Bergen pluvieuse : KODE 3, Bergen Kunsthall

Aujourd’hui, c’est jour de lessive ! Une laverie étant située pas trop loin de notre demeure, c’est dans ce haut lieu que nous nous rendons en ce mercredi matin. Une machine coûte 70 NOK, somme à laquelle il faut rajouter quelques couronnes pour la lessive. Pour utiliser le séchoir, il faut débourser 10 NOK pour dix minutes. L’opération nous prend environ une heure.

Après avoir déposé les vêtements propres à l’appartement, on marche vers le centre de Bergen. On commence à avoir faim alors on entre manger un morceau chez Godt Brød, sorte de boulangerie qui vend petits pains, sandwichs, pizzas et gâteaux. On partage un sandwich, une part de pizza, un smoothie et un gâteau au chocolat. C’est donc ravitaillés que nous pouvons passer aux choses sérieuses. Le temps étant plutôt clément, tout du moins pour l’instant, on en profite pour aller faire un petit tour sur le port. De manière tout à fait attendue au regard de la couleur du ciel, la pluie fait son apparition, ce qui nous incite à pénétrer dans le KODE 2. Ce musée n’est composé que d’une seule pièce, dans laquelle sont exposées les œuvres très contemporaines des mêmes artistes qui étaient à l’honneur dans l’exposition temporaire vue hier au KODE 4. Autant dire qu’on n’en gardera pas un souvenir mémorable.

Au tour du Bergen Kunsthall, galerie d’art contemporain. Je suis assez peu réceptive à la première exposition consacrée à une artiste norvégienne aux œuvres très conceptuelles. La seconde, un peu plus intéressante à mon sens, revient sur la carrière de Jill Johnston, critique d’art newyorkaise. L’entrée à cette galerie est comprise dans le « ticket KODE » (dont j’ai oublié le prix) valable deux jours et qui permet de visiter tous les KODE.

La dernière victime est le KODE 3 qui abrite des œuvres de peintres, pour la plupart norvégiens, des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Edvard Munch y est très bien représenté. Soyons honnêtes, il est 16 heures et on ne sait plus trop quoi faire dans cette bonne ville de Bergen. Il pleuvine sans interruption en plus de faire froid et on a exploité une bonne partie des possibilités musées… Pour passer le temps avant le dîner, on parcourt les artères commerciales entrant au hasard dans quelques magasins de sport et de d’ameublement.

Étant donné que le déjeuner fut assez léger, on a tous les deux faim si bien qu’il n’est pas encore 18 heures quand nous franchissons la porte du Colonialen Litteraturhuset (Østre Skostredet 5-7), restaurant décoré de tables en bois à la mode scandinave. Le poisson est très bon, cependant j’ai trouvé l’accompagnement (un mélange de tomates et de poivrons) un peu acide. Avec en sus une très bonne soupe de poisson et un gâteau partagés entre nous deux, l’addition s’élève à 80 euros. Après un passage au supermarché, on rentre à l’appartement où nous discutons quelques minutes avec notre hôte qui, en bon supporter de Chelsea, attend avec impatience la finale de la Ligue Europa (nous l’avons d’ailleurs entendu exprimer sa satisfaction au coup de sifflet final).

Bergen: Bryggen, KODE 4 et Mont Fløyen

Le jour est déjà levé depuis plusieurs heures sur Bergen quand nous nous mettons en route en ce début de matinée non sans avoir avalé quelques tartines. A la base, il n’était pas censé pleuvoir mais nous ne pouvons que constater que des gouttes tombent du ciel. Pas de quoi nous arrêter cependant ! Nos premières déambulations nous permettent de découvrir quelques beaux endroits.

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le quartier historique de Bryggen est sans doute l’endroit le plus célèbre de Bergen avec ses maisons colorées autour du port.

Après un passage par la tour Rosenkrantz et par la salle de cérémonie du roi Hakon, on s’installe sur une table d’une échoppe au marché du poisson car la pluie redouble d’intensité. Tous les commerçants proposent à peu près les mêmes types de produits, c’est à celui qui interpellera le plus fort le chaland. De nombreux vendeurs sont originaires du Sud de l’Europe, Espagne en tête. On prend un sandwich et une tartine, le tout pour 190 NOK (pas donné mais c’est la Norvège et, de surcroît, un lieu éminemment touristique). Certes, ce n’est pas mauvais mais rien d’exceptionnel non plus. Au loin, on aperçoit le paquebot Viking Sun qui visiblement nous suit car il était comme nous hier en escale à Eidfjord.

Étant donné qu’il ne fait pas très beau, on cherche un musée à visiter. On jette notre dévolu sur celui du Bryggen ou sur le musée hanséatique mais, manque de bol, les deux sont fermés pour travaux. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, on prend la direction du musée KODE 1 mais force est de constater que lui non plus ne pourra être l’heureux élu car il n’est ouvert que le samedi. Heureusement, il y a trois autres KODE et ils sont tous ouverts.

On choisit KODE 4, à savoir celui estampillé art moderne. La première partie de l’exposition est consacrée au peintre norvégien Nikolaï Astrup. On y admire également des toiles de Georges Braque et Pablo Picasso. Au sortir du musée, on profite d’une météo plus clémente pour arpenter le mont Fløyen, une des sept montagnes entourant Bergen. L’ascension dure une petite heure et n’a rien de difficile. Elle offre de très belles vues sur la ville.

Au sommet, les touristes prennent des photos sur l’esplanade spécialement aménagée. On y voit également les téléphériques se croiser (car si vous n’avez pas envie de monter à pied, cet engin vous y mène en quelques minutes).

On poursuit la promenade jusqu’au lac puis on redescend tranquillement vers le centre ville. Petite originalité, un grand toboggan trône au milieu du chemin qu’on a pris au retour. Retrouvant notre âme d’enfant, on l’emprunte et figurez-vous qu’il est assez rapide !

Il est 18 heures passées et les estomacs commencent à se creuser (il faut dire que le déjeuner n’a pas été très copieux) alors on se met en quête d’un restau, si possible norvégien. Sur les conseils du Lonely Planet, on choisit le Pingvinen (Vaskerelven 14), ce qui s’avère judicieux car nos plats sont absolument délicieux. La carte est minimaliste, ce qui, selon moi, garantit davantage de mets faits maison. On tente même le gâteau au chocolat qui est très réussi. L’addition s’élève à 54 euros. Encore une demi-heure de marche pour faciliter la digestion et nous sommes de retour à notre logis. 25,71 kilomètres au total pour cette première journée à Bergen.