Beitou et ses sources chaudes

Pour ce dernier jour sur le sol taïwanais, nous décidons de mettre le cap sur Beitou, célèbre ville d’eau située au Nord de Taipei. L’endroit est facilement accessible en métro, ce qui en fait une destination privilégiée des touristes. Arrivés sur place, on visite le très intéressant musée des sources chaudes qui est de surcroît gratuit. L’exposition retrace l’histoire du lieu qui a commencé en 1896 sous l’occupation japonaise. L’interdiction de la prostitution en 1979 a porté un coup sérieux à l’industrie des bains. Il faudra attendre la fin des années 1990 pour que les bâtiments soient réhabilités. Pour entrer dans le musée, il faut ôter ses chaussures et les déposer dans un petit casier dans lequel reposent des chaussons (qu’il faut enfiler à la place).

On suit ensuite le petit chemin pavé menant à l’impressionnante source chaude dont la température oscille entre 60 et 100 degrés. Les vapeurs dégagées sont bien visibles et réchauffent considérablement l’atmosphère (la température extérieure avoisine aujourd’hui les 27 degrés). L’odeur de souffre est palpable mais pas au point d’être désagréable.

On achète deux timbres au 7 Eleven (décidément, ce commerçant vend de tout !) pour des cartes postales avant de se poser dans un restaurant qui semble répondre au nom de « To Go ». Les currys, spécialités maison, sont bons, néanmoins les portions ne sont pas très grosses par rapport au prix (540 dollars pour deux). L’établissement, visiblement influencé par la culture occidentale (on y mange avec fourchette et cuillère) est très fréquenté.

Évidemment, à Beitou, la principale attraction, ce sont les bains publics où les baigneurs profitent d’une eau (très) chaude qui aurait pour vertu d’apaiser les corps et les esprits. Malheureusement, nous n’avons pas trop le temps d’y faire trempette car c’est dans quelques heures seulement que nous prenons l’avion. On fait un dernier petit tour dans Taipei avant de récupérer nos sacs à l’auberge. Nous en profiter pour nous changer car il ne devrait pas faire un temps à se promener en short en Ile-de-France.

Pour nous rendre à l’aéroport, on reprend le même train express qu’à l’aller en payant au moyen de nos Easy Cards. C’est en enregistrant les sacs qu’on apprend qu’il nous faudra les récupérer et les réenregistrer car, contrairement à d’autres aéroports chinois, celui de Chengdu ne dispose pas de transfert automatique… Les témoignages lus sur internet soulignent la durée incompressible de ces opérations, ce qui n’est pas pour nous rassurer car nous n’avons que deux heures entre les deux vols.

Nous vidons nos Easy Cards au Mac Do (toutes les filiales taïwanaises les acceptent) puis nous filons vers la porte d’embarquement. A noter qu’entre quelques boutiques de luxe, l’aéroport de Taipei abrite une sympathique bibliothèque avec plein de livres et, en plus, des ordinateurs, où il fait bon lire ou travailler.

Le vol entre Taipei et Chengdu est loin d’afficher complet. Ni écran ni musique à bord de cet Airbus A321. S’il a le mérite d’exister (car nombreuses sont désormais les compagnies qui ne servent plus de repas sur les vols de moins de quatre heures), le dîner n’est pas extraordinaire. Finalement, tout se passe bien à Chengdu. Une employée d’Air China nous attend et nous aide dans les formalités, ce qui nous permet d’embarquer en temps et en heure pour Paris. Seul point noir, je n’ai pas pu remplir ma gourde car la fontaine ne distribuait que de l’eau chaude. Le repas du soir n’est pas terrible et la collection de films n’a guère évolué depuis le vol aller. La nuit ne fut pas des plus agréables. Ne me sentant pas très bien, j’ai demandé à une hôtesse si je pouvais changer de siège car j’avais souvent besoin d’aller au petit coin, action rendue compliquée par mon positionnement entre deux passagers endormis… Dans un premier temps, on a accepté ma requête avant de me faire ensuite savoir que les sièges libres étaient des sièges payés. Des sièges payés alors que personne n’est assis dessus ? Faudra qu’ils m’expliquent Air China… On peut plutôt penser qu’il s’agit de sièges dits « économie plus » pour lesquels il faut payer un supplément lors de la réservation car ils offrent plus de place pour les jambes. Enfin, là, visiblement personne ne l’avait payé, leur supplément, mais leur politique semble être « on ne va pas offrir un service payant ». Bref, Air China n’est pas remonté dans mon estime !

