Milan et lac de Côme : bilan

Capitale économique de l’Italie, Milan est une ville riche en art et en histoire. Même si, à mon sens, elle n’atteint pas le niveau de Rome ou Florence, il y a largement assez de choses à voir et à faire pour y séjourner une petite semaine. Le musée que j’ai préféré est le Novecento. Si le Duomo et le Castello sont des monuments incontournables, Milan ne manque pas d’autres attraits. Ceux qui aiment la mode y trouveront évidemment leur compte. Par ailleurs, on y mange très bien.

Les Italiens répètent à l’envi que le lac de Côme est le plus beau du monde. Ils sont sans doute un peu chauvins, ces Italiens, ceci dit, le lac et les villages qui le bordent sont particulièrement enchanteurs. Au vu du caractère hyper touristique de l’endroit, ceux qui n’aiment pas la foule éviteront à tout prix les mois d’été ! Etant donné que nous avions prévu de rester moins de deux jours au lac de Côme, nous nous sommes focalisés sur les villages les plus célèbres au détriment de tous les autres. Nous n’avons vu ni le lac Majeur ni celui de Lugano. Si j’ai beaucoup aimé le lac de Côme et ses paysages de carte postale, j’ai eu cependant l’impression qu’à part visiter des villas et jardins, il n’y a pas énormément de choses à y faire non plus. Pour se reposer, le cadre est magnifique mais c’est, à mon avis, un peu trop tranquille. J’aurais néanmoins bien aimé passer plus de temps dans la région des lacs, notamment pour y faire de la randonnée.

Je m’arrête ici. A bientôt pour de nouvelles aventures !

 

Milan

Nous arrivons à l’aéroport de Milan Malpensa un peu avant midi. Nous voulons rallier le centre-ville par le train mais, depuis notre terminal d’arrivée, la gare n’est pas très bien indiquée. On se renseigne auprès de deux Italiens qui nous conseillent de prendre le bus car une grève perturbe la circulation des trains. On achète donc deux billets (8 euros l’unité, je ne me souviens plus du nom de la compagnie, elles sont plusieurs à offrir leurs services).

Une heure plus tard, nous sommes à la gare centrale de Milan. Nous prenons le métro pour nous rendre à l’appartement que nous avons loué via Airbnb. Avant ça, on mange un morceau à l’Osteria Brunello (corso Giuseppe Garibaldi, 117) car nos estomacs se creusent. Les pâtes et les gnocchi sont tout à fait corrects.

Après avoir déposé nos affaires à l’appart, nous marchons en direction du Duomo.

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La file d’attente étant relativement longue, nous décidons de reporter notre visite au lendemain. On entre alors au Museo del Novecento. Malheureusement, le monsieur de l’accueil nous apprend que le musée est fermé, comme les autres de la ville, en raison d’un mouvement de grève (le même que les trains ?). Bref, il nous faut revoir nos plans ! On déambule dans le quartier du Duomo (en s’y perdant un peu). On passe devant la Chiesa di San Maurizio et la célèbre Chiesa Santa Maria delle Grazie.

Nous arpentons les rues du quartier Magenta puis continuons vers Porta Ticinese. Nous dînons à la Fabbrica (viale pasubio, 2), pizzeria très fréquentée située dans le quartier de Repubblica. Ma pizza (une avec des aubergines) ne me laissera pas un souvenir impérissable (je trouve qu’elle manque de goût) mais apparemment les calzone sont bonnes.

Cette première journée milanaise nous laisse un peu sur notre faim faute d’avoir pu visiter les lieux que nous avions envisagés. Allez, demain est un autre jour !

Après une bonne nuit de sommeil (en fait, pas si réparatrice car les lits sont durs [les lits car l’appart est équipé de deux couchages simples]), nous prenons le petit-déjeuner à l’appart, ayant acheté le nécessaire hier. Nous nous dirigeons ensuite vers le Duomo. Sur le chemin, c’est l’effervescence ! Beaucoup de monde et des voitures chargées de vélos. Il s’avère que nous sommes tombés, complètement par hasard, sur le départ de la classique cycliste Milan-San Remo…

Nous commençons par le Museo del Novecento (5 euros l’entrée), fermé hier pour cause de grève. Les oeuvres d’art contemporain s’y succèdent (notamment des tableaux d’artistes italiens du XXe siècle). Nous achetons nos billets pour le Duomo (11 euros par personne). Avec ces précieux sésames, on peut aussi visiter le musée du Duomo et les terrasses qui surplombent la cathédrale. Nous commençons par le Museo del Duomo dans lequel sont exposés des objets liturgiques, des maquettes de la cathédrale ainsi que des statues et des vitraux.

En chemin pour aller manger, nous passons par la Galleria Vittorio Emanuele II. Cette galerie commerçante regroupe les grandes marques de luxe italiennes et constitue un passage entre le Duomo et la Scala.

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On déjeune à la Salsamenteria di Parma (via S. Pietro All’Orto, 9), très bon restaurant proposant des spécialités de l’Emilie-Romagne (je ne le savais pas mais il existe une succursale à Paris). En début d’après-midi, nous franchissons la porte du Duomo.

De style gothique, le majestueux édifice est le symbole de la ville. Le souterrain du Duomo donne un aperçu des édifices antérieurs. Le clou de la visite est la montée sur les terrasses. On emprunte les escaliers (il est possible de prendre l’ascenseur mais, dans ce cas, le billet est un peu plus cher), le nombre de marches est tout à fait raisonnable. Là-haut, c’est plein de gargouilles et de statues. Plutôt impressionnant !

Nous décidons ensuite de visiter la villa Necchi-Campiglio, maison d’architecte construite dans les années 1930.

