GR2 : de Vernon à Courcelles-sur-Seine

Une chose est sûre, notre dernière sortie sur le GR2 ne date pas d’hier… Évidemment, les confinements successifs n’ont pas aidé. Alors, quoi de mieux qu’un samedi de juillet avec une météo (à peu près) clémente pour reprendre les négociations ?

La dernière fois, nous nous étions arrêtés à Vernon dans le département de l’Eure. A défaut de pouvoir rejoindre notre point de départ en train (aucun train de la ligne J ne desservant la gare de Vernon – Giverny ce samedi), nous nous y rendons en voiture. On stationne tout près de la gare et c’est parti ! Sitôt le pont traversé, on retombe sur ces chères balises rouges et blanches. Le dénivelé, somme toute modeste, est concentré au début du parcours avec une belle montée puis l’Eure nous accueille dans ses forêts ombragées où des panneaux indiquent régulièrement des zones de chasse. A part un cycliste, on ne croise absolument personne.

Le GR2 nous fait passer par de paisibles petites rues parsemées de maisons fleuries. On marche une bonne dizaine de kilomètres avant de se poser sur un banc face à la Seine le temps d’un pique-nique bucolique.

Je ne connais pas tous les noms des communes traversées car nous sommes partis sans carte en suivant les seules balises (et sans se perdre !) mais on a dû notamment passer par Pressagny-l’Orgueilleux. Notre randonnée s’achève à Courcelles-sur-Seine. Nous prenons le train dans la ville voisine de Gaillon-Aubevoye pour regagner Vernon (compter un TER par heure). Ce parcours entre forêts, bords de Seine et champs fut une belle découverte. Au total, nous avons parcouru 26,23 kilomètres.

Etretat par le GR 21

Après la réussite éclatante de la randonnée dans la vallée de la Chevreuse, il aurait été dommage d’en rester là ! Pour tout dire, bien avant de nous promener entre les quatre châteaux, nous avions déjà planifié notre deuxième sortie, la Chevreuse n’étant en quelque sorte qu’un tour de chauffe. En effet, après d’intenses négociations (auxquelles je n’ai personnellement pas eu le privilège d’assister), décision avait été prise de marcher deux jours sur le GR 21 en Seine-Maritime. Le projet était le suivant :

  • prendre le Transilien entre Houilles et la gare Saint-Lazare;
  • monter dans un train Intercités jusqu’au Havre;
  • finir le voyage en TER jusqu’à Montivilliers;
  • randonner entre Montivilliers et Fécamp (et passer la nuit à mi-chemin à côté d’Etretat).

Mais c’était sans compter avec le mouvement de grève sans préavis (ou exercice du droit de retrait, visiblement le débat fait rage) à la SNCF ! Autant dire que nous avons été contraints de trouver une solution de repli après avoir appris qu’aucun train ne circulerait entre Paris et Le Havre. Décision ? exécution : aller en voiture jusqu’au Tilleul où nous avons loué deux chalets pour une nuit. La bonne nouvelle, c’est que si le moral était quelque peu tombé en berne à la suite de l’analyse des prévisions du trafic SNCF, il est assez vite remonté à la faveur de l’amélioration notable du bulletin météo qui nous promettait un temps bien plus agréable que le froid et la pluie initialement redoutés. Le rendez-vous est donné à la gare de Houilles – Carrières-sur-Seine à huit heures. Après deux heures et quart de route (ironie du sort, on double une voiture estampillée « préférez le rail »…), nous arrivons sur notre lieu de villégiature.

Possession des lieux prise, on élabore un itinéraire de substitution autour des falaises. C’est ainsi que onze badistes et une athlète (la pauvre, que vient-elle faire dans cette galère ?) entament une rando à travers champs pour atteindre la côte et ses premières falaises. Le soleil, les imposantes falaises, la splendide couleur de l’eau : tous les signaux sont au vert pour passer une belle journée. Comme de nombreux randonneurs ont pu le faire avant nous, on salue l’Aiguille et l’Arche.

On déjeune assis sur la jetée devant la mer en écoutant le bruit des vagues. Etretat est une des communes les plus touristiques de Seine-Maritime et ça se voit car les cafés et restaurants sont bien remplis. Les négociations reprennent avec la montée vers la chapelle Notre-Dame de la Garde.

De là-haut, la vue est magnifique. Les falaises suivantes, quoique très belles, sont un peu moins impressionnantes.

