Le défi sportif : le lac Soleil Lune à bicyclette

Inutile de dire que la nuit, dans la magnifique chambre du Hu An the lakeside House, fut parfaitement réparatrice. Rien à voir avec l’horrible nuit d’hier à Alishan… Le petit-déjeuner se compose d’une délicieuse assiette garnie d’œufs brouillés, de légumes, de tartines, de rôti de porc et de fruits. Ainsi rassasiés, nous sommes prêts pour le défi sportif du jour, à savoir le tour du lac en vélo ! L’hôtel a un partenariat avec un loueur de cycles. On paye 200 dollars à la gérante de l’hôtel en échange de deux bons à présenter au loueur dont la boutique est située juste à côté du poste de police. On nous montre les modèles auxquels notre bon donne droit. Ils ne sont pas terribles notamment parce que leur nombre de vitesses est assez limité. Pour 100 dollars de plus, on loue deux engins de marque Giant qui nous semblent un peu mieux. On nous remet un cadenas mais malheureusement pas de casques. Il est temps d’enfourcher nos VTC Giant 21 vitesses !

« Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins à bicyclette ». Le début de l’étape est relativement facile mais dans la montée menant au temple Wen Wu, Panda 1 manque se faire lâcher par le peloton (composé seulement de Panda 2). Le temple est très beau, sans doute le plus marquant parmi ceux que nous avons vus à Taïwan. Il est très grand et la vue plongeante qu’il offre sur le lac est absolument splendide. On peut y acheter des glaces et divers souvenirs.

On fait ensuite escale à Ita Thao qui est la deuxième plus grande ville sur les rives du lac. On y boit un frappé à la mangue et on avale un sandwich d’inspiration vietnamienne. C’est en quittant cette localité qu’on attaque ce qui est censé être la plus grosse difficulté du parcours. Panda 1 mouline mais s’accroche dans cette montée d’au moins deux kilomètres (ce n’est pas le col du Tourmalet mais quand même !). Pour s’en remettre, on mange un morceau, sur un fond de musique bouddhique, au temple de Xuanzang qui n’est pas aussi impressionnant que le premier visité.

En pleine descente, on aperçoit un panneau directionnel indiquant la pagode de Cien. Pour l’approcher, il faut gravir un certain nombre de marches. La principale attraction est de monter au sommet de la pagode de huit étages. De là-haut, la vue sur le lac et les montagnes est superbe.

La descente se poursuit jusqu’à un autre temple dont j’ai oublié le nom. Construit en 1955, il n’a pas le charme des précédents. La fin du parcours n’est, selon moi, pas si évidente. En effet, le chemin spécialement conçu pour les vélos descend par endroits à pic. Si des rampes permettent de mettre pied à terre et de traîner son engin, ce n’est néanmoins pas la partie qui m’a semblé la plus agréable. On fait une pause au centre des visiteurs remarquable par son architecture.

Plus on se rapproche de notre point de départ, plus on croise de cyclistes. Cela étant dit, je ne crois pas que tous entreprennent le tour du lac. Au total, on aura mis un peu plus de six heures avec les pauses (2 heures 34 de pédalage effectif) pour achever le parcours de 29 kilomètres. En prenant son temps et en allant à son rythme, je pense que quiconque, à condition de ne pas être allergique à la petite reine, peut se lancer dans l’aventure. Si certaines portions sont plus difficiles que d’autres, il n’y a, de mon point de vue, rien d’insurmontable d’autant que les vues sur le lac tout au long du parcours valent bien cet effort. Par contre, il faut savoir que cette célèbre route cyclable n’est pas seulement réservée aux vélos car la moitié des 29 kilomètres s’effectue à côté des voitures. Cependant, nous ne sommes pas du tout sentis en danger grâce à la large bande cyclable. Par ailleurs, la circulation était loin d’être dense.

Les vélos rendus, on achète un espèce de pain au lait et une sorte de croissant tout juste sorti du four. On passe ensuite chercher les sacs à l’hôtel afin de prendre le bus de 16 heures 10 pour Taichung (83 dollars). Un peu moins de deux heures plus tard, on arrive à la gare de cette ville où on achète les billets pour Taipei (750 dollars pour deux). Il est possible de faire ce trajet en train à grande vitesse mais il faut débourser plus du double.

