GR 341 : le tour du lac de Guerlédan

Qui dit fêtes de fin d’année dit (bien évidemment) randonnée ! Pour éliminer les excès de Noël et faire de la place avant la Saint-Sylvestre, nous mettons le cap sur le lac de Guerlédan, grande retenue d’eau artificielle située entre les Côtes d’Armor et le Morbihan. Le tour du lac fait 37 kilomètres le long desquels les balises rouges et blanches guident les randonneurs.

Le départ est donné depuis l’Anse de Guerlédan où l’on opte pour une rotation horaire. On se retrouve rapidement au niveau du barrage de Guerlédan dont la construction s’est étalée entre 1923 et 1930. C’est sa mise en eau qui est à l’origine du lac. Si des cartes sont largement disponibles tant sur place que sur internet, nous avons malheureusement fait fausse route peu après l’écluse de Guerlédan où nous avons pris à gauche alors qu’il aurait fallu prendre à droite. Cela arrive même aux meilleurs (il faut dire que l’itinéraire, que nous avons suivi par erreur, était également balisé de rouge et blanc). On a fini par se rendre compte de notre bévue pour reprendre le sentier du lac à l’Anse de Sordan. Qu’importe, randonner, c’est aussi se perdre (et dans la mesure du possible revenir sur le droit chemin). Pour votre parfaite information, il suffit en fait de suivre les panneaux « sentier de Guerlédan » pour ne pas se tromper.

On pensait devoir faire un détour en raison de l’ouverture de la chasse mais force est de constater qu’aucun itinéraire bis ne nous a été imposé contrairement à ce que laissait entendre la carte. On arrive donc à l’abbaye Notre-Dame de Bon-Repos un peu plus tôt que prévu, ce qui nous permet de visiter (l’entrée coûte 6 euros) cette splendide bâtisse fondée en l’an de grâce 1184. Abandonnée à la suite de la révolution française, c’est à partir des années 1980 que l’abbaye va renaître de ses cendres grâce aux valeureux bénévoles d’une association qui vont déblayer le site en ruines et trouver des fonds en vue de sa restauration. Aujourd’hui, l’abbaye accueille des expositions et des spectacles.

C’est justement à proximité immédiate de l’abbaye que nous passons la nuit, à savoir au « BRB étape du canal » (59 euros la nuit, tarifs nettement dégressifs à partir de janvier; petit-déjeuner à 6 euros). Nous avions repéré la crêperie « Un rayon de blé noir » mais celle-ci est fermée pendant les congés de fin d’année. Nous avons donc apporté des pâtes et du pesto (le repas régressif par excellence) que nous mangeons dans la cuisine de notre lieu de villégiature.

La deuxième journée de randonnée nous fait, comme la veille, longer les rives du Blavet et traverser des forêts. On ne croise pas grand monde hormis quelques coureurs. Beau Rivage est peut-être l’endroit le plus animé du lac avec ses restaurants et loueurs d’embarcations. En raison de la chasse (on a croisé et entendu des pratiquants), on prend la déviation (elle s’avère être un raccourci) qui nous mène à l’Anse de Landroannec toute proche de notre point de départ. La boucle est donc bouclée !

Au total, on aura marché 37,86 kilomètres pour un dénivelé de 998 mètres (comme souvent en Bretagne, ça monte et ça descend). Que retenir de cette randonnée ? Elle est plutôt facile en dépit de quelques passages un peu escarpés. Il n’a certes pas plu mais un peu plus de soleil n’aurait pas été de refus et aurait donné davantage d’éclat aux vues sur le lac. Soyons clairs, hors saison, le lac de Guerlédan et ses alentours ne sont pas des plus vivants. Un certain nombre de restaurants et d’hébergements sont fermés entre octobre et mai, ce qui implique de s’organiser en amont notamment pour les repas.

GR 34: de Lannion à Plestin-les-Grèves

Il est venue l’heure de l’étape annuelle sur ce bon vieux GR 34 ! Notre dernier passage sur le sentier des douaniers remonte un peu, on s’était alors arrêté à Lannion, ville pourvue d’une gare. En ces derniers jours de 2023, c’est donc là que nous nous rendons, en tout début d’après-midi, en TER depuis Saint-Brieuc.

Arrivés à bon port, on retrouve facilement les balises rouges et blanches en longeant le Léguer, fleuve côtier long de 59 kilomètres. Malheureusement, les choses se gâtent vite car notre progression est ralentie par de nombreux arbres déracinés lors du passage de la tempête Ciaran. De larges troncs d’arbres coupent littéralement le chemin tous les vingt mètres. En randonnée, il faut toujours faire, contre mauvaise fortune, bon cœur mais las d’escalader les arbres, on finit par emprunter la route (merci à cette dame qui nous a indiqué le chemin !). Si nous retrouvons le GR à Ploulec’h, nous sommes de nouveau déviés, arrêté préfectoral à l’appui, à Trédrez-Locquémeau. En effet, on voit que des arbres obstruent le sentier, toutefois, celui-ci ne semble pas aussi impraticable qu’à Lannion.