Sur le GR 21, on passe devant un salon de thé, La Dame au Chapeau, situé sur la commune de Bénouville. Faute de les avoir goûtées, je ne vanterai pas les mérites des pâtisseries, néanmoins vu de l’extérieur, l’endroit a l’air des plus accueillants.

On fait une petite pause dans le centre-ville d’Etretat où l’offre de restauration semble taillée pour les visiteurs avec des brasseries aux cartes très disparates (ce qui n’est pas toujours un gage de qualité, loin de là).

Résultat des courses : 22 kilomètres de marche sous le soleil. Nous voilà de retour au camping Abijune. Les chalets sont récents et bien équipés pour faire dormir six personnes. S’il est possible de louer des draps, nous avons opté pour la solution la moins dispendieuse, qui est, vous vous en doutez, d’apporter des duvets. Pour une nuit dans ces chalets à cette période de l’année, il faut compter une petite vingtaine d’euros par tête si on est six. La soirée commence par un apéro improvisé sur la terrasse d’un des deux chalets avec les bières et biscuits achetés au petit Carrefour d’Etretat.

Le Tilleul n’est certes pas une grande ville mais un bon restaurant est implanté sur ses terres et situé à 800 mètres du camping. Il s’agit du Tilleulais et c’est justement là que nous dînons, choix que nous ne regrettons pas car nous avons très bien mangé. Le restaurant propose trois menus (20 euros/25 euros/30 euros) composés notamment de spécialités normandes. La nuit est paisible dans les chalets, à peine entend-on la musique de la cousinade célébrée dans la salle commune.

Au petit matin, trois courageux se dévouent pour aller chercher les sandwichs et les viennoiseries commandés hier à la boulangerie implantée à une petite dizaine de minutes à pied de notre hôtel de plein air. Grâce à ces victuailles et à celles amenées par un certain nombre d’entre nous, c’est un petit-déjeuner comme on les aime qui s’offre aux randonneurs que nous sommes. Seule ombre au tableau, la pluie qui fait naître une vague hésitation entre partir en randonnée et regarder la deuxième mi-temps du match de rugby opposant la France au Pays de Galles… A la faveur d’une accalmie sur le front des intempéries, le départ est donné. Au programme, la valleuse de la Poterie-Cap-d’Antifer, une des dernières non urbanisées de la côte d’Albâtre. Il pleut certes encore un peu mais rien de très inquiétant. Notre rando du jour nous fait passer par des sous-bois avant de nous amener vers les falaises. On croise de sympathiques chevaux et de paisibles vaches.

On déjeune sur la plage ventée puis on rentre tranquillement au camping, après 15 kilomètres de marche, alléchés par les pâtisseries qui nous attendent dans les chalets. Un coup de serpillère et nous voilà repartis en Ile-de-France alors que la pluie fait son retour.

Quel bilan tirer de ces deux jours en Seine-Maritime ? Il est vrai qu’entre la grève à la SNCF et les conditions météo, notre escapade normande ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices. Passée la déception engendrée par l’annulation des trains Intercité, nous nous sommes attelés à réaménager le programme. Au lieu de suivre le tracé du GR 21 entre Montivilliers et Fécamp, nous nous sommes contentés de boucles autour d’Etretat, ce qui est toujours mieux que rien ! Niveau météo, ce fut nettement plus favorable que prévu avec certes des averses le dimanche mais un beau soleil d’automne le samedi. Cette portion du GR 21 ne présente pas de difficulté majeure mises à part quelques remontées de valleuses, rien d’insurmontable cependant. Attention tout de même à ne pas glisser par temps pluvieux, le risque principal étant de se retrouver les fesses par terre couvertes de boue.

Merci à tous pour ces deux jours de randonnée dans la joie et la bonne humeur !

GR 2 : de Juziers à Vernon

Dimanche et lundi de Pâques ? L’occasion idéale pour poursuivre nos pérégrinations sur le GR 2 et pour la première fois de marcher deux jours durant ! On prend le RER A puis la ligne J du Transilien pour atteindre Juziers où nous nous étions arrêtés la dernière fois que nous avons cheminé sur la partie Ouest du GR 2. De Juziers, il faut marcher au moins trois kilomètres pour tomber sur les premières balises rouges et blanches. Les premières portions sont forestières et d’autant plus agréables que nous sommes gratifiés d’un temps absolument magnifique avec des températures avoisinant les 25 degrés.