Il est 21 heures 10 quand nous foulons de nouveau le quai de la gare de Taipei. C’est un peu à regret que nous regagnons la capitale après plus de dix jours de pérégrinations taïwanaises. Il faut nettement plus froid que sur les berges du lac Lune Soleil. Espérons que Taïpei nous enchantera davantage que lors de notre arrivée ! Notre auberge de jeunesse, la Bouti Capsule Inn, se situe à quelques minutes de marche de la gare centrale. Pour trois nuits en dortoir de dix lits, le prix s’élève à 182 euros. Désireux de se mettre quelque chose sous la dent après cette rapide installation, on marche quelques minutes pour se retrouver à proximité d’un Mac Do ouvert 24/24 et d’un Yoshinoya (qui ne semble fermer qu’entre 04 et 05 heures du matin). Cela se joue à peu de chose mais on ne tombe pas dans le piège que nous tend le gastronomique américain. Yoshinoya n’est certes pas l’ambassadeur de la finesse de la cuisine japonaise pour autant ce n’est pas si mauvais. La commande nous coûte 370 dollars.

Alishan au lever du soleil

Réveil en fanfare à 04 heures 05 du matin après une nuit particulièrement mauvaise, la faute au bruit de la ventilation, aussi désagréable qu’inarrêtable. Nous quittons sans regret cette chambre sans charme pour marcher jusqu’à la gare afin de monter dans le train de 05 heures 20. Mieux vaut arriver assez tôt sur le quai car le nombre de places assises à bord du train est limité. On se retrouve debout en mode collé-serré comme dans un métro à l’heure de pointe. Une demi-heure plus tard, le train arrive à la gare de Chushan.

Les visiteurs ont le choix entre deux points de vue pour admirer le lever du soleil. On se dirige vers la « plateforme » et nous sommes loin d’être les seuls. On attend une petite demi-heure avant que Monseigneur Soleil pointe le bout de son nez. Cela commençait plutôt bien car la vue était tout ce qu’il y a de plus dégagée. Malheureusement, le soleil s’est levé dix minutes trop tard, le temps qu’un gros nuage gâche le spectacle ! C’est donc un peu déçue que la foule se prépare à redescendre.

Nous restons quelques instants encore à 2488 mètres d’altitude, le temps de manger un morceau. En effet, de petites échoppes proposent omelettes, tartines et patates douces. Ce n’est pas trop cher et c’est délicieux (quoique peut-être un peu gras). Je crois que c’est dans tous les cas meilleur que le petit-déjeuner de l’hôtel qu’il faut aller prendre dans un restaurant. Comme prévu, on redescend à pied. Pour ce faire, on emprunte la route puis le sentier de Duegaoyue qui est assez cardio avec ses nombreuses marches. On aperçoit des singes et différentes sortes d’oiseaux.

On poursuit avec le sentier de Zhushan qui est plus facile puis avec celui dit des arbres géants, domicile de nombreux arbres millénaires. Vu qu’il s’agit là de notre dernière promenade dans le parc d’Alishan, tirons un petit bilan de notre visite dans ce haut-lieu du tourisme taïwanais ! Ce parc vaut bien sûr le détour même s’il n’est pas aussi grand que certains parcs nationaux ailleurs dans le monde si bien qu’on en fait assez vite le tour. Des bus assurent la navette entre les différents points d’intérêt, ce qui le rend très simple à visiter. Pour gravir les plus hauts sommets visibles depuis Alishan, il faut probablement des permis comme cela semble être souvent le cas à Taïwan. Évidemment, le clou du spectacle aurait été de contempler un « vrai » lever de soleil ce matin mais cela ne se commande malheureusement pas !

Il est onze heures passées lorsqu’on se renseigne au centre des visiteurs sur les horaires du bus pour le lac Soleil Lune. On apprend qu’il y en a deux (ce qui confirme ce que nous avions vu sur internet), l’un à 13 heures, l’autre une heure plus tard. Il faut acheter les billets au 7 Eleven de l’entrée du parc. Les sacs récupérés, on se dirige donc vers la supérette. On nous explique que le premier bus est susceptible d’être déjà plein. On casse la croûte sur les bancs de la gare routière en écoutant (ou subissant ?)  la musique chinoise diffusée à fond les ballons.

Le bus arrive et on a de la chance car il y assez de place pour nous ! Le trajet coûte 336 dollars et dure environ deux heures trente. Néanmoins, il peut être plus long si l’on en croit ce que nous a dit la dame du centre des visiteurs. Le trajet passe vite grâce à la conversation avec des Américains venus du Texas (lui est natif de Taïwan). A la descente du bus, on se dirige directement vers le Hu An the lakeside house où nous avons réservé pour une nuit. Cet établissement est de loin le plus luxueux des hôtels que nous avons connus à Taïwan. Déjà son prix est sensiblement plus élevé (2600 dollars la nuitée). La chambre est spacieuse et très agréable. C’est le jour et la nuit par rapport à l’hôtel de la veille !

