Montréal en hiver

Neige, froid, arbres dénudés, Montréal en hiver offre un visage bien différent qu’à la belle saison mais n’ayez crainte, la ville et ses alentours vous réservent une kyrielle d’activités !

  1. Patiner dans les parcs

A Montréal en hiver, ce ne sont pas les patinoires qui manquent ! Au parc La Fontaine, au parc Jarry, au Vieux-Port ou au Mont-Royal, les patineurs affluent pour profiter des joies de la glisse. Si vous ne disposez pas de votre paire de patins, pas de panique, il est souvent possible d’en louer.

2. Se promener dans les allées du célèbre parc du Mont-Royal

Ce parc offre un grand nombre d’activités quelle que soit la saison alors foncez-y ! Patinage, ski de fond, promenade en raquette, on trouve toujours quelque chose à y faire. Pour notre part, nous nous y sommes rendus à pied en partant du parc Jarry, ce qui fait une belle trotte. Pour atteindre le parc, nous avons traversé le cimetière Notre-Dame-des-Neiges qui porte si bien son nom en hiver (le seul bémol, c’est qu’on a eu un mal de chien à en trouver la sortie à notre retour du parc du Mont-Royal). Le belvédère du Mont-Royal et son chalet sont nettement moins fréquentés qu’en été. En ce qu’il est doté de bancs, du wifi et de toilettes, le chalet est l’endroit idéal pour faire une petite pause au chaud.

3. Se gaver de bagels et de cookies

On trouve en Amérique du Nord d’excellents bagels. C’est toujours pour moi l’occasion d’en acheter pour les garnir ensuite avec de la confiture ou du Philadelphia. Saint-Viateur est une des boutiques les plus réputées pour les bagels. L’enseigne dispose de plusieurs boulangeries dont une ouverte jour et nuit (celle du 263, rue Saint-Viateur Ouest). Il y a d’autres revendeurs de bagels à Montréal néanmoins je n’ai pas goûté leurs produits.

Un séjour en Amérique du Nord rime également avec dégustation de cookies. On en trouve dans de nombreuses boulangeries (je pense notamment à celle du marché Jean Talon), cafés et supermarchés (ceux de Métro sont, de l’avis de beaucoup, les meilleurs parmi les cookies des grandes surfaces). Au supermarché, je me ravitaille en pépites de chocolat car celles que l’on trouve au Canada et aux États-Unis sont meilleures que leurs homologues européennes. En effet, elles sont bien plus grosses et il existe plusieurs parfums, à savoir chocolat noir, chocolat au lait et mon préféré légèrement sucré (semi-sweet).

4. Manger au restaurant (pour continuer dans le même registre)

Comme toutes les grandes métropoles, Montréal regorge d’endroits où manger. Si vous voulez goûter à la grande spécialité locale, il faudra vous diriger vers un restaurant de poutine. Cette fois, nous avons mis le cap sur Poutineville, enseigne qui dispose de plusieurs succursales à Montréal. A Poutineville, il y a certes, majoritairement de la poutine, néanmoins ceux qui trouvent peu ragoûtant cet incontournable de la gastronomie canadienne pourront choisir un des sandwichs chauds présentés sur la carte.

Parmi les restaurants dont nous avons franchi la porte figure le Saint-Viateur Bagel & Café (1127 avenue du Mont-Royal Est) qui sert ces célèbres petits pains ronds délicieusement garnis de saumon, poulet, bœuf et j’en passe. A chaque fois, je me régale ! Les Québécois semblent beaucoup apprécier les œufs et une chaîne de restaurants, répondant au doux nom de l’Oeufrier, semble l’avoir bien compris. A l’Oeufrier, les œufs bénédictines occupent évidemment une place de choix. Plusieurs jus de fruits ou légumes, dont le Déculpabilisateur (ainsi nommé car il contient des épinards) sont à la carte.

5. Se promener dans les différents quartiers de Montréal

Je ne vais pas faire ici un descriptif de chaque quartier de la plus grande ville du Québec mais sachez que le Plateau Mont-Royal, où vivent de nombreux Français, est très agréable.

Le Vieux-Port de Montréal est peut-être le quartier historique par excellence de Montréal. Certes, il est éminemment touristique, ce qui explique que ses bars et restaurants ne sont pas particulièrement bon marché. La basilique Notre-Dame de Montréal est un des édifices les plus remarquables du quartier. Le spectacle son et lumière Aura illumine le chœur de la basilique sous son plus beau jour. La représentation est jolie et impressionnante mais relativement chère (29 dollars).