On longe ensuite des champs, notamment de colza. Pas grand chose d’autre aux alentours, mis à part quelques voitures qu’on entend de temps à autre au loin sur la route et un agriculteur hissé sur son tracteur. Les estomacs se creusant en cette fin de matinée, on déguste nos sandwichs assis sur un talus.

Le bourg de Fontenay-Saint-Père nous accueille. En ce dimanche de Pâques, on ne peut pas dire que la foule (en même temps, Wikipédia nous apprend que la ville n’est peuplée que de 1001 âmes) ait envahi les rues.

Entre champs et sous-bois, les kilomètres s’enchaînent. On passe notamment devant un poney-club, sans doute est-il envisageable de squatter les tables et chaises disposées sur la terrasse le temps d’une petite pause. On tombe sur une jonction avec le GR 11, il est toujours émouvant de voir deux GR s’entrecroiser. Nous arrivons à Saint-Martin-la-Garenne (le nom ne s’invente pas), localité dans laquelle, toujours selon Wikipédia, vivent deux habitants de plus qu’à Fontenay-Saint-Père (je vous laisse faire le calcul). Toutes ces petites communes du Vexin ont en commun ce même goût pour la tranquillité. On s’assoit sur un banc installé dans les bois à côté d’un minuscule (et étonnant) sanctuaire orné de statues de saints.

En descendant sur Vétheuil, c’est un très beau panorama sur la Seine qui s’offre à nous.

Nous voici donc à Vétheuil, une des plus célèbres communes du Vexin français. Avec ses berges de Seine et ses maisons fleuries, l’endroit évoque tout du lieu de villégiature pour Parisien stressé. Sans doute le village a-t-il influencé Claude Monet qui y vécut plusieurs années.

C’est après Vétheuil  que le dénivelé se fait sentir. Ainsi, pour atteindre le chemin de Chérence, il faut survivre à une bonne montée. Le sentier est ensuite plus plat jusqu’au terrain d’aviation pour planeurs devant lequel nous assistons au décollage d’un de ces fascinants engins. Les chemins se font plus étroits par la suite avec une succession de montées et descentes. L’effort est récompensé par de superbes points de vue sur la Seine.

Lentement mais sûrement, le sentier en sous-bois nous mène vers la Roche-Guyon où nous avons réservé une chambre d’hôte. La ville est célèbre pour son fort médiéval, dont il ne reste aujourd’hui plus que les ruines du donjon. Un château plus moderne a été construit au XIIe siècle en contrebas du donjon. Il fut remanié aux XVIe et XVIIIe siècles par la famille La Rochefoucauld. Son potager, classé parmi les jardins remarquables, se visite (malheureusement, en raison d’une fermeture imminente, nous ne pourrons visiter aujourd’hui ni le château ni le jardin).

Notre chambre d’hôte se situe à quelques encablures du château. J’ai repéré « Les Damiers » sur Internet et réservé en début de semaine dernière. Visiblement, il valait mieux prévenir de son arrivée car on nous apprend que tout est complet. Notre chambre, qui comprend une salle de bain, est d’aspect un peu vieillot mais l’accueil est sympathique. La nuitée dans cette chambre (dans laquelle sont disposés trois lits simples) coûte 75 euros (dont 30 envoyés par chèque au titre des arrhes), petit-déjeuner compris.

Pour reprendre nos esprits après ces presque 29 kilomètres de marche, on se pause un moment dans la chambre avant de mettre le cap sur « Les Bords de Seine », restaurant qui, comme son nom le laisse supposer, donne sur le fleuve. Les plats sont tout à fait corrects pour des prix un peu inférieurs aux standards parisiens (formule diner entrée-plat-dessert à 25 euros). Les assiettes sont arrivées très vite après la commande, nous en étions même surpris. Le restaurant fait également hôtel sous l’enseigne Logis de France. Les prix affichés sont à peu près les mêmes que ceux de notre chambre d’hôte mais le petit-déjeuner est en sus.

On pensait tomber rapidement dans les bras de Morphée cependant la nuit fut assez agitée. Entre les voitures (la chambre donne sur une route assez passante, du double vitrage ne serait pas un luxe…) et les lits qui grincent, trouver le sommeil n’a pas été un long fleuve tranquille. Si vous avez le choix, ruez-vous sur une chambre qui donne sur le jardin ou n’oubliez pas vos bouchons d’oreilles… Par ailleurs, prendre une douche sans inonder le rebord des toilettes est une gageure. Bref, si c’était à refaire, j’opterais pour l’hôtel Logis de France.

