GR 2 : de Chaville au pont Charles de Gaulle

Le retour des beaux jours est propice à la randonnée. Avec une température maximale annoncée à vingt degrés, l’occasion est trop belle pour reprendre les pérégrinations sur le GR 2. En raison du changement d’heure, le départ n’est pas très matinal mais qu’importe, la gare de Chaville-Rive-Droite n’est pas le point le plus éloigné de notre domicile. Retour donc là où nous nous étions arrêtés à l’issue de l’épisode précédent. L’essentiel du dénivelé est à mettre au crédit de la forêt domaniale de Meudon. Ses petits sentiers ombragés sont très agréables en cette fin de matinée.

On retrouve ensuite la Seine que l’on va longer pendant un bon moment parce qu’on va bientôt entamer la partie parisienne du parcours. Nombreuses sont les péniches qui ont élu domicile sur le fleuve.

Une des portions les plus sympathiques de cette étape est peut-être celle qui traverse l’île Saint-Germain. Je ne la connaissais que de nom et je ne regrette pas de l’avoir enfin découverte.

Issy-les-Moulineaux nous accueille dans ses petits jardins publics (le GR 2 aime faire passer les randonneurs par les îlots de verdure des villes). La portion parisienne amorcée, fini le dénivelé ! Le sentier nous fait passer entre autres par le jardin André Citroën, le pont de l’Alma, le pont Alexandre III.

Les bateaux mouches font le plein et nous sommes loin d’être les seuls à cheminer sur les berges. Il faut dire que le tracé du GR 2 dans Paris mène sur des lieux particulièrement touristiques tels le Louvre ou Notre Dame.

Marcher sur le bitume est, à mon sens, plus douloureux pour les pieds et les genoux, comparativement à un terrain plus mou, mais cette portion dans Paris intra-muros est tout à fait recommandable. A cause de la haute fréquentation des quais de Seine en ce dimanche après-midi, les balises rouges et blanches ne sont pas toujours très visibles. C’est là que le « GR Access » de la fédération française de randonnée produit tout son effet en ce qu’il permet de retrouver facilement son chemin grâce aux points GPS rentrés dans le téléphone.

La sortie du jour prend fin au niveau du pont Charles de Gaulle. On reprend le RER à la gare de Lyon située tout près. 22,98 kilomètres au total sous un temps magnifique, à refaire !

GR 2 : de Sartrouville à Chaville

GR 2, c’est reparti ! Le plan arrêté pour aujourd’hui est de reprendre le sentier à Sartrouville pour mettre le cap vers l’Est avec Chaville dans le viseur. Sartrouville est le point de passage du GR 2 le plus proche de notre logis, c’est de là que nous étions partis pour notre première étape, qui nous avait menée jusqu’à Triel-sur-Seine, sur ce GR. On s’y rend à pied pour s’échauffer, ce qui nous fait déjà trois kilomètres au compteur. Les premières balises rouges et blanches nous font longer les berges de Seine en direction de Montesson. Le chemin, légèrement boisé qui donne sur le fleuve, est des plus agréables.

Pendant la première partie de la rando, on suit l’avenue verte Paris Londres qui est en fait un itinéraire cyclable permettant d’atteindre la capitale britannique. Conditions de marche admirables pour la saison : il doit faire quinze degrés et nous sommes, de temps à autre, gratifiés d’un rayon de soleil. Les cyclistes, coureurs et marcheurs sont nombreux en ce samedi matin.

On passe par Le Pecq et ensuite par Croissy-sur-Seine, toujours en longeant les berges. On traverse le centre-ville de Bougival puis le parc forestier de la Jonchère qui offre de surcroît une belle vue sur la Seine.

Une chose est sûre, le dénivelé est plus important que sur la première partie du parcours mais nul besoin d’une énorme condition physique pour en venir à bout ! Après avoir rasé les berges, nous enchaînons maintenant les portions forestières, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On pénètre ainsi dans la forêt domaniale de la Malmaison chère à l’impératrice Joséphine.

