Promenade au bord du Loing

Franciliens, Franciliennes, sachez qu’un objet banal du quotidien, j’ai nommé votre passe Navigo, peut vous offrir de belles possibilités d’évasion !

Il ne s’agit certes pas de choisir une gare au hasard en jetant un compas sur le plan du Transilien mais plutôt de consulter internet et les guides de rando qui permettent de faire un choix éclairé sur une destination. C’est en l’occurrence sur Montigny-sur-Loing que nous avons jeté notre dévolu en ce dimanche de mai. Pour s’y rendre, il faut emprunter la ligne R depuis la gare de Lyon et prévoir de la lecture pour une heure de trajet. Comme son nom l’indique, Montigny-sur-Loing est une petite commune de Seine-et-Marne située au bord du Loing, affluent gauche de la Seine. Avant de prendre la clé des champs et des coquelicots, le tracé nous fait passer devant le Petit Cormier, sympathique salon de thé qui vend aussi des objets de décoration.

On arrive à Grez-sur-Loing où on pique-nique en compagnie de canards particulièrement alléchés par l’odeur de la nourriture. On admire le pont sur le Loing et la tour de Ganne, vestige du donjon d’un fort médiéval où Louise de Savoie, mère de François Ier, a rendu son dernier soupir.

On continue nos déambulations sur les berges du Loing qui sont des plus agréables. On suit la Scandibérique, itinéraire cyclable reliant Trondheim (Norvège) à Cap-Fisterra (Espagne), tout un programme, qui nous mène à Nemours, terme de notre excursion du dimanche. Après avoir admiré le château, on se pose au Moulin de Nemours où on peut manger et boire.

Bilan : une randonnée très simple (pour ainsi dire pas de dénivelé) d’une douzaine de kilomètres que je recommande vivement.

Parc naturel régional du Vexin français : le toit du Vexin

Dernier entraînement avant le grand départ pour les Alpes ! Avec une partie du groupe des futurs alpinistes, nous avons choisi de nous tester sur une rando un peu plus longue, à savoir un parcours d’une vingtaine de kilomètres à travers le parc naturel régional du Vexin français. Pour cette nouvelle incursion dans le Vexin, nous nous attaquons à du lourd, j’ai nommé les buttes de Rosne, massif qui abriterait le point culminant d’Ile-de-France, haut de 214 mètres. Cependant, selon les sources, ce n’est pas le même sommet qui occupe la tête du classement des plus hautes collines d’Ile-de-France, peut-être parce que certains considèrent que les buttes de Rosne ne sont pas situées dans le Val d’Oise mais dans l’Oise donc en Picardie. Tout ça pour dire que notre rando du jour nous emmène quelque part entre le Val d’Oise et l’Oise et, mine de rien, cela faisait un bail que je n’avais pas mis les pieds chez nos amis picards.

Le départ est donné de l’église de Bréançon (à ne pas confondre avec Briançon, ce n’est pas le même type de relief). Le ciel est certes un peu menaçant mais il en faut plus pour nous arrêter. Le sentier nous fait passer à travers champs et par de nombreux sous-bois. On rencontre de belles vaches et de sympathiques chevaux tout en dégustant quelques mûres un peu en avance sur la saison néanmoins plutôt goûtues.

A l’heure du déjeuner, on se trouve une table de pique-nique (cf. photo ci-dessus) un peu bancale qui fait néanmoins l’affaire à condition que chacun des convives soit prudent en se relevant. Alors que le repas est déjà bien avancé, les premières gouttes de pluie font leur apparition. Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas embarqué mon imperméable… Heureusement, les arbres des forêts nous protègent des gouttes, ainsi je ne regrette pas amèrement le choix de la jupe-short. Nous traversons un certain nombre de communes, parmi lesquelles Marines, le Heaulme, Neuville-Bosc et Chavençon. Le dénivelé est un peu plus important que lors de nos précédentes sorties dans le Vexin, rien d’insurmontable cependant, loin de là. Je ne suis pas sûre qu’il s’agisse de l’entraînement le plus complet en vue de la Haute-Savoie mais, faute de mieux, on s’en contentera !

