On était parti pour aller à Guilin sauf que…

On dort très bien à l’hôtel Jade Emu. Le soir, il y a pas mal d’ambiance grâce notamment au billard. La salle de bain a cependant le même problème que rencontré précédemment, à savoir une mauvaise évacuation de l’eau de la douche (conséquence : la salle de bain prend une forte odeur d’humidité).

Vers 07 heures 20, on descend au bar dans l’idée d’y prendre le petit-déjeuner mais le personnel n’est visiblement pas encore arrivé. On mange donc quelques biscuits dans la chambre avant de monter dans le bus en direction de la gare. Là-bas, nous achetons les billets pour Guilin. En fait, suivant les conseils du guichetier, on prend seulement celui pour Kunming où nous devrons changer de gare pour poursuivre notre périple ferroviaire et acheter le billet pour Guilin. Dans le train pour Kunming, il n’y a malheureusement plus de couchettes. Nous nous demandons à quelle sauce nous allons être mangés pour ce trajet de plus de cinq heures. Réponse : bloc de six couchettes, les huit passagers s’assoient sur celles du bas le dos contre le mur. Ce n’est certes guère très confortable pour le dos mais c’est moins pire que les sièges dont nous avaient parlé les Belges dans le bus pour les gorges du saut du tigre. Comme hier, la musique résonne dans la voiture (il existe, au milieu de la voiture, un bouton pour la couper ; je l’ai actionné mais j’ai l’impression que les gens m’ont regardée bizarre donc j’ai aussitôt fait machine arrière).

Nous ne sommes pas au bout de nos peines après ces presque six heures de trajet ! Arrivés à Kunming, nous décidons de prendre le métro pour rejoindre la gare du Sud. La bouche de métro n’est cependant pas située dans la gare, comme c’est souvent le cas en Europe ou au Japon. Il faut sortir de la gare pour prendre le métro. Nous explorons les environs et demandons le chemin à des passants qui ne nous comprennent pas. Nous galérons et finissons par monter dans un taxi. Problème : la dame ne parle pas du tout anglais et ne semble pas saisir où nous voulons aller, bien que nous lui montrons l’endroit sur Google Map. Malheureusement, malgré un appel à une de ses collègues qui a quelques notions d’anglais, elle nous ramène à notre gare de départ… Le souci, c’est que le temps passe et qu’il faut se rendre à l’évidence, nous n’aurons pas assez de temps pour atteindre la gare du Sud et acheter les billets. Conséquence fâcheuse, nous allons perdre une deuxième journée après celle passée à Abou Dabi. Nous préférons modifier notre programme et abandonner l’idée de visiter Guilin et ses environs si c’est pour y passer un temps très réduit (il faut dire aussi que les trains pour Guilin ne sont guère nombreux). A la place, nous resterons deux jours dans la capitale du Yunnan.

C’est un peu dépités que nous nous dirigeons vers la Kunming Upland Youth Hostel qui est néanmoins des plus agréables.

On paye 228 yuans pour une chambre privative de deux lits simples (nous avions réservé un hôtel à Guilin via Booking car le train devait arriver en fin de soirée, réservation qu’il était cependant trop tard pour annuler), ce qui est relativement cher pour la Chine. Fatigués par cette journée assez stressante, nous dînons à l’auberge.

Dali, l’enchanteresse

La nuit de sommeil à la Mama Naxi’s Guesthouse s’avère réparatrice. La chambre est confortable, petit bémol cependant pour la salle de bain particulièrement mal conçue (l’eau s’évacue très mal si bien qu’il y en a partout sur le sol). On se lève assez tôt pour manger un morceau à la maison d’hôte avant de larguer les amarres. Nous optons pour le (désormais traditionnel) pancake au chocolat et un bol de céréales banane-miel-yaourt, le tout pour 30 yuans. Nous mangeons en compagnie d’un Irlandais (du Nord) qui avait pris le départ du trek avec nous. Le pauvre, il n’est pas dans la forme des grands jours ! Il s’est en fait trompé de chemin… Parti seul sur un rythme d’enfer, il a gravi une montagne pour rien avant de faire une insolation (il ne dort plus depuis deux nuits). Le problème, c’est que ses affaires ont été déposées par le bus à la Tina’s Guesthouse, du coup, il va bien falloir qu’il les récupère. Il hésite à prendre le chemin du treck ce matin (ce que la grand-mère de la maison d’hôte lui déconseille formellement, à coups de « Listen to Mamma ») ou se laisser conduire par le bus jusqu’à chez Tina et se contenter de la descente dans les gorges.

Nous filons à la gare en taxi (nous ne savons comment rejoindre la gare et le Lonely Planet ne nous aide pas beaucoup ; la course coûte 30 yuans) où nous achetons deux billets pour Dali (155 yuans pour deux). Le train de 09 heures 18, dans lequel nous montons, est un train de nuit. Contrairement à la première fois, nous sommes dans un bloc de quatre couchettes.

De la musique résonne dans les voitures. J’essaye de sortir au jeune Chinois assis à côté de nous les quelques phrases basiques du Lonely Planet et ça marche ! Nous discutons avec notre voisin grâce à une appli de son téléphone qui traduit des phrases anglaises en chinois.

On débarque à Dali sur le coup de 11 heures. Les dames du point d’informations touristiques de la gare nous indiquent comment nous rendre à l’hôtel. On nous écrit le nom du bus sur un papier, bus que nous trouvons grâce à l’aide d’un gentil monsieur. Il nous faut pas loin d’une heure pour rejoindre le Jade Emu (hôtel réservé la veille via Booking) car la gare est assez éloignée de la vieille ville. L’hôtel, doté d’un bar et d’une belle cour, est très agréable. Vous y trouverez un billard, un baby-foot ainsi qu’une table de ping-pong (le défi serait d’y affronter des Chinois !). La chambre privative avec salle de bain est spacieuse (prix : 120 yuans).

On part à la découverte de la vieille ville de Dali mais avant d’attaquer les choses sérieuses on s’arrête déjeuner au Good Panda. Je vous conseille les épinards à l’ail.

Dali est une très jolie ville, c’est sans doute la raison pour laquelle elle est particulièrement touristique. La cité est célèbre pour ses portes qui ne manquent pas d’impressionner les visiteurs.

La vieille ville regorge de cafés, restaurants (où les légumes semblent être à l’honneur si on en croit les étals installés devant de nombreux établissements) et boutiques de bijoux, vêtements, artisanat. L’église catholique vaut le détour pour son architecture.

Se promener dans Dali est un régal pour les yeux, tout du moins quand la foule n’est pas très dense (ce qui doit être le cas lors des vacances chinoises).

L’après-midi se poursuit avec la visite du site le plus célèbre de Dali, j’ai nommé les trois pagodes. L’endroit est immense : en plus des trois pagodes, on peut y admirer toute une série de temples, tous plus beaux les uns que les autres.

L’entrée coûte 99 yuans. Nous n’avons pas pu rester très longtemps car le site ferme ses portes à 19 heures mais le visiter en fin de journée va de pair avec une plus faible affluence.

Nous dînons dans un petit restau dont la carte est essentiellement composée de dumplings. Nous nous en enfilons trois paniers pour 30 yuans.

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