Approchant de notre demeure d’un soir, nous quittons le GR pour mettre le cap sur le Run Ar Mor qui propose gites et chambres. Sa localisation est idéale car seuls 200 mètres le séparent du sentier côtier. Notre chambre est assez ancienne dans sa conception mais plutôt confortable. Nous comprenons que l’établissement a été récemment repris par un couple qui s’efforce de le remettre au goût du jour. L’accueil est chaleureux. On dîne au Café du Port (réservation conseillée), petit restaurant sans prétention dont la carte se compose essentiellement de crêpes et galettes. Il semble que le café ne soit pas ouvert toute l’année, à l’image d’autres restaurants de Trédrez-Locquémeau (il faut dire que le bourg n’a pas l’air très animé en hiver). Il n’y a actuellement plus de boulangerie dans la commune (mais une boîte à pain permet de se procurer des baguettes tradition).

L’absorption du petit-déjeuner achevée, on se met en marche sous un ciel plutôt menaçant. On passe par les falaises de Trédrez qui nous font monter et descendre. Par endroits, c’est bien boueux. Vers Saint-Michel-en-Grève, le GR nous emmène en forêt. On longe de nouveau un fleuve côtier, le Yar, long d’une vingtaine de kilomètres. Il pleut de temps à autre et le vent s’intensifie. Une fois encore, on ne peut que constater les dégâts provoqués par la tempête. Notre étape d’un jour et demi prend fin sur la plage de Saint-Efflam.

Au total, on aura parcouru 33,93 kilomètres pour un dénivelé de 706 mètres. En ces derniers jours de décembre, on n’aura pas croisé de nombreux randonneurs. Malgré les déviations imposées par les arbres accidentés, cette étape aura été remplie de belles découvertes. A bientôt pour de nouvelles aventures !

Randonner à Belle-Isle-en-Terre

Belle-Isle-en-Terre ne peut pas se prévaloir du même niveau de renommée que Belle-Ile-en-Mer mais cette petite commune des Côtes d’Armor située près de Guingamp vaut le détour. Que les amateurs de randonnée le sachent, il existe un sentier balisé qui part du site de l’ancienne papeterie Vallée qui a employé des centaines de personnes entre 1856 et 1965. Les vestiges de l’usine s’apparentent à une friche industrielle noyée dans la verdure et très bien entretenue.

Le sentier nous fait monter vers la chapelle de Locmaria et son cimetière où est enterrée Lady Mond, née Marie-Louise Le Manac’h dite aussi Maï Manac’h, qui fut une des femmes les plus riches de son temps à la suite de son mariage avec Robert Mond, un sujet de sa gracieuse majesté surnommé le roi du nickel. Lady Mond, heureuse propriétaire du manoir de Coat-an-Noz, repose dans une surprenante crypte.

On admire ensuite l’ancien barrage de Kernansquillec et une de ses turbines exposée en vestige. L’ouvrage d’art fut construit dans les années 1920 pour les besoins de la papeterie désireuse d’accroître sa production.

Cette randonnée, d’environ huit kilomètres, fait monter et descendre à travers les bois, ce qui explique sans doute les presque trois cents kilomètres de dénivelé.

Au sommet du Menez Bre

Vous ne savez pas quoi faire le dimanche après-midi ? Alors, à moins que vous habitiez Belfort ou Nice, rendez-vous à Pédernec ! Ce nom ne vous dit rien ? Quoi de plus normal, vous dirais-je, si vous ne connaissez pas la région de Guingamp, capitale costarmoricaine du football. A Pédernec, il y a moins de deux milles habitants et pas mal de champs mais il y a surtout le point culminant des Côtes d’Armor. 302 mètres, pas de quoi concurrencer les sommets alpins néanmoins, comme on dit, en Bretagne, on n’a peut-être pas de montagnes mais on a une bonne descente !

En haut du Menez Bre trône la chapelle Saint-Hervé, patron des bardes bretons. Quand l’horizon est dégagé, on dit qu’on voit à cinquante kilomètres à la ronde, ce qui n’est clairement pas le cas aujourd’hui, l’horizon étant dominé par les nuages. Parmi les curiosités du parcours (circuit du Menez Bre balisé en jaune depuis la salle des fêtes de Pédernec), figure le manoir de Kermathéman, dont le corps de logis principal date de 1520-1530. Désormais à l’abandon, la bâtisse a gardé son aspect imposant comme témoin de son glorieux passé.

18 kilomètres parcourus avec peu de dénivelé = un bon dimanche de randonnée

GR34 : de Buguélès à Lannion

Que serait un séjour en Bretagne sans arpenter les chemins du GR34 ? Là où le bât blesse, c’est que cela fait presque trois ans que nos pieds n’avaient pas foulé le célèbre sentier des douaniers… Pour se faire pardonner, on profite d’une semaine de vacances en Bretagne pour reprendre les négociations. Lors du dernier épisode, on s’était arrêté au port de Buguélès. C’est donc de là qu’on repart pour de nouvelles aventures. La pluie va s’avérer être une fidèle compagne pour cette étape de reprise… Mes parents se sont gentiment proposés pour nous déposer à Buguélès (ils vont d’ailleurs nous accompagner pendant un peu plus de deux kilomètres avant de rebrousser chemin). C’est une fois que nos chemins se séparent que la pluie s’intensifie, mettant à rude épreuve chaussures et sacs à dos malgré le déploiement de la housse de protection qui ne va guère suffire car les vêtements contenus dans nos deux sacs vont en prendre un sacré coup (chose qu’on ne découvrira que le soir venu).

