La nuit est paisible au Zhongshan Hostel. On a un instant craint d’avoir un peu froid dans cette grande chambre mais finalement aucun frisson à déclarer. Riz, poivrons, œufs brouillés, tartines, haricots verts, concombres sont au menu du petit-déjeuner. Le bus pour Alishan part à 11 heures 30, ce qui nous laisse le temps de refaire un petit tour dans les rues de Fenchihu. Une chose est sûre, nous avons été gâtés dans notre hôtel ! La gérante nous a, en effet, gratifiés de sachets de thé, de biscuits salés (genre Tuc) et de bouteilles d’eau.
A 11 heures 30, le bus arrive. On résiste aux avances d’un taxi qui propose de conduire les voyageurs à Alishan moyennant le quadruple du prix du bus en arguant que le bus est plein, ce qui s’avère faux. On paye le trajet grâce à nos cartes magiques ; il nous revient à une cinquantaine de dollars. Une heure plus tard, nous faisons notre entrée au parc national d’Alishan. Le ticket coûte 150 dollars par personne grâce à la réduction offerte aux usagers des transports publics (le conducteur du bus distribue des reçus à cet effet). Entrés dans le parc, on achète directement les billets de train pour admirer le lever de soleil (150 dollars par tête). On ne prend que l’aller car on compte redescendre à pied. On pose nos sacs à l’hôtel avant de faire un détour par le centre des visiteurs puis par le traditionnel 7 Eleven. Les choses sérieuses peuvent commencer !
On va serrer la pince à l’arbre géant Shuishan en suivant le sentier du même nom.
C’est dingue de se dire que cet auguste végétal a 2700 ans. En voilà un qui nous enterra tous ! On continue à cheminer le long de sentiers, notamment celui qui fait le tour du Sister Pound. Il n’y a pas trop de monde aujourd’hui dans le parc, il paraît que l’affluence est nettement plus forte en été. On croise tout de même quelques groupes de touristes avec leurs guides qu’on a l’impression d’entendre à des kilomètres à la ronde.
On passe devant d’autres arbres de taille impressionnante puis devant un temple.
Il est presque 17 heures et la nuit commence à tomber. On prend possession de notre chambre d’hôtel (au Gau Shan Ching Hotel) qui est conforme aux commentaires lus sur Booking, à savoir pas terrible. Il faut dire que nous n’attendions rien d’extraordinaire de cet établissement tellement il est mal noté. A 62 euros la nuit, il compte parmi les moins chers d’Alishan. On a vraiment l’impression que les clients n’y viennent que pour une nuit ou plutôt pour ne pas rater le lever du soleil. On va dîner assez tôt afin d’être en forme pour demain matin. On choisit le restaurant le mieux noté sur Google. Il semble un peu plus fréquenté que les autres car il faut s’inscrire sur une liste pour espérer s’assoir à une table. En attendant qu’il y en ait une de libre, on plaisante avec un couple d’Etats-Uniens qui a commandé plusieurs plats sans se rendre compte de la taille des assiettes. On finit par se joindre à eux et par partager leur dîner (évidemment on partage aussi l’addition) dans la joie et dans la bonne humeur !