Tainan, entre temples et bonne bouffe

On a plutôt bien dormi dans notre dortoir de la Hii Hub. Les lits superposés sont confortables et l’agencement de la chambre bien pensé avec de grands casiers qui s’ouvrent grâce à la carte magnétique qui sert également à entrer dans la pièce. Le seul point négatif serait peut-être l’étroitesse de l’escalier, l’absence d’ascenseur (notamment pour les personnes dont la mobilité serait réduite) ainsi que la taille mini mini de la serviette mise à la disposition de chaque client. L’auberge est équipée d’une machine à laver et d’un sèche-linge. La lessive semble être disponible gratuitement, ce qui ferait de cette laverie une très bonne affaire.

Le petit-déjeuner nous attend ! On nous apporte une délicieuse verrine de fromage blanc à l’ananas puis une assiette garnie de pain (il y a même un morceau d’une sorte de grosse baguette à la française !), de compote, de champignons et de légumes.

Il est l’heure de partir à la découverte de Tainan ! On commence par le temple Wufei , dit des cinq concubines, avec sa petite cour tranquille parsemée d’arbres.

Le parc Nanmen est relativement paisible par rapport à l’agitation qui règne dans la ville même en ce dimanche. On traverse le marché aux fleurs avant de mettre le cap sur le temple Confucius.

En marchant dans les rues, le visiteur sera frappé par le nombre de restaurants proposant des menus spécialement pour le petit-déjeuner. Partout, on sent de bonnes odeurs ! Il semble bien que Tainan n’ait pas usurpé sa réputation de capitale taïwanaise de la gastronomie. On entre chez Hayashi, un des plus anciens grands magasins de Taïwan. Sauf erreur de ma part, vous n’y trouverez pas de grandes marques internationales mais de nombreux produits taïwanais, notamment des vêtements, des sacs, des cosmétiques et des articles de décoration.

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Alors qu’on pénètre dans le jardin Wu, on tombe sur un grand panneau publicitaire sur lequel est peint un bonhomme Michelin mangeant des dumplings. Le restaurant en question serait, en effet, répertorié dans le guide vert. Pour Panda 1 et Panda 2, par cette vision alléchés, le choix est vite fait d’autant qu’il est largement l’heure de manger ! Les dumplings sont à tomber, ils fondent littéralement dans la bouche. 325 dollars pour les meilleurs dumplings de ma vie (trois paniers de ravioles + un petit plat d’œufs brouillés).

La tour Chihkan est une des curiosités de Tainan. Les fondations de cet ancien fort ont été bâties par les Néerlandais en 1653. L’entrée coûte 50 dollars.

On marche un bon moment dans les rues de Tainan jusqu’à atteindre le palais éternel.

Rien d’exceptionnel toutefois même si le jardin est agréable. Le ticket coûte 50 dollars.

On prend un bus pour rentrer, il nous dépose pas trop loin de l’auberge. Anecdote : quand on appuie sur le bouton « arrêt demandé », c’est, en lieu et place d’une sonnerie, la musique de l’attraction « Que le monde est petit » de Disneyland qui retentit. A Tainan, nombreuses sont les boutiques qui vendent des thés aux fruits ou des jus si bien qu’on se laisse tenter par un jus mangue-litchi. L’argent liquide venant à nous manquer, on procède à un retrait dans un Family Mart. On en profite pour investir dans une deuxième EasyCard en prévision des prochains trajets en bus. Me voilà donc l’heureuse propriétaire d’une carte Hello Kitty, Panda 2 conservant la One Piece.

A l’heure du dîner, on entre un peu par hasard dans un restaurant, le Punna Noodle. Après une brève explication du menu en anglais, on opte pour un curry au poulet et un curry au bœuf. On nous sert nous une petite salade ainsi qu’un bouillon aux oignons en guise de hors-d’œuvre. On a très bien mangé, le tout pour 338 dollars. Un peu émoussés par nos 22 kilomètres de marche sous une température de trente degrés, on rentre à l’auberge.

Le parc national du Bic sous le soleil et les jardins de Métis

La première nuit sous la tente s’est plutôt bien passée. On n’a pas eu trop froid (un peu quand même), on s’est rendu compte au matin qu’un côté de la tente, moins bien monté que l’autre, laissait passer de l’air. Après avoir avalé du yaourt aux myrtilles et du pain agrémenté de confiture à la mûre en guise de petit-déjeuner, nous sommes parfaitement opérationnels ! La douche matinale coûte un dollar (seulement payable en pièces de 25 cents) et dure quatre minutes. Les premières secondes mises à part, l’eau est chaude. Un bouton permet de suspendre le chronomètre le temps du savonnage.

Un peu frustrés par la brume d’hier, on repart en rando tôt ce matin en direction du pic Champlain. Pour rejoindre le sentier y menant, il faut d’abord emprunter celui de la Colonie qui passe juste à côté de notre emplacement. Au sommet du pic Champlain, la vue est magnifique.

