Moslifjellet et retour à Stavanger

A l’auberge de jeunesse de Preikestolen, le couvre-feu est fixé à 23 heures et force est de constater qu’il est parfaitement respecté. Notre chambre doit mesurer 7 mètres carrés mais on y a très bien dormi. Les lits en bois ne grincent pas, ce qui contraste avec les plumards en métal que nous avons connus jusqu’ici. Après la douche, direction la salle du petit-déjeuner. Nous ne savions pas que celui-ci était inclus dans le prix et ce fut une excellente surprise quand nous l’avons appris hier. Ce petit-déjeuner est un régal, mention spéciale au saumon fumé et aux différentes sortes de pain. Revigorés, on retourne dans la chambre pour une double raison : attendre que la pluie se calme (ce qui, selon la météo, devrait bientôt se produire) et regarder le quart de finale du double dame junior des championnats de France jeunes de badminton que dispute une fille de notre club ! Vers 10 heures 30 (heure à laquelle les chambres doivent être libérées), on va payer (722 NOK) et on en profite pour se renseigner sur les randonnées. On nous en recommande deux (le tour du lac et l’ascension du Moslifjellet) mais on nous incite à attendre que le ciel se dégage avant de partir à l’aventure.

Vers 11 heures 45, le départ est donné. On suit le sentier qui mène à Moslifjellet. Il est un peu plus difficile (moins long cependant) que Preikestolen. Il y a pas mal de vent et, manque de bol, la pluie fait un retour fracassant… Ajoutez à cela le fait que le sentier est recouvert de pierres sur lesquelles l’eau de la rivière coule et vous comprendrez pourquoi le terrain est glissant (sachant que les racines des arbres sont dans doute les pires traitresses). On arrive tant bien que mal au sommet où l’on ne distingue pas grand chose tellement le ciel est couvert.

On redescend prudemment, l’objectif est d’aller se sécher à la cafétéria. On y mange du pain, du fromage et du jambon ramenés de Stavanger ainsi qu’une part de gâteau au chocolat et deux gaufres achetées pour 113 NOK à la cafétéria. On arrive un peu en avance pour prendre le bus de 15 heures 50 et heureusement car celui-ci part dix minutes plus tôt que l’horaire prévu. Après 45 minutes de ferry, nous sommes de retour à Stavanger.

Ce soir, nous dormons au Radisson Blu Atlantic de Stavanger. Cet établissement est évidemment bien au-dessus de nos standards habituels mais il n’était pas beaucoup plus cher que d’autres hôtels et surtout nous voulions un bon petit-déjeuner des familles avant la journée dans les transports du lendemain. La chambre est spacieuse, rien à voir avec celle où nous avons dormi la nuit précédente. Elle est équipée d’une grande télé, parfait pour regarder la finale de la Ligue des champions !

Vers 19 heures, on va dîner au Døgnvill (Skagen 13), restaurant de burgers qui ne semble pas désemplir. Le « royale with cheese » est plutôt pas mal. On accompagne nos burgers de bières et de délicieuses frites de patates douces. En tout, on paye 644 NOK. Rentrés au Radisson, on décide de profiter des équipements de l’hôtel en allant transpirer dans le sauna. Celui-ci ne nous a cependant pas semblé très chaud. Il faut dire que l’eau versée sur les pierres ne produisait pas le bruit habituel.

De Miguasha à la vallée de la Matapédia

Au gîte Leblanc, le petit-déjeuner est délicieux. Au menu : muffins, pancakes aux myrtilles, confiture maison. C’est le ventre bien plein que nous mettons le cap sur le parc national de Miguasha, parc très différent de ceux que nous avons pu visiter jusqu’à présent en ce qu’il est consacré à la paléontologie. En effet, Miguasha est le site le plus riche au monde en fossiles du Dévonien, d’où son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Les frais d’admission payés (20 dollars par personne), on regarde un film sur le parc avant d’assister à une présentation passionnante consacrée à un fossile trouvé en 2010 familièrement surnommé le Roi de Miguasha.

DSC04404

Un musée revient sur l’évolution et présente de nombreux fossiles découverts sur le site. Une visite guidée d’une trentaine de minutes nous emmène sur le rivage arpenté par les paléontologues.

La visite de ce parc national est intéressante en ce qu’elle met la paléontologie à la portée de tous. Ceci étant dit, inutile de prévoir trop de temps sur place car, contrairement aux autres parcs nationaux du Québec, celui de Miguasha n’est pas parsemé de sentiers de randonnée.

Ce mardi 18 septembre marque le grand retour de la pluie et du froid… On mange du pain, du jambon et du fromage dans la voiture avant de prendre la direction de Pointe-à-la-Croix, localité célèbre pour abriter le lieu historique national de la bataille de la Restigouche. Malheureusement, nous trouvons porte close. Il faut savoir que passé mi-septembre, un nombre important de lieux d’intérêt et restaurants ferment au Canada.