La pluie cesse et c’est donc sereinement que nous regagnons notre base de départ. Au total, on aura marché environ 22 kilomètres pour 485 mètres de dénivelé. A bientôt pour de nouvelles aventures pédestres !

Parc naturel régional du Vexin français : le haut de Champagne

C’est reparti pour une nouvelle rando et une fois encore, c’est le parc naturel régional du Vexin français qui sera notre terrain de jeux. Cette fois, nous jetons notre dévolu sur le parcours dit du haut de Champagne décrit dans le topoguide intitulé « Le parc naturel régional du Vexin français à pied ». Treize kilomètres au programme, rien d’insurmontable ! C’est la météo, plutôt incertaine, qui nous a fait nous décider pour une sortie plutôt courte (car le randonneur avisé n’aime pas se faire saucer). On se donne rendez-vous place de Verdun à Champagne-sur-Oise, commune du Val-d’Oise desservie par la ligne H du Transilien (la gare est toute proche de la place de Verdun). Nous sommes huit valeureux, six garçons et deux filles, à prendre le départ de cette boucle.

On marche à travers les champs de blé et dans les sous-bois, endroits paisibles où on ne croise pas grand monde.

On déjeune sur l’herbe au milieu des oiseaux qui chantent. Il y a du vent aujourd’hui, de ce fait la petite polaire n’est pas de trop surtout pendant la pause repas. La promenade suit son cours entre champs et forêts avec un petit détour, la faute à une erreur de guidage. On marche quelques kilomètres sur le GR1, un des plus anciens sentiers de grande randonnée de France, qui fait le tour de Paris (mais dont le tracé dépasse largement les frontières de la capitale). On découvre les berges de l’Oise qui sont très paisibles du côté de Champagne-sur-Oise avant de remonter vers la place de Verdun.

Au total, on aura marché 16,08 kilomètres en 3 heures 15, pause repas non incluse, soit un peu plus qu’indiqué sur le guide. Le dénivelé est tout à fait modéré (278 mètres). Finalement, on n’aura essuyé aucune goutte de pluie. Ce fut donc une randonnée tranquille dans le Vexin où l’on projette de retourner pour un parcours un peu plus long d’ici le mois de juillet. A bientôt sur les chemins !

GR11 : de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à Oregus-Behoust

Jour férié + fin du confinement + température estivale = randonnée ! C’est de nouveau sur le GR11 que nous nous élançons à partir de la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain en direction de celle de Orgerus-Béhoust. Le descriptif de ce parcours d’une vingtaine de kilomètres est consultable sur le site du comité de la randonnée pédestre d’Ile-de-France. Comme lors de l’épisode précédent sur le GR11 (pour lequel on était également parti de Villiers-Neauphle-Pontchartrain, faut croire qu’on aime bien), on passe devant un site Renault avant de retrouver les balises blanches et rouges à travers des champs bordés de coquelicots.

Coquelicots

Peu après le lieu-dit de Cressay, on admire un beau lavoir entouré de ruisseaux.

Lavoir

Le sentier est plutôt montant en ce début de randonnée. On atteint assez vite la forêt domaniale de Beynes dans laquelle on chemine un bon moment. Ce n’est pas une « autoroute de forêt » à l’image des bois traversés la fois dernière. En effet, les voies sont plutôt étroites et pas en ligne droite. Par endroits, elles sont même assez broussailleuses, d’où les marques laissées par divers végétaux sur mes jambes. On ne croise pas grand monde hormis quelques cyclistes, c’est vraiment tranquille. Le GR, alternant entre sous-bois et champs, nous fait passer tout près du zoo de Thoiry.

On s’avale la salade de quinoa sous un bel arbre que mes faibles connaissances arboricoles ne parviennent malheureusement pas à identifier. On en a presque terminé avec notre sortie du jour. Encore faut-il sillonner la petite ville de Flexanville pour continuer ensuite vers Orgerus. On marche de nouveau à travers champs, en plein soleil certes. C’est alors qu’on bifurque sur le GR22 (qui relie Notre-Dame de Paris au Mont-Saint-Michel, en voilà une belle idée de rando !) qui nous amène jusqu’à la gare. Il n’y pas des masses de train les jours fériés sur la ligne N (un toutes les deux heures) donc on accélère le rythme dans les derniers kilomètres pour assurer le coup. Finalement, on aura une bonne vingtaine de minutes d’avance.