Nos chères balises nous entraînent dans un quartier très résidentiel de la commune de Vaucresson : belles maisons et grosses cylindrées en vue. Un peu plus loin, l’étang de Villeneuve est magnifique avec les rayons du soleil qui reflètent sur l’eau. On entrevoit le monument érigé en hommage à l’escadrille la Fayette composée d’aviateurs américains engagés volontaires durant la première guerre mondiale (je regrette de ne m’en être pas davantage rapprochée).

Le sentier nous fait faire un petit tour par le domaine national de Saint-Cloud puis nous emmène à Marnes-la-Coquette. Comme beaucoup de Français, je n’avais jamais entendu parler de cette bonne ville avant que notre Johnny national y décède. C’est le cas de le dire, le centre-ville est tout ce qu’il y a de plus coquet.

Ça y est, on arrive à Chaville, fin de notre périple ! On prend le train à la gare de Chaville-Rive-Droite. Bilan : un peu plus de 22 kilomètres parcourus sur le GR 2 (un peu plus si on compte la distance entre notre domicile et Sartrouville + celle comprise entre la station de tram Pont de Bezons et notre lieu de résidence). Pas mal de vent sur le parcours mais aucune goutte de pluie à signaler alors que les giboulées ont été particulièrement actives pendant la semaine. Comme lors de notre dernière sortie sur le GR 34, nous avons utilisé notre abonnement GR Access (en plus du guide édité par la fédération française de randonnée) pour cette rando. Cet abonnement, grâce auquel on peut générer un fichier GPX lisible depuis un portable, permet de préparer au mieux son parcours et de retomber sur ses pattes en cas de perte du balisage. Pour conclure, cette portion entre Sartrouville et Chaville est peut-être celle qui m’a le plus enchantée depuis nos débuts sur le GR 2. Entre les berges de Seine et les passages en forêt, je ne peux que la recommander.

GR 2 : de Triel-sur-Seine à Juziers

GR 2, épisode 2 (au cas où vous l’auriez manqué, voici l’épisode 1) ! Afin de reprendre là où on s’était arrêté il y a de cela quinze jours, on prend le train pour Triel-sur-Seine. Il n’était pas censé faire un temps magnifique, loin de là, mais il pleuvine alors que la météo (je suis du genre à suivre tous les jours l’évolution des conditions climatiques pour planifier une rando…) prévoyait une journée dépourvue de pluie. Si averses il devait y avoir, croisons les doigts pour qu’elles ne soient que passagères !

Arrivés à Triel-sur-Seine, on retrouve notre bien-aimé GR 2. L’adjectif « bien-aimé » est peut-être tout relatif car peu de temps après avoir commencé à marcher, on se trompe de route et il nous faut un peu de temps ainsi que l’analyse combinée du livre GR 2 et de Google Map pour rentrer dans le droit chemin. Loin de moi d’excuser cette erreur mais il faut dire que le balisage n’est pas toujours très visible.

On passe par Vaux-sur-Seine puis Evecquemont, sans doute le plus beau village sur notre parcours d’aujourd’hui. Les petites rues autour de l’église sont, en effet, très paisibles.

Le GR 2 traverse une partie du parc naturel régional du Vexin français. C’est dans ce parc qu’on se trompe (encore) dans le balisage et qu’on suit celui permettant d’accéder à la gare de Meulan-Hardricourt. Conséquence fâcheuse : nous ne sommes plus vraiment sur le tracé du GR 2.

On retrouve le GR 2 à Oinville-sur-Montcient où le sentier, qui nous emmène de nouveau dans le Vexin, est particulièrement gadouilleux. Il faut faire attention à ne pas tomber car c’est très glissant par endroits.

Comme prévu, on quitte le sentier pour reprendre le train à la gare de Juziers. Bilan : 25,3 kilomètres de randonnée boueuse (l’état de propreté de nos pantalons et chaussures en témoigne) sans le moindre rayon de soleil sous une température maximale de quatre degrés. Avec un peu plus de luminosité, je suppose que les paysages ont encore plus à offrir. Par rapport à l’étape entre Sartrouville et Triel-sur-Seine, les portions en forêt sont plus nombreuses. A noter que le GR 2 s’éloigne de la Seine qu’on aura aujourd’hui à peine vue.