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Le truc, c’est que se déroule un événement spécial à la villa, événement qui a pour effet de limiter singulièrement le nombre de visites… Bref, nous nous contentons du jardin qui est beaucoup plus petit que ce que l’on imaginait. Autant dire que notre passage à la villa ne restera pas gravé dans les annales.

Alors, que faire ? Nous prenons le chemin de la Pinacoteca di Brera. Ce musée est installé dans un ancien couvent. La grande majorité des œuvres exposées sont des peintures religieuses.

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Nous rentrons nous poser à l’appart avant de dîner à Eataly (piazza XXV Aprile, 10), sorte d’épicerie géante sur plusieurs étages où trône aussi un restaurant pas trop cher (et bon, de surcroît). On y achète trois paquets de pâtes (parce qu’à chaque fois qu’on va en Italie, on en ramène !).

Quoi de mieux qu’une visite au cimetière pour commencer notre dernière journée milanaise ? Le Cimitero Monumentale vaut, en effet, le détour. Relativement récent, il a été construit en 1865 à une époque où Milan voulait se douter d’un cimetière unique pour remplacer les nombreuses nécropoles excentrées en périphérie. Ce cimetière est très baroque, on y trouve des tombes assez excentriques (certains caveaux familiaux sont de véritables chapelles de verre). Il est très courant de voir, sur les sépultures, des portraits des défunts.

Sortis du cimetière, nous marchons un bon moment jusqu’au quartier de Brera. Nous passons devant la Scala (la façade du célèbre opéra n’a rien d’extraordinaire) et entrons dans un restaurant situé quelques rues plus loin, le Refettorio Simplicitas (via dell’Orso, 2), mais la formule proposée ne nous tente pas (sorte de gros brunch pour 30 euros par convive). Nous poursuivons donc notre chemin en quête d’un autre lieu. Le souci, c’est que pas mal d’établissements sont fermés le dimanche midi ou déjà bondés. On finit par entrer, un peu par hasard, au Companile (via Orefice, 24). Une chose est sûre, je ne vous recommande pas cet établissement ! Si les plats ne sont pas très chers (ils ne sont pas spécialement goutus non plus ; je crois que j’aurais fait mieux), le patron se rattrape avec le couvert (2,5 euros par tête) et la bouteille d’eau de 50 centilitres (3 euros). A l’étage, on n’entend que le bruit du tram (qui fait trembler les tables). Enfin, le décor et la carte sont nullissimes. Bref, passez votre chemin !

Après ce mémorable déjeuner, on prend la direction du Castello Sforzesco. Pour la modique somme de 5 euros, on peut entrer dans tous les musées installés dans cette forteresse miliaire du XIVe siècle. Les plafonds sont splendides.

Nous visitons un musée dédié à la sculpture ainsi qu’un autre exposant des armes essentiellement médiévales. Il y a bien d’autres musées dans ce Castello (mais certains sont fermés), cependant nous nous arrêtons là et allons nous poser au Bottega Caffé Cacao (corso Garibaldi, 12). Verdict : si le gâteau au chocolat est un peu trop sucré à mon goût, les jus de fruits et légumes pressés à la centrifugeuse sont succulents.

Nous rentrons faire une petite sieste à l’appart (on a du mal à dormir la nuit dans ces lits) et ressortons pour dîner. Nous passons par le Giardini Pubblici, paisible jardin situé à cheval sur les quartiers de Repubblica et Porta Venezia e Monte Napoleone. Nous mangeons au Ristaurante Pizzeria Maruzzella (piazza Guglielmo Oberdan, 3), conseillé par une amie ayant vécu à Milan. Les pizzas, faites devant les clients, sont délicieuses. L’adresse est assez cotée, mieux vaut ne pas arriver trop tard.

Milan, c’est fini ! Demain, direction le lac de Côme !

 

 

 

 

Milan et le lac de Côme : avant de partir

  • Y aller : le plus simple (en tout cas, en partant de la partie nord de la France) est sans doute l’avion. Il y a deux aéroports à Milan, Malpensa et Linate. Nous avons trouvé des billets pour environ 70 euros par personne aller-retour (sans bagage en soute) avec EasyJet pour rallier Roissy à Malpensa. Le vol dure 1 heure 10.

Pour aller au lac de Côme, des trains, partant de la gare centrale de Milan, desservent Côme et Varenna (les propriétaires de « smartphones » pourront télécharger les applications Trenitaliana et Trenord pour être au taquet sur les horaires). Sur le lac, rien de plus simple que de se déplacer en bateau. Des forfaits journaliers permettent de naviguer tranquillement entre les villages autour du lac.

A Milan, circulent métro, trains et bus mais, pour notre part, nous avons découvert la capitale lombarde à pied.

  • Y dormir : Entre les hôtels et les locations d’appartements, il n’est guère compliqué de se loger à Milan. Pour notre part, nous avons opté pour la seconde solution via Airbnb. A deux, nous avons payé 155 euros pour trois nuits. L’hébergement est globalement plus cher du côté du lac de Côme. Plus d’un mois avant notre départ, certains hôtels étaient déjà complets sur Bellagio. Pour une nuit (avec petit-déjeuner inclus), nous avons payé 90 euros.
  • Quand partir ? En ce qui concerne Milan, j’aurais envie de dire toute l’année même si, climat continental oblige, les températures sont assez froides en hiver. Partis à la fin du mois de mars, nous avons profité de journées ensoleillées (avec des températures maximales de 18 degrés). Pour le lac de Côme, mieux vaut, à mon sens, privilégier la période entre avril et juin. En effet, les bateaux sont moins nombreux en hiver et certaines villas (principales attractions touristiques de la région) sont fermées. En été, le lac est pris d’assaut par une foule de visiteurs (agoraphobes, s’abstenir).