Au total, 23,27 kilomètres parcourus en 4 heures 41 sur une portion très agréable. Le dénivelé (217 mètres) se concentre au début de la rando. A bientôt pour de nouvelles aventures pédestres !

Parc naturel régional du Vexin français : autour de la Bernon

Tout juste rétablis de notre remise en jambes sur le GR11, nous voici trois jours plus tard de retour sur les sentiers, cette fois avec les copains du badminton toujours prêts à en découdre sur les terrains comme sur les chemins ! Nous sommes onze motivés, quatre filles et sept garçons (vous avez bien lu, nous dépassons d’une unité le nombre autorisé et sommes donc dans l’illégalité), sur la ligne de départ du château de Jambville (qu’il est tellement tentant d’appeler Jambonville), fief des scouts et guides de France.

Le château de Jambville

Les hostilités commencent peu après onze heures sous les ordres de notre éclaireur Vincent muni d’un précieux topo-guide sur le Vexin (question épineuse : qu’est-ce qui est le plus grave entre perdre Vincent et égarer le topo-guide ?). Nous suivons essentiellement un PR, défini par la fédération française de randonnée pédestre comme un « itinéraire linéaire ou en boucle d’une durée égale ou inférieure à la journée ». La rando commence paisiblement à travers champs et le long de petites routes. Comme le laisse supposer le nom de la randonnée, on fait connaissance avec une rivière, la Bernon (pour votre culture comme pour la mienne, il s’agit d’un affluent de la Montcient, que je ne connais cependant pas plus) visible notamment depuis un moulin. Seule difficulté, une petite montée avant d’atteindre la ferme de Maigremont d’où on distingue le quartier d’affaires de La Défense et la tour Eiffel.

La ferme de Maigremont (dans laquelle il est possible de louer des salles)

C’est cet endroit bucolique qui a l’honneur d’accueillir notre pique-nique. A cet égard, deux d’entre nous se sont particulièrement distingués en offrant généreusement au groupe de délicieux gâteaux de crêpes et croissants aux amandes faits maison. Leur altruisme et leur dévouement laissent à penser qu’ils ne seront pas éliminés lors du prochain conseil de la tribu réunifiée. A l’unanimité, un Label aussi Rouge que la robe du Père Noël a été décerné aux deux valeureux cuisiniers du jour !

L’aventure se poursuit au milieu des champs de coquelicots et d’agréables jardins dans lesquels poussent framboises et artichauts et peut-être, sait-on jamais, quelques cucurbitacées. A Lainville-en-Vexin, on admire un lavoir (un panneau nous apprend qu’il ne peut actuellement être entretenu en raison de la reproduction des grenouilles) et l’église, qui pour votre gouverne date du XIIe siècle.

Dans la portion forestière, certains arbres sont ornés d’avertissements assez énigmatiques, à savoir « attention zone piégée » sans comprendre pour autant en quoi consistaient les fameux pièges (mines antipersonnel ou tapettes à souris géantes, j’en appelle à votre imagination). Étonnamment, on croise des 4×4 qui dégagent un bon paquet de poussière. Il semble, en effet, se dérouler aujourd’hui une sorte de rassemblement d’amateurs de véhicules à quatre roues motrices. Après une dernière montée dans les bois, notre randonnée s’achève. On aura marché douze kilomètres pour 250 mètres de dénivelé. Rien de très compliqué donc, l’effort n’aura duré que trois heures en y allant tranquillement.

Le parc naturel régional du Vexin français devrait prochainement redevenir notre terrain de jeu avec une nouvelle randonnée (un peu plus longue cette fois, tout le monde étant désormais échauffé) prévue dans quelques semaines. Ce n’est donc qu’un au revoir, Vexin !

GR11 : de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à Versailles-Chantiers

Confinement oblige, les randonnées ont connu, bon gré mal gré, une interruption forcée. Profitant de la fin du confinement, nous voici de retour sur les sentiers dix jours après la date fatidique du 11 mai.