On fait un petit tour sur les berges du lac. Avec les montagnes qui l’entourent, le lac est un endroit très paisible en cette fin de journée mais il respire le tourisme. Les cars de touristes semblent s’y être donnés rendez-vous. De nombreux rabatteurs opèrent pour proposer aux visiteurs des tickets de bateau ou les inciter à franchir la porte d’un restaurant.

Pour choisir justement un restau, on sollicite l’aide de Google et on se décide pour le Shan Hu Kitchen qui paraît recueillir un certain nombre de suffrages. Si le service est relativement lent par rapport à d’autres établissements taïwanais, rendons à César ce qui est à César, nous avons admirablement bien mangé. Les nouilles aux légumes ne sont pas un poil grasses et la soupe aux champignons est très goûtue. Le restaurant est bien rempli ce soir, essentiellement par des étrangers possiblement attirés par les avis Google.

Alishan et ses arbres millénaires

La nuit est paisible au Zhongshan Hostel. On a un instant craint d’avoir un peu froid dans cette grande chambre mais finalement aucun frisson à déclarer. Riz, poivrons, œufs brouillés, tartines, haricots verts, concombres sont au menu du petit-déjeuner. Le bus pour Alishan part à 11 heures 30, ce qui nous laisse le temps de refaire un petit tour dans les rues de Fenchihu. Une chose est sûre, nous avons été gâtés dans notre hôtel ! La gérante nous a, en effet, gratifiés de sachets de thé, de biscuits salés (genre Tuc) et de bouteilles d’eau.

A 11 heures 30, le bus arrive. On résiste aux avances d’un taxi qui propose de conduire les voyageurs à Alishan moyennant le quadruple du prix du bus en arguant que le bus est plein, ce qui s’avère faux. On paye le trajet grâce à nos cartes magiques ; il nous revient à une cinquantaine de dollars. Une heure plus tard, nous faisons notre entrée au parc national d’Alishan. Le ticket coûte 150 dollars par personne grâce à la réduction offerte aux usagers des transports publics (le conducteur du bus distribue des reçus à cet effet). Entrés dans le parc, on achète directement les billets de train pour admirer le lever de soleil (150 dollars par tête). On ne prend que l’aller car on compte redescendre à pied. On pose nos sacs à l’hôtel avant de faire un détour par le centre des visiteurs puis par le traditionnel 7 Eleven. Les choses sérieuses peuvent commencer !

On va serrer la pince à l’arbre géant Shuishan en suivant le sentier du même nom.

C’est dingue de se dire que cet auguste végétal a 2700 ans. En voilà un qui nous enterra tous ! On continue à cheminer le long de sentiers, notamment celui qui fait le tour du Sister Pound. Il n’y a pas trop de monde aujourd’hui dans le parc, il paraît que l’affluence est nettement plus forte en été. On croise tout de même quelques groupes de touristes avec leurs guides qu’on a l’impression d’entendre à des kilomètres à la ronde.

On passe devant d’autres arbres de taille impressionnante puis devant un temple.

Il est presque 17 heures et la nuit commence à tomber. On prend possession de notre chambre d’hôtel (au Gau Shan Ching Hotel) qui est conforme aux commentaires lus sur Booking, à savoir pas terrible. Il faut dire que nous n’attendions rien d’extraordinaire de cet établissement tellement il est mal noté. A 62 euros la nuit, il compte parmi les moins chers d’Alishan. On a vraiment l’impression que les clients n’y viennent que pour une nuit ou plutôt pour ne pas rater le lever du soleil. On va dîner assez tôt afin d’être en forme pour demain matin. On choisit le restaurant le mieux noté sur Google. Il semble un peu plus fréquenté que les autres car il faut s’inscrire sur une liste pour espérer s’assoir à une table. En attendant qu’il y en ait une de libre, on plaisante avec un couple d’Etats-Uniens qui a commandé plusieurs plats sans se rendre compte de la taille des assiettes. On finit par se joindre à eux et par partager leur dîner (évidemment on partage aussi l’addition) dans la joie et dans la bonne humeur !

Escale à Fenchihu

On a plutôt bien dormi pour cette deuxième nuit en dortoir malgré le vrombissement presque incessant d’une tronçonneuse (seuls trois lits sur huit étaient occupés, c’est quand même pas de bol de tomber sur un ronfleur). En plus du yaourt aux petits morceaux d’ananas, le petit-déjeuner se compose d’une part de quiche aux légumes (quelque peu sèche) assortie de salade.

