Le Japon pour les novices

  • Y aller

On ne va pas se voiler la face, la voie des airs est la plus sûre et la plus simple pour rallier le pays du soleil levant. La bonne nouvelle, c’est que les billets sont beaucoup moins chers qu’il y a dix ou vingt ans. Nous avons payé 456 euros par tête aller/retour pour faire Paris/Tokyo (via Abou Dabi) avec la compagnie Etihad Airways. Au retour, l’escale aux Emirats était certes un peu longue (cinq heures ; prenez garde à votre gorge, la climatisation de l’aéroport est réglée sur le mode glaçon) mais, ceci étant, nous étions satisfaits du service : personnel affable, pas mal de place pour les jambes,  couverture, coussin de nuque (mon coussin personnel était cependant bien plus confortable), trois choix de menus. Evidemment, c’est plus long qu’un vol direct (compter sept heures jusque Abou Dabi puis onze heures jusqu’à Tokyo). La qualité du service nous a néanmoins semblé meilleure pour les vols entre Paris et Abou Dabi (équipages visiblement mieux rodés).

  • Se déplacer

Japan Rail Pass ou pas, si oui pour combien de temps ? C’est la question que se posent (au vu des messages postés sur les forums de voyages !) nombre de routards désireux de partir à la découverte du Japon. Votre calculatrice promet d’être un allier de choix dans votre prise de décision.

En ce qui nous concerne, nous avons opté pour le JR Pass de quinze jours en seconde classe. Evidemment, cela a un coût (386 euros par personne) mais en additionnant les prix des trajets donnés par le site Hyperdia, il est apparu que notre JR Pass serait rentabilisé pour au moins cinquante euros. Je précise que nous avons pas mal bougé pendant ces quinze jours (Tokyo, Kyoto, Nara, Hiroshima, Miyashima, Osaka, Matsumoto).

Il ne faut cependant pas perdre de vue que le JR Pass n’est pas valable pour tous les trains. Ainsi, l’accès au Nozomi (les plus rapides des Shinkansen) vous sera refusé. De même, le JR Pass ne vous permet pas d’emprunter les métros et de monter dans les trains gérés par des compagnies privées.

Avec le JR Pass, réserver un siège n’est pas obligatoire (mais on peut le faire gratuitement), il faut alors prendre place à bord des voitures dédiées aux passagers non munis de réservation. On y a toujours trouvé de la place mais je ne sais pas si c’est tout le temps le cas selon les périodes de l’année. Les trains japonais, sont par ailleurs, très confortables et des plus ponctuels.

Le Japon est également doté de réseaux de bus inter-urbains très développés. Il me semble qu’ils sont moins chers que les trains mais aussi moins rapides. Pour louer une voiture, il faut pouvoir présenter une traduction  en japonais de son permis de conduire.

  • Climat

Quelle est la saison idéale pour se rendre au Japon ? Il paraît que l’été, il y fait particulièrement chaud et humide. L’hiver aura les faveurs des skieurs. Avril (avis aux amateurs de cerisiers en fleurs) et mai sont sans doute les mois les plus prisés pour découvrir le Japon (il ne faut pas hésiter à réserver les hébergements bien à l’avance). En juin, il ne fait pas encore trop chaud. En septembre, les vagues de chaleur estivales battent en retraite. En ce qui nous concerne, nous avions choisi le mois d’octobre. Il a fait relativement chaud (en moyenne, 25 degrés ; jusqu’à 28 à Osaka) et nous n’avons eu que deux jours de pluie. Enfin, novembre est peut-être la période idéale pour profiter des couleurs de l’automne.

  • Se faire comprendre

La plupart des gens venant en vacances au Japon ne parlent pas japonais. Même si l’anglais n’est pas très pratiqué au pays du soleil levant, nous n’avons jamais rencontré de gros problèmes pour nous faire comprendre. Dans les lieux touristiques, les panneaux d’information sont traduits dans la langue de Shakespeare. De nombreux restaurants disposent d’une carte en anglais (et si tel n’est pas le cas, la plupart des établissements exposent les plats en vitrine et les menus comportent souvent des photos). Je vous conseille d’apprendre quelques mots en japonais, ça fait toujours sourire les locaux !

  • Budget

Le yen ayant pas mal baissé ces dernières années, le Japon est devenu une destination nettement moins onéreuse que par le passé. Cependant, il ne faut pas non plus se voiler la face, le niveau de vie étant élevé, les prix ne seront pas aussi attractifs qu’en Asie du Sud-Est ou qu’en Corée du Sud. En tout (billets d’avion et JR Pass compris), nous avons dépensé environ 1 800 euros par personne. Les hôtels, dans lesquels nous avons séjourné, étaient, à l’exception de la première nuit à Tokyo, des auberges de jeunesse et maisons d’hôte. Nous avons, la plupart du temps, mangé au restaurant. Nous ne nous sommes pas limités au niveau des visites et nous avons ramené quelques souvenirs pour nous et nos proches. Bref, nous ne nous sommes pas privés.

  • Yens

Non, ce n’est pas une légende urbaine, les Japonais ont un fort penchant pour les espèces sonnantes et trébuchantes ! Payer par carte n’est pas possible dans nombre de commerces, hôtels et restaurants. Il faudra donc vous procurer rapidement des yens. Pour notre part, nous avions changé l’équivalent de 800 euros via le bureau « Yes Change ». Nous avons ensuite retiré environ 1 500 euros à deux.