effet, légèrement positives si bien que, pour la première fois depuis notre arrivée, je n’ai pas revêtu de sous-pantalon, de cache-cou et de sous-gants. Il y a sensiblement moins de neige à Ottawa qu’à Montréal et, en raison de ces températures relativement douces, le manteau blanc commence à fondre (conséquence : les rues se gorgent d’eau).
A l’heure du dîner, on se promène dans le quartier du marché By où les restaurants sont nombreux. On choisit Ahora (307 Dalhousie Street), établissement mexicain très fréquenté ce soir. L’établissement aurait reçu un certain nombre de prix néanmoins nous ne l’avons pas trouvé extraordinaire. En effet, les enchiladas (surtout celles au bœuf et au poulet) sont plutôt fades. Je suis loin d’être une experte de la cuisine mexicaine mais ce restaurant n’est le meilleur de ceux où j’ai mis les pieds. On fait une pause devant la petite échoppe qui vend des queues de castor. Panda 2 opte pour le parfum banane chocolat. Verdict : c’est (très) gras, si tu ne veux pas bousiller ton régime, passe ton chemin !
Rendons à César ce qui est à César, le lit du Carleton Suite Hotel est très confortable. On descend prendre le petit-déjeuner et c’est un peu la cohue tellement qu’il y a de monde si bien que le personnel a du mal à suivre pour ravitailler les paniers de pain et marmites d’œufs brouillés. Ce petit-déjeuner a le mérite d’exister mais n’est pas non plus prodigieux. Les bagels ne valent pas ceux de Saint-Viateur, loin de là !
On se promène du côté de la célèbre colline du Parlement, haut lieu de la confédération canadienne.
Le chemin qu’on emprunte pour y aller nous mène dans une large avenue où sont exposées des sculptures de glace.
Le musée canadien de l’histoire est au programme de cette deuxième journée ottavienne. L’entrée coûte 20 dollars auxquels il faut ajouter les taxes. Une partie de l’exposition est consacrée aux premières nations et présente de nombreux objets d’art et outils. Le musée retrace l’histoire du Canada, depuis la colonisation française et britannique à des époques beaucoup plus contemporaines. On aura passé pas loin de trois heures dans ce très intéressant musée.
Il est plus de 14 heures quand nous franchissons la porte du Coqlicorne (59 rue Laval), sympathique bistrot établi dans cette bonne ville de Gatineau donc au Québec, tabernacle ! Et, en effet, les panneaux sont dans la langue de Molière. Il paraît que l’hébergement est moins cher à Gatineau qu’à Ottawa. Étant donné qu’un simple pont sépare les deux villes, y loger peut s’avérer intéressant. Mais revenons-en au Coqlicorne, excellente adresse où les frites maison sont absolument délicieuses !
La ville de Gatineau est célèbre pour son parc Jacques Cartier dans lequel l’effervescence bat son plein en hiver. En effet, des pistes de luge, une tyrolienne et j’en passe y sont installées. C’est aujourd’hui le dernier jour pour profiter des animations et c’est peut-être la raison pour laquelle la fréquentation est au beau fixe. On passe ensuite par l’hôtel de ville devant lequel se tient une grande patinoire. L’habilité de certains enfants sur la glace est impressionnante.
Le canal Rideau, lui aussi, est patinable. Malheureusement, nous n’avons pas le temps de briser la glace étant donné qu’il nous faut bientôt retourner chercher les sacs à l’hôtel pour ensuite gagner le point de rendez-vous de notre covoiturage pour Montréal. Le trajet est un peu plus long qu’à l’aller mais moins impersonnel car notre conducteur discute volontiers de sujets divers et variés.