Petite vile au confluent des rivières Restigouche et Matapédia, Matapédia semble perdue dans la forêt. On trouve un point d’informations touristiques (il s’agit d’un kiosque en bois, les documents sont en libre service) où nous mettons la main sur un dépliant avec les randos du coin mais la pluie nous décourage… On continue donc la route vers Amqui, toujours accompagnés par la grisaille et la pluie. On y fait quelques courses au supermarché Métro avant de gratter du wifi chez Dollarama afin de suivre la rencontre de Ligue des Champions opposant le FC Liverpool au Paris Saint-Germain (les lecteurs réguliers de ce blog doivent se dire que nos vies tournent autour du football…).

On s’arrête à plusieurs reprises admirer le lac Matapédia.

Le hic, c’est que le ciel est très gris, ce qui fait qu’on ne voit pas grand chose… Bref, autant dire que cette journée ne restera pas gravée comme la meilleure du séjour. Le Routard est, par ailleurs, assez peu disert sur la vallée de la Matapédia. Peut-être aurions-nous dû passer un peu plus de temps du côté de Percé pour nous rendre sur l’île Bonaventure ?

On atteint Sayabec, note lieu de villégiature d’un soir. Non répertoriée par le Routard, la ville n’est sans doute pas pourvue d’un grand intérêt sur le plan touristique. Lorsque nous arrivons au Gîte du Relais Dort, la température frôle péniblement les dix degrés. Nous y sommes accueillis par Mélanie, la propriétaire du lieu. Elle nous montre les denrées à notre disposition pour le petit-déjeuner (entre le pain de mie, les bagels, les yaourts et les fruits, il y a du choix). Elle nous permet de faire cuire nos pâtes dans la cuisine pour le dîner. Ce soir, nous sommes les seuls « voyageurs » à dormir ici, preuve que la saison touristique touche à sa fin.

Turin : de la Venaria Reale au musée de l’automobile

La Venaria Reale est un des châteaux les plus célèbres du Piémont. Pour s’y rendre, plusieurs solutions s’offrent à vous : train, bus Venaria Express, bus 11. C’est sur cette dernière alternative que se porte notre choix car le bus 11 passe pas très loin de l’appartement. On monte dans ledit bus, on veut acheter des tickets sauf que le chauffeur nous explique qu’il n’en vend pas. Nous comprenons que certains bars et kiosques aux alentours en vendent mais ils sont fermés en ce dimanche matin… Le chauffeur nous laisse malgré tout monter (fort aimable de sa part) et c’est donc en bons fraudeurs que nous arrivons une bonne demi-heure plus tard à la Venaria Reale.

Plusieurs types de billets coexistent et, il faut bien le dire, nous ne saisissons pas très bien les subtilités entre les différentes options. Nous optons pour la formule dite intégrale qui a cependant un coût (25 euros). Notre visite débute par les magnifiques jardins dans lesquels semble se dérouler une compétition d’attelages de chevaux. Les gens sur les calèches sont habillés en costumes d’époque.

Pour se mettre au frais (car le soleil tape fort), on entre dans le château. Au programme : tapisseries, peintures, pièces immenses. Notre billet nous ouvre l’accès aux expositions temporaires. L’une est consacrée à la fragilité des œuvres d’art et l’autre présente une collection de meubles anciens. Ces expositions n’ont, à mon sens, pas d’intérêt majeur.

On déjeune dans l’un des cafés que compte le site. Les paninis tomate mozza sont très réussis. On poursuit la visite et après un dernier tour dans le jardin, on hisse les voiles. Les tabacs et bars auxquels on s’adresse pour acheter des tickets de bus n’en vendent pas si bien qu’on s’en procure via le distributeur de la gare. Il n’est guère aisé de s’y retrouver parmi les différentes options proposées par l’écran, ce qui fait qu’on se retrouve avec un seul ticket à 6,50 euros alors qu’on pensait obtenir plusieurs billets individuels pour ce prix. Le bus arrivant, on monte quand même dedans, conscients que ce ticket est certes valable pour plusieurs voyages mais pour une seule personne.