Quand il pleut, on presse le pas et on prend nettement moins de photos, c’est un fait. C’est donc au pas de course ou presque qu’on traverse Port Blanc et Port l’Epine. On mange nos sandwichs sous la pluie, dans la joie et la bonne humeur, peu après avoir passé le centre-ville de Perros-Guirec. C’est aussi peu de temps après ce déjeuner pour le moins humide que nous avons dû manquer une balise blanche et rouge parce que nous nous sommes, de manière fortuite, retrouvés dans les rochers glissants qui longent je ne sais quelle plage de cailloux (en montagne, on appellerait ça un pierrier toute proportion gardée). Heureusement, on finit par retrouver nos petits et, bonne nouvelle, la pluie a cessé et cela tombe à pic parce qu’on arrive sur la magnifique côte de granit rose, haut-lieu du tourisme costarmoricain, qui est encore plus belle dès qu’il y a un peu de soleil. Ceci explique sans doute que nous ne soyons plus les seuls à nous promener, loin de là.

Après 32 kilomètres de marche, on arrive à notre bivouac d’un soir, à savoir l’hôtel « Le Phare » (lien) à Ploumanac’h. L’établissement est franchisé Logis de France. A l’image des établissements de cette enseigne où j’ai pu séjourner, l’hôtel est un peu vieillot (petite chambre, salle d’eau tout sauf pratique) et inaccessible aux personnes à mobilité réduite. Comme au bon vieux temps, le réceptionniste retire la clé de la chambre d’un grand tableau en bois.

Parce qu’on a mal aux jambes et peut-être surtout la flemme d’aller ailleurs, on dîne à l’hôtel, ce que nous ne regrettons absolument pas car le repas est excellent (mention spéciale à la délicieuse soupe de poisson). Le petit-déjeuner, qui coûte 9 euros, est « à la française », c’est-à-dire sans salé (la gastronomie française me pardonnera, tout du moins je l’espère, mais j’ai toujours eu un petit faible pour le petit-déjeuner continental).

A 8 heures 30, nous repartons à l’assaut du GR34. On atteint rapidement Trégastel et passons devant son aquarium que j’ai visité enfant. Entre Trégastel et Landrellec, nous perdons brièvement la trace du sentier qui nous emmène ensuite en sous-bois puis sur quelques portions routières. Nous traversons un terrain de golf à l’entrée duquel il est rappelé au randonneur qu’« une balle peut tuer », message éminemment rassurant. On passe à Penvern avant de débouler sur l’Ile Grande. Au vu de mon état de fatigue musculaire (franchement, je devais faire peine à voir), on décide de ne pas faire le tour complet de l’île mais, puisqu’on a déjeuné dans une crêperie « Les Triagoz » située au centre de l’île, on aura au final parcouru presque la même distance que si on avait fait le tour.

On va jusqu’à la pointe de Toul ar Staon puis le cap est mis sur Trébeurden, où, après 34 kilomètres de marche et aucune goutte de pluie, nous attend notre lieu de villégiature, l’hôtel Toéno (lien) situé juste à côté de l’auberge de jeunesse (dans laquelle il n’y avait plus de place). La chambre est aussi spacieuse que confortable. Pour le dîner, l’hôtel propose des plats préparés dans des bocaux, fabriqués localement à Lannion, qu’il faut faire réchauffer. C’est pour cette solution que nous options et le risotto aux fruits de mer est succulent.

Il fallait bien une bonne nuit de sommeil et un très bon petit-déjeuner (continental !) pour se remettre sur pied. Gratifiés d’un temps superbe, on passe devant le port de Trébeurden et on fait le tour de la pointe du Castel d’où on peut contempler l’île Milliau.

On arrive sur les falaises de Porz Mabo puis après quelques portions routières on déboule sur le chemin de halage qui nous mène au pont de Viarmes où se termine cette troisième et dernière étape. Cette ultime journée fut moins intense que les précédentes avec seulement 19 kilomètres au compteur mais je ne vais pas m’en plaindre car les ampoules aux pieds et le genou droit se font cruellement sentir. Les parents de Panda 2, qui sont de passage dans les environs de Lannion, nous récupèrent au pont de Viarmes. La ville de Lannion étant pourvue d’une gare, il est possible de prendre le train.

En trois jours, on aura marché 85 kilomètres, ce qui fait cette triple étape notre plus gros kilométrage jamais réalisé sur le GR34. Réflexion faite, on aurait pu se munir du matériel suivant :

  • Pochettes imperméables pour mettre les vêtements et les garder au sec dans le sac ;
  • Parapluies de randonnée ;
  • Pansements pour calmer les ampoules.