6. Découvrir le parc national du Mont-Saint-Bruno, situé tout près de Montréal

Localisé dans la région administrative de la Montérégie, le parc national du Mont-Saint-Bruno est un haut lieu de ski, luge et randonnée. On peut aussi y louer des vélos à pneus surdimensionnés. Géré par la Sépaq, ce parc n’est certes pas très grand mais constitue une agréable mise au vert.

 

NB : cette liste n’est absolument pas exhaustive !

 

Taïwan : les dix commandements

  1. Devant le nombre de scooters, tu hallucineras

« Scoot toujours ! », telle pourrait être la devise de Taïwan tellement ces engins à deux roues font partie du paysage. Je ne m’attendais pas à trouver autant de scooters à Taïwan, ces moyens de locomotion étant plutôt associés à l’Asie du Sud-Est. J’ai l’impression que par rapport à la Chine les scooters sont moins nombreux à être électriques.

2. Dans des trains Hello Kitty, tu monteras

Fan d’Hello Kitty, Taïwan est un pays pour toi ! La petite chatte (ne voyez rien de tendancieux dans l’emploi de ce groupe nominal) « kawaï », qui nous vient du Japon, jouit d’une immense popularité à Taïwan. Elle est très présente dans les magasins, sur des affiches et de manière plus surprenante sur des trains !

3. La musique du camion poubelles, tu fredonneras

A Taïwan, le camion poubelles ne passe pas inaperçu dans les rues. Son arrivée est pour le moins musicale car ses haut-parleurs diffusent la chansonnette que voici. Ce même refrain est joué dans plusieurs villes du pays. Une chose est certaine, il reste dans la tête !

4. A la vue du bonhomme du feu piéton qui court, tu presseras le pas

A Taïwan, les piétons sont incités à traverser quand le petit bonhomme est vert. Pour qu’ils se rendent compte de l’imminence du passage au rouge, le petit bonhomme se met à courir lorsque sonne le décompte des dix dernières secondes de vert.

5. Des machines à pinces pour gagner tout et n’importe quoi, partout tu trouveras

Les Taïwanais sont des fous des machines à pinces. Il y en a absolument dans toutes les rues. On en trouve dans les laveries automatiques et dans un certain nombre de magasins, c’est à se demander s’il n’y en a pas aussi dans les salles d’attente des médecins ! Grâce à ces machines, on peut gagner tout et n’importe quoi, genre des peluches, des figurines de manga, des friandises, des sacs, des chaussures, des accessoires pour portables et j’en passe…

6. Devant les vitrines des salons de massages des pieds, tu t’arrêteras

Si l’on en croit le nombre de salons de massage spécialisés dans le pied, les Taïwanais sont de grands amateurs de réflexologie plantaire. On n’a pas osé tester mais, sois-en sûr, si une envie soudaine d’un massage de pied te prend à Taïwan, tu es dans le bon pays !

7. Des poubelles, tu chercheras

Taïwan est un pays particulièrement propre, pourtant on ne trouve pas de poubelles à tous les coins de rues ! Conclusion : les gens gardent bien sagement leurs déchets avec eux jusqu’à tomber sur une poubelle, ce qui me fait dire que certains d’entre nous devraient en prendre de la graine !

8. Des points communs avec le Japon et la Chine, tu recenseras

Si tu es déjà allé au Japon ou en Chine avant de te rendre à Taïwan, tu pourras faire la liste des points communs avec l’Empire du Soleil levant ou celui du Milieu. Ainsi, dans ces trois contrées, les porteurs de masques sont très nombreux. De même, la culture manga est omniprésente. A Taïwan, tu goûteras une délicieuse cuisine fusion dans laquelle tu retrouveras des saveurs chinoises et japonaises.

9. Ton chinois, tu perfectionneras

Séjourner à Taïwan, c’est une occasion de perfectionner son chinois ou tout du moins d’apprendre quelques mots. La plupart des panneaux sont bilingues anglais chinois, ce qui simplifie la vie des touristes étrangers.

10. Des restaurants à tous les coins de rue, tu trouveras

Les Taïwanais sont très fiers de leur gastronomie, à juste titre car elle est succulente. Les villes regorgent de restaurants ou de petites échoppes qui vendent de bons petits plats. Leur nombre est vraiment impressionnant. On a cru comprendre que les Taïwanais sortaient volontiers pour manger, ce qui est sans doute vrai car, dans le cas contraire, un certain nombre d’établissements auraient mis la clé sous la porte.