Après un bref passage par l’appart, on prend la direction du musée automobile de Turin. Il est situé assez loin du contre-ville, du coup on y va en métro. Turin est traversée par une seule et unique ligne de métro, pas trop compliqué donc de s’y retrouver. Le musée automobile est bien conçu et très intéressant. Des modèles de toutes marques et de toutes époques y sont exposés. Évidemment, la production nationale est à l’honneur mais pas seulement car la DS (cocorico !) et les voitures américaines y sont également célébrées. Je ne sais pas s’il est là constamment mais un écran géant diffuse la rencontre opposant l’Allemagne au Mexique. Au vu du résultat final, j’imagine une ambiance assez tendue dans les Biergarten de Munich à Berlin…

La faim se faisant ressentir, on marche jusqu’à Eataly (compter dix minutes d’effort en partant du musée). Si vous ne connaissez pas cette chaîne de magasins, sachez qu’il s’agit presque d’un incontournable pour les amateurs de gastronomie italienne. On y trouve toutes sortes de produits, essentiellement alimentaires, fabriqués dans la péninsule. Fromages, pâtes, charcuterie, biscuits…, vous y trouverez forcément votre bonheur. On peut aussi y manger ce que nous faisons et, comme à Milan, c’est délicieux. Je vous recommande vivement les spaghettis aux tomates et à la mozzarella, elles sont divinement bonnes. On achète trois paquets de pâtes, un saucisson et du chocolat (en guise de dessert) avant de rentrer dans notre logis.

Turin : entre pavillon de chasse et palais royal

Le Palazzina di Caccia di Stupinigi est un des châteaux les plus célèbres du Piémont. Pour s’y rendre, il faut prendre le tram 4, qui dessert notamment la gare de Porta Nuova, jusqu’à son terminus, puis le bus 41. Attention, les distributeurs de billets à proximité immédiate des arrêts de tram ne sont pas légion (apparemment, les tickets peuvent s’acheter dans certains kiosques ou bureaux de tabac). On achète les nôtres dans la bouche de métro. Nous guettons le bus 41 mais au bout de vingt minutes d’attente, nos jambes nous démangent et nous décidons de rejoindre le château à pied. Arrive cependant ce qui devait arriver, le bus finit par nous passer devant. Durant ces 25 minutes de marche, on croise un certain nombre de prostituées qui attendent le client au bord de la route.

Le Palazzina di Caccia di Stupinigi est particulièrement imposant. Pour le visiter, il faut débourser 12 euros.

La bâtisse est inaugurée en 1731 et sera par la suite agrandie. On raconte qu’y furent données des fêtes somptueuses. Toutes les pièces sont ornées d’impressionnants lustres et des peintures, représentant des scènes de chasse, sont accrochées aux murs.

Je pensais qu’on pourrait accéder au parc derrière le château mais malheureusement nous avons dû nous contenter du petit jardin à la française.

Les estomacs se creusant, on se pose dans un restaurant à quelques encablures du pavillon de chasse. L’établissement répond au doux nom de Sabaudia. Les poutres du plafond donnent un effet vieille auberge. Nous commandons deux plats de pâtes. Les portions, comment souvent en Italie, ne sont pas gigantesques car les pâtes constituent le premier plat (le deuxième, c’est la viande). C’est bon mais sans doute pas le meilleur rapport qualité-prix des environs. C’est dans ce restaurant que nous suivons le match de l’équipe de France face à l’Australie grâce à l’application Flashscore. Au vu du caractère poussif de la prestation du onze national, nous ne sommes pas particulièrement sereins pendant le repas.

Comme à l’aller, on ne prend pas le bus, convaincus qu’une promenade digestive s’impose. De retour dans le centre-ville, on visite le Palazzo Reale, résidence des souverains piémontais jusqu’en 1865. Les salles sont chargées de dorures, de gros lustres et de peintures. Les amateurs d’armures trouveront une galerie dédiée aux armes médiévales. L’entrée coûte 12 euros.

On se pose ensuite au Caffé Regio (Via Po, 3) qui propose glaces et gâteaux avant de pénétrer dans l’église San Lorenzo.

Turin compte de nombreux restaurants, les amateurs de cuisine italienne auront donc l’embarras du choix. On se décide pour La Monachella (Via Santa Croce, 2), pizzeria qui donne sur la place Carlo Emanuele II.

Verdict : les pizzas sont délicieuses ! Il a fait très chaud toute la journée et le temps est toujours aussi agréable ce soir, ce qui explique que le carton plein des terrasses des bars et restaurants.

 

Turin : le musée égyptien

Si proche Italie ! Parmi les pays d’Europe, tu es assurément un de ceux dans lesquels j’apprécie le plus me rendre, d’où cette nouvelle virée transalpine ! A la base, nous souhaitions mettre le cap sur Venise avant que les prix prohibitifs des hébergements nous en dissuadent (j’aimerais, ceci dit, beaucoup aller faire un tour de gondole mais peut-être faudrait-il mieux privilégier la basse saison pour éviter la foule et bénéficier de tarifs plus attractifs). Après quelques recherches, nous élisions Turin prochaine ville de villégiature. Il faut dire que de Paris, Turin est facilement accessible par le train : un TGV vous y amène en moins de six heures. Les billets nous sont revenus à 64 euros par personne et, une fois n’est pas coutume, nous voyageons en première (c’était à peine plus cher). Le retour s’effectuera lui en avion, Air France proposant des tarifs intéressants et les horaires des vols retour étant plus flexibles que ceux des trains.