Tout ça pour dire, que c’est la fin du voyage et qu’il est venu le temps d’en tirer un bilan !

Taipei en vue

On dort bien à l’hôtel des naufragés Air China car la literie y est tout à fait confortable. Il fait faim alors peu après huit heures nous sommes de retour au réfectoire pour le petit-déjeuner. Celui-ci se présente sous la forme d’un buffet composé de mets chinois dans lesquels l’œuf tient une place prépondérante. Comme les autres Français, nous empruntons la navette de dix heures direction l’aéroport. Devant la porte d’embarquement, l’attente nous semble particulièrement longue, il faut dire que nous sommes arrivés tôt à l’aéroport par rapport à l’heure du vol. On achète deux muffins (celui aux myrtilles n’a de myrtilles que dans son nom) ainsi qu’une salade de fruits chez Costa.

L’avion, qui doit être plein, est un Airbus A321 dans lequel le confort est assez sommaire. Pour tout divertissement, des écrans diffusent des reportages de la télévision chinoise (dont l’un est consacré au curling). On nous sert à boire puis à manger à notre plus grande joie. Le vol touche bientôt à sa fin et on est bien content d’arriver à Taipei après cette escale pékinoise dont on serait volontiers passé…

A destination, on passe par un contrôle des bagages à main en raison de l’épidémie de peste porcine qui semble beaucoup inquiéter nos amis taïwanais. Les formalités d’immigration sont rapides (j’ai même droit à un « au revoir » en français) et les bagages sont déjà livrés lorsque nous atteignons les tapis roulants. Nous achetons deux jetons pour le train express MTR (prix : 150 dollars par tête) qui nous emmène en une trentaine de minutes à la gare centrale. Le train, très moderne, est équipé du wifi (plus besoin de VPN !).

De la gare, on se rend à pied à l’hôtel, la Mudan House (196, Changji Street). Il nous faut une bonne demi-heure pour l’atteindre, ce qui n’est guère très agréable car il fait lourd en cette fin de journée. On est frappé par le nombre de deux roues et par l’intensité de la circulation. Il fait déjà nuit et les gens se pressent aux tables des restaurants et autres gargotes de cuisine de rue. A la Mudan House, où la nuit coûte une quarantaine d’euros, l’accueil est très sympathique. La chambre est joliment décorée avec en prime trois ouvrages de Simone de Beauvoir disposés dans la petite bibliothèque. La salle de bain est partagée.

Il est temps de dîner ! Sur les conseils du gérant de l’auberge, on arpente une rue située juste à côté dans laquelle les restaurants et étals de cuisine de rue sont légion. On tourne un peu histoire de faire l’inventaire des forces en présence avant de nous poser dans un petit restau dans lequel toutes les tables ou presque sont occupées. On nous apporte un menu et une feuille sur laquelle il faut cocher les plats choisis. Il nous faut donc identifier les idéogrammes, ce qui nous prend un peu de temps. Les gens de la table voisine nous font goûter les nouilles à la sauce sésame pour lesquelles j’opte tellement elles sont bonnes. Ils nous suggèrent de commander une soupe de dumplings, ce qui s’avère un excellent choix.

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On mange en plus du porc avec du riz et des boules de riz à la viande. Bilan : on s’est régalé pour la modique somme de cinq euros. On fait ensuite une petite promenade digestive dans le quartier. Le nombre de salles remplies de jeux, dont le but est d’attraper des figurines ou des peluches avec des pinces, est impressionnant !