Taïwan : bilan

Pour commencer, passons en revue les affaires que j’ai bien fait de placer dans mon sac avant de partir :

  • la serviette (car celles des hébergements étaient parfois très petites ou en papier)
  • la crème solaire
  • les lunettes de soleil
  • des vêtements d’été

Ce que j’aurais pu apporter :

  • un porte-monnaie (ardemment réclamé par Panda 2 pendant le voyage) pour rassembler toute la bigaille qu’on nous a rendue
  • de la crème pour soulager les piqûres de moustiques, ceux-ci étant particulièrement actifs

Ce que j’ai apporté mais qui ne m’a pas servi :

  • les trois paires de chaussettes de randonnée (deux auraient largement suffi)
  • le Lonely Planet (le volume consacré à Taïwan, qui n’est par ailleurs pas disponible en français, n’est pas extraordinaire ; on aurait quasiment pu s’en passer)

Venons-en au bilan à proprement parler ! Taïwan ne fait pas partie de ces pays qui viennent tout de suite à l’idée quand on cherche une destination pour ses vacances. En effet, Taïwan évoque avant tout un pays industriel coincé quelque part entre la Chine et le Japon. Pourtant, si, sur le plan touristique, ce petit territoire reste essentiellement prisé par les groupes de Chinois, les charmes de celle qu’on appelait autrefois Formose font désormais également des émules dans nos contrées.

Il faut dire que Taïwan possède des atouts indéniables. Ainsi, cette relative petite île a su conserver, malgré sa modernité et son ouverture sur le monde, son authenticité. Les gens y sont très accueillants et toujours prêts à aider les étrangers même quand ils ne maîtrisent pas très bien l’anglais. Voyager à Taïwan m’a ainsi semblé plus facile qu’en Chine. Les paysages taïwanais impressionnent par leur verdure. Aux quatre coins du pays, on a l’impression d’être entouré de vertes collines. Sans oublier la mer qui n’est jamais loin à Taïwan. Les amateurs de plongée y trouveront leur bonheur, particulièrement sur les îles.

Les îles, justement ! nous n’en avons visité qu’une, l’île verte, néanmoins elle restera dans nos mémoires tellement ses plages nous ont enchantés. Le parc d’Alishan est tout à fait remarquable avec ses arbres millénaires et les hautes montagnes qui l’entourent. Nous avons trouvé splendides les gorges de Taroko, cependant, en ce que des permis (pas évidents à obtenir) sont indispensables pour emprunter les sentiers d’un kilométrage plus conséquent et que les navettes en bus entre les différents points d’intérêt ne sont pas très nombreuses, ce site n’est pas notre plus beau souvenir. On était à la base un peu sceptique par rapport au lac Soleil Lune en ce qu’il apparaissait comme éminemment touristique. Au final, il nous a beaucoup plu et on vous recommande chaudement d’en entreprendre le tour à vélo. La journée la moins intéressante du séjour fut, à mon sens, l’étape à Taitung. Alors, c’est vrai, nous nous sommes focalisés sur le quartier du port où nous logions dans l’optique de prendre le bateau le lendemain matin pour l’île verte. Peut-être aurions-nous dû opter pour un hôtel dans le centre-ville (que nous n’avons pas visité) afin de profiter d’un quartier plus animé ?

S’il y a une chose à propos de laquelle il est impossible d’être déçu à Taïwan, c’est bien la gastronomie ! Mention spéciale à Tainan, capitale culinaire nationale, où l’on mange admirablement bien. Poisson, porc, bœuf, tofu, nouilles, riz, fruits, tout donne envie ! Les déambulations sur les marchés de nuit sont indispensables pour goûter la cuisine de rue locale.

Le coût de la vie à Taïwan n’est pas très élevé du point de vue européen. Vols compris, le voyage de quinze jours nous est revenu à 1085 euros par tête. Nous ne nous sommes pas spécialement serrés la ceinture, mangeant la plupart du temps au restaurant et n’ayant dormi que cinq nuits en dortoir. Taïwan est donc, selon moi, une destination relativement bon marché. Voici le récapitulatif de nos dépenses (il manque la catégorie « autres » qui représente cependant pas grand chose) que nous avons comptabilisées grâce à l’application Budgi :

Dépenses avec avion

Taïwan, et si c’était à refaire ? Des randonnées en montagne (ce qui impliquerait évidemment de s’organiser pour obtenir des permis), se rendre sur une autre île ? S’il est fort peu probable que je retourne dans l’immédiat à Taïwan, une chose est sûre, je porterai toujours ce pays dans mon cœur ! A bientôt pour de nouvelles aventures dans des contrées enneigées !