Après une heure et demi de promenade, on démonte la tente avant de prendre la route. On s’arrête au Subway de Rimouski pour avaler un sandwich. Ce n’est pas qu’on soit particulièrement fans de cette chaîne mais elle a l’avantage d’être peu dispendieuse et présente à l’entrée de chaque ville.

De Rimouski, il faut une heure pour atteindre les Jardins de Métis dont je vous recommande chaleureusement la visite. On découvre des jardins très différents les uns des autres dans ce « lieu historique national ». L’exposition consacrée à Elsie Reford, créatrice de ces jardins, est très intéressante. On y découvre également le festival international des jardins et ses créations plus contemporaines. L’entrée coûte 20 dollars.

Nous mettons désormais le cap sur le parc national de la Gaspésie. Depuis les Jardins de Métis, deux heures de route sont nécessaires pour pénétrer dans ce haut-lieu. Au centre des visiteurs, l’accueil  est très sympathique. On nous explique notamment que l’ours brun craint davantage l’homme que le grizzli et que l’orignal, « cheval tranquille », reste souvent caché lorsque les températures sont supérieures à 15 degrés. On demande quelques conseils à Guy pour le réchaud et nous comprenons que nous n’avons pas acheté la bonne cartouche de gaz. Heureusement, le centre des visiteurs vend des bonbonnes adaptées à notre matériel ! L’emplacement pour deux nuits (réservé et payé en ligne) nous a coûté 75 euros.

Nous faisons réchauffer avec succès une boîte de raviolis. Entre ce fait d’armes et la tente montée rapidement (et sans trou d’air !), nous avons peut-être obtenu aujourd’hui notre premier niveau du brevet de campeur !

Où l’on visite un beau jardin

L’auberge de jeunesse SYHA de Ullapool est plutôt agréable et son personnel particulièrement sympathique. Nous dormons dans deux chambres distinctes (visiblement pas de dortoirs mixtes). Le souci, c’est que dans nos deux chambres ont sévi des tronçonneuses (= ronfleurs intempestifs) à cause desquelles la nuit n’a pas été très réparatrice. Nous prenons le petit-déjeuner de l’auberge (nous l’avions pré-commandé), qui est de type continental (et qui n’a rien d’exceptionnel).

Nous visitons le jardin botanique d’Inverewe que j’ai trouvé magnifique. L’entrée n’est cependant pas donnée (10,50 livres + 1 livre pour le stationnement).

 

On déjeune à la cafétéria attenante aux jardins : les soupes et les scones sont délicieux.

On met ensuite le cap sur Gairloch et le splendide Loch Maree. C’est en descendant de la voiture pour aller admirer ce loch que je découvre une tique accrochée en haut de ma cheville. Heureusement, j’ai dans ma trousse de toilette un tire-tique, outil grâce auquel le retrait de l’animal est relativement aisé. Je suppose que la bestiole et moi avons fait connaissance au jardin botanique. On a récemment beaucoup parlé de la maladie de Lyme, qui se transmet par l’intermédiaire d’une piqûre de tique infectée, ce qui m’a incitée à glisser ce brave tire-tique (que j’ai depuis des années et dont je ne m’étais encore jamais servie) dans mon sac. Si, après une piqûre, on ressent des maux de tête, des poussés de fièvre, des douleurs articulaires et musculaires, mieux vaut consulter et signaler la rencontre fortuite avec ladite tique.

 

La route entre Torridon et Shieldaig est très impressionnante. Entre les montagnes et les lochs, on a parfois l’impression d’être au milieu de nulle part. Néanmoins, à force de rouler, la jauge de carburant a baissé d’un seul coup, ou presque, de manière drastique et le problème, c’est que les stations service ne courent pas les rues. On arrive à Plockton à la Station Bunkhouse, où nous avons réservé deux lits, et on demande à la propriétaire où se trouve la station la plus proche. Il s’avère qu’elle se situe à Kyle of Lochalsh, c’est-à-dire à six miles de Plockton… On s’y rend en tentant d’adopter la conduite la plus économique possible. On rallie Kyle tant bien que mal mais là, en arrivant à la station, on se rend compte que celle-ci ferme à 19 heures et que, pas de chance, il est 19 heures passé de cinq minutes ! Heureusement, un gars qui répare sa voiture derrière la station nous dit que le gérant n’est pas encore parti car sa voiture est toujours garée quelques mètres plus loin. On frappe et il vient nous ouvrir. Il nous laisse gentiment faire le plein et heureusement, parce qu’après calcul, il ne restait qu’un demi litre d’essence dans le réservoir ! Bref, mieux vaut garder à l’esprit que l’approvisionnement en carburant dans les Highlands n’est pas toujours optimal et que trop attendre pour faire le plein peut réserver quelques surprises.

On achète des victuailles dans un supermarché à Kyle pour cuisiner dans notre lieu de villégiature. La Station Bunkhouse (ainsi nommée car elle donne sur la gare) est une sorte de chalet avec plusieurs chambres de lits superposés. La cuisine est bien équipée et, cerise sur le gâteau, il y a le wifi.

Japon : les dix commandements

  • Des temples, tu visiteras

En particulier à Kyoto qui rassemble de nombreux sanctuaires. Certains figurant parmi les plus célèbres du pays. Qu’ils soient shintoïstes ou bouddhistes, les temples japonais t’en jetteront plein la vue.

  • De magnifiques jardins, tu admireras

Les jardins japonais sont considérés comme des lieux touristiques incontournables et, après en avoir visité quelques-uns, on comprend mieux pourquoi. Impossible de résister au charme de ces jardins savamment composés et reposants à souhait. Seule ombre au tableau : les moustiques …

  • Dans l’assiette, tu te régaleras

La cuisine japonaise est, à juste titre, particulièrement réputée. Exotique (tout du moins pour les Européens que nous sommes), variée et pauvre en matières grasses, elle a tout pour séduire. J’ai adoré les pâtes mais je donnerais beaucoup pour un bol de chirashi !

  • La différence entre udon, ramen et soba, tu comprendras

Incontournables dans la gastronomie japonaise, ces trois sortes de pâtes te mettront l’eau à la bouche. L’udon est une nouille blanche, épaisse et plate, fabriquée à partir de farine de blé. Les soba sont, quant à elles, des nouilles fines composées de farine de sarrasin. Fabriquées avec de la farine de blé, des œufs et ce que les japonais appellent « kansui » (eau alcaline), les ramen sont les nouilles d’origine chinoise. En ce qui me concerne, j’ai un petit faible pour les soba !

  • Devant d’étranges enseignes en français, tu t’étonneras

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les Japonais semblent friands des boutiques aux noms à consonance française. Cependant, nombre d’entre eux donneraient des haut-le-coeur aux Immortels…

  • Du kawaii à tous les coins de rue, tu verras

Les Japonais sont les heureux inventeurs de cette fameuse esthétique kawaii (traduction : mignon, adorable). On la trouve partout y compris dans les publications gouvernementales et la signalisation routière. Evidemment, vêtements et peluches ne sont pas en reste.

  • Les toilettes japonaises, tu expérimenteras

Comme tous les étrangers en voyage au Japon, tu seras surpris(e) par les toilettes haute technologie disséminées partout dans l’archipel. Au fil des jours, tu deviendras expert(e) du maniement de la console de contrôle. A titre personnel, je trouve ces jets, dont la puissance est réglable, plutôt agréables. Spéciale dédicace à la touche « note de musique » qui déclenche un son de chasse d’eau afin de masquer les bruits produits par celui ou celle assis sur le trône…

  • Des gens vêtus de kimonos, tu croiseras

Non, le kimono n’est pas seulement l’apanage des tatamis de judo ! En visitant les temples, tu te rendras vite compte que ce vêtement traditionnel est souvent de sortie (davantage chez les femmes), particulièrement le samedi. Il en existe de toutes les couleurs avec plein de motifs différents. Avis aux amateurs, les boutiques spécialisées ne manquent pas. Les femmes habillées en kimono ont une démarche particulière : ce vêtement étant très étroit, elles ne peuvent faire que de très petits pas. Les geta (chaussures traditionnelles) et les chaussettes blanches qui vont avec ne facilitent évidemment pas la tâche.

  • Devant le suremballage et la distribution de sacs plastiques, tu t’étonneras

Si, en Europe, l’heure est à la limitation du sac plastique, il n’en va pas de même au Japon ! Les supermarchés distribuent généreusement des poches. Les visiteurs des temples se voient très souvent proposer des sacs pour y mettre leurs chaussures le temps de la visite. Dans les supermarchés, les articles sont emballés plutôt deux fois qu’une. Si tu achètes quelque chose dans une boutique, tu te rendras compte que les Japonais prennent très au sérieux la phase de l’empaquetage.

  • Dans d’immenses salles de jeux vidéo, tu pénétreras

Que serait le Japon sans ses célèbres salles d’arcades ? Même si tu n’es pas fan de jeux vidéos, il te faudra rentrer, au moins une fois, dans un de ces établissements. Pour ma part, j’ai été impressionnée par le volume sonore qui règne de ces endroits, raison pour laquelle je ne peux pas y rester bien longtemps. Rassure-toi, il n’y a pas que des écrans dans ces salles. Tu y trouveras aussi toutes sortes de machines qui te permettront, si tu es chanceux, de gagner des bonbons, des peluches ou des figurines de manga (tu te renseigneras avant sur le prix de la chose en question car ces jeux à pinces sont surtout de belles pompes à fric ; il revient souvent moins cher d’acheter le truc dans une boutique plutôt que de tenter de le gagner).