C’est sur le GR11, parfois dénommé le grand tour de l’Ile-de-France que nous jetons notre dévolu et c’est une première ! Les étapes de ce de GR sont parfaitement détaillées sur le site internet du comité de la randonnée pédestre d’Ile-de-France. C’est donc en toute connaissance de cause que nous nous décidons pour le tronçon reliant la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain à celle de Versailles-Chantiers. Au vu de la réduction du plan de transport de la SNCF en cette période de déconfinement, nous rallions notre de gare de départ en voiture. Force est de constater que notre véhicule est le seul stationné devant celle-ci en ce jeudi de l’Ascension. Il est un peu plus de neuf heures quand nous entamons la randonnée de la libération. Quel plaisir de retrouver ces chères balises blanches et rouges ! Le GR11 nous guide vers des chemins présentant un bon petit dénivelé, ce qui permet de faire travailler les jambes après deux mois de repos. Les sentes de Villiers-Saint-Frédéric sont donc assez montantes. Elles nous amènent au bourg de cette petite ville que l’on quitte ensuite pour la forêt départementale de Sainte-Apolline où l’on croise un certain nombre de cyclistes et de coureurs.

On traverse Plaisir (le nom de cette commune me fera toujours sourire) puis on s’engage dans la vaste forêt domaniale de Bois-d’Arcy. Pour reprendre les termes de Panda 2, il s’agit là d’une « autoroute de forêt » car le chemin est à la fois large, plat et en ligne droite.

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On arrive au niveau de Fontenay-le-Fleury où nous sommes parfois allés jouer des tournois de badminton. C’est sur une de ces portions forestières qui nous dégustons la traditionnelle salade de pâtes. Cette pause déjeuner me laissera néanmoins un goût piquant car je me fais dévorer par d’affreux moustiques. Il fait étonnamment chaud aujourd’hui avec le mercure qui frôle les 28 degrés, chose rare pour un mois de mai.

Le GR11 nous fait découvrir successivement trois sympathiques étangs. Le premier est celui du Moulin-à-Renard. Longé par un petit ruisseau qui clapote, le chemin qui y conduit le randonneur est très agréable. Situé dans la forêt domaniale de Versailles, ce point d’eau semble particulièrement prisé des familles et groupes d’amis qui viennent s’y promener ou qui s’installent sur les berges. Certains ramènent chaises et tables, c’est dire le niveau d’organisation.

On enchaîne avec l’étang du Val d’Or, également très fréquenté, avant de saluer celui de la Geneste. Nous en avons presque terminé avec notre étape du jour, encore faut-il rejoindre la gare de Versailles-Chantiers, ce que nous faisons au pas de course car le trafic est réduit sur la ligne N si bien qu’il n’y a qu’un train toutes les deux heures qui dessert la gare de Villiers-Neauphle-Pontchartrain. Nous parvenons à monter dans celui de 16 heures 11 (nous arrivons même avec une dizaine de minutes d’avance à la gare) munis des indispensables masques.

Que retenir de cette première fois sur le GR11 ? On aura marché en tout et pour tout un peu plus de trente kilomètres (distance légèrement supérieure à celle indiquée sur le descriptif du comité), ce qui est plus qu’honorable pour une reprise (d’ailleurs, les cuisses commencent sérieusement à tirer). La crème solaire n’était pas de trop et elle a visiblement produit ses effets car, selon un premier bilan, aucun coup de soleil n’est à déclarer. On aura marché en forêt, pris l’air et admiré des étangs.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Vallée de la Chevreuse : le chemin des quatre châteaux

Ce dimanche 15 septembre, c’est rando en Ile-de-France ! Nous avons jeté notre dévolu sur le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse situé au Sud des Yvelines. Une fois n’est pas coutume, en plus de vos habituels serviteurs Panda 1 et Panda 2, c’est un bataillon de huit personnes escorté par un chien qui a eu la force et l’audace de régler son réveil à une heure matinale. Neuf de ces individus ont pour curieux passe-temps d’écumer les gymnases de France et de Navarre pour taper dans un volant à l’aide d’une raquette (il paraît qu’on appelle ça du badminton) pour le meilleur mais aussi pour le pire (tout du moins en ce qui me concerne).