Deux jours avant le départ, la SNCF nous fait une petite frayeur en nous annonçant par SMS qu’en raison des conditions météorologiques, un retard est anticipé sur notre train. Nous apprenons, en effet, sur Internet que des voies ont été endommagées par des coulées de boue et que les trains sont, par conséquent, détournés. Plus de peur que de mal, le trafic sur la ligne Paris-Milan (parce qu’on peut poursuivre le voyage jusqu’à la capitale lombarde) n’est pas interrompu.

A 06 heures 29, nous prenons place à bord du TGV 9241. A quelques arrêts en pleine voie près, le trajet se passe bien. A partir de Lyon (même si en occurrence, notre train ne s’y arrête pas), le TGV roule de plus en plus lentement, surtout à partir du moment où les Alpes se dressent à l’horizon. A Modane (gare particulièrement vieillotte), notre train accuse une bonne demi-heure de retard. Le trajet est donc un peu long mais on tien bon et à 13 heures 15 nous arrivons à destination.

Premier objectif : trouver l’appartement loué via Airbnb. Nous nous y rendons à pied car il n’est situé qu’à une vingtaine de minutes de marche de la gare de Porta Susa. On prend possession des lieux guidés par le Signore Rocco chargé par la propriétaire de nous accueillir. L’appart est tout en longueur, le lit est installé sur la mezzanine. Au grand soulagement de Panda 2, un écran de télévision trône dans le salon ; coupe du monde de football, quand tu nous tiens !

Sur les conseils de la bible du voyageur francophone (vous aurez reconnu le guide du Routard), on déjeune au Rondini, restaurant situé Piazza della Repubblica. Vu qu’on débarque assez tard, le four à pizza n’est plus opérationnel donc on se rabat sur des pâtes et des ravioles qui sont excellentes.

Le Museo Egizio fait partie des incontournables de Turin, à raison car la collection est aussi riche que splendide. Sarcophages, momies, statues, poteries, vous trouverez de quoi satisfaire votre curiosité sur la fascinante ancienne Egypte. L’entrée coûte 15 euros, je vous recommande vivement la visite.

Turin est traversée par de longues artères commerçantes avec lesquelles cohabitent des ruelles beaucoup plus intimistes.

Je suis impressionnée par le nombre de glaciers, tout porte à croire que les Turinois sont de grands amateurs de glaces ! On achète quelques victuailles pour le petit-déjeuner avant de rentrer nous poser à l’appart. On dîne chez Taglio (Via IV Marzo), petite pizzeria qui donne sur une jolie place (cf. image à la une). Les pizzas s’y achètent à la part et se dégustent en terrasse. Elles sont délicieuses, la pâte est à la fois légère et craquante. Les employés sont en plus super sympas. Pizzas et bières terminées, on rentre à l’appart car la fatigue commence à se faire sentir. On regarde la deuxième mi-temps de la rencontre opposant le Portugal à l’Espagne, sans doute une des plus belles de ce début de coupe du monde. Les commentateurs italiens s’enflamment, il faut bien se donner une raison de suivre ce mondial après la non-qualification de la Squadra Azzurra.

 

… N’oublie pas de monter là-haut (Christ Rédempteur, Maracana)

Cette première nuit carioca fut des plus reposantes. Les deux lits doubles sont certes dans la même pièce (l’appartement est en fait un grand studio) mais celle-ci est très spacieuse. On prend le petit-déjeuner à Fornalha (Rua Ministro Viveiros de Castro, 33), chaîne qui propose des gâteaux et des petits en-cas salés. Le gâteau à la mousse de fruit de la passion a été jugé délicieux.

On prend le bus 583 (3,60 réals par personne) jusqu’au terminus qui nous amène à l’embarcadère du tramway qui monte au Christ Rédempteur. Sur place, on apprend que tous les billets pour un départ avant midi sont déjà écoulés, ce qui nous laisse plus d’une heure à tuer. Il est possible d’acheter les billets en ligne, ce que nous aurions sans doute dû faire (mais hier soir, nous étions plongés dans les recherches d’hébergement pour trouver un Airbnb de substitution !). Une chose est sûre, les billets ne sont pas donnés (75 réals) et ont, selon Pedro, beaucoup augmenté ces dernières années. Quoi qu’il en soit, la montée en tram vaut le coup. On traverse une forêt et les vues plongeantes sur la ville sont absolument magnifiques.

DSC03079

Là-haut, il faut se frayer un chemin parmi une foule de visiteurs venus du monde entier pour approcher la célèbre statue. Tout le monde veut faire sa photo avec ce Christ haut de trente mètres donc c’est un peu la cohue. Le panorama sur Rio est splendide.

