Où l’on visite le cercle d’or

Au Héraðsskólinn Boutique Hostel, le petit-déjeuner est certes en supplément mais il est délicieux. Il y a même du saumon fumé et le nécessaire pour se faire des gaufres. Vers 9 heures, nous quittons l’hôtel pour nous lancer à l’assaut du cercle d’or.

On commence par le Þingvellir, la célèbre plaine du parlement. Une partie de ce parc national, le site de l’Hémicycle, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Ici, la dérive des continents bat son plein avec la plaque nord-américaine et sa collègue eurasienne qui s’écartent inexorablement. C’est drôle de se dire qu’on marche entre ces deux plaques !

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La vue sur le lac de Þingvallavatn est saisissante. Elle doit l’être encore plus quand le ciel est dégagé.

On suit le sentier qui longe le site et débouche sur une chute d’eau. C’est très joli mais cela se fait très rapidement. En fait, contrairement à ce que je pensais, il n’y a pas vraiment de sentiers pour des randos plus longues.

Après un peu plus de deux heures passées à Þingvellir, nous mettons le cap sur le champ géothermique de Geysir. Les touristes affluent pour admirer les éruptions du dénommé Strokkur. Tant mieux pour eux car il entre en action toutes les cinq-dix minutes en propulsant sa colonne d’eau à des hauteurs assez variables. C’est pour tout dire très rigolo. Les appareils photo et téléphone sont évidemment de sortie pour capter la sortie d’eau.

Le geyser que tout le monde vient contempler, c’est donc Strokkur car son copain Geysir (qui pouvait atteindre des hauteurs de 30 à 60 mètres) est plutôt calme depuis un demi siècle. En 2000, à la suite d’un tremblement de terre, il s’est remis au travail mais ses irruptions sont assez irrégulières.

On se promène sur l’aire géothermale, au programme : mares de boue bouillonnante et sources d’eau chaude.

Il pleut, il vente, du coup, on casse la croûte dans la voiture. Prochaine étape : les chutes d’eau de Gullfoss. Mieux vaut se munir d’un manteau équipé d’une capuche pour approcher ces impressionnantes cascades car le débit est du genre puissant !

Nous en avons terminé avec le cercle d’or à proprement parler. Je pense qu’une journée suffit amplement pour visiter les trois principaux sites. En mai, il y a déjà pas mal de touristes, je n’ose même pas imaginer ce que cela doit être en été…

Pour achever cette journée en beauté, nous filons au Gamla Laugin plus connu sous le nom de Secret Lagoon. Ce bassin naturel est une sorte de Blue Lagoon plus authentique et moins touristique (moins cher aussi, environ 20 euros l’entrée). L’eau est encore plus chaude qu’au Blue Lagoon, heureusement on peut aller se chercher gratuitement des verres d’eau au bar. Par endroit, l’eau est même brûlante ! Pour se rafraîchir, rien de tel que la petite promenade qui consiste à faire le tour du bassin en maillot de bain (je vous jure, on n’a pas froid) pour approcher les marres d’eau bouillonnante et les fumerolles.

Nous reprenons la route pour rallier notre gîte du soir, j’ai nommé la Sel Guesthouse. Cet endroit est absolument génial ! C’est en fait une ferme (on entend le coq et les canards) toute tranquille située au milieu de nulle part. Pour une chambre, nous payons dans les 80 euros. Le dîner est en supplément (5 000 ISK par tête). On le prend et on ne regrette pas du tout car il est succulent !

 

A Reykjavik

Si l’hôtel Kex est très sympa (petite touche islandaise : les douches sont communes, dans le sens où on se douche devant les autres garçons ou filles), les lits le sont moins. Vous l’aurez compris, on n’a pas super bien dormi. Malgré tout, on se lève tôt pour prendre le petit-déjeuner (plutôt copieux) à 8 heures. Je précise qu’une cuisine est à disposition des clients, ce qui est très commode dans un pays où manger au restau n’est pas donné.

La première chose qu’on fait en sortant de l’auberge, c’est d’aller mettre quelques pièces dans le parcmètre car nous sommes garés devant l’hôtel où le stationnement est payant (il y a des places gratuites à Reykjavik mais, sur le coup,on a un peu la flemme de se mettre à leur recherche).

On marche vers le Harpa, grande salle de concerts construite en bord de mer. Sur le chemin, on passe devant ce bateau viking métallique.

On remonte ensuite la principale rue commerçante et on se promène dans la vieille ville. C’est plutôt mignon, des peintures murales ornent les façades.

On se dirige vers le port. On se retrouve nez à nez avec une grande butte de gazon au sommet de laquelle trônent des poissons séchés.

Midi approchant, nos estomacs nous amènent au vieux port. Nous mangeons de délicieuses brochettes de poisson au Seabaron Sægreifinn (Tryggvagata, 101). C’est très bon mais cher (nous payons presque 40 euros pour trois brochettes).

On se promène dans un jardin qui abrite un plan d’eau avant d’entrer au musée national d’Islande. L’entrée coûte 1 500 ISK, ce qui n’est pas très élevé pour un musée qui vaut, à mon sens, largement le coup (on y apprend plein de choses sur l’histoire du pays et ses habitants). Etant donné que les musées ferment à 17 heures, nous renonçons à en visiter un autre. On entre dans un supermarché pour faire quelques emplettes (sandwichs pour le soir, pommes, yaourts aux céréales). Le dit magasin est situé en plein centre-ville, c’est peut-être la raison pour laquelle les prix sont prohibitifs.

Lentement mais sûrement, nous regagnons la voiture car il faut une bonne heure de route pour rallier le prochain lieu de villégiature. Après avoir chargé l’itinéraire sur Google Map grâce au wifi du Kex Hostel, nous mettons le cap vers ce que les Islandais appellent le cercle d’or, plus particulièrement vers l’hôtel que nous avons réservé. L’hôtel, c’est le Héraðsskólinn Boutique Hostel situé à Laugarbraut. Pour deux lits dans un dortoir de douze personnes, nous payons un peu moins de 100 euros. Il faut rajouter douze euros par tête pour prendre le petit-déjeuner sur place. L’auberge est propre et très spacieuse. Par ailleurs, la cuisine est bien équipée (vérifier l’existence de celle-ci avant notre venue nous aurait permis de nous concocter un repas chaud en lieu et place de nos sandwichs). On passe une bonne partie de la soirée à discuter avec deux Français. Ils nous racontent leur voyage qui touche à sa fin (c’est la première nuit qu’ils ne dorment pas sous la tente, chapeau !).