Le point de départ de l’effort physique du jour est fixé au parc de stationnement de la maison des associations (36 rue de Rambouillet, compter un peu plus de deux kilomètres de marche depuis la gare RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuse) de cette bonne ville de Chevreuse. Le rassemblement de la troupe, effectif peu après neuf heures et demi, marque le début des choses sérieuses ! Les premiers hectomètres du parcours nous font longer l’Yvette, affluent de l’Orge et donc sous-affluent de la Seine (merci Wikipédia !). Les arbres et les petites arcades fleuries font du chemin des petits ponts une voie particulièrement agréable.

On arrive dans les sous-bois avec au programme une première montée. Les plus gourmands feront une pause salutaire à la ferme qui fabrique et vend du fromage de chèvre. Il fait un temps superbe aujourd’hui si bien que nous sommes loin d’être les seuls à randonner. Les cyclistes sont également nombreux à arpenter les routes et les chemins. Le premier château en vue est celui de Méridon dans lequel il est apparemment possible de se marier et d’organiser des séminaires.

Après la traditionnelle photo de groupe devant les grilles dudit château, le bataillon reprend son chemin et tombe assez rapidement sur la deuxième bâtisse, à savoir le château de Breteuil. Célèbre pour ses jardins, ce château se visite, ce que nous n’avons malheureusement pas le temps de faire, l’objectif premier étant de finir la randonnée.

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On trouve quelques points d’eau le long du chemin (qui n’est d’ailleurs pas balisé mais heureusement Visio Rando est là pour nous aider), fontaines très appréciées quand le mercure dépasse les vingt-cinq degrés. On traverse Senlisse puis Dampierre-en-Yvelines où trône majestueusement notre troisième château. Dampierre n’est pas une ville morte en ce dimanche, les commerces et restaurants étant ouverts. On casse la croûte sur le terre-plein d’herbe juste en face du château dont on admire l’architecture et plus étonnamment un certain nombre de grosses cylindrées. Le déjeuner est agrémenté de délicieux cannelés concoctés par notre pâtissière en chef.

Le sentier n’est pas seulement en sous-bois, il longe aussi quelques routes sur lesquelles on prend le soleil bien en face. L’après-midi se passe tranquillement, les six garçons devant, les quatre filles derrière. On traverse notamment la forêt de la Madeleine qui nous amène jusqu’au château du même nom où séjourna Jean Racine. Cette vaste demeure, qui offre un superbe panorama sur la vallée de l’Yvette, est la dernière du parcours qui s’achève en contre-bas.

24,47 kilomètres au total en 5 heures 43 pause pique-nique décomptée. Pas de difficulté majeure, juste quelques portions un peu caillouteuses en descente, d’où l’intérêt de porter de bonnes chaussures. C’était ma première fois dans le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse et je n’ai pas été déçue. A bientôt pour de nouvelles aventures en vallée de Chevreuse ou ailleurs !

GR 2 : du Vert de Maisons à Ris-Orangis

Que faire en Ile-de-France un dimanche d’août ? Le GR 2, évidemment ! 😉 Les négociations reprennent à partir de la gare du Vert de Maisons où nous nous étions arrêtés la fois dernière. En raison de travaux sur le RER A, le trajet prend nettement plus de temps que d’ordinaire. A la gare de Lyon, on monte dans le RER D pour rejoindre la gare du Vert de Maisons. Dès la sortie de la gare, on tombe miraculeusement (ou presque) sur nos premières balises rouges et blanches qui nous font traverser Alfortville. Le sentier est censé nous faire passer par le parc de la ville, c’est sans compter sur les barrières fermées en ce jour qui nous obligent à faire demi-tour. Grâce au GPS, on retrouve cependant facilement nos petits. Le GR nous mène sur les berges de Seine. Tout est calme et reposé en cette matinée d’été, on ne croise que quelques cyclistes et coureurs.

On arrive à Choisy-le-Roi où le lit du fleuve est bien plus large. On y voit des gens faire du ski nautique.

