Nessie, es-tu là ?

On a plutôt bien dormi à la Morag’s Lodge. Les lits superposés sont confortables et ne grincent pas trop. Le petit-déjeuner est assez complet avec au menu quelques mets tout britanniques. A neuf heures, nous prenons la route pour Glen Affric, l’un des sites les plus célèbres du Loch Ness. On s’arrête à l’office du tourisme chercher une carte et on se rend aux Dog Falls, point de départ de plusieurs randos. Avant ça, on achète deux parts de quiche et une part de gâteaux chocolat-noix (produits qui se sont révélés très bons), dans une boutique située quasiment en face de l’office du tourisme, en prévision d’un pique-nique sur les sentiers. Les promenades ne sont certes pas très longues mais agréables.

On met ensuite le cap vers Loch Beinn a’ Mheadhoin, River Affric puis Plodda Falls.

Le Loch Ness, c’est joli mais rétrospectivement ce n’est pas ce que nous avons préféré en Ecosse. Par ailleurs, pas de trace de Nessie (et ce n’est pas faute de l’avoir appelé !), c’est à se demander s’il existe vraiment…

En fin d’après-midi, on prend la route d’Inverness, notre camp de base pour la nuit. L’auberge porte le doux nom d’Highland Backpackers Inverness (24 Rose Street). Le moins que l’on puisse dire, c’est que le bâtiment ne paye pas de mine. De l’extérieur, ça fait vieil immeuble qui aurait besoin d’une bonne réfection.

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L’intérieur ne vient pas contre-balancer cette première impression avec ses couloirs sombres et ses peintures qui s’écaillent. On profite de la cuisine commune pour se faire des pâtes au pesto (il y a deux supermarchés en face de l’auberge, pratique pour faire des achats). On file ensuite en direction du centre-ville pour suivre le match de Ligue des Champions opposant la Juventus de Turin à l’AS Monaco. Sur les conseils du gars de l’accueil de l’auberge, on prend nos quartiers au Caledonian. Ce bar dispose, en effet, de plusieurs écrans mais, une chose est sûre, l’affiche de ce soir n’a pas l’air de passionner les foules. On est bien loin de la chaude ambiance des derbys entre le Celtic et les Rangers !

La journée des châteaux

L’aventure écossaise commence tôt avec un vol Air France prévu à 07 heures 10 du matin. Après une heure et demi de vol, nous voici à Edimbourg. Sitôt atterris, on file vers les loueurs de voiture pour récupérer le char réservé sur Internet, une Toyota Aygo. On tient bon devant le discours de l’employée qui nous vante les mérites d’une assurance couvrant plus complète (donc plus chère) et c’est parti !

Le premier défi (la conduite à gauche mise à part) est de rallier le château de Scone Palace, situé à environ 45 miles (eh oui, au Royaume-Uni, on parle en miles !) en partant de l’aéroport d’Edimbourg (compter quelque chose comme une heure de route). L’arrêt vaut largement le coup car le château, dont les premières pierres ont été posées en 1808, est absolument magnifique.

Le château et ses dépendance sont la propriété des (heureux) comtes de Mansfield. Au programme de la visite (11 livres par personne), une belle collection de porcelaines, du mobilier ancien, une galerie royale qui se transforma, en 1842, en piste de curling devant la reine Victoria et le prince Albert (le curling fut inventé en Ecosse en 1510 !). Ne manquez pas les jardins qui sont encore plus beaux quand le soleil est de la partie !

Un château pouvant en cacher un autre, on met le cap vers Blair Castle, situé à environ trois quarts d’heure de route de Scone Palace. Juste avant la visite, on s’arrête au supermarché Asda de Perth pour acheter de quoi se faire des sandwichs. Blair Castle est, du point de vue architectural, très différent de Scone Palace.

Construit au XIIIe siècle, époque de laquelle ne subsiste plus que la tour de Cumming, le château fut agrandi au XVIe siècle. On peut y admirer d’impressionnantes collections de fusils, de porcelaines et plus étonnamment de tabatières.

Le duc d’Atholl, dont la famille se transmet le château de génération en génération, dispose d’une prérogative bien particulière. Il est, en effet, à la tête d’une armée privée, la seule du genre en Europe ! Les Highlanders défilent chaque année au mois de mai, la parade doit valoir le coup. La visite du château achevée, on se dirige vers les jardins, qui sont d’un tout autre genre que ceux de Scone Palace. En fait, ils ressemblent un peu plus à des jardins à la française (tout du moins, pour les jardins d’Hercule [cherchez la statue du héros grec]) alors qu’à Scone, on est frappé par l’étendue du parc boisé.

On reprend la route en direction de Fort Augustus où nous sommes censés passer notre première nuit écossaise. Pendant les deux heures de route, on s’arrête plusieurs fois admirer le paysage.

On arrive à la Morag’s Lodge en début de soirée. Cette auberge est chaleureuse, le bar au rez-de-chaussé, où les gens se retrouvent le soir, n’y est sans doute pas pour rien ! Le petit-déjeuner est en supplément (£3.5) et on le prend. On dîne au Bothy Bar (à cinq minutes à pied de la Morag’s Lodge) qui sert des petits plats (rien de très original mais les portions sont généreuses). Notre promenade digestive se fait le long du canal parsemé d’écluses.

Un quiz est organisé au bar de l’auberge. Nous y prenons évidemment part et c’est d’autant plus drôle que nous sommes les seuls non-anglophones. Notre équipe sauve l’honneur en terminant avant-dernière. Nous regardons d’un œil envieux la bouteille de champagne remportée par les vainqueurs.