Les lits superposés de l’auberge M Montréal sont plutôt bien conçus. Ils sont, en effet, dotés de rideaux, d’une lumière individuelle, d’un dossier permettant de s’adosser contre le mur et de plusieurs rangements, ce qui compense la petite taille de notre dortoir de quatre couchages. Malgré ces équipements, on ne dort pas si bien, la faute à une tronçonneuse mexicaine très constante dans son effort de ronflement. On profite du petit-déjeuner inclus dans le prix (composé de céréales, œufs, pain de mie et bagels) avant de mettre le cap sur le musée des beaux arts.
On comptait s’y rendre à pied sauf qu’il pleut des cordes si bien qu’on prend finalement le métro à mi-chemin. Le musée des beaux arts est particulièrement intéressant, c’est peut-être LE musée à visiter en priorité à Montréal. Les collections impressionnent par leur variété : peinture européenne (à partir du XIXe siècle), art moderne, art africain, Antiquité, design industriel. Après cette visite plutôt intense, on déjeune dans un restau de nouilles asiatiques situé à proximité du musée. Les nouilles ne sont pas mauvaises mais ce ne sont pas non plus les meilleures de ma vie.
On marche ensuite jusqu’au centre canadien d’architecture dont l’exposition est en ce moment intitulée « Utopie Radicali ». Rarement une exposition ne m’avait semblé si peu accessible. Je n’ai rien compris ni aux textes explicatifs ni aux œuvres en elles-mêmes… J’en ai discuté avec la jeune fille de l’accueil du centre qui a admis comprendre mon point de vue tout en rappelant que le CCA était principalement dédié à la recherche. Cependant, je ne vois pas trop l’intérêt d’ouvrir des expos au public si elles ne sont compréhensibles que pour une infime minorité.
On se promène le long de la rue Sainte-Catherine qui est très commerçante. On entre dans plusieurs boutiques, dont Roots, marque canadienne au style plutôt urbain (rien de très original selon moi).
Ce soir, on retrouve Frère pour manger des bagels. Avant de le rejoindre, on monte sur le toit du M Montréal où trône un spa sans lequel les clients peuvent gratuitement patauger. Il n’y a pas à dire, cette auberge de jeunesse offre un niveau de confort supérieur à bon nombre d’établissements du même type. La propreté est impeccable et, chose peu commune pour une auberge de jeunesse, les serviettes de toilette sont fournies et changées tous les jours. Mais revenons-en aux bagels ! Le rendez-vous est donné au Saint-Viateur, boulangerie spécialisée dans ces petits pains ronds à trou. On commande tous les trois le même bagel, à savoir le « traditionnel » garni de fromage frais et de saumon fumé. Il est absolument délicieux ! Pour terminer sur une note sucrée, on déguste tous à l’unisson un bagel au Nutella (je précise que la dose de pâte à tartiner est plus qu’honorable). Nous prenons un peu de temps à quitter le Saint-Viateur car il pleut à seaux. On choisit donc de rentrer en métro mais on se fait bien tremper le temps d’atteindre la station.