Le Maracana est peut-être le stade le plus célèbre de la planète. Les amateurs de sport que nous sommes ne pouvaient assurément pas en manquer la visite. Pour entrer dans cette arène mythique, il vous faudra débourser minimum 50 réals (60 si vous optez pour une visite guidée). Au programme : salle de presses, vestiaires, entrée des joueurs. On peut s’assoir sur le banc des remplaçants et monter dans les gradins (mais impossible de fouler la pelouse). Bilan : belle découverte mais si vous n’êtes pas fan de football, la visite n’est, à mon sens, pas forcément indispensable.

En cette fin de journée, des matchs de football se déroulent sur Copacabana. Renseignements pris auprès du gardien de but au moment où un coup-franc est en train d’être tiré de l’autre côté du terrain (coup-franc qui s’est traduit par un goooooooooooooooooool !), il s’agit d’un tournoi amical préliminaire à la saison régulière de football sur plage qui va débuter dans quelques semaines.

On assiste au coucher du soleil depuis la plage qui est malheureusement assez sale, sans doute à cause de la forte fréquentation du samedi (ce qui n’est évidemment pas une excuse pour ne pas ramasser ses déchets). Les courants sont assez forts et l’eau est un peu plus froide que sur les plages de l’Etat de São Paulo. On va ensuite boire un verre au Cantinho Cearense devant la plage.

L’heure du dîner venue, nous arpentons les rues du quartier avant de nous arrêter devant un restaurant italien, La Trattoria (Rua Fernando Mendes, 7), particulièrement fréquenté. Nos plats sont cependant loin d’être à la hauteur ! Pâtes et ravioles baignent dans l’huile et n’ont aucun goût. Par curiosité, nous avons parcouru les avis publiés sur Google et là, c’est la stupeur car ils sont dans leur grande majorité très positifs. Est-ce parce que les Brésiliens ne sont pas vraiment connaisseurs de gastronomie italienne ? En tout cas, la plupart des avis sont rédigés en portugais, ce qui, à première vue, exclurait l’attrape-touristes (dans certains commentaires, les auteurs disent manger dans ce restau à chaque fois qu’ils sont de passage à Rio). Après, les avis sont peut-être faux. La question reste ouverte mais, à mon avis, passez votre chemin !

Si tu vas à Rio (Copacabana, le Pain de Sucre) …

Ce matin, c’est réveil aux aurores ! En effet, l’avion pour Rio décolle à 08 heures 10. En 25 minutes, nous voilà à l’aéroport Congolas de São Paulo d’où partent essentiellement des vols intérieurs. C’est la compagnie brésilienne Gol qui nous transporte et qui nous offre pendant le vol une boisson et un petit gâteau à la banane. Fait marquant : alors qu’il amorçait sa ligne droite pour décoller, le Boeing 737 s’est subitement arrêté dans son élan, sans doute sur ordre de la tour de contrôle. Moins d’une heure plus tard, nous voici à « Fleuve de janvier ». Un Uber nous amène à l’appartement, loué sur Airbnb, situé dans le quartier de Copacabana. Il est tout petit mais super bien placé (genre à 200 mètres de la plage).

Le quartier de Copacabana, l’un des plus huppés de Rio, est des plus agréables. Juste devant la plage trône le Copacabana Palace, qui est, comme son nom l’indique, un hôtel de luxe.

On entre au Sofá Café (Avenida Nossa Senhora de Copacabana, 300), un café plutôt branché. Le tapioca est bon même s’il n’est apparemment pas aussi goûtu que dans le Nord du Brésil. Le gâteau au chocolat et les jus de fruits sont succulents.

Copacabana est avec Ipanema la plage la plus emblématique de Rio. Nous en foulons le sable chaud. Sur le sable, les marchands de maillots de bain et boissons fraîches abordent les touristes. Les vagues peuvent être relativement fortes, certains endroits sont même considérés comme dangereux.

Fait du jour : Pedro et Panda 2, attristés par le positionnement à l’envers d’un drapeau breton, ont demandé qu’il soit remis à l’endroit, vœu immédiatement exaucé ! On se pose sur la terrasse d’un restaurant, le Rondinella (Avenida Atlântica, 2302) pour picorer quelques morceaux de poisson pané en regardant le match amical opposant le Brésil à la Russie. Après une première mi-temps laborieuse, la Seleção reprend du poil de la bête. Score final : 3-0.

On marche jusqu’au Forte Duque de Caxias qui offre une très belle vue sur Copacabana. Il fait très chaud alors son se prend de l’eau de coco que l’on boit directement dans la noix à l’aide d’une paille.