 

Tainan, entre temples et bonne bouffe

On a plutôt bien dormi dans notre dortoir de la Hii Hub. Les lits superposés sont confortables et l’agencement de la chambre bien pensé avec de grands casiers qui s’ouvrent grâce à la carte magnétique qui sert également à entrer dans la pièce. Le seul point négatif serait peut-être l’étroitesse de l’escalier, l’absence d’ascenseur (notamment pour les personnes dont la mobilité serait réduite) ainsi que la taille mini mini de la serviette mise à la disposition de chaque client. L’auberge est équipée d’une machine à laver et d’un sèche-linge. La lessive semble être disponible gratuitement, ce qui ferait de cette laverie une très bonne affaire.

Le petit-déjeuner nous attend ! On nous apporte une délicieuse verrine de fromage blanc à l’ananas puis une assiette garnie de pain (il y a même un morceau d’une sorte de grosse baguette à la française !), de compote, de champignons et de légumes.

Il est l’heure de partir à la découverte de Tainan ! On commence par le temple Wufei , dit des cinq concubines, avec sa petite cour tranquille parsemée d’arbres.

Le parc Nanmen est relativement paisible par rapport à l’agitation qui règne dans la ville même en ce dimanche. On traverse le marché aux fleurs avant de mettre le cap sur le temple Confucius.

En marchant dans les rues, le visiteur sera frappé par le nombre de restaurants proposant des menus spécialement pour le petit-déjeuner. Partout, on sent de bonnes odeurs ! Il semble bien que Tainan n’ait pas usurpé sa réputation de capitale taïwanaise de la gastronomie. On entre chez Hayashi, un des plus anciens grands magasins de Taïwan. Sauf erreur de ma part, vous n’y trouverez pas de grandes marques internationales mais de nombreux produits taïwanais, notamment des vêtements, des sacs, des cosmétiques et des articles de décoration.

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Alors qu’on pénètre dans le jardin Wu, on tombe sur un grand panneau publicitaire sur lequel est peint un bonhomme Michelin mangeant des dumplings. Le restaurant en question serait, en effet, répertorié dans le guide vert. Pour Panda 1 et Panda 2, par cette vision alléchés, le choix est vite fait d’autant qu’il est largement l’heure de manger ! Les dumplings sont à tomber, ils fondent littéralement dans la bouche. 325 dollars pour les meilleurs dumplings de ma vie (trois paniers de ravioles + un petit plat d’œufs brouillés).

La tour Chihkan est une des curiosités de Tainan. Les fondations de cet ancien fort ont été bâties par les Néerlandais en 1653. L’entrée coûte 50 dollars.

On marche un bon moment dans les rues de Tainan jusqu’à atteindre le palais éternel.

Rien d’exceptionnel toutefois même si le jardin est agréable. Le ticket coûte 50 dollars.

On prend un bus pour rentrer, il nous dépose pas trop loin de l’auberge. Anecdote : quand on appuie sur le bouton « arrêt demandé », c’est, en lieu et place d’une sonnerie, la musique de l’attraction « Que le monde est petit » de Disneyland qui retentit. A Tainan, nombreuses sont les boutiques qui vendent des thés aux fruits ou des jus si bien qu’on se laisse tenter par un jus mangue-litchi. L’argent liquide venant à nous manquer, on procède à un retrait dans un Family Mart. On en profite pour investir dans une deuxième EasyCard en prévision des prochains trajets en bus. Me voilà donc l’heureuse propriétaire d’une carte Hello Kitty, Panda 2 conservant la One Piece.

A l’heure du dîner, on entre un peu par hasard dans un restaurant, le Punna Noodle. Après une brève explication du menu en anglais, on opte pour un curry au poulet et un curry au bœuf. On nous sert nous une petite salade ainsi qu’un bouillon aux oignons en guise de hors-d’œuvre. On a très bien mangé, le tout pour 338 dollars. Un peu émoussés par nos 22 kilomètres de marche sous une température de trente degrés, on rentre à l’auberge.

Taipei en vue

On dort bien à l’hôtel des naufragés Air China car la literie y est tout à fait confortable. Il fait faim alors peu après huit heures nous sommes de retour au réfectoire pour le petit-déjeuner. Celui-ci se présente sous la forme d’un buffet composé de mets chinois dans lesquels l’œuf tient une place prépondérante. Comme les autres Français, nous empruntons la navette de dix heures direction l’aéroport. Devant la porte d’embarquement, l’attente nous semble particulièrement longue, il faut dire que nous sommes arrivés tôt à l’aéroport par rapport à l’heure du vol. On achète deux muffins (celui aux myrtilles n’a de myrtilles que dans son nom) ainsi qu’une salade de fruits chez Costa.