Taipei via Pékin, l’escale imprévue

Alors que nous avions l’année passée mis le cap sur le Canada, l’envie de dépaysement et d’exotisme s’est de nouveau fait sentir. Si le continent asiatique s’est rapidement imposé, encore fallait-il se décider pour un pays. Le résultat des courses, Taïwan, peut sembler singulier car cette petite île au large de la Chine est loin d’être l’endroit le plus touristique du continent. Non, nous n’avons pas lancé un compas sur une carte d’Asie ! En fait, l’attirance pour Taïwan remonte à notre voyage au Japon où nous avions rencontré une très sympathique taïwanaise qui nous avait très bien vendu les charmes de sa contrée natale. Ajoutez à cela quelques connaissances revenues enchantées de leur séjour à Taïwan, il n’en fallait guère plus pour nous convaincre.

En ce vendredi de novembre, le départ est enfin arrivé. Peu après 16 heures, on monte dans le RER A puis dans dans son cousin B pour gagner le bien connu aéroport Charles de Gaulle où les formalités s’enchaînent rapidement. C’est pendant l’attente devant la porte d’embarquement que notre humeur commence à déchanter car l’avion, censé décoller à 19 heures 30, est annoncé avec au moins vingt minutes de retard. C’est finalement avec une bonne heure d’atermoiement que le Boeing 777-300, chargé de nous emmener à Pékin, décolle.

Après une expérience tout sauf mémorable sur un vol Pékin-Paris il y a cela quelques années, j’avais crié haut et fort qu’il faudrait me passer les menottes pour me faire de nouveau monter dans un avion estampillé Air China. C’était sans compter avec le fait qu’il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau » car me revoilà assise dans un aéronef de la première compagnie chinoise. Vous vous demanderez peut-être la raison de ce revirement de jurisprudence (expression qui prend tout son sens quand c’est une juriste qui l’emploie). On ne va pas se le cacher, l’argument financier a pesé lourd dans la balance. 330 euros aller-retour pour Taipei, c’est vraiment hors concours par rapport aux tarifs proposés par la concurrence.

A bord, les consignes de sécurité sont toujours présentées dans une vidéo dont l’acteur principal est un adorable petit panda à qui il arrive toutes les merdes du monde (nous serons gratifiés de la version 2.0 sur le vol retour). Avec plus d’une heure de retard au décollage, on se dit qu’il va falloir serrer les fesses et courir pour attraper la correspondance pour Taipei. Le début du vol est marqué par de nombreuses turbulences qui perturbent le service des plateaux repas. Niveau bouffe, ce n’est pas extraordinaire mais ça reste mangeable. Le personnel d’Air China ne sert pas beaucoup d’eau au cours du vol, heureusement que j’avais prévu le coup en remplissant ma gourde dans une des fontaines à eau de l’aéroport (ce qui est bien à Roissy, c’est qu’elles sont nombreuses, ce qui n’est pas le cas partout, comme par exemple à Helsinki où j’avais galéré pour trouver un robinet d’où sortait de l’eau fraîche). L’écran de divertissement est aussi désuet que lent. Niveau films, il faut mieux aimer les productions de l’Empire du Milieu particulièrement bien représentées dans la sélection.

Comme prévu ou presque, l’avion pour Taipei part sans nous. Au comptoir Air China, on nous indique qu’il n’y a pas d’autre solution que de passer la nuit à l’hôtel pour prendre le vol du lendemain. Il nous faut donc nous faire délivrer un visa temporaire (gratuit), passer l’immigration, récupérer nos bagages puis aller à un autre comptoir où nous attend une navette pour l’hôtel. Je vous la fais courte mais cela nous prend pas mal de temps car les consignes ne sont pas très claires et parfois contradictoires. Lentement mais sûrement, on réussit toutes les étapes, ralliés par trois compatriotes dans la même galère. Après quinze minutes de trajet, on arrive dans un hôtel sans charme. La chambre, à la décoration un peu kitsch (mention spéciale au mur pailleté) est toutefois confortable. Pour pouvoir profiter pleinement du wifi, il nous faut installer un VPN sur nos téléphones, sans quoi pas de Facebook, Google, WhatsApp et autres réjouissances.