Afin de profiter de la fin de l’après-midi sur le Pain de Sucre, on prend un Uber pour se rendre sur ce lieu emblématique de Rio. Pour y monter, il faut emprunter un télécabine et débourser pour cela 40 réals. Le panorama est absolument magnifique, surtout celui du deuxième palier (car il y deux télécabines, le second étant le Pain de Sucre à proprement parler).

Le ciel se couvre de nuages et il fait de plus en plus sombre lorsque nous amorçons la descente. On descend sur la plage rouge qui jouxte le Pain de Sucre. Elle est très petite comparativement à Copacabana, ce qui fait d’elle un endroit plus intimiste.

DSC03066

On rentre à l’appartement et là c’est un peu la douche froide : une odeur de vomi y règne et des cafards parsèment les murs et le sol de la salle de bain. Pour compléter le tableau, l’immeuble semble être un hôtel de passe, les bruits de fond étant assez éloquents. Par ailleurs, on ne parvient pas à mettre la main sur les deux matelas d’appoint (on écrit au loueur qui ne nous répondra que quelques heures plus tard). On se tâte à changer d’appart car on ne se voit pas dormir à quatre dans le même lit… Après de longes minutes de réflexion, nous franchissons le pas et décidons de nous mettre en quête d’un nouveau logement. Nous en trouvons un plus grand sur Airbnb situé à quelques rues de là. C’est un coup de chance car cet appart n’est louable que pour cinq jours minimum et c’est justement la durée de notre séjour (Adèle et Pedro restent deux jours de plus que nous car notre ami a des rendez-vous à Rio). Notre nouveau pied-à-terre nous convient bien mieux !

Pour nous remettre de ces émotions, nous dînons au Cervantes (Avenida Prado Júnior, 335), suivant en cela les conseils du guide du Routard. La spécialité de la maison, ce sont les sandwichs à l’ananas ! Le restaurant en propose avec plein de garnitures différentes. Afin de profiter un maximum de la journée de demain, nous n’enchaînons pas les caïpi ce soir. Avant de rentrer, nous faisons cependant un petit détour par la plage qui est bien éclairée de nuit.

São Paulo : le centre-ville

Aujourd’hui, il nous faut rendre la voiture alors on se rend au centre commercial Eldorado pour la faire laver. Pendant ce temps, on va à Carrefour faire quelques emplettes. On achète notamment deux bouteilles de cachaça car, selon Pedro, celles que nous avons achetées hier sont de piètre qualité… On fait quelques parties de jeux d’arcade. Les garçons s’en sortent pas trop mal au jeu de basket si bien qu’on se retrouve avec un certain nombre de bons. Grâce aux points ainsi gagnés, on peut choisir entre plusieurs cadeaux parmi lesquels figure Vinicius, mascotte des Jeux Olympiques de Rio. Visiblement, cette peluche est un peu démodée car nous avons assez de points pour en ramener deux !

DSC03004

C’est donc accompagnés de deux nouveaux amis que nous rentrons à l’appartement. Avec Adèle et Pedro, nous prenons ensuite un Uber direction le centre-ville de São Paulo.

Le mercado municipal est le plus grand marché couvert d’Amérique latine. On y trouve des légumes, des fruits et toutes sortes de denrées.

On peut également s’y restaurer, ce que nous faisons au Elidio Bar. Je choisis un sandwich poulet fromage qui manque, à mon sens, d’assaisonnement. Les sandwichs de ce genre sont souvent faits avec ce que les Brésiliens appellent du pain français (mais ça ne vaut pas une bonne vieille baguette tradition, excusez le chauvinisme !). Le marché municipal est l’endroit idéal pour se laisser tenter par les nombreux fruits produits au Brésil. Un charmant commerçant nous fait goûter plein de fruits de son étal. Ils sont délicieux, ce qui nous incite à lui acheter une mangue, du raison et un atemoia (d’après ce qu’on a lu, il s’agit d’un fruit hybride).

Rassasiés, nous arpentons les rues du centre-ville. C’est assez différent des quartiers que nous avons pu découvrir jusqu’à présent. En effet, la présence de toxicomanes et de marginaux est sensible. Les gens disent qu’à la nuit tombée, il faut éviter de s’y promener. On entre dans la cathédrale de Sé. De style néogothique, elle est relativement récente puisque sa construction a débuté en 1913.

La Farol Santander est considérée comme un de symboles de São Paulo. Anciennement connue sous le nom Edifício Arantes, cette tour de 161 mètres de hauteur a été inaugurée en 1947. L’immeuble était exploité par la banque Bauespa avant que celle-ci ne soit rachetée par l’espagnole Santander.

Le panorama sur la ville du haut de la célèbre tour fait partie des attractions de São Paulo. Malheureusement, tous les billets pour monter avant 17 heures sont déjà écoulés. Pas très motivés pour patienter plus d’une heure et un peu coincés par le fait qu’il nous faut théoriquement rendre la voiture avant 18 heures 30, nous décidons de prendre le large, tant pis pour la belle vue.

