Retour à São Paulo

Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous reprenons la route, peu avant neuf heures, direction São Paulo. On fait une petite pause dans le même Mac Do qu’à l’aller pour boire un café. Vers 12 heures 30, nous sommes de retour dans cette ville immense où nous déjeunons chez Meats (Rua dos Pinheiros, 320), sympathique restaurant de burgers. Les frites, surtout celles de patate douce, sont excellentes quoique un peu trop salées à mon goût.

Nous achetons quelques victuailles dans un supermarché. Par rapport à l’Europe, on trouve bien plus de fruits exotiques (notamment plusieurs variétés de mangue, ce qui est rare sous nos latitudes). Le rayon sucreries est particulièrement bien garni. Je n’avais encore jamais vu de pots de Nutella de seulement 140 grammes (cette pâte à tartiner est un produit de luxe au Brésil, c’est peut-être la raison pour laquelle elle est vendue sous un tel format). Le rayon « typique brésilien » propose des haricots rouges, des énormes paquets de riz, différents types de farine dont celle de manioc. Parmi les originalités, les cartons contenant de quoi nourrir une famille pendant un mois figurent en bonne place. Apparemment, les Brésiliens en font souvent don à des associations caritatives.

On retourne au centre commercial Eldorado acheter des Havaianas pour nos proches ainsi que des cosmétiques chez Natura (sorte de Yves Rocher brésilien).

Le quartier japonais de São Paulo est l’endroit idéal pour manger des ramen. Nous prenons place au Lamen Kazu (Rua Thomaz Gonzaga, 51), où les bols de ramen sont très appétissants mais, ici comme à Paris, je ne retrouve pas tout à fait les mêmes saveurs qu’au Japon.

São Paulo bohème puis départ pour la plage

Comme hier, la journée commence par un détour par la boulangerie St. Chico avant de prendre la direction de Beco de Batman, quartier d’artistes célèbre pour ses boutiques d’artisanat. J’y achète des boucles d’oreille en tissu. On y trouve également des magasins de maroquinerie et de vêtements.

Vingt minutes de marche plus tard, nous voilà dans le quartier de Pinheiros. Les murs recouverts de peintures aux mille couleurs détonnent. Il paraît qu’ils revêtent régulièrement de nouveaux ornements.

Une chose est sûre, cette partie du quartier de Pinheiros semble bien plus calme que le reste de la ville. Comme hier, il fait chaud alors on s’arrête dans un petit bar acheter des bouteilles d’eau et un Guaraná, le plus populaire des sodas brésiliens (assez amère mais je ne suis sans doute pas la plus apte à juger, ne buvant jamais de sodas).

On repasse par le centre commercial Eldorado pour faire quelques emplettes avant le départ pour la plage. On achète notamment un ballon de beach-volley et des tongs Havaianas chez Carrefour (où elles sont moins chères que dans les boutiques de la marque ; cependant les grandes surfaces ne vendent pas tous les modèles). On mange un morceau au dernier étage du centre commercial avant de rentrer à l’appartement mettre un peu d’ordre dans nos affaires.

Quatre heures et demi de route sont nécessaires pour rejoindre Toque Toque Grande, notre lieu de villégiature. Les bouchons à la sortie de São Paulo sont à la hauteur de leur réputation… Les paysages des deux côtés de l’autoroute sont des plus variés : forêt atlantique et complexes pétrochimiques avec pas mal de pluie et de brume en invitées surprise. On passe également devant des favelas qui nous rappellent que le Brésil est un pays marqué par les inégalités sociales. En effet, dans les grandes villes, quartiers riches et quartiers pauvres se suivent mais ne se ressemblent pas, les uns avec leurs belles résidences tout confort avec gardiens, les autres caractérisés par un type d’habitat nettement plus précaire. Si les politiques sociales menées ces quinze dernières années ont permis à des millions de Brésiliens de sortir de la grande pauvreté, la récession que traverse le pays depuis plus de trois ans touche en premier lieu les couches les moins favorisées de la société.

Les conducteurs brésiliens sont pour le moins indisciplinés. Théoriquement, la vitesse est limitée à 110 kilomètres heure sur les autoroutes mais force est de constater que cette règle est assez peu respectée. Entre les dépassements dangereux et les gens qui vous traitent de fils de pute en vous doublant sur la bande d’arrêt d’urgence alors que votre seul tort est de respecter la limitation de vitesse, mieux vaut avoir les nerfs solides ! On s’arrête dans un restaurant gastronomique américain (il paraît que ça s’appelle Mac Do et que cette chaîne a particulièrement bien réussi son implantation au Brésil) pour dîner car il n’y a pas grand chose d’autre sur la route.

Arrivés à destination, nous découvrons le gîte loué via Airbnb moyennant 1300 réals pour un séjour de trois nuits. Il est plutôt grand et bien équipé. Nous voilà donc bien installés, le seul bémol, c’est que nous n’avons plus d’eau en bouteille, or il est déconseillé de boire l’eau du robinet non filtrée au Brésil. Seule solution, faire bouillir l’eau et c’est ce à quoi nous nous employons car il fait très chaud dans l’appart.