On marche vers la gare pour prendre le train pour Chiayi (139 dollars par tête) où nous arrivons 38 minutes plus tard. On se renseigne sur les horaires des bus pour Fenchihu. Il s’avère que le prochain part à 12 heures 05 de la gare routière (juste en face de celle des trains), ce qui nous laisse le temps de procéder à un petit ravitaillement au Family Mart. Le bus arrive, nous voilà partis pour Fenchihu. On paye au moyen de nos EasyCard en badgeant à la montée dans le bus puis à la sortie. Le trajet coûte dans les 150 dollars. Un peu moins de deux heures plus tard, nous atteignons notre destination. On se rend tout de suite à l’hôtel, le Zhongshan Hostel (1 700 dollars la nuit), où l’accueil est très sympathique même si la gérante ne parle pas anglais.

Dans la petite gare sont exposées deux locomotives. La rue principale de Fenchihu rassemble un certain nombre de petites échoppes où sont vendus des produits locaux, essentiellement alimentaires. On y achète des fruits et ce qui ressemble à des croissants ronds avec un trou au milieu (c’est délicieux !). Une chose est sûre, il fait bien plus frais à Fenchihu qu’à Tainan, sans doute en raison de l’altitude.

Fenchihu est parsemée de plusieurs sentiers de randonnée. On en emprunte un certain nombre qui nous font passer devant des arbres remarquables par leur taille, par une très belle bambouseraie et par un petit temple.

On tombe sur le début d’un sentier de 6,4 kilomètres cependant il est un peu tard pour que nous puissions nous lancer dans cette randonnée d’une distance plus conséquente. On dîne dans ce qui semble être le restaurant principal de la ville. Situé dans la vieille rue commerçante, il est difficile de passer à côté. L’originalité, c’est que les convives mangent dans des boîtes métalliques. Si la spécialité de l’établissement est un plat avec du riz, des légumes, du porc et du poulet, une alternative sans viande existe (testée et approuvée).

On passe ensuite faire quelques emplettes au 7 Eleven situé juste au-dessus du restaurant avant de rentrer à l’hôtel où nous nous attelons à préparer la suite et la fin du voyage.

Norvège : épilogue et bilan

Adieu cabane au fond du jardin ! On quitte Seljord avec le bus Nor-Way de 08 heures 15 qui nous amène à la gare centrale d’Oslo. A la gare, on mange un sandwich d’inspiration italienne chez Deli de Luca. Pour nous rendre à l’aéroport, on privilégie le train NSB en lieu et place du « Fly to get » parce que c’est nettement moins cher (105 NOK par voyageur contre 196, quasiment le même temps de transport pour moitié moins cher). On se présente inhabituellement tôt à l’aéroport mais prendre le bus d’après nous aurait fait arriver trop tard. Nous n’avons plus que 18 NOK en poche, les derniers paiements ont dû s’effectuer par carte bancaire.

Ce que nous avons ramené de Norvège :

  • un magnet (au rythme d’un magnet par voyage, le frigo commence à être bien décoré) ;
  • du Nugatti (équivalent norvégien du Nutella) ;
  • le reste d’un paquet de Digestives classiques (c’est-à-dire sans chocolat).

Ce que j’ai bien fait d’emmener :

  • la paire de gants ;
  • les sous-pulls à manches longues ;
  • les polaires ;
  • l’imperméable.

Ce que j’ai emmené en trop :

  • des t-shirts (j’en ai porté seulement deux alors que j’en avais apporté bien plus) ;
  • le gros pantalon de rando d’hiver (qui m’a sauvé la vie en Islande et en Écosse), je n’ai pas eu assez froid pour le sortir du sac ;
  • la serviette (il y en avait à disposition dans tous les hébergements).

Ce que j’aurais pu emmener :

  • des chaussettes plus hautes (en plus des chaussettes de rando) car à Bergen j’ai eu froid dans l’espace compris entre le bas du legging et la chaussette basse ;
  • un parapluie ;
  • des guêtres de randonnée pour protéger les chaussures les jours de pluie.

 

Le point d’orgue du séjour :  Preikestolen ! Le beau temps, dont nous avons été gratifiés lors de cette magnifique randonnée, y est sans doute pour beaucoup !

Le moins bien : Bergen sous la pluie et cette deuxième journée passée dans les musées, à mon sens, pas des plus intéressants. S’il avait fait beau, on aurait largement préféré partir en rando sur une des montagnes qui entourent la ville.