Vers 18 heures, on prend la direction du restaurant de l’hôtel ou plutôt du réfectoire tellement celui-ci est glauque et surdimensionné. S’il existe une carte, nous n’y sommes pas éligibles et devons nous contenter d’un buffet aussi peu fourni qu’insipide. C’est avec ce type de prestation que tu prends pleinement conscience que tu voyages en classe économique ! L’alcool de riz maison (qu’il fait lui-même !) offert par un des Français vient cependant égayer notre dîner.

Je mettrai tout en œuvre pour que l’article suivant soit moins rasoir, promis !

Oslo : premiers pas

En 2019, Fabuleux Détour vous emmène en Norvège ! Après un séjour mémorable en Islande, l’appel du grand Nord s’est de nouveau fait sentir. En cette matinée de mai, il est grand temps de mettre le cap sur l’aéroport Roissy – Charles de Gaulle, grâce à ces bons vieux RER A et B, pour s’envoler vers Oslo avec la compagnie Norwegian.

Rien à signaler à ce stade mise à part peut-être la présence d’une équipe de jeunes footballeurs du PSG, habillés de la tête aux pieds aux couleurs du club, qui attendent un vol pour Stockholm.

Notre avion décolle avec un bon quart d’heure de retard, rien de très fâcheux. Norwegian étant une compagnie à bas coût, il ne faut pas s’attendre à se voir offrir un rafraîchissement. On a prévu le coup en dégustant un sandwich « La Brioche Dorée » dans la salle d’embarquement (pas sûr cependant que « déguster » soit le terme le plus approprié au vu de la piètre qualité du pain). Malgré le retard pris au décollage, l’avion se pose à l’heure à Oslo où l’aéroport n’est guère très fréquenté en ce début d’après-midi.

Pour rejoindre le centre-ville, on emprunte le train express « Fly to get » direction la gare centrale. Le trajet dure 19 minutes à bord d’un matériel roulant très moderne fuselé comme un TGV. Nous sommes presque les seuls dans la voiture où nous avons pris place. Le train offre écrans, wifi et prises de courant mais ce confort a un prix (196 NOK par personne quand même).

Depuis la gare, on marche vers le Saga Hotel Central, établissement à cheval entre l’auberge de jeunesse et l’hôtel traditionnel, situé à un quart d’heure à pied. Notre chambre est équipée de deux lits simples superposés ainsi que d’un lavabo (toilettes et douches sont dans le couloir). Si cet agencement peut sembler spartiate, la nuit coûte tout de même 113 euros. Le point noir semble être la structure des lits qui n’en finit pas de trembler…

Après une petite pause, les choses sérieuses commencent avec la forteresse d’Akershus située à quelques minutes de marche de l’hôtel. L’accès est gratuit, c’est sans doute la raison pour laquelle nombreux sont les touristes à venir y admirer la vue plongeante sur le port.

Le château adossé à la forteresse peut se visiter cependant nous arrivons un peu tard pour envisager cette activité. On continue nos déambulations vers le Palais Royal et plus particulièrement son parc, très agréable en cette fin d’après-midi.

On se promène dans le centre-ville avant d’aller dîner dans un restaurant répondant au doux nom de « Illegal Burger » (Møllergata 23) dont vous devinerez aisément la spécialité. Il est 18 heures 15 et visiblement c’est l’heure de pointe car on doit attendre un peu avant de pouvoir s’installer sur une table (il faut dire aussi que l’endroit n’est guère très grand). La viande et les frites sont cuites au feu de bois et ça se sent au goût ! Avec deux bières en sus, on s’en tire pour un peu moins de 50 euros. En guise de promenade digestive, on marche du côté de la forteresse puis on regagne l’hôtel quelque peu émoussés par le réveil matinal.