La voiture ramenée à bon port, nous marchons vers un magasin d’usine Adidas (Rua Teodoro Sampaio, 954). Je suggère cette escale aux amoureux du ballon rond car la boutique propose des maillots de clubs brésiliens à des prix très intéressants. Une réplique du maillot mythique de Sport Recife de la saison 1987 et une tunique de Palmeiras achetés, nous rentrons dîner à la maison. Bouteille de Bourgogne ramenée de France + fruits exotiques = un régal !

São Paulo : le jardin botanique

Après une escale à notre QG (à savoir la boulangerie St. Chico), nous prenons un Uber avec Adèle pour nous rendre au jardin botanique. Nous avons de la chance car celui-ci vient de rouvrir après sa fermeture au public à la suite de la découverte de cas de fièvre jaune chez des singes. La promenade est des plus agréables mais mieux vaut se munir d’un répulsif à moustiques car ces sympathiques insectes sont nombreux à planer dans les allées du jardin. Malheureusement, le « parcours en forêt » n’est pas accessible aujourd’hui car, en raison des fortes pluies de la veille, le sol est très glissant.

On déjeune dans un restaurant situé à l’intérieur du parc dans lequel on paye selon le poids de l’assiette qu’on constitue soi-même. Verdict : pas mauvais mais un peu gras.

Ramener de la cachaça du Brésil fait partie des incontournables. Nous ne dérogeons pas à cette règle en en achetant deux bouteilles au supermarché (le choix en la matière est large, difficile de savoir à quelle marque se fier).

On ne compte plus les restaurants japonais à São Paulo. Le Yashiro (Rua Fernão Dias, 525) est situé à deux pas de l’appartement d’Adèle et Pedro et c’est un chance car il est particulièrement bon (il est d’ailleurs considéré comme un des dix meilleurs restaurants japonais de la ville).

Le mercredi est, avec le dimanche, le jour du football au Brésil alors beaucoup de gens se posent devant les matchs qui sont diffusés juste après toute une série de telenovelas (dans l’ordre, celle pour les adolescents, celle à connotation historique, celle destinée aux 30-40 ans, avant celle de 21 heures, la plus prestigieuse). Ce soir, le match diffusé oppose Palmeiras au Grêmio Novorizontino. A notre retour du restaurant, la deuxième mi-temps est commencée depuis quatre minutes et Palmeiras mène déjà 4-0.

 

L’aventure commence … à Zurich

Pour la première fois de ma vie, je m’apprête à voyager avec Swiss mais force est de constater que mon histoire avec cette compagnie ne débute pas de la meilleure des manières. En effet, la veille du départ, nous recevons un courriel de Swiss nous informant de notre enregistrement automatique sur les vols. Le problème, c’est que le vol Zurich / São Paulo n’est plus le même que celui choisi lors de la réservation… Nous étions censés partir le mardi soir et voilà, sans plus d’explication, le vol reporté au mercredi matin. J’ai essayé de joindre la compagnie pour obtenir plus d’informations mais dix minutes passées à attendre sur le standard ont eu raison de ma patience (inutile de préciser que l’appel est surtaxé). Bref, niveau service client, on aura connu mieux !

A Roissy, on nous annonce que Swiss prendra en charge la nuit d’hôtel. Le vol pour Zurich décolle avec quelques minutes de retard. L’avion un Bombardier C 100/300 (première fois que je monte dans un appareil de l’avionneur canadien) est très récent. On nous sert un petit sandwich au fromage ou au salami ainsi qu’une boisson et, pour finir en beauté, un petit chocolat suisse. Arrivés à Zurich, on récupère les sacs, conformément à ce qu’on nous avait dit à Paris, avant de se diriger vers le comptoir Swiss. Les employés semblent étonnés de nous voir et ne comprennent visiblement pas pourquoi nous n’avons pas été informés plus tôt de l’annulation du vol… Notre situation s’arrange, on nous remet un bon pour une chambre d’hôtel. Le « bus des hôtels » nous dépose devant l’Allegra. Pour le dîner, nous avons droit à 20 francs suisses par tête au restaurant de l’hôtel, autant dire pas grand chose car le plat le moins cher au menu est déjà à ce prix. Nous payons la différence en euros, l’hôtel acceptant cette devise. Au niveau gustatif, les pâtes au pesto et le burger n’ont rien d’exceptionnel. La chambre est impersonnelle, comme souvent dans ce genre d’établissement, mais spacieuse. On regarde la fin du match de Ligue des Champions opposant Manchester United au FC Séville. Trop courte pour visiter Zurich, cette petite escale m’aura cependant permis de parler la langue de Goethe et de me rappeler que les Suisses germanophones ont un accent bien à eux !