GR34 : d’Erquy au cap Fréhel

En raison du confinement, cela faisait plus de quatre mois que nous n’avions pas foulé le sol de notre région natale. Pour fêter ce retour en Bretagne, quoi de mieux qu’une étape sur le GR34 ? Le départ est donné du port d’Erquy où nous nous étions arrêtés la dernière fois que nous avions arpenté le sentier des douaniers à l’Est de Saint-Brieuc. Le frère de Panda 2, en provenance directe d’Acigné (près de Rennes), nous accompagne. On laisse une voiture à Erquy et une autre au cap Fréhel où nous sommes censés arriver à l’issue de l’épreuve du jour.

Le mercure va frôler les trente degrés aujourd’hui et la météo annonce un risque d’orage en fin d’après-midi. Erquy offre de nombreuses possibilités de randonnées, des panneaux explicatifs détaillent d’ailleurs différents itinéraires. On commence à marcher vers 10 heures 15 sous un grand soleil. On emprunte un escalier assez raide pour monter sur les hauteurs du port d’Erquy, d’où la vue sur la mer est magnifique. Très vite, on arrive sur les premières plages. On ne se lasse pas de regarder les vagues se fracasser sur les rochers depuis la falaise. Les couleurs sont superbes, particulièrement au niveau du cap d’Erquy.

Nous ne sommes pas les seuls sur le GR34 en ce jeudi, loin de là. On croise de nombreux randonneurs sur le chemin en plus de tous ceux qui profitent de la plage. C’est justement sur une plage que l’on s’arrête pour déjeuner. On y trouve un peu d’ombre, ce qui toujours salutaire les jours de forte chaleur. En effet, il fait vraiment chaud aujourd’hui, la crème solaire et les lunettes ne sont pas de trop, bien au contraire. Je crois que c’est la première fois que je bois de l’eau en bouteille si chaude. Heureusement que j’ai aussi la gourde en inox qui conserve bien mieux la fraîcheur. A cause de la chaleur, notre vitesse de marche en prend un coup.

Je ne me rendais pas compte de l’étendue de la commune d’Erquy. On a l’impression d’avoir déjà parcouru une quinzaine de kilomètres sur son territoire et ce n’est pas encore fini. Les landes du cap d’Erquy sont classés parmi les milieux naturels les plus remarquables des Côtes d’Armor. Au mois de juin, la lande se teinte de violet et nous traversons donc de grandes étendues de cette couleur donnant sur la mer.

Bien que peu ombragée, notre portion du jour est très variée : entre falaises, forêts de pins, sous-bois et landes, pas le temps de s’ennuyer. Les randonneurs désireux de camper trouveront sur le parcours de nombreux hôtels de plein air. On est également passé devant quelques chambres d’hôte. Le GR nous emmène à Sables d’Or les Pins, station balnéaire célèbre pour sa longue plage de sable fin. Il nous faut encore marcher pour atteindre le cap Fréhel. Son phare en vue, on admire ses falaises et son relief tourmenté où les oiseaux aiment se nicher.

A quelques kilomètres au loin, on distingue Fort-la-Latte dont la visite fait partie des incontournables. Notre randonnée s’achève un peu après le cap Fréhel car stationner au plus près de celui-ci est limité à trois heures. C’est par conséquent un peu plus loin que nous avons dû laisser la voiture. Au total, nous avons parcouru 28,63 kilomètres ponctués par 542 mètres de dénivelé en sept heures et cinq minutes. L’imperméable sera resté dans le sac mais on a échappé de peu à un bel orage. Les jambes sont plutôt lourdes (la chaleur n’aide pas) néanmoins on est bien content d’avoir continué l’aventure GR34. A bientôt pour de nouvelles randos !

GR 34 : de Jospinet à Erquy

Les fêtes de fin d’année, le foie gras, la bûche, la dinde… Quoi de mieux qu’une petite randonnée intercalée entre le réveillon de Noël et celui du 31 pour digérer toutes ces bonnes choses ? Et qui dit fêtes en Bretagne, dit GR 34 ! La dernière fois que nous avions emprunté le sentier des douaniers à l’Est de Saint-Brieuc, nous nous étions arrêtés à la plage du Jospinet située sur la commune de Planguenoual. On nous y amène gentiment en voiture (il faut dire que l’endroit est difficilement accessible autrement) et c’est parti ! Le thermomètre indique dix degrés ce matin. Si le ciel est plutôt couvert, il ne fait absolument pas froid.

Les balises rouges et blanches nous mènent au Port Morvan. La vue sur la mer et les plages et très jolie même s’il manque quelques rayons de soleil. Le chemin n’est pas tout plat en cette matinée, ça monte et ça descend mais cela fait aussi partie du charme de la Bretagne.