On déguste la traditionnelle salade de pâtes à Ablon-sur-Seine sur un banc devant le fleuve. On longe ensuite la Seine en plein soleil. Le mercure dépassant les trente degrés, la crème solaire n’est pas de trop. Le GR 2 nous fait monter sur les hauteurs d’Athis-Mons (d’où on peut admirer les avions qui viennent de décoller d’Orly ou qui se préparent à y atterrir) puis longer les berges de l’Orge qui se jette dans la Seine tout près de là.

On arrive à la gare de Juvisy au niveau de laquelle l’accès au GR 2 est coupé en raison de travaux. Ne voyant pas trop par où passer, on emprunte le sous-terrain de la gare (badge Navigo nécessaire, ce serait bête de payer un ticket pour la simple traversée d’une gare) pour gagner l’autre côté. Le passage par le centre-ville de Juvisy ne restera pas marqué dans nos mémoires cependant on se retrouve assez rapidement à un endroit bien plus agréable, à savoir l’espace naturel régional de la fosse aux carpes. Les pêcheurs sont particulièrement bien représentés sur ce tronçon ombragé qui borde la Seine.

C’est à Ris-Orangis (donc dans l’Essonne) qui s’achève notre randonnée du jour. Alors, certes, ce n’est pas là la plus jolie portion du GR 2 mais cela aurait été dommage de ne pas sortir par ce si beau temps. 24,27 kilomètres (pour seulement 215 mètres de dénivelé selon le « GR Access ») de marche aujourd’hui, ce qui ne constitue guère un record. Néanmoins, entreprendre une rando plus courte permet de rentrer un peu plus tôt (surtout quand il fait chaud et que le temps de transport est rallongé à cause de perturbations). Je ne sais pas quand on reprendra le GR 2 de ce côté-ci de l’Ile-de-France. Peut-être pas dans l’immédiat car la Normandie pourrait bien être notre prochain terrain de chasse pour la rando !

GR 2 : du pont Charles de Gaulle au Vert de Maisons

Il est souvent délicat de se motiver pour aller marcher le dimanche matin après un samedi soir un peu arrosé. C’est pourtant le défi qu’on s’est lancé ! Le réveil fut pour le moins tendu et le départ sensiblement plus tardif que d’ordinaire. La salade de pâtes, préparée la veille qui nous attendait patiemment dans le frigo, fut d’un grand soutien moral. On boucle les sacs pour emprunter la ligne J du Transilien puis la ligne 14 du métro pour atteindre la gare de Lyon d’où nous gagnons le pont Charles de Gaulle où nous nous étions arrêtés lors de notre dernière expédition de ce côté-ci du GR 2.

En ce dimanche matin, les débuts sont quelque peu laborieux car on loupe quelques balises (pas toujours facile de les repérer dans Paris) si bien qu’on se retrouve sur des voies perpendiculaires à ce bon vieux GR 2. Cet itinéraire s’avère assez peu concluant étant donné qu’il longe le périphérique… Le GPS nous permet de nous sortir favorablement de ce mauvais pas et de retrouver nos petits. C’est donc du côté du lac Daumesnil que nous cheminons officiellement sur le tracé du GR 2 qui nous emmène ensuite dans le bois de Vincennes.

C’est sur un banc du bois de Vincennes que nous cassons la croûte en subissant le harcèlement constant d’un oiseau téméraire qui n’hésite pas à monter sur nos sacs…

On arrive sur les bords de Marne à Maisons-Alfort (Val-de-Marne, nous voilà !), principal affluent de la Seine. La promenade est tranquille, parfaite même pour un début d’après-midi. A Joinville-le-Pont, des travaux nous empêchent d’atteindre le quai où passe le GR 2, ce qui nous oblige à faire un détour mais pas de panique nous retombons sans grande difficulté sur le précieux marquage. Les bords de Marne ont, par endroits, beaucoup de charme, particulièrement quand les rayons du soleil reflètent sur l’eau. Dans le Val-de-Marne, le GR 2 et le GR 14 se croisent. Pour votre parfaite information, 14e relie Paris à Malmedy (ville située en Belgique, je lève mon verre en l’honneur des GR transfrontières).