Nous nous levons un peu après sept heures après une bonne nuit de sommeil. Le petit-déjeuner est minimaliste (boisson, croissant, pomme) et donc vite avalé. Le même type de minibus qu’hier nous dépose à l’aéroport. La sécurité et la douane passés, nous nous postons devant la porte d’embarquement où nous attend un triple 7. De ma « carrière aéronautique », je n’avais encore jamais voyagé dans un avion si vide ! Visiblement, certains passagers se plaignent du manque d’information sur ce vol. Il s’agit apparemment d’un vol spécial, dans le sens où les Zurich / São Paulo partent d’ordinaire le soir et non le matin.

Comme à chaque voyage, l’heure est venue de la désormais traditionnelle « critique aérienne ». Les plus grands d’entre vous seront plutôt à leur aise en classe économique chez Swiss car la place réservée aux jambes est, à mon sens, très correcte. Les repas sont satisfaisants (j’ai opté pour des pâtes au fromage et aux pommes ; recette helvétique ? accompagnées d’une petite salade, d’un morceau de fromage suisse et d’un gâteau de type germanique). Les hôtesses proposent régulièrement des boissons (on nous a également servi une crème glacée). Cerise sur le gâteau, à côté des toilettes, on trouve des en-cas en libre service (aussi bien des boissons que des pommes, barres chocolatées et même petits sandwichs). L’offre de divertissement n’est pas aussi foisonnante que celle des compagnies du Golfe (par exemple, on ne peut pas écouter d’albums mais seulement des sélections de titres) mais le mieux, sur ce vol, c’est que l’avion est quasi désert, ce qui permet :

  • de ne pas attendre son tour pour aller aux toilettes ;
  • de profiter de toilettes propres en toutes circonstances ;
  • de se lever sans déranger personne ;
  • de s’étaler sur une banquette de trois ou quatre sièges.

Ce qui reste cependant compliqué, c’est de s’occuper pendant un vol de 11 heures 30 (ce qui constitue mon plus long à ce jour !). Pour ma part, si regarder un film me va bien (en l’occurrence, Anna Karénine), j’ai du mal à en enchaîner plusieurs. Vu qu’il n’y a pas grand monde pour taper la discut’, j’écris et je lis la Bible du voyageur francophone, à savoir le guide du Routard, entre deux parties de Tetris, qui reste mon passe-temps favori dans un avion. L’objectif est de ne pas trop dormir pour se caler au plus vite sur le fuseau horaire d’arrivée (car l’avion arrive à São Paulo en fin de journée).

11 heures 27 plus tard, nous foulons le sol brésilien. Les formalités liées à l’immigration sont des plus rapides (avant ça, au sortir de l’avion, on nous pose quelques questions sur notre séjour en vérifiant nos passeports ; le gars qui m’interroge le fait en français, il est Ivoirien !). Le tampon brésilien n’est pas des plus jolis mais qu’importe ! Nous récupérons nos sacs et nous nous dirigeons vers la sortie où nous attendent nos chers amis, Adèle et Pedro, coupe franco-brésilien. Avec Pedro, on s’est connu à Strasbourg il y a de cela (déjà) huit ans. Après sept années passées en France, il est retourné au Brésil accompagné de sa femme française et c’est sur leur invitation que nous avons entrepris ce long voyage.

Nous quittons l’aéroport en voiture, celle que nos amis ont louée pour une dizaine de jours. Le trajet dure une bonne heure et le moins que l’on puisse dire c’est que la circulation est dense. Les deux-roues déboulent de partout et les automobilistes forcent souvent le passage aux intersections. On arrive chez nos amis qui habitent le quartier de  Pinheiros. On se pose un peu avant de sortir dîner dans un restaurant péruvien, le Riconcito Peruano (832, Rua dos Pinheiros). Les portions sont particulièrement généreuses. N’hésitez pas à commander du ceviche, il est excellent. En France, on n’est pas très familier avec la cuisine péruvienne et c’est dommage car elle a plein de bonnes choses à offrir. Revenus du restau, on allume la télé et on tombe sur le match de la coupe Libertadores entre les Corinthians (club de São Paulo) et le Deportivo Lara (je viens d’apprendre qu’il s’agit d’une équipe vénézuélienne). La fatigue commençant à produire ses effets, on ne tarde pas trop à se coucher. J’allais oublier : en ce premier jour brésilien, on aura essuyé un bel orage avec une succession d’éclairs assez impressionnante, le tout sous une pluie battante.

Les péripéties dues à l’annulation du vol Zurich / São Paulo nous auront permis de récolter 600 euros chacun, somme supérieure à celle déboursée pour acheter les billets d’avion (530 euros). Autant dire que ce voyage ne nous aura pas coûté trop cher !