On déjeune sur un banc devant le port du Dahouët (sur la commune de Pléneuf-Val-André), très paisible en ce 27 décembre. A notre gauche se trouve un bar, l’Echouage. Ce n’est pas le seul établissement implanté sur le port du Dahouët, ce qui nous fait dire que la prochaine fois on mangera au restau en lieu et place de nos sandwichs.

A la halle du Dahouët, le randonneur pourra acheter du fromage, prendre un café ou déguster une part de gâteau. On croit se trouver face à une déviation sur le sentier au niveau de l’oratoire Notre-Dame-de-la-Garde mais finalement, que nenni, nous ne sommes pas contraints de contourner le tracé.

On arrive à Pléneuf-Val-André à proprement parler. Les maisons sur la digue ressemblent à s’y méprendre à des résidences secondaires. Une chose est sûre, ce ne sont pas les toilettes qui manquent sur cette portion, c’est, je crois, la première fois que j’en vois autant sur le GR 34. Au large de Pléneuf, on profite d’une vue magnifique sur l’île du Verdelet, devenu une réserve ornithologique en 1973.

On arrive sur la plage des vallées que les golfeurs peuvent admirer tout en tapant des balles. Place ensuite à la plage de Saint-Pabu puis à celle de Caroual.

Nous arrivons à Erquy, station balnéaire qui abrite plusieurs hôtels de plein air et crêperies. C’est juste après la place du bourg, non loin de l’office du tourisme, que notre randonnée du jour prend fin. Un peu plus de vingt kilomètres au total sous une météo clémente malgré un ciel de plus en plus brumeux au fur et à mesure de l’après-midi. Environ 500 mètres de dénivelé positif, ce qui est pas mal mais pas non plus exceptionnel sur le GR 34. On insiste pour venir nous chercher à Erquy mais sachez que la ligne 2 du Tibus est susceptible de nous ramener à Saint-Brieuc. C’est ici que j’en termine avec cette dernière randonnée de 2019, rendez-vous en 2020 pour de nouvelles aventures !

GR 34 : de Tréguier à Buguélès

Le constat est sans appel : les articles consacrés au GR 34 sont les plus consultés de cet auguste blog. Rassurez-vos cependant, le plaisir de randonner le long du sentier des douaniers l’emporte largement sur la volonté de faire exploser le nombre de visites.

Il faut croire que nous devenons de plus en plus convaincants pour motiver des randonneurs car cela fait un bon moment que nous, Panda 1 et Panda 2, n’avons pas marché que tous les deux. Pour cette nouvelle étape sur le GR 34, c’est une bonne partie de la famille de Panda 2 qui se joint joyeusement à nous. Au total, nous sommes neuf à prendre le départ sur le port de Tréguier, une fois la deuxième voiture déposée à Buguélès où nous sommes censés terminer la rando. Je ne devrais peut-être pas le dire mais on triche de quelques centaines de mètres par rapport à notre point d’arrivée à l’issue de l’épisode précédent (en espérant que le dieu du GR 34 ne se venge pas de cet affront !)…

Toute la semaine s’est posée l’épineuse question de la météo pour ce dimanche, les prévisions étant particulièrement changeantes. Au final, ce n’est ni de pluie ni de soleil dont nous sommes gratifiés mais d’un ciel nuageux avec quelques timides éclaircies. Le GR 34 nous mène d’abord à travers les rues de Tréguier où l’on admire les maisons à pans de bois et la cathédrale Saint-Tugdual. Une crêperie (La Krampouzerie) et un bar (Madame Mouss’tache) m’ont semblé digne d’intérêt.

Le début du parcours suit principalement la route. On passe devant le jardin botanique du Kestellic dont je n’ai encore jamais arpenté les allées, cependant, de source sûre, la visite vaut le coup ! Les balises blanches et rouges nous font quitter la route pour gagner la rive du Jaudy. Prenez garde, certains rochers sont très glissants.

La marée est basse ce matin et on a hâte qu’elle monte ! Un petit creux ? Le café Pesked, situé 21 rue du port à Plouguiel tout près de la rue Casse-pattes, qui porte si bien son nom car elle monte à pic, est là pour combler la faim ou la soif. On salue la baie de l’Enfer (pourtant décrite comme « profonde et calme » par le site internet de l’office de tourisme de la côte de granit rose) ainsi que deux sympathiques ânes.

Le panneau d’entrée d’agglomération « Plougrescant » est en vue ! Sur le sentier, on tombe nez à nez avec une pancarte indiquant le manoir de Kergrec’h à 500 mètres, qui constitue, si l’on en croit les avis Google, une belle possibilité d’hébergement mais sans doute pas à la portée de toutes les bourses. Deux tables de pique-nique nous accueillent pour casser la croûte, néanmoins le vent froid nous dissuade de rester attablé trop longtemps.

La promenade se poursuit et force est de constater que le terrain est nettement moins vallonné que lors des premiers kilomètres. On commence à bien voir la mer qui remonte petit à petit.

Les amas de rochers évoquent la magnifique côte de granit rose, la plus touristique des Côtes d’Armor, qui n’est plus si loin.