Bilan en vrac :

  • Dans la famille des pays nordiques, la Norvège est un pays plus chaleureux que l’Islande (il faut dire aussi que les Norvégiens sont bien plus nombreux que les Islandais)
  • Pays sublime mais malheureusement pas accessible à toutes les bourses
  • Météo particulièrement imprévisible (prévoir plusieurs types de vêtements pour pouvoir sortir quel que soit le temps)
  • On a très bien mangé, mention spéciale aux soupes de poisson !
  • Un séjour sans location de voiture (ce que nous avons fait) ne pose pas de difficulté majeure car les réseaux de transports publics sont très développés. Louer une voiture est assez onéreux mais le carburant coûte à peu près le même prix qu’en France. La voiture offre sans doute plus de liberté et peut permettre de réduire certains temps de parcours néanmoins vive le « voyage lent » ! Voyager avec les transports publics demande un peu d’organisation mais il est aisé de trouver les horaires des trains et bus sur Internet.
  • Les hôtels étant très chers, loger chez l’habitant permet de réduire la facture. Camper peut constituer une belle alternative en été.
  • Un prochain voyage dans le Nord du pays ? Avec grand plaisir !

En train puis en bus : de Stavanger à Seljord

Stavanger, on te quitte ! Avant de faire nos adieux à cette agréable cité portuaire, on profite bien comme il faut du délicieux petit-déjeuner du Radisson Blu, incontestablement le meilleur du séjour (plein de choses à manger, on ne sait plus où donner de la tête) ! L’autre avantage de cet hôtel, c’est qu’il est situé tout près de la gare, et justement, nous prenons le train de 08 heures 47 pour Bø. A l’heure précise, le train démarre. Son terminus est Oslo, autant dire qu’il traverse une bonne partie du pays. Il ne va pas très vite sans doute parce que ses arrêts sont fréquents. Le billet coûte environ 80 euros par passager.

Après une paisible traversée du Sud de la Norvège, on arrive à Bø un peu avant 14 heures 30. De là, nous devons prendre un bus pour Seljord. Sur la ville de Bø, je serai brève car celle-ci n’a pas le privilège d’être référencée par le Lonely Planet. Le supermarché Rama, situé en face de la gare, est fermé en ce dimanche. De l’autre côté, trône une boutique de toilettes et robinets (spéciale dédicace aux rouleaux de p-cul aux couleurs vives en vitrine). L’exploration s’arrête là car malheureusement il pleut… Nous avons pourtant un peu de temps à meubler car notre bus arrive à 16 heures 20. La gare et sa petite échoppe de burgers et autres mets diététiques semblent être le centre névralgique de Bø en ce dimanche. Certaines voitures y passent même plusieurs fois la musique à fond.

Enfin, on monte dans le bus ! Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons à destination. Il nous faut marcher une quinzaine de minutes pour atteindre « Hovstø hytter og rom » où nous avons réservé une sorte de cabine (100 euros les deux nuits). Nous y sommes accueillis par un Polonais qui nous offre des biscottes Vesa car le supermarché Rema, situé à un petit kilomètre de marche, est fermé aujourd’hui. Il ne nous reste, en effet, que du fromage, un peu de jambon, deux tranches de pain et quelques biscuits. Les réserves de nourriture s’amenuisant, un passage par le supermarché est programmé pour le lendemain matin.

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On paye 200 NOK pour pouvoir revêtir  les lits de draps, ceux-ci n’étant pas inclus dans le prix. Pour les toilettes et la salle de bain, il faut entrer dans la maison située en face de notre chalet. Il y a de quoi cuisiner dans la cabine mais une cuisine un peu plus conséquente est à la disposition des clients dans la maison.

Malgré la pluie et le ciel très couvert, les montagnes et le lac paraissent splendides.

De Bergen à Stavanger

Ce matin, on se lève tôt pour prendre le bus à 09 heures 10 direction Stavanger. Il nous faut donc rejoindre la gare routière, ce que nous faisons à pied et sous la pluie. Passée cette étape vivifiante, nous montons dans le bus qui roule une petite heure avant de monter sur un ferry. Tout de monde doit descendre du bus et s’installer sur les sièges du bateau qui est pourvu d’une cafétéria. Il fait froid et il pleut pendant la traversée, ce qui nous dissuade de nous asseoir sur les sièges situés sur le pont, d’où on peut sans doute profiter d’une vue splendide quand le ciel est dégagé.

Le car continue son chemin. Rares sont les routes à quatre voies ! On prend un deuxième ferry dans lequel on casse la croûte. Une demi-heure plus tard, on arrive à Stavanger où, bonne nouvelle, il ne pleut pas !

On file directement au musée du pétrole, l’or noir faisant la fierté de Stavanger. L’entrée coûte 120 NOK par personne. On nous permet de laisser nos sacs dans un vestiaire fermé. En cet après-midi, le musée est littéralement envahi par les passagers de ces hôtels flottants qu’on aperçoit dans le port. Le musée revient sur l’histoire pétrolière de Stavanger et raconte comment la découverte des gisements dans les années 1960 a changé la Norvège. Une partie de l’exposition est consacrée aux conditions de sécurité sur les plateformes pétrolières dont l’exploitation a été marquée par des accidents meurtriers. Le musée ferme aujourd’hui à 16 heures et c’est lorsque nous entendons le tout dernier appel que nous quittons le bâtiment.

Il est temps d’aller déposer les sacs à Home Sweet Home où nous avons réservé pour une nuit (57 euros). Il s’agit là encore d’une chambre chez l’habitant mais celle-ci est bien séparée du reste de la maison. Les lits sont superposés, la chambre dispose d’un four à micro-ondes et d’un petit frigo. La salle de bain est privative. L’endroit est tenu par une famille d’origine asiatique qui habite juste au-dessus .

On se dirige ensuite vers le centre ville où nous espérons trouver un supermarché ouvert en ce jour férié. Un supermarché justement, il y en a un à quelques mètres de notre logis mais malheureusement son rideau est fermé tout comme celui des autres magasins où nous tentons notre chance. Nous voilà donc « contraints et forcés »  de manger au restaurant ! Avant ça, on fait un tour dans la ville, un peu morte en ce jeudi d’Ascension.

Le restau dans lequel on dîne s’appelle le Renaa Xpress Sølvberget (Sølvberggata 2). Il s’agit d’un de trois restaurants du chef Erik Renaa. Au menu, pizzas, salades et paninis. Notre choix se porte sur les pizzas qui sont délicieuses. On se partage un petit gâteau au chocolat qui n’est pas mauvais non plus. L’addition s’élève à 475 NOK. On flâne ensuite dans le Gamle Stavanger (vieux Stavanger), quartier dont les maisons blanches en bois ont beaucoup de charme.

Eidfjord: entre fjord et cascades

Dans notre splendide appartement d’un jour, les chambres ne sont pas équipées de volets si bien que les rayons du soleil, qui se lève vers 04 heures 30 du matin, viennent chatouiller les yeux des dormeurs. Après avoir avalé du pain, de la confiture et du jambon en guise de petit-déjeuner, on dépose les sacs à la réception pour pouvoir nous rendre libérés de tout poids à la cascade de Vøringfossen. Le gars qui accueille les locataires (la propriétaire des lieux étant actuellement au Danemark) nous suggère d’emprunter les vélos de la maison pour faire le trajet à coups de pédale. Selon lui, il y en a pour une heure de bicyclette. A la suite d’une brève réflexion, on refuse l’offre et on monte dans le bus de 08 heures 55 comme prévu. En attendant le bus (l’arrêt est situé devant le magasin Joker), on regarde le trajet sur Google Map et c’est là qu’on se rend compte qu’il y a 900 mètres de dénivelé, ce qui pourrait correspondre à un col de deuxième catégorie sur ce bon vieux Tour de France… Je ne vois pas comment on aurait pu mettre une seule heure pour réaliser ce qui aurait été mon plus grand exploit cycliste ! Soit le mec est un as de la petite reine, soit il parlait du temps qu’on met avec un vélo électrique…

Le bus donc (37 NOK par passagers) nous dépose devant la cafétéria. On descend quelque chose comme deux kilomètres pour atteindre le début de la randonnée qui permet de s’approcher du bas des chutes. Le sentier, balisé par des T rouges, s’étend sur 1,7 kilomètre.

 

Étant donné que le terrain est très rocailleux, il faut y aller prudemment. Au bout d’une heure, on arrive sur la passerelle en bois d’où la cascade est particulièrement impressionnante. Ces chutes sont parmi les plus célèbres de Norvège et on comprend mieux pourquoi !

 

Le retour est un peu moins long que l’aller. On remonte vers notre point de départ pour observer la chute d’eau, haute de 183 mètres, d’un autre point de vue.

 

Malheureusement, nous n’avons pas assez de temps pour marcher jusqu’à la passerelle située en haut des chutes. A 13 heures 21, on reprend le bus dans lequel nous sommes à nouveau seuls. D’autres passagers embarquent un peu plus tard et ils font drastiquement chuter la moyenne d’âge puisqu’il s’agit d’un groupe d’enfants dont l’âge ne doit pas excéder cinq ans. A Eidfjord, on se ravitaille au Joker avant de récupérer nos sacs. On casse la croûte devant l’embarcadère puis on monte dans le bateau Norled en direction de Norheimsund. Cette petite croisière d’environ trois heures permet de découvrir le Hardangerfjord. Nous avons acheté les billets sur Internet pour 33 euros par tête. La traversée du fjord est somptueuse. La couleur de l’eau, les montagnes verdoyantes, les sommets enneigés, tout est là pour passer un excellent moment.

 

On peut sortir prendre l’air sur le pont et ainsi prendre des photos. Évidemment, il fait frais là-haut, mieux vaut être bien couvert surtout quand le soleil se cache. Le bateau s’arrête dans plusieurs localités, davantage pour déposer des passagers que pour en embarquer de nouveaux. Nous descendons donc à Norheimsund, terminus de la croisière.

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A l’instar d’un certain nombre de passagers, nous nous dirigeons vers l’arrêt de bus qui se trouve juste en face du quai. Un bus 925 en direction de Bergen arrive suivi d’un deuxième quelques minutes plus tard dans lequel nous sommes les seuls à monter, ce qui deviendrait presque une habitude ! On paye 76 NOK par tête pour s’arrêter aux chutes de Steinsdalsfossen. Hautes de 50 mètres, cette cascade offre aux visiteurs le plaisir de passer derrière le rideau d’eau.

Les chutes sont gardées par une armée de moutons qui broutent joyeusement tout autour du site. On se pose sur la table en pierre juste en face de la cascade en attendant le bus de 18 heures 45 pour Bergen. Le bus arrive et, une fois n’est pas coutume, nous ne sommes pas seuls dedans ! Le paysage est splendide, on ne se lasse pas des lacs et des montagnes.

Arrivés à Bergen, on met le cap sur notre lieu de villégiature pour les trois prochaines nuits. Il nous faut marcher 35 minutes pour l’atteindre car il est situé assez loin du centre ville. C’est la raison pour laquelle il était nettement moins cher que les autres (une quarantaine d’euros la nuit). En fait, il s’agit d’une chambre chez l’habitant, en l’occurrence chez le sympathique Abdi. Les deux lits sont superposés ; bonne nouvelle, ils ne semblent pas trop grincer contrairement à ceux d’Oslo. On fait cuire les pâtes et la sauce bolognaise (appellation largement usurpée car la sauce ne contient pas une once de viande) achetées à Eidfjord avant de conclure cette journée bien remplie.

De Geilo à Eidfjord

La literie du Geilo Hotel (93 euros la nuit) étant des plus confortables, les conditions étaient donc réunies pour passer une bonne nuit. Ce matin, il neige de petits flocons que l’on regarde tomber en dégustant l’excellent petit-déjeuner. Remontés dans la chambre, on veut acheter les tickets de bus pour Eidfjord via l’application Skyss. Les billets ne sont valables que deux heures après leur achat. L’ennui, c’est que le chronomètre s’enclenche immédiatement après le paiement. Or, il est neuf heures et notre bus part à midi… ! Bref, si vous souhaitez acheter un billet de bus via l’appli, faites-le au bon moment ! On refait un petit tour au bord du lac. Il fait certes assez froid mais le soleil est de sortie aujourd’hui.

On passe au Kiwi acheter quelques victuailles (on a l’impression que c’est un peu moins cher qu’au Spar). On attend le bus 991 juste à côté de la gare. Sur les conseils des gérants de l’hôtel, on tente la négociation pour résoudre le problème du ticket expiré. Malheureusement, c’est un échec, la conductrice nous demande de racheter un ticket. On paye donc de nouveau 11 euros de trajet avec l’appli (soit dit en passant, il est aussi possible d’acheter le ticket auprès du conducteur), c’est la vie ! Le trajet entre Geilo et Eidfjord se passe paisiblement. Nous sommes les seuls passagers à Geilo, rejoints un peu plus tard par quatre autres téméraires. A mi-route, on fait une pause, ce qui permet de faire quelques photos car les paysages sont fantastiques.

Par endroits, les lacs sont encore bien gelés, ce qui a sans doute un lien avec le fait que l’air est particulièrement froid. Arrivés à Eidfjord, on va directement à Ingrids Appartement où nous avons réservé une chambre. Le type qui nous accueille semble un peu perdu. Il nous installe dans une chambre avant qu’un autre ne vienne à sa rescousse nous en indiquer une autre. Une chose est sûre, nous ne perdons pas au change ! En effet, on se retrouve dans un appartement conçu pour six personnes, ce qui est une très bonne affaire pour cent euros. La cuisine est très récente et particulièrement bien équipée. Dans le salon trône un grand canapé devant un écran de télévision grâce auquel on regarde Roland Garros sur Eurosport. Du salon, la vue est absolument magnifique.

