Þórsmörk ou le paradis des randonneurs

Le petit-déjeuner servi à l’Hôtel Hella est plutôt copieux. C’est donc le ventre bien rempli que nous prenons la route en direction de Seljalandsfoss, qui en plus d’être une splendide chute d’eau, est un arrêts du bus pour Þórsmörk. On admire de loin la cascade avant de prendre place à bord du bus 4*4. Parce qu’il n’est pas possible de se rendre à Þórsmörk avec une voiture de tourisme, nous avions réservé sur Internet les billets de bus. En partant de Seljalandsfoss, on en a eu pour 100 euros environ.

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A 10 heures 45, c’est parti, notre bus file vers la piste ! Après une heure de trajet et le franchissement de plusieurs gués, nous arrivons à destination. On avait réservé deux lits en dortoir (solution la moins chère mais 50 euros par personne tout de même) à la Volcano Huts. Les draps ne sont pas compris dans le prix et vu que nous n’avons pas emmené de sacs de couchage, il nous faut payer un supplément de 3 000  ISK par personne pour en récupérer…

Peu après notre arrivée, nous partons en rando. On mange en chemin des sandwichs achetés hier et c’est la classe car le paysage est magnifique. On en prend plein la vue tout l’après-midi. Cerise sur le gâteau, il ne pleut pas ! Certains passages ne sont pas évidents à négocier à cause des névés. Mieux vaut être chaussé d’une bonne paire de chaussures de rando.

Les jambes un peu lourdes après plus de six heures de marche, nous rentrons à notre dortoir. Contrairement à ce que nous pensions, celui-ci est vide, ce qui signifie que nous avons un chalet pour nous seuls. On mange des sandwichs en guise de dîner car on avait lu sur Internet qu’il n’était pas possible de cuisiner sur place. Or, il y a, dans le chalet, des verres, des assiettes, une poêle et une casserole. Bref, on aurait pu se faire un truc à manger !

On bouge jusqu’au restaurant pour profiter du wifi. Des Californiens croisés sur les sentiers nous proposent de nous joindre à eux pour faire un puzzle, qui est en fait une carte de l’Islande. C’est sacrément difficile (en plus, on n’y voit presque rien) et, mis à part le Sud, nous ne parvenons pas à assembler grand chose.

Le lendemain matin, nous mangeons nos provisions à l’heure du petit-déjeuner (celui proposé par la Volcano Huts n’est pas donné). On part ensuite marcher mais le balisage n’étant pas toujours très clair, on se perd quelque peu sur les sentiers. Il fait très beau, on prend même quelques couleurs.

On mange assis sur une roche tout en admirant le paysage les sandwichs concoctés par la Volacano Huts (2 500  ISK par personne).

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A 16 heures, nous montons dans le bus et faisons nos adieux à Þórsmörk. On s’approche de Seljalandsfoss, cette chute d’eau est très impressionnante. En plus, un petit chemin aménagé permet de passer derrière ; attention, ça mouille !

Un sentier mène à une autre cascade 500 mètres plus loin.

Nous reprenons la voiture pour gagner le port de Landeyjahöfn d’où partent les bateaux pour l’île de Heimaey.

Le jour où on comprend tout l’intérêt des sièges chauffants

Je ne peux que vous recommander très chaleureusement la Sel Guesthouse. En plus d’un dîner aussi délicieux que copieux, elle offre un petit-déjeuner (inclus dans le prix) inoubliable ! Il y a tellement de choix que je ne sais par où commencer… En plus, les propriétaires sont adorables.

Nous quittons à regret cette belle adresse pour prendre le chemin de Skálholt. Avant 1785 (séisme + éruption volcanique = la poisse), la ville était le centre de la vie culturelle et politique islandaise. On visite la cathédrale (entrée = 300 ISK) puis on se promène aux alentours. C’est mignon mais rien d’extraordinaire non plus.

Sur la route, nous  nous arrêtons au cratère de Kerið. Pour pouvoir l’approcher, il faut s’acquitter d’un droit de passage de 400 ISK par personne (on se demande pourquoi l’accès au cratère est payant alors que les sites composant le cercle d’or sont gratuits). Quoi qu’il en soit, le cratère est absolument magnifique. On ne se lasse pas de cette eau couleur bleu turquoise. Vu d’en haut, c’est vraiment saisissant. Je profite de l’occasion pour choisir quelques petites pierres volcaniques à ramener en guise de souvenir.

On reprend la voiture pour rallier Hveragerði, petite ville construite autour d’une aire géothermique. On commence par faire un tour au supermarché Bonus (le logo de cette chaîne de magasins, un cochon rose, me fait bien marrer) histoire de faire le plein de victuailles pour la journée et celles à venir. Le centre commercial, où a élu domicile notre cochon rose, abrite l’office du tourisme ainsi qu’une expo consacrée au tremblement de terre de 2008. Pour 200 ISK, on teste le simulateur de séisme, qui est en fait une sorte de cabine de chantier entièrement vide. Ca bouge pas mal, c’est assez surprenant (mais très court).

Nous nous rendons ensuite au parc géothermique. L’entrée coûte 200 ISK et, pour être honnête, il n’y a pas grand chose à voir. En effet, depuis ce fameux séisme de 2008, la zone d’activité s’est déplacée. Bref, il faut bien se pencher pour voir l’eau bouillonner. Une serre (chauffée grâce à la géothermie) accueille des pieds de tomates et un bananier.

On continue avec une petite randonnée censée mener à une source d’eau chaude où les gens viennent se baigner. Le truc, c’est qu’on se trompe de sentier… Celui que nous empruntons est bien agréable mais aucune source en vue. On marche une bonne demi-heure avant de rebrousser chemin sous une pluie battante.

On reprend la voiture et c’est là qu’on se rend compte que des véhicules sont garés un peu plus loin. Refusant de rester sur une défaite, on repart de plus belle, toujours sous la pluie, et on ne le regrette pas du tout. Malgré le vent, la couverture nuageuse et les trombes d’eau, le paysage est superbe. Des rivières et des mares d’eau bouillonnante jalonnent le parcours.

Après une bonne heure de marche, nous arrivons au but, à savoir la partie de la rivière qui fait le bonheur des baigneurs. N’ayant emporté ni serviettes ni maillots, nous ne trempons que nos doigts dans ces eaux chaudes. C’est, pour tout dire, fort dommage (j’imagine quand même avec un certain effroi ce que cela doit être de sortir d’une eau à plus de 30 degrés sous une pluie battante avec une température atmosphérique ne dépassant pas les 8 degrés, de se sécher et de devoir remettre ses vêtements trempés et boueux…). Nous revenons à la voiture dégoulinants et c’est là que nous comprenons tout l’intérêt des sièges chauffants !

On met le cap sur Eyrarbakki, un ancien port de pêche que nous traversons, soyons francs, en voiture, peu motivés pour remettre le nez dehors de sitôt. A Selfoss, on s’arrête au supermarché Krónan pour racheter quelques vivres  (car naturellement on a oublié quelques trucs ce matin).

On arrive à Hella où se trouve notre auberge du soir. Au vu des commentaires lus sur Booking, nous ne savons pas trop quoi attendre de l’hôtel Hella et nous sommes assez pessimistes. Alors, certes, l’extérieur fait vieillot et la déco n’est pas exceptionnelle mais l’accueil est tout à fait sympathique. La chambre est spacieuse et le lit confortable (mention spéciale pour le radiateur grâce auquel nous séchons nos vêtements). Si l’ensemble manque de charme, le prix, lui, est raisonnable (62 euros pour une chambre double).