L’avion, qui doit être plein, est un Airbus A321 dans lequel le confort est assez sommaire. Pour tout divertissement, des écrans diffusent des reportages de la télévision chinoise (dont l’un est consacré au curling). On nous sert à boire puis à manger à notre plus grande joie. Le vol touche bientôt à sa fin et on est bien content d’arriver à Taipei après cette escale pékinoise dont on serait volontiers passé…

A destination, on passe par un contrôle des bagages à main en raison de l’épidémie de peste porcine qui semble beaucoup inquiéter nos amis taïwanais. Les formalités d’immigration sont rapides (j’ai même droit à un « au revoir » en français) et les bagages sont déjà livrés lorsque nous atteignons les tapis roulants. Nous achetons deux jetons pour le train express MTR (prix : 150 dollars par tête) qui nous emmène en une trentaine de minutes à la gare centrale. Le train, très moderne, est équipé du wifi (plus besoin de VPN !).

De la gare, on se rend à pied à l’hôtel, la Mudan House (196, Changji Street). Il nous faut une bonne demi-heure pour l’atteindre, ce qui n’est guère très agréable car il fait lourd en cette fin de journée. On est frappé par le nombre de deux roues et par l’intensité de la circulation. Il fait déjà nuit et les gens se pressent aux tables des restaurants et autres gargotes de cuisine de rue. A la Mudan House, où la nuit coûte une quarantaine d’euros, l’accueil est très sympathique. La chambre est joliment décorée avec en prime trois ouvrages de Simone de Beauvoir disposés dans la petite bibliothèque. La salle de bain est partagée.

Il est temps de dîner ! Sur les conseils du gérant de l’auberge, on arpente une rue située juste à côté dans laquelle les restaurants et étals de cuisine de rue sont légion. On tourne un peu histoire de faire l’inventaire des forces en présence avant de nous poser dans un petit restau dans lequel toutes les tables ou presque sont occupées. On nous apporte un menu et une feuille sur laquelle il faut cocher les plats choisis. Il nous faut donc identifier les idéogrammes, ce qui nous prend un peu de temps. Les gens de la table voisine nous font goûter les nouilles à la sauce sésame pour lesquelles j’opte tellement elles sont bonnes. Ils nous suggèrent de commander une soupe de dumplings, ce qui s’avère un excellent choix.

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On mange en plus du porc avec du riz et des boules de riz à la viande. Bilan : on s’est régalé pour la modique somme de cinq euros. On fait ensuite une petite promenade digestive dans le quartier. Le nombre de salles remplies de jeux, dont le but est d’attraper des figurines ou des peluches avec des pinces, est impressionnant !

Chine : les dix commandements

  1. Un VPN sur ton téléphone, tu installeras

Utilisateur acharné des réseaux sociaux, la Chine n’est, à première vue, pas un pays pour toi ! En effet, Facebook, WhatsApp, Twitter, Instagram et consorts sont bloqués, sans oublier l’incontournable Google. Ton salut viendra de l’installation d’un VPN sur ton téléphone portable afin de contourner les restrictions géographiques. Prévoyant tu seras car ledit VPN doit être installé avant ton arrivée sur le sol chinois. Il en existe des gratuits comme des payants (l’abonnement peut être limité à un mois) et globalement, ça fonctionne plutôt bien.

2.  Un rouleau de papier toilette dans ton sac, tu glisseras

Les toilettes chinoises resteront gravées dans ma mémoire de voyageuse. La faute à l’hygiène qui n’est pas toujours au rendez-vous. Si dans les grandes villes, l’inconfort se limite à la mauvaise odeur, il n’en va pas de même dans les régions rurales où il n’y a ni chasses d’eau ni portes (de simples cloisons séparent les trônes) et où ton odorat risque d’être soumis à rude épreuve… Une constante cependant : les toilettes sont le plus souvent à la turque et le papier est rarement mis à la disposition des usagers. Alors, quand tu fais ton sac, pense à embarquer un rouleau, ça ne prend pas trop de place.

3. A communiquer par les gestes, tu apprendras

Ce n’est pas une légende urbaine, les Chinois ne parlent, pour la plupart, pas très bien anglais. Si tu ne parles pas chinois, tu feras donc en sorte de te débrouiller avec les autres canaux de communication, à savoir l’écrit (mieux vaut montrer les caractères chinois que le pinyin [système de romanisation du mandarin]) et parfois les gestes. Si tu demandes quelque chose à quelqu’un en anglais, évite de faire de longues phrases et concentre-toi sur les mots importants car il y a de fortes chances que ton interlocuteur soit vite noyé. Si tu cherches l’adresse d’un hôtel ou d’un restaurant, il est préférable de la présenter écrite en caractères chinois.

4. Des regards interrogateurs des jeunes enfants, tu t’amuseras

Les petits Chinois restent souvent sans voix lorsqu’ils se retrouvent face à des Occidentaux. Ils te dévisagent et c’est plutôt mignon.

5. Devant les portraits du camarade Mao, les marteaux et faucilles, dubitatif tu seras

En Chine, le parti communiste est tout puissant. Les affiches ornées de marteaux et faucilles sont là pour te le rappeler. Elles font tellement partie du décor que tu finiras par ne plus les remarquer.

6. Aux bousculades et à la promiscuité dans les lieux publics, tu t’habitueras

« Sept cent millions de Chinois et moi, et moi, et moi » chantait Jacques Dutronc en 1966. Si le nombre d’habitants de l’Empire du Milieu a depuis largement franchi la barre du milliard, l’ami Jacques avait cependant raison : les Chinois sont plus nombreux que les citoyens de n’importe quelle autre nation. Evidemment, cela a pour conséquence une forte promiscuité, nettement plus importante que ce que l’on connaît en Europe. Tu auras l’impression que les gens sont toujours les uns sur les autres (surtout dans les grandes villes) et que cela n’est pas sans entraîner quelques désagréments, type poussettes ou bousculades, auxquels les Chinois, contrairement aux étrangers, ne prêtent pas attention tellement ils font partie de leur quotidien. De même, les dépassements dans les files d’attente sont monnaie courante.

7.  Des rabatteurs, tu te méfieras

Aux abords des gares, restaurants et lieux touristiques, tu seras démarché par des rabatteurs désireux de te voir monter dans leur faux taxi, t’attabler dans leur établissement ou acheter leur marchandise diverse et variée. En bon voyageur, tu passeras ton chemin.

8. Dans tes rames de métro et des trains grande vitesse flambant neufs, tu monteras

Dans les grandes villes chinoises, les lignes de métro poussent comme des champignons. Elles se construisent si rapidement qu’il faut régulièrement se mettre à jour (le Lonely Planet ne l’est pas toujours). Tu seras en admiration devant les belles rames toutes neuves (dans lesquelles les noms des arrêts sont aussi écrits en caractères latins). Si tu as l’occasion de prendre le train, sache que le réseau ferroviaire à grande vitesse a connu un développement impressionnant ces dix dernières années et que là aussi le matériel roulant est très récent.

9. Devant des panneaux écrits dans un anglais hésitant, tu t’esclafferas

Globalement, les Chinois parlent assez peu l’anglais. Cela s’entend et se voit, comme en témoignent les panneaux rédigés dans une langue qui ferait se retourner Shakespeare dans sa tombe.

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10. Du riz, tu mangeras

Alors, oui, on mange beaucoup de riz en Chine. Pour ma part, j’ai adoré ces plats tout simples de riz sauté aux légumes. Tu constateras cependant que la gastronomie chinoise ne se limite pas à cette céréale, loin de là ! Les nouilles, sautées ou dans des soupes, sont également de la partie, tout comme les dumplings que j’adore. Et je ne te parle même pas des spécialités de chaque province !