A Créteil, le GR 2 nous fait traverser la ville. Ce long passage urbain ne restera pas gravé dans nos mémoires d’autant qu’on essuie une belle averse. On se retrouve devant la gare du Vert de Maisons et, après avoir analysé les prévisions météo assez pessimistes pour la fin de l’après-midi, nous décidons de nous arrêter là pour aujourd’hui. 19 kilomètres de marche, voilà qui ne constitue guère une performance olympique (on se consolera en se disant que le rythme fut assez soutenu) mais tant pis l’appel du RER D aura été plus fort que la pluie.

Que retenir de cette étape ? Ce n’est sans doute pas la plus belle du GR 2 mais quelques portions méritent le détour, je pense notamment au bois de Vincennes. Aucune difficulté à signaler, le terrain est vraiment plat. A bientôt pour de nouvelles aventures pédestres !

GR 2 : de Juziers à Vernon

Dimanche et lundi de Pâques ? L’occasion idéale pour poursuivre nos pérégrinations sur le GR 2 et pour la première fois de marcher deux jours durant ! On prend le RER A puis la ligne J du Transilien pour atteindre Juziers où nous nous étions arrêtés la dernière fois que nous avons cheminé sur la partie Ouest du GR 2. De Juziers, il faut marcher au moins trois kilomètres pour tomber sur les premières balises rouges et blanches. Les premières portions sont forestières et d’autant plus agréables que nous sommes gratifiés d’un temps absolument magnifique avec des températures avoisinant les 25 degrés.

On longe ensuite des champs, notamment de colza. Pas grand chose d’autre aux alentours, mis à part quelques voitures qu’on entend de temps à autre au loin sur la route et un agriculteur hissé sur son tracteur. Les estomacs se creusant en cette fin de matinée, on déguste nos sandwichs assis sur un talus.

Le bourg de Fontenay-Saint-Père nous accueille. En ce dimanche de Pâques, on ne peut pas dire que la foule (en même temps, Wikipédia nous apprend que la ville n’est peuplée que de 1001 âmes) ait envahi les rues.

Entre champs et sous-bois, les kilomètres s’enchaînent. On passe notamment devant un poney-club, sans doute est-il envisageable de squatter les tables et chaises disposées sur la terrasse le temps d’une petite pause. On tombe sur une jonction avec le GR 11, il est toujours émouvant de voir deux GR s’entrecroiser. Nous arrivons à Saint-Martin-la-Garenne (le nom ne s’invente pas), localité dans laquelle, toujours selon Wikipédia, vivent deux habitants de plus qu’à Fontenay-Saint-Père (je vous laisse faire le calcul). Toutes ces petites communes du Vexin ont en commun ce même goût pour la tranquillité. On s’assoit sur un banc installé dans les bois à côté d’un minuscule (et étonnant) sanctuaire orné de statues de saints.

En descendant sur Vétheuil, c’est un très beau panorama sur la Seine qui s’offre à nous.

Nous voici donc à Vétheuil, une des plus célèbres communes du Vexin français. Avec ses berges de Seine et ses maisons fleuries, l’endroit évoque tout du lieu de villégiature pour Parisien stressé. Sans doute le village a-t-il influencé Claude Monet qui y vécut plusieurs années.

C’est après Vétheuil  que le dénivelé se fait sentir. Ainsi, pour atteindre le chemin de Chérence, il faut survivre à une bonne montée. Le sentier est ensuite plus plat jusqu’au terrain d’aviation pour planeurs devant lequel nous assistons au décollage d’un de ces fascinants engins. Les chemins se font plus étroits par la suite avec une succession de montées et descentes. L’effort est récompensé par de superbes points de vue sur la Seine.

Lentement mais sûrement, le sentier en sous-bois nous mène vers la Roche-Guyon où nous avons réservé une chambre d’hôte. La ville est célèbre pour son fort médiéval, dont il ne reste aujourd’hui plus que les ruines du donjon. Un château plus moderne a été construit au XIIe siècle en contrebas du donjon. Il fut remanié aux XVIe et XVIIIe siècles par la famille La Rochefoucauld. Son potager, classé parmi les jardins remarquables, se visite (malheureusement, en raison d’une fermeture imminente, nous ne pourrons visiter aujourd’hui ni le château ni le jardin).

Notre chambre d’hôte se situe à quelques encablures du château. J’ai repéré « Les Damiers » sur Internet et réservé en début de semaine dernière. Visiblement, il valait mieux prévenir de son arrivée car on nous apprend que tout est complet. Notre chambre, qui comprend une salle de bain, est d’aspect un peu vieillot mais l’accueil est sympathique. La nuitée dans cette chambre (dans laquelle sont disposés trois lits simples) coûte 75 euros (dont 30 envoyés par chèque au titre des arrhes), petit-déjeuner compris.

Pour reprendre nos esprits après ces presque 29 kilomètres de marche, on se pause un moment dans la chambre avant de mettre le cap sur « Les Bords de Seine », restaurant qui, comme son nom le laisse supposer, donne sur le fleuve. Les plats sont tout à fait corrects pour des prix un peu inférieurs aux standards parisiens (formule diner entrée-plat-dessert à 25 euros). Les assiettes sont arrivées très vite après la commande, nous en étions même surpris. Le restaurant fait également hôtel sous l’enseigne Logis de France. Les prix affichés sont à peu près les mêmes que ceux de notre chambre d’hôte mais le petit-déjeuner est en sus.

On pensait tomber rapidement dans les bras de Morphée cependant la nuit fut assez agitée. Entre les voitures (la chambre donne sur une route assez passante, du double vitrage ne serait pas un luxe…) et les lits qui grincent, trouver le sommeil n’a pas été un long fleuve tranquille. Si vous avez le choix, ruez-vous sur une chambre qui donne sur le jardin ou n’oubliez pas vos bouchons d’oreilles… Par ailleurs, prendre une douche sans inonder le rebord des toilettes est une gageure. Bref, si c’était à refaire, j’opterais pour l’hôtel Logis de France.

Le petit-déjeuner est « à la française », c’est-à-dire composé de pain, brioche, croissants et confitures. Cela manque, selon moi, de céréales et de fromage mais il me semble que c’est souvent ainsi en France (je ne séjourne que très rarement à l’hôtel sur le territoire national). La rando reprend sur les hauteurs de La Roche-Guyon d’où on admire la Seine.

On entre ensuite dans cette bonne ville de Gommecourt, pas très animée en ce lundi de Pâques. Petit coup de cœur pour Sainte-Geneviève-lès-Gasny avec son petit moulin en bord de rivière.

On arrive à Giverny, ville chère aux Impressionnistes, avant d’arpenter la dernière portion montante descendante du parcours.

Vernon en vue, la rando touche à sa fin ! Après avoir traversé les Yvelines et le Val d’Oise, nous voici dans l’Eure et donc en Normandie ! Un peu plus de 15 kilomètres parcourus en ce deuxième jour. A Vernon, on admire le Vieux Moulin, une des rares bâtisses juchées sur un pont en France.

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Nous avions un instant envisagé de prendre le train de 12 heures 51 reliant Vernon à la gare Saint-Lazare mais nous avons préféré ne pas nous presser et ralentir le pas afin de prendre le suivant deux heures plus tard. On déjeune à La Mie Câline (le pain des sandwichs était un peu meilleur dans mon souvenir), un des seuls endroits ouverts en ce lundi de Pâques.

On n’y a pensé qu’une fois les billets de TER achetés mais il y avait une solution moins onéreuse et plus rapide (car en raison de travaux, les trains Paris/Vernon mettent beaucoup plus de temps aujourd’hui) pour rentrer au bercail, à savoir prendre le train pour Mantes-la-Jolie et y rattraper la ligne J puis le RER A à Conflans-fin-d’Oise. En plus, le train qu’on a pris était blindé de chez blindé, tous les passagers n’avaient pas de place assise, loin de là…

Que retenir de ces deux jours sur le GR 2 ? De belles vues sur la Seine, un temps magnifique, des falaises, le château de La Roche-Guyon. Si c’était à refaire, sans doute prendrais-je le temps de visiter la fondation Claude Monet située à Giverny. Une chose est sûre, cette étape donne envie de continuer sur la partie normande du GR 2 !