On fait un détour par la célèbre petite maison entre les deux rochers puis par le toujours très impressionnant gouffre de Plougrescant, où la mer déferle dans une profonde entaille.

Sur la commune de Penvénan, le balisage est quelque peu erratique si bien qu’il vaut mieux longer les plages et la côte pour être sûr de ne pas se perdre.

Au fil des kilomètres, le groupe s’est scindé en trois groupes. Le peloton de tête va chercher la voiture laissée à Tréguier. Panda 2, parti devant avec son père et son oncle, vient à ma rencontre sur la dernière plage où on attend le reste de la troupe. Sa traversée est d’ailleurs un peu épique à cause de la mer qui monte. Le petit port de Buguélès, épilogue de notre randonnée, est en vue !  On y attend l’arrivée des voitures pour rentrer au bercail.

26,95 kilomètres au total pour 385 mètres de dénivelé. Cette portion du GR 34 fut d’autant plus agréable que nous n’avons pas senti une seule goutte de pluie à défaut d’avoir pu profiter du soleil malgré quelques éclaircies. Merci à tous, merci au GR 34 et à bientôt pour de nouvelles aventures en Bretagne ou ailleurs !

GR 34 : de la pointe de l’Arcouest à Tréguier

L’heure de la pêche aux balises blanches et rouges a de nouveau sonné ! C’est avec une joie non dissimulée que nous fêtons nos retrouvailles avec ce bon vieux GR 34. C’est du côté Ouest par rapport à Saint-Brieuc que l’action se passe aujourd’hui et demain. Une fois n’est pas coutume, nous sommes quatre courageux marcheurs (Panda 1, Panda 2, Frère de Panda 2, une amie) mais seulement trois d’entre nous se sont engagés pour les deux jours d’efforts. Il faut donc que notre amie soit en mesure de faire demi-tour, d’où sa voiture laissée au rando-gîte de Lanmodez où nous allons passer la nuit. Le père de Panda 2 embarque ensuite toute la troupe pour nous déposer à la pointe de l’Arcouest (juste devant l’embarcadère pour l’île de Bréhat, cf. l’épisode précédent) où démarre notre étape. Il est presque 11 heures et c’est partiii !!! Le soleil est au rendez-vous, ce qui promet une journée parfaite pour randonner.

Au bout d’un peu plus d’une heure de marche, on atteint Loguivy-de-la-Mer, localité située sur la commune de Ploubazlanec. Si tu n’es pas Costarmoricain, ce nom ne te dit sans doute rien, néanmoins, pour parfaire ta culture musicale, sache que Loguivy-de-la-Mer a inspiré une célèbre (enfin, dans les Côtes d’Armor, j’entends) chanson d’un certain François Budet (dont la fille Yelle chantait « Je veux te voir dans une film pornographique). Personnellement, j’ai toujours trouvé cette chanson particulièrement déprimante (Loguivy-de-la-Mer Loguivy-de-la-Mer, tu regardes mourir les derniers vrais marins / Loguivy-de-la-Mer, au fond de ton vieux port s’entassent les carcasses des bateaux déjà morts) mais je te laisse juge et te laisse libre de cliquer sur ce lien si j’ai réussi à piquer ta curiosité ! Ce n’est pas que cette chanson, que j’ai dû apprendre en CM2 et chanter lors de la fête de l’école, m’ait tant à ce point traumatisée, cependant, comme beaucoup d’autres élèves, je me souviens, acte de rébellion suprême, avoir beuglé Loguivy-de-la-Meeerde. Juste une petite photo du port de Loguivy avant de refermer cette digression !

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Le sentier oscille entre bords de mer et sous-bois avec de magnifiques vues plongeantes sur l’eau. On s’arrête pour pique-niquer à la Roche aux Oiseaux d’où on peut admirer l’estuaire (l’embouchure du Trieux) et l’archipel de Bréhat.

On poursuit notre route entre chemins côtiers et sous-bois. Ces derniers nous protègent des rayons du soleil car, mine de rien, ça tape. En Bretagne, le soleil est souvent traitre dans le sens où, même s’il ne fait pas très chaud et que le ciel est parsemé de nuages, la crème solaire est de rigueur.

On passe Lézardrieux, son église, son monument aux morts (orné d’une statue de soldat, une main sur le fusil, l’autre sur le cœur) avant d’atteindre son petit port de plaisance. A Lézardrieux, nous tombons nez à nez sur la maison d’hôtes Lan Caradec et son impressionnante collection de plaques du guide du Routard. Elle est située directement sur le sentier (sur une portion routière), ce qui en fait sans aucun doute un lieu idéal de villégiature pour les randonneurs qui cherchent un endroit où dormir.

Comme souvent sur le GR 34, le terrain monte et descend, ce qui rend certaines portions assez cardios. Cet après-midi, la marée est basse et je trouve que c’est un peu moins joli que lorsqu’elle est haute.

Entre le Moulin à Mer et Lanmodez, le sentier nous fait passer un certain nombre de fois par la route (pas très passante certes), ce qui est moins agréable que quand il nous fait longer la côte. On fait une pause ravitaillement à la Cambuse de Kermouster, petite crêperie établie sur la commune de Lézardrieux. Les crêpes sont chères (4,20 euros pour celle au Nutella ; eh, les gars, on n’est pas non plus devant la tour Eiffel !) néanmoins elles sont bonnes. C’est donc requinqués que nous mettons le cap sur le rando-gîte de Lanmodez situé à un peu moins de quatre kilomètres. Comme convenu, nous appelons la responsable de ce gîte communal à la vue du premier panneau en indiquant la direction. Le gîte n’est pas situé pile-poil sur le GR 34, il faut marcher deux kilomètres hors du sentier pour l’entrevoir.

Dix-neuf minutes plus tard, nous atteignons notre but. L’accueil est sympathique, tout comme le gîte en lui-même dont les voyageurs apprécieront la cuisine très bien équipée. La nuitée coûte 22 euros auxquels il faut en rajouter 5 si vous souhaitez prendre le petit-déjeuner. Les draps sont fournis mais pas les serviettes de bain. Douches et toilettes sont communes. On se fait cuire des pâtes dans la vaste cuisine tout en discutant avec un couple venu de Lyon. Une chose est sûre, on ne devrait pas être dérangé cette nuit tellement le coin est paisible.

En effet, c’est le silence total, on entend seulement les oiseaux et quelques chiens qui aboient au petit matin. A la question de savoir à quelle heure nous souhaitions prendre le petit-déjeuner, nous avions répondu 07 heures 30. Comme par magie, tout est en place à l’heure convenue. Il y a sur la table du lait, du thé, du pain, des croissants, de la confiture ainsi que du jus d’orange.

Rassasiés, on boucle les sacs et c’est reparti ! On fait un saut au bar-épicerie de Lanmodez pour acheter une baguette et des abricots. Il fait aujourd’hui un temps admirable, visiblement un peu plus chaud qu’hier. Les premières vues sur la mer nous enchantent.

On arrive sur Pors Guyon, tranquille petit port de pêche dont rien ne semble pouvoir troubler la quiétude.

Laneros, localité dotée d’un hôtel de plein air (avis aux randonneurs campeurs), s’offre à nous. Les chemins, la plupart côtiers, sont charmants. On admire le sillon noir, moins connu et moins grand que son confrère du Talbert.

On arrive à Pleubian, d’où le point de vue sur le sillon de Talbert est superbe surtout quand le ciel est dégagé comme aujourd’hui. Curiosité géologique, le sillon de Talbert s’avance de trois kilomètres dans une mer parsemée de rochers. L’étroite langue de 35 mètres, faite de sable et de galets, est façonnée par les courants opposés du Trieux et du Jaudy.

Non loin de là se trouve la maison du sillon, le lieu de référence pour obtenir des informations sur ce site naturel. Juste à côté trônent trois restaurants, dont l’un croule sous les plaques Routard, du style crêperie. Le sentier est magnifique dans les environs de Pleubian. Entre la végétation et les vues plongeantes sur la mer, difficile de ne pas se dire que les Bretons sont gâtés.

A défaut de trouver un banc qui ne soit pas exposé en plein soleil, on s’arrête pour déjeuner à l’ombre sur le bas-côté du sentier. L’après-midi de marche est plus difficile que celle d’hier pour les organismes car il fait plus chaud et un certain nombre de portions ne sont pas ombragées. Par ailleurs, notre étape du jour est un peu plus longue que ce que nous pensions.

Nos collègues randonneurs trouveront entre Kermagen et Bilvéro plusieurs gîtes qui jouxtent le sentier. La portion juste avant Tréguier est peut-être la plus difficile du jour. Il faut, en effet, emprunter un chemin en sous-bois pour atteindre la rive droite du Jaudy et y aller prudemment car le sol est particulièrement vaseux.

Heureusement (car mes pieds commencent à crier famine), on en a presque terminé ! Encore quelques portions routières et le port de Tréguier sera en vue. Les parents de Panda 2 nous attendent juste à côté du pont où nous reprendrons donc les négociations la prochaine fois.

Quel bilan tirer de ces deux jours sur le GR 34 ? Une chose est sûre, nous avons été gratifiés d’un temps exceptionnel. Au niveau kilométrique, le livre de comptes indique : 26,25 kilomètres pour le premier jour et 33,10 pour le second. Peut-être aurait-il été plus judicieux de prévoir un plus gros kilométrage le dimanche plutôt que le lundi. Personnellement, j’ai préféré la portion entre Lanmodez et Tréguier à celle entre la pointe de l’Arcouest et Lanmodez pour la simple et bonne raison que le GR 34 longe davantage la côte. Je m’arrête ici, merci d’avoir pris le temps de lire cet article et à bientôt pour de nouvelles aventures !