L’Islande pour les novices

  • Y aller : Le plus simple est évidemment de prendre l’avion. Plusieurs compagnies assurent des vols entre Paris et Keflavik (l’aéroport international situé à une cinquantaine de kilomètres de Reykjavik). Si j’ai bien suivi, en partant de France, vous avez le choix entre Icelandair (la compagnie nationale islandaise), Wow Air (compagnie islandaise à bas coûts) et Transavia (filiale à bas coûts d’Air France – KLM). En ce qui nous concerne, nous avions opté pour Wow Air à l’aller et Transavia au retour. Transavia proposait certes les meilleurs prix mais l’horaire d’arrivée n’était pas terrible (minuit). Wow Air et Transavia étant des compagnies à bas coûts, le bagage en soute est en supplément (nous en avions pris un pour deux). Sachez qu’il est également possible de vous rendre en Islande en bateau en partant du Danemark !
  • Climat : Je ne vous apprends rien, l’Islande n’est pas réputée pour son climat tropical. Au mois de mai, les températures dépassent rarement les quinze degrés. Pour faire de la randonnée et profiter de longues journées, les mois les plus agréables s’étalent de mai à septembre. La saison phare, c’est juillet-août (les pistes intérieures sont alors ouvertes) mais l’activité touristique bat son plein. Nous sommes partis en Islande en mai. Si la pluie a régulièrement fait son apparition, le soleil a globalement été de la partie. Quant à l’hiver, c’est la saison idéale pour voir des aurores boréales, l’inconvénient étant cependant la très faible durée du jour.
  • Argent : L’Islande est (malheureusement pour les touristes) un pays très cher… Pour réduire les coûts, l’idéal est de camper et d’acheter toutes ses victuailles dans les supermarchés. Pas de nuits sous la tente pour nous mais des visites régulières au supermarché pour nous procurer des sandwichs ou de quoi les faire. Avant de partir, nous avions changé l’équivalent de 600 euros en couronnes islandaises par l’intermédiaire de CEN CHANGE. Le taux n’était cependant pas si intéressant.
  • Hébergement : Comme je le disais, la solution la plus économique est la tente. Pour une chambre double en hôtel ou en « guesthouse », il faut compter minimum 80 euros (le petit-déjeuner n’est pas toujours inclus dans le prix). Pour un lit dans un dortoir, les prix descendent rarement en dessous de 50 euros. Certains établissements offrent la possibilité aux voyageurs de dormir dans leur sac de couchage en échange d’une réduction de 20 %. Quand il est en supplément, le petit-déjeuner coûte généralement entre 12 et 14 euros (dans les hôtels les moins chers). Sa qualité est variable mais, une chose est sûre, vous ne mourez pas de faim car il est servi sous la forme d’un buffet. D’après ce que j’ai compris, mieux vaut réserver les hôtels en avance pour tout séjour estival.
  • Transports : Des bus desservent les principaux points touristiques mais leur fréquence n’est pas optimale au mois de mai. C’est la raison pour laquelle nous avons loué une voiture. Sur Internet, le prix le plus avantageux était celui proposé par le loueur islandais Geysir : 342 euros pour une Hyundai i10 pendant dix jours (si vous souhaitez ajouter un deuxième conducteur, il vous faudra payer un supplément). Ce type de véhicule ne permet pas d’emprunter toutes les routes, le 4*4 étant nécessaire pour rouler sur les pistes. Pour un litre d’essence, il faut compter 1,50 euro. Quelques temps avant notre départ, nous avions acheté une carte routière de l’Islande pour éviter de louer un GPS. On s’en est pour ainsi dire pas servi. Les routes et les directions sont, en effet, très bien indiquées. Par ailleurs, si, comme nous, vous n’avez pas de GPS, il vous suffit d’utiliser votre portable et l’application Google Maps (le pré-requis étant de profiter du réseau wifi disponible dans les hôtels et restaurants pour charger la carte) pour savoir où vous êtes.
  • Gastronomie : En Islande, on mange bien évidemment du poisson. Il est super bon, dommage que les restaurants soient si chers. Vous constaterez vite qu’il y a plus de moutons que d’habitants, rien d’étonnant donc à ce que certaines bestioles finissent dans les assiettes… Les restaus et bars proposent souvent des burgers et du fish and chips.

Premiers pas sur le sol coréen et découverte de Chuncheon

Sitôt sortis de l’aéroport (le passage à la douane fut des plus rapides), nous nous dirigeons vers le terminal des bus qui jouxte l’aéroport d’Incheon. On y achète deux billets pour Chuncheon (hourra, la dame du guichet parle anglais !), notre première étape, et on dépense du coup nos premiers wons (le trajet a dû nous coûter dans les 13 000 wons par tête).

Le bus arrive pile à l’heure. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est particulièrement confortable. Les sièges sont super larges, inclinables et il y a énormément de places pour les jambes (quand tu as passé plus de douze heures dans l’avion en classe économique, ça fait rêver !), idéal pour dormir !

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La Corée du Sud est peut-être le pays du matin calme mais, au volant, c’est plutôt le pays du matin nerveux. L’usage du klaxon est, en effet, intempestif et le respect des règles de priorité intermittent. Quoi qu’il en soit, nous arrivons à destination après deux heures de trajet.

Notre premier objectif est de trouver l’hôtel (le « Goodstay Grand Motel Chuncheon ») que nous avons réservé via Internet il y a de cela quelques semaines. Le truc, c’est que le plan du Lonely Planet n’est pas des plus clairs… On demande notre chemin à des passants qui ne nous comprennent pas. Il faut savoir qu’en Corée l’anglais est assez peu pratiqué, sauf à Séoul, donc il faut s’attendre à être très peu compris voire pas du tout ! En désespoir de cause, on monte dans un taxi et c’est sans doute mieux ainsi car l’hôtel est, au final, assez éloigné de la gare routière.

A l’hôtel, le personnel, qui ne parle pas anglais, semble un peu perdu. Alors, la dame de l’accueil sort son téléphone (un Samsung évidemment), appelle le patron puis nous passe le portable. Le gars parle un peu anglais, tout se règle, on peut récupérer la clé de la chambre. Celle-ci est certes petite mais très fonctionnelle avec télévision, PC, réfrigérateur, bouilloire, sèche-cheveux (le plus drôle restant la petite trousse contenant notamment du gel de massage, du nettoyant intime et des préservatifs !).

Dès son retour, le patron nous appelle sur le téléphone de la chambre et nous donne des renseignements sur la ville. Sur ses conseils, on part à pied vers le mémorial de la guerre de Corée. On passe notamment devant la statue de la sirène de la rivière Soyang. Nous longeons une agréable piste cyclable mais il fait malheureusement un peu sombre pour louer des vélos (il faut dire qu’en octobre la nuit tombe genre à 17 heures 30…).

On finit par entrer dans un restau car la faim commence à se faire sentir. Dans l’établissement en question, il faut se déchausser à l’entrée (comme dans beaucoup de restaurants en Corée). Les clients mangent à même le sol chauffé (le fameux ondol) sur des coussins plats. Le restau propose essentiellement du barbecue. Le hic, c’est que le menu n’est disponible qu’en coréen et que la serveuse, qui ne s’attendait visiblement pas à recevoir des étrangers, ne s’exprime que dans cette langue. Du coup, elle appelle sa fille, qui parle un peu anglais, et nous passe le téléphone ! J’arrive à lui faire comprendre qu’on voudrait du boeuf ou du poulet plutôt que du porc. On nous sert (et c’est du boeuf !) et on essaie, tant bien que mal, de se familiariser avec le barbecue coréen. Le fait de devoir découper la viande avec un ciseau et d’avoir plein de petits plats qu’on ne sait pas trop comment manger est un peu déroutant mais c’est super bon et vraiment pas cher pour en tout un kilo de viande (11 euros par personne). C’est avec la peau du ventre bien tendue que nous rentrons à l’hôtel pour notre première nuit coréenne.

La Corée du Sud pour les novices

  • nombre d’habitants : 49 millions
  • superficie : 49 994 km²
  • langue : coréen
  • monnaie : won de Corée du Sud (la Corée du Nord a aussi son won). 1 euro = 1 280 wons

La Corée pratique :

– argent : mieux vaut être prévoyant et faire du change avant de partir car si, dans les grandes villes, on trouve des distributeurs acceptant les cartes étrangères, c’est loin d’être le cas dans le reste du pays. La bonne nouvelle, c’est qu’en Corée, la vie est nettement moins chère qu’en France. Pour quinze jours, et pour deux, on a eu besoin de l’équivalent de 1400 euros, ce qui fait quelque chose comme 1 700 000  wons. Avec cette somme, on a pu tout payer sauf les vols ;

– hôtels : à moins de partir en haute saison (en Corée, cela doit correspondre aux mois de juillet-août), la réservation plusieurs mois à l’avance n’est en rien impérative. Les solutions d’hébergement sont, en effet, nombreuses. Les hôtels bon marché n’offrent pas le petit-déjeuner. Dans les « guesthouses », il est souvent compris dans le prix mais est de qualité très variable selon les établissements. Pour un lit en dortoir dans une « guesthouse » avec toilettes et douches communes, il faut compter 15 000 wons. Dans la plupart des établissements, shampoing, gel douche, serviettes et sèche-cheveux sont à disposition ;

– restaurants : la cuisine coréenne est aussi dépaysante qu’excellente. Elle est aussi épicée (palais sensibles, prenez garde à tout ce qui est rouge !). On se régale pour pas cher si on mange local. Les Coréens ne sont pas très branchés desserts, boissons non plus car, si une carafe d’eau est généralement placée sur la table, on ne vient généralement pas vous proposer d’autres breuvages. En Corée, on mange avec des baguettes et une cuillère à soupe mais, la plupart du temps, les serveurs apportent des fourchettes aux Occidentaux pas doués (parfois, ils nous montraient même comment assortir les mets) ;

– transports : le réseau de bus est excellent et permet de voyager dans tout le pays pour pas cher. Conseil : quand on arrive dans une ville par le bus, mieux vaut se renseigner, à la gare routière, sur les horaires des cars pour organiser la suite de son voyage (normalement, tout est affiché) et limiter ainsi les temps morts en mode « je ne savais pas qu’il n’y avait que deux bus dans la journée ». En effet, si on ne parle pas le coréen, la recherche des horaires des bus sur Internet est loin d’être évidente. Les trains sont nombreux (mais on n’en a pas pris) et les métros parcourent les plus grandes villes. Pour rallier l’île de Jeju, nous avons pris l’avion (on peut aussi y aller en ferry) ;

– quand partir : en été, il fait très chaud et en hiver, les températures peuvent descendre très bas. La meilleure période pour visiter le pays est sans doute septembre-octobre car le mercure ne monte pas trop haut (lors de notre voyage, au mois d’octobre, il a fait au maximum 25 degrés) et les couleurs, notamment dans les parcs naturels, sont magnifiques.