Ce n’est pas à Eidfjord même que l’éventail d’activités est le plus étendu. S’il y a pas mal de choses à faire, notamment des randonnées, dans les alentours, mieux vaut être motorisé pour atteindre leurs points de départ car les bus ne sont pas très nombreux. La petite bourgade semble rythmée par les allées et venues des bateaux de croisière qui y font escale. L’office de tourisme est d’ailleurs pris d’assaut par un groupe de touristes britanniques fraîchement débarqués.

On se trouve une petite rando de 5,3 kilomètres qui nous emmène sur les hauteurs de la ville et nous permet d’admirer les montagnes et le lac.

De la terrasse de notre luxueux appartement, on peut contempler les manteaux de laine recouvrant les troncs des arbres (originalité municipale, je n’avais encore jamais vu un pareil accoutrement arboricole).

On mange des pâtes au pesto rouge bizarrement pimentées achetées à Geilo, ce qui fait un peu pitié tellement la cuisine est richement appareillée… On aurait bien volontiers gardé les pâtes pour plus tard et acheté d’autres victuailles afin de préparer un repas plus élaboré mais les supermarchés d’Eidfjord sont tous fermés en ce dimanche.

Au revoir Oslo, bonjour Geilo

Grâce au matelas du haut posé à même le sol, on dort bien mieux. Le réveil sonne tôt car le rendez-vous est fixé à 08 heures 15 à la gare centrale d’Oslo. Le samedi (et le dimanche), le petit-déjeuner du Saga Hotel est servi à partir de 08 heures au lieu de 07 heures le reste de la semaine. Heureusement, il est possible de commander la veille à la réception une sorte de petit-déjeuner à emporter.  On a un peu de temps devant nous donc on le mange tranquillement dans la pièce où est servi le petit-déjeuner qui commence à être mis en place, ce qui me permet de déguster une tartine de pâte à tartiner d’une marque bien connue.

Vers 07 heures 40, on se met en marche pour la gare qui n’est située qu’à une dizaine de minutes de l’hôtel. En fait, en raison de travaux sur les voies ferrées, ce n’est pas dans un train mais à bord d’un bus de remplacement que nous montons. C’est un peu triste de quitter Oslo car il fait un temps superbe ce matin ! Onze cars emmènent les voyageurs à Nesbyen où le train prend le relai jusqu’à Bergen. Pour notre part, nous descendrons à Geilo. Une chose est sûre, le trajet en car entre Oslo et Nesbyen est très agréable. On contemple le paysage, particulièrement varié puisqu’on y voit des cours d’eau, des montages, des champs et quelques cascades.

A 11 heures 10, le train quitte la gare et atteint Geilo 45 minutes plus tard. Arrivés, on marche vers le Geilo Hotel où nous allons passer la nuit. A vrai dire, on avait réservé un autre hôtel mais on a reçu un message nous indiquant que, pour cause de travaux, nous étions déplacés sur un autre établissement. On laisse les sacs à l’hôtel puis on va s’acheter de quoi faire des sandwichs au Spar. Certes, les denrées alimentaires sont relativement chères mais un tour au supermarché reste beaucoup moins onéreux que l’addition d’un restaurant.

Geilo est une charmante station de sports d’hiver dans laquelle les visiteurs trouveront magasins de sport et remontées mécaniques. D’ailleurs, il y a encore pas mal de neige sur les flancs des montagnes. Les charmants gérants du Geilo Hotel nous ont donné une carte avec les sentiers de randonnée. On décide de monter sur les hauteurs de la ville où on suit le chemin dit Pilvegen (j’ignore s’il s’agit du nom d’un lieu mais cette dénomination apparaît sur tous les panneaux).

On marche à travers les remontées mécaniques, parfois sur la neige manquant de s’y enfoncer par endroits. Plus on s’éloigne des pistes de ski, plus c’est beau !

On passe par Urundberget avant de redescendre à Tuftelia, le tout sous un temps magnifique. On monte à 1 200 mètres d’altitude avec un plus de 400 mètres d’ascension au total. C’est autour du lac de Geilo que s’achèvent ces vingt kilomètres de rando.

De retour à l’hôtel, on prend possession de la chambre. En cette intersaison, la fréquentation de la station semble assez faible, pour preuve certains commerces sont fermés. Ce soir, Fabuleux Détour teste pour vous Peppes Pizza, chaîne norvégienne spécialisée dans les pizzas dites américaines. On trouve des Peppes Pizza un peu partout dans le pays, on en a d’ailleurs remarqué un dès notre arrivée à l’aéroport. Verdict : c’est comestible cependant aucun des ingrédients, dont une bonne partie est sans doute surgelée, n’a beaucoup de goût. Coût du repas : 282 NOK. Avant de se coucher, on tape quelques balles sur la table de ping pong de l’hôtel.