GR 34 : du Légué à Jospinet

GR 34 : c’est reparti ! Quelques jours de congés en terres bretonnes, voilà l’occasion rêvée de reprendre le fil du sacro-saint sentier au Légué, là où nous nous étions arrêtés lors de l’épisode précédent (on avait en fait continué jusqu’à Saint-Brieuc mais ce n’était plus le GR 34 à proprement parler). Un peu avant 08 heures 30, nous arrivons en voiture au Légué. Qui dit randonnée, dit pique-nique alors on achète des sandwichs à la très bonne boulangerie Portland.

On a vite fait de retrouver une balise pour nous remettre sur le droit chemin. Le sentier nous fait longer le port du Légué, on passe entre autres devant l’atelier de réparation des bateaux.

Ensuite, ça monte un peu et c’est là que je me retrouve les fesses par terre sur le bas-coté, la faute à mon pied qui a glissé sur une marche en bois glissante. Plus de peur que de mal, l’aventure peut reprendre son cours ! Le sentier nous offre quelques belles vues plongeantes sur la mer.

Après un peu moins d’une heure de marche, les grèves de Langueux se dressent devant nous. Elles ont accueilli par le passé des courses hippiques mais aussi (et c’est moins glorieux) une décharge. Aujourd’hui, un chemin très agréable donne sur la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc réputée pour abriter de nombreux oiseaux.

La Briqueterie est un écomusée situé le long des grèves dans une ancienne usine de briques. Elle accueille plusieurs expositions, notamment une consacrée au petit train des Côtes du Nord (c’est ainsi que s’appelait le département des Côtes d’Armor avant 1990 ; je suis donc née dans les Côtes du Nord). Je n’ai à ce jour jamais pénétré dans la Briqueterie (honte à moi !) mais il paraît que la visite vaut le coup. Tout près du musée se trouve la Crêperie des grèves (23 rue des grèves à Langueux) que je vous recommande chaleureusement car les crêpes et les galettes y sont délicieuses.

La rando se poursuit avec les grèves d’Hillion. Le sentier est très plat, ce qui permet de marcher à bon rythme (notre kilomètre le plus rapide a été parcouru sur cette portion).

La Maison de la baie donne directement sur la mer. Cet endroit me rappelle de lointains souvenirs car j’y étais allée en classe de mer quand j’étais en grande section ! Biens sûr, ce n’est pas très loin de Pordic mais je crois que c’était, pour la plupart d’entre nous, notre première nuit hors cadre familial. La Maison de la baie est un musée qui met à l’honneur les poissons et mammifères présents dans la baie de Saint-Brieuc. On déjeune sur une table de pique-nique juste à côté de la fameuse maison. La marée est basse, on distingue bien les oiseaux sur les bancs de sable.

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Les douaniers surveillent-ils encore la côte à partir du sentier qui porte leur nom ? J’étais jusqu’à aujourd’hui dans l’incapacité de répondre à cette question mais, après avoir croisé quatre douaniers en uniforme sur le sentier, la réponse est peut-être positive, qui sait ? On passe par la pointe des Guettes puis par la petite plage de Lermot. Force est de constater que depuis la pause déjeuner, le dénivelé est bien plus conséquent. Les montées ne sont certes guère très longues néanmoins certaines sont assez intenses.

L’anse de Morieux offre un beau panorama sur le Gouessant, fleuve côtier de 40,9 kilomètres se jetant dans la Manche.

Située sur la commune de Morieux, la chapelle Saint-Maurice domine la plage du même nom. Construit au XIXe siècle, le petit édifice a subi d’importants dégâts lors de la seconde guerre mondiale avant d’être remis en état à la fin du siècle dernier. Sans doute à cause de la marée basse, les parcs à moules sont particulièrement visibles aujourd’hui. Il faut dire qu’en baie de Saint-Brieuc, le parc mytilicole s’étend sur plus de 500 hectares et contribue à 10% de la production française.

Notre promenade du jour s’achève sur la plage de Jospinet (à ma connaissance, aucun rapport avec un ancien premier ministre). C’est à cet endroit qu’on vient chercher deux randonneurs un peu fatigués par sept heures d’efforts, certes plus ou moins intenses. Bilan : 29,93 kilomètres sur le GR 34 avec un temps superbe pour la saison (près de 16 degrés l’après-midi) !

Pour préparer cette rando, nous nous sommes abonnées à la formule « GR Access » proposée par la fédération française de randonnée pédestre sur son site Internet. En effet, nous avions investi dans un guide de la fédération pour le GR 34 sauf que celui-ci ne va pas plus loin que Saint-Brieuc. Il existe certes un volume pour la partie entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Brieuc mais nous avons choisi d’opter pour la formule Internet. Pour 25 euros par an, elle permet de composer son propre parcours avec en bonus des informations sur les lieux traversés et quelques adresses d’hébergements. En somme, c’est un peu comme les guides édités par la fédé avec un peu moins de détails cependant. La création d’un parcours sur le « GR Access » génère un fichier GPX. Pour le lire sur un portable, il faut une application comme par exemple « GPX Viewer » qui coûte un euro. Verdict : le « GR Access » semble être un outil plutôt intéressant d’autant qu’il couvre tous les GR de France. Il reprendra, à coup sûr, du service lors d’une prochaine rando !