GR 2 : de Sartrouville à Triel-sur-Seine

Absorbée devant la carte de France des GR, j’ai récemment découvert le GR 2 qui relie Dijon au Havre. Le GR 2, parfois appelé Sentier de la Seine, suit le cours de ce long fleuve. Il permet notamment aux randonneurs de traverser l’Ile-de-France à pied sur plus de 260 kilomètres. Cette grande randonnée n’est cependant pas si bien documentée sur Internet, d’où l’investissement dans le guide intitulé la « Seine en Ile-de-France » édité par la fédération française de randonnée pédestre. Celui-ci est pratique car il donne des indications sur les directions à prendre, si les marcheurs venaient à perdre de vue les précieuses balises rouges et blanches, et fournit des informations sur les curiosités naturelles ou patrimoniales.

Pour cette première fois sur le GR 2, on décide de partir de Sartrouville, commune située à une station de RER de notre humble demeure. De la gare de Sartrouville, il faut trouver la Seine, ce qui est chose faite après quelques minutes de marche. Les premiers kilomètres ne sont pas les plus intéressants car on marche en bordure de route mais cela s’arrange à partir de la Frette-sur-Seine où le sentier nous emmène en sous-bois.

Nombreux sont les coureurs et vététistes en ce premier dimanche de janvier. Mieux vaut être bien couvert car la température ne dépasse pas les six degrés. Le soleil n’est pas franchement au rendez-vous, d’où la faible luminosité. On passe par les hauteurs de la Frette-sur-Seine où de très belles maisons bordent de paisibles ruelles.

La Seine n’est jamais loin même si le tracé du GR 2 n’est pas constamment accolé aux quais de Seine. J’apprends l’existence du mot « sente » qui signifie petit chemin ou sentier. A la Frette comme à Herblay, les sentes s’enchaînent !

Passé Herblay, nous voici à Conflans-Sainte-Honorine où le sentier continue le long de la Seine sur laquelle flottent de nombreuses péniches habitées. C’est d’ailleurs devant des péniches que nous mangeons nos sandwichs (faits maison, s’il vous plaît). Il faut dire que Conflans-Sainte-Honorine fut considérée comme une des capitales de la batellerie au XIXe siècle.

Parmi ces péniches, celle baptisée « Je sers » attire l’attention des badauds. Il s’agit, en effet, d’une chapelle fluviale ornée de croix et de panneaux informant sur les horaires des messes.

On arrive au confluent de l’Oise et de la Seine. La zone fait assez industrielle.

Le pont de Conflans sur l’Oise traversé, on arrive à Andrésy. On continue un peu trop loin sur les quais si bien qu’il nous faut faire demi-tour pour rejoindre le GR à côté de l’église d’Andrésy. Chanteloup-les-Vignes en vue, on prend la bien-nommé rue de Pissefontaine (que j’aime ce nom !) qui nous amène sur les hauteurs de la ville. On redescend sur Triel-sur-Seine où on tombe sur un marquage matérialisant la jonction de deux GR : le GR 1 (randonnée pédestre autour de Paris par les Yvelines et le Val-d’Oise de Porte Maillot à Nesles-la-Vallée) et le GR 2. La rue qui donne sur l’église Saint-Martin semble particulièrement calme, comme quoi même en Ile-de-France…

Après 25 kilomètres de randonnée (soit cinq heures passées à déambuler le long de la Seine), il est temps pour nous de mettre le clignotant et de nous garer sur le bas côté. Comme prévu, nous prenons le train à Triel-sur-Seine. Après un changement à Conflans-Fin-d’Oise, nous sommes de retour à la maison. Bilan : une portion somme toute agréable. Certes, ce n’est pas si beau que le GR 34 (je préfère la mer à la Seine) mais cela donne envie de poursuivre l’aventure !