Montréal : le Mont-Royal

Nous ne sommes pas encore allées au Mont-Royal alors en cette dernière matinée montréalaise, c’est le moment où jamais ! Avant de partir, on fait nos sacs et force est de constater qu’ils sont bien plus lourds qu’à l’aller. Il a fallu bien tasser pour faire rentrer les deux pots de pâtes d’arachide !

Un certain nombre de rues sont bloquées ce matin en raison du marathon qui sera couru demain. Le nouveau Mexicain, arrivé tard hier soir dans notre dortoir s’élancera sur le semi. Direction donc le parc du Mont-Royal où il est très agréable de s’y promener surtout quand il fait beau comme aujourd’hui.

De gros écureuils, qu’il faut se garder de nourrir, courent dans les allées. Ils sont cependant bien enveloppés, ce qui les empêche apparemment de monter aux arbres et provoque leur décès prématuré. On s’arrête au belvédère avant de faire une pause au chalet du Mont-Royal inauguré en 1932. La vue sur les gratte-ciels fait le bonheur des photographes.

On passe ensuite par le lac aux castors où les oiseaux sont rois. L’hiver, l’endroit se transforme en patinoire.

C’est une fois encore la rue Sainte-Catherine qui nus accueille. On déjeune tardivement dans une des nombreuses succursales des Trois Brasseurs. La brasserie est immense et parsemée d’écrans qui diffusent du baseball. La carte est un peu pléthorique, je choisis, pour ma part, un burger. Verdict : pas mauvais mais je trouve que l’ensemble manque de sauce pour compenser la cuisson très à point (c’est toujours ainsi au Canada) de la viande. Les Trois Brasseurs se présentent comme une micro-brasserie et il faut bien reconnaître que leur bière n’est pas mauvaise.

Après un dernier petit tour dans Montréal, il est temps de retourner à l’auberge chercher nos sacs. Comme lors de notre arrivée, on emprunte le bus 747. On met un peu plus de temps que prévu à cause des bouchons mais, pas de panique, on avait prévu large. L’Airbus A330 d’Air Transat atterrit à Roissy avec 55 minutes d’avance, les vents aidant. La belle province, c’est fini ! Il est temps de faire le bilan !

Québec : c’est tipar !

Québec, prépare-toi, on arrive ! On se met en route un peu avant huit heures pour prendre ces bons vieux RER A et B en direction de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. C’est le terminal 3 qui nous accueille aujourd’hui et force est de constater que ce n’est ni le plus moderne ni le plus agréable. Peut-être parce que presque toutes les compagnies qui l’utilisent sont des compagnies à bas prix ? Nos deux gros sacs à dos enregistrés, on passe avec succès la police aux frontières, formalités qui nous auront pris très peu de temps. Nous voilà dans la salle d’embarquement prêts à en découdre ! Alors, certes , on embarque mais le décollage, initialement prévu à 11 heures 30, n’aura pas lieu avant 12 heures en raison d’une « congestion » pour reprendre le terme employé par notre commandant de bord, dont l’accent indique que nous avons affaire à un natif de la belle province. On a d’ailleurs droit à du Roch Voisine pour se mettre dans l’ambiance !

Chez Air Transat, l’espace disponible pour les jambes est assez réduit. Conseil d’ami, n’oubliez pas vos oreillettes pour profiter de l’écran de divertissement car celles-ci sont payantes, tout comme la couverture (pour ma part, mon manteau et mon coussin pour le cou me tiendront compagnie pendant le vol). Justement, puisque j’en suis au divertissement, pas grand chose à se mettre sous la dent tant en films qu’en musique. Après, on ne va pas non plus trop se plaindre, Air Transat étant sans doute la compagnie la mois chère pour se rendre au Canada. Le déjeuner n’est pas mauvais, j’ai connu vraiment pire. Par contre, l’équipage a rencontré un problème de four, ce qui fait que certains passagers ont dû s’armer de patience avant d’être servis. Une heure avant de nous poser à Montréal, nous sommes gratifiés d’un petit sandwich chaud garni aux légumes et au fromage. Les plus gourmands pourront opter pour des repas plus haut de gamme et des en-cas plus nombreux mais évidemment il faut sortir la carte bancaire. Finalement, je n’ai pas eu froid dans l’avion et j’ai dormi au moins trois heures (pour compenser avec ma traditionnelle courte nuit de sommeil post départ).

L’Airbus A330 se pose fièrement à l’aéroport Trudeau. Les bagages récupérés, on se dirige vers les services de l’immigration. C’est très moderne, tout ou presque est dématérialisé (si bien que les puristes regretteront l’absence de tampon sur le passeport). La machine prend une photo de chaque arrivant, cliché pas toujours à leur avantage… On me demande si je n’ai rien à déclarer. Effrayée par la menace de 1300 dollars d’amende, me voici contrainte de déclarer un brave morceau de comté et une boîte de pâtes de fruits. Heureusement le passage à la douane se passe sans encombre.

Pour se rendre dans le centre-ville de Montréal, le plus simple et le moins dispendieux est de prendre le bus 747 (allusion au célèbre Boeing ?) dont le billet coûte 10 dollars. On attend le bus une vingtaine de minutes et il nous faut une heure pour atteindre la station de métro Berri-UQAM près de laquelle se trouve l’auberge de jeunesse Samesun (1586 rue Saint-Hubert) où nous avons réservé deux nuitées. Nous réglons le montant du séjour avant de déposer nos affaires dans le dortoir de quatre lits.

Il est grand temps de commencer à visiter Montréal ! On traverse le parc Lafontaine, royaume des écureuils. Les bancs sont si nombreux qu’il est difficile de ne pas trouver un endroit où s’asseoir !

Le Plateau-Mont-Royal est un des quartiers les plus emblématiques de Montréal. Il est le fief de nombreux Français installés dans la ville. Les rues sont parsemées de bars, boutiques de vêtements et disquaires, ce qui en fait un quartier très branché.

Je ne l’ai pas encore dit mais si nous avons élu le Canada comme destination de vacances cette année, c’est parce que mon frère vit à Montréal depuis plus d’un an. Muni d’un visa PVT, il a trouvé du travail là-bas. Je ne l’ai pas revu depuis qu’il a quitté la France en juin 2017 alors il y a un peu d’excitation ! On retrouve donc Frère avec qui on dîne au Hachoir (4175 rue Saint-Denis), restaurant qui, comme son nom l’indique, sert essentiellement de la viande. Amateurs de viande saignante, le Canada n’est pas un pays pour vous car la réglementation impose que les pièces soient bien cuites. Je n’ai malheureusement pas pu finir mon burger, tellement la viande était compacte.

Un peu fatigués par le voyage, on décide de rentrer à l’auberge. On descend la rue Saint-Denis, célèbre pour accueillir des concerts et toutes sortes de performances artistiques.

Toutes les bonnes choses ont une fin

Voici venu notre dernier jour au Brésil. Pour ne pas déroger à la tradition, nous prenons le petit-déjeuner à la boulangerie St. Chico où les employés nous considèrent presque comme des habitués. Après un dernier tour dans le quartier, nous bouclons nos sacs car même si notre avion est censé décoller à 18 heures 10, on nous a conseillé de partir en début d’après-midi pour l’aéroport car le trajet peut prendre plus ou moins de temps en fonction de la circulation. Adèle nous commande de Rio un Uber. Rodrigo nous attend, au volant de sa Picasso, devant la résidence. Il est absolument charmant et s’exprime plutôt bien dans la langue de Cervantes, du coup on discute gastronomie et sport (contrairement à l’immense majorité des Brésiliens, Rodrigo n’a cure du football et lui préfère le ju-jitsu qu’il pratique assidument). Il nous fait écouter de la musique brésilienