Montréal : du vieux port au parc olympique

Les lits superposés de l’auberge Samesun grincent un peu et une vieille odeur d’humidité ne semble pas vouloir quitter la chambre. Afin de ne pas troubler le sommeil de nos compagnons de chambrée, on va prendre nos douches dans une petite salle de bain située près de la cuisine. Le petit-déjeuner, inclus dans le prix, se compose de pain de mie, jus d’orange, muffins à la myrtille et au chocolat (sans doute issus d’une préparation genre Alsa mais loin d’être mauvais).

On sort de l’auberge un peu avant neuf heures pour aller faire un tour du côté du vieux port, très prisé des coureurs matinaux. Les plus fous pourront tenter le tour de grande roue ou de tyrolienne.

Le vieux Montréal est assurément un des quartiers les plus touristiques de la plus grande ville du Québec. L’une des principales attractions semble être la basilique Notre-Dame. Pour pénétrer à l’intérieur de cet imposant édifice achevé en 1829, il faut débourser 6 dollars. Cela vaut le coup car le décor de bois richement sculpté est impressionnant. Il donne au lieu une atmosphère chaleureuse peu commune pour une église. En écoutant les intéressantes explications données par une guide à un groupe de touristes français, on apprend que c’est dans cette basilique que Céline Dion s’est mariée et qu’un dernier hommage a été rendu à René Angélil.

 A l’heure du déjeuner, on se rend chez Olive et Gourmando (351 rue Saint-Paul Ouest) mais, étant donné que l’endroit est bondé, nous devons attendre 45 minutes à l’extérieur avant de pouvoir y entrer. Pendant cet intervalle de temps, on marche vers le square Victoria et on entre au centre de commerce international, qui se distingue par sa très faible fréquentation par rapport au reste du quartier.

Une fois attablés dans le restaurant, on commande deux sandwichs tartinés de poulet, guacamole et mangue, le tout relevé d’une sauce assez épicée. Un large choix de dessert s’offre aux convives !

En 1976, Montréal accueillit les Jeux Olympiques d’été. Les passionnés de sport que nous sommes ne pouvaient raisonnablement pas manquer la visite du parc olympique ! On s’y rend en métro, un passage coûte 3,25 dollars. En cette fin de semaine, une importante compétition de jeux vidéo, la DreamHack, a lieu au stade olympique. Il n’est donc pas possible de visiter le lieu dans les conditions normales. Pas de stade donc mais on se console avec le centre sportif québécois basé dans ce qui fut la piscine olympique (le bassin est toujours visible).

Un peu plus loin, une exposition retrace l’avant et le pendant JO. On y retrouve Nadia Comaneci (à jamais la petite fée de Montréal), la torche olympique mais aussi la poupée officielle.

Dans l’auditorium, on rencontre deux Français, dont l’un est installé à Montréal depuis quatre ans. Après une intéressante et sympathique conversation, on prend au guichet deux billets pour la tour de Montréal (23,25 dollars par tête). Il s’agit, ni plus ni moins, de la plus haute tour inclinée au monde. Il faut emprunter un funiculaire pour atteindre la plate-forme d’observation qui offre un beau panorama sur la ville.

Le jardin botanique est situé tout près du parc olympique. Pour 20,50 dollars, on peut se promener dans des jardins d’inspiration japonaise, des serres et même toiser des plantes toxiques.

On dîne au Saint-Houblon (1567 rue Saint-Denis) avec Frère et une de ses amies. Cette micro-brasserie serait celle qui propose le plus de sortes de bières à la pression parmi tous les établissements de Montréal ! On choisit chacun quatre bières différentes qu’on nous apporte sur un petit plateau en bois. On se mange également un bol avec du riz et du saumon fumé qui est plutôt pas mal.

São Paulo : le jardin botanique

Après une escale à notre QG (à savoir la boulangerie St. Chico), nous prenons un Uber avec Adèle pour nous rendre au jardin botanique. Nous avons de la chance car celui-ci vient de rouvrir après sa fermeture au public à la suite de la découverte de cas de fièvre jaune chez des singes. La promenade est des plus agréables mais mieux vaut se munir d’un répulsif à moustiques car ces sympathiques insectes sont nombreux à planer dans les allées du jardin. Malheureusement, le « parcours en forêt » n’est pas accessible aujourd’hui car, en raison des fortes pluies de la veille, le sol est très glissant.

On déjeune dans un restaurant situé à l’intérieur du parc dans lequel on paye selon le poids de l’assiette qu’on constitue soi-même. Verdict : pas mauvais mais un peu gras.

Ramener de la cachaça du Brésil fait partie des incontournables. Nous ne dérogeons pas à cette règle en en achetant deux bouteilles au supermarché (le choix en la matière est large, difficile de savoir à quelle marque se fier).

On ne compte plus les restaurants japonais à São Paulo. Le Yashiro (Rua Fernão Dias, 525) est situé à deux pas de l’appartement d’Adèle et Pedro et c’est un chance car il est particulièrement bon (il est d’ailleurs considéré comme un des dix meilleurs restaurants japonais de la ville).

Le mercredi est, avec le dimanche, le jour du football au Brésil alors beaucoup de gens se posent devant les matchs qui sont diffusés juste après toute une série de telenovelas (dans l’ordre, celle pour les adolescents, celle à connotation historique, celle destinée aux 30-40 ans, avant celle de 21 heures, la plus prestigieuse). Ce soir, le match diffusé oppose Palmeiras au Grêmio Novorizontino. A notre retour du restaurant, la deuxième mi-temps est commencée depuis quatre minutes et Palmeiras mène déjà 4-0.