Le petit-déjeuner est « à la française », c’est-à-dire composé de pain, brioche, croissants et confitures. Cela manque, selon moi, de céréales et de fromage mais il me semble que c’est souvent ainsi en France (je ne séjourne que très rarement à l’hôtel sur le territoire national). La rando reprend sur les hauteurs de La Roche-Guyon d’où on admire la Seine.

On entre ensuite dans cette bonne ville de Gommecourt, pas très animée en ce lundi de Pâques. Petit coup de cœur pour Sainte-Geneviève-lès-Gasny avec son petit moulin en bord de rivière.

On arrive à Giverny, ville chère aux Impressionnistes, avant d’arpenter la dernière portion montante descendante du parcours.

Vernon en vue, la rando touche à sa fin ! Après avoir traversé les Yvelines et le Val d’Oise, nous voici dans l’Eure et donc en Normandie ! Un peu plus de 15 kilomètres parcourus en ce deuxième jour. A Vernon, on admire le Vieux Moulin, une des rares bâtisses juchées sur un pont en France.

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Nous avions un instant envisagé de prendre le train de 12 heures 51 reliant Vernon à la gare Saint-Lazare mais nous avons préféré ne pas nous presser et ralentir le pas afin de prendre le suivant deux heures plus tard. On déjeune à La Mie Câline (le pain des sandwichs était un peu meilleur dans mon souvenir), un des seuls endroits ouverts en ce lundi de Pâques.

On n’y a pensé qu’une fois les billets de TER achetés mais il y avait une solution moins onéreuse et plus rapide (car en raison de travaux, les trains Paris/Vernon mettent beaucoup plus de temps aujourd’hui) pour rentrer au bercail, à savoir prendre le train pour Mantes-la-Jolie et y rattraper la ligne J puis le RER A à Conflans-fin-d’Oise. En plus, le train qu’on a pris était blindé de chez blindé, tous les passagers n’avaient pas de place assise, loin de là…

Que retenir de ces deux jours sur le GR 2 ? De belles vues sur la Seine, un temps magnifique, des falaises, le château de La Roche-Guyon. Si c’était à refaire, sans doute prendrais-je le temps de visiter la fondation Claude Monet située à Giverny. Une chose est sûre, cette étape donne envie de continuer sur la partie normande du GR 2 !

Mission : faire visiter la Bretagne et la Normandie en trois jours à un Indien

Que faire en moins de trois jours en Normandie et en Bretagne Nord ? C’est la question à laquelle je vais essayer de répondre dans ce post. Pour être plus précise, le défi consiste à faire visiter notre contrée natale à un Indien, collègue de Panda 2, en France pour six semaines. Étant donné qu’il aime voyager, on lui a proposé de nous accompagner en Bretagne. Le jour J est venu !

Le vendredi, à dix heures pétantes, nous quittons l’Ile-de-France qui commence à ressembler, comme une bonne partie du pays, à un four géant. Le frigo breton est donc attendu avec joie ! Après une rapide pause déjeuner sur une aire d’autoroute, nous nous arrêtons au Mont-Saint-Michel, territoire âprement disputés par deux camps : à ma droite, les Normands, à ma gauche, les Bretons. Mais loin de moi l’idée d’attiser de vieilles querelles, les Normands sont des voleurs de Mont-Saint-Michel, tout le monde (en tout cas, en Bretagne) le sait ! Quoi qu’il en soit, ça fait plaisir de revoir ce bon vieux Michel d’autant que cela faisait un bail que je n’avais pas arpenté les ruelles menant à la célèbre basilique.

Pour se rendre au Mont-Saint-Michel par la route, il faut se garer sur un des parcs de stationnement dédiés (6,50 euros pour moins de trois heures) puis emprunter une des navettes gratuites ou marcher jusqu’à l’îlot. Évidemment, il y a aujourd’hui beaucoup de visiteurs, la saison touristique battant son plein. Quatre musées jalonnent les rues du mont mais leur intérêt serait assez limité (je suis d’avis qu’il faut se méfier d’un restau ou d’un musée devant lequel s’époumonent des rabatteurs..).  L’abbaye est de toute évidence le point d’intérêt incontournable du Mont-Saint-Michel. Le billet d’entrée coûte dix euros, prix pour lequel vous cheminerez dans le cloître, l’église, sur le parvis et j’en passe. La mer est aujourd’hui très loin mais qu’importe !

On reprend la voiture et on roule une quarantaine de minutes pour atteindre cette bonne ville de Saint-Malo, bien connue des marins et des amateurs de rock (cf. festival de la route du rock). On se gare dans « l’intramuros » pour aller se promener le long des remparts.

Le mercure frôle les 30 degrés, ce qui explique qu’il y ait tant de monde sur la plage. On s’incline devant les statues de Jacques Cartier et Robert Surcouf avant de faire un tour dans la vieille ville. L’heure tourne, il est déjà plus de 19 heures et il nous faut encore une heure de trajet pour rallier Pordic, notre ville d’origine. S’en suit un dîner à la maison au cours duquel notre ami indien aura goûté, pour la première fois, au comté.

Après une bonne nuit de sommeil réparateur (elle l’est d’autant plus que la température est nettement plus basse qu’en Ile-de-France), on entame le programme du jour, à savoir la côte de granit rose, fleur du tourisme costarmoricain. La famille de Panda 2 nous accompagne dans nos pérégrinations ! On commence par Ploumanac’h, localité située sur la commune de Perros-Guirec. Les promeneurs (et même quelques baigneurs) sont présents en nombre. Classé monument historique depuis 1903, l’oratoire de Saint-Guirec est incontestablement la curiosité de cette plage. Selon la légende, les jeunes filles célibataires piquent une aiguille sur le nez du saint. Si l’aiguille reste plantée, le vœu de mariage sera exaucé avant la fin de l’année.

Les rochers roses et l’eau transparente donnent tout son charme à l’endroit, le seul bémol est peut-être la brume qui a bien du mal à se lever.

On déjeune au Moa, restaurant dont la principal attrait est de pouvoir accueillir beaucoup de convives en même temps. La carte est un peu pléthorique mais cela permet à notre ami Indien de se trouver quelque chose : du poulet frites. Les moules sont très bonnes tout comme le burger, par contre les galettes et les crêpes manquent clairement de goût. Originalité, l’établissement n’accepte pas la carte bancaire, refus justifié de manière assez surprenante dès la première page du menu en mode : nous ne voulons pas faire payer au consommateur les frais bancaires, les prix bas étant notre absolue priorité. Si le restaurant indique accepter les chèques, cette préférence revendiquée pour les espèces sonnantes et trébuchantes est, à mon sens, un peu suspecte.

Rassasiés, on continue la promenade en direction du phare de Ploumanac’h.

On reprend ensuite la voiture pour s’approcher du petit port de Buguélès. Certes, la marée est basse et temps toujours un peu brumeux mais l’endroit garde tout son charme.

La commune de Plougrescant est célèbre pour abriter la fameuse maison coincée entre deux rochers. Elle figure vraisemblablement parmi les lieux les plus photographiés de la côte.

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En marchant quelques centaines de mètres plus loin, on tombe sur l’impressionnant gouffre de Plougrescant dans lequel les vagues viennent s’écraser (phénomène évidemment plus marqué à marée haute). La vue d’en haut est peut-être la plus saisissante.

Une visite des Côtes d’Armor n’en serait définitivement pas une sans une escale par le petit port de Gwin Zegal devant lequel nous sommes récemment passés lors de notre première étape sur le GR 34. Situé sur la commune de Plouha, l’endroit n’est pas très facile d’accès car très mal indiqué.

On est déjà dimanche et il est temps de remettre le cap sur l’Ile-de-France. Les plages du débarquement étant à peu de chose près sur notre route, nous en profitons pour montrer à notre ami indien Omaha Beach. Beaucoup de vent aujourd’hui sur cette plage normande mais le soleil est au rendez-vous, d’où une forte affluence.

La visite des cimetières militaires a toujours quelque chose d’émouvant. Celui d’Omaha Beach, qui surplombe la plage, est particulièrement impressionnant. Au nombre de croix blanches alignées, on se rend compte de l’ampleur du sacrifice de ces jeunes hommes venus d’un autre continent délivrer une contrée qu’ils ne connaissaient sans doute que de nom.

Voilà c’est fini ! Faire visiter la Bretagne et la Normandie en trois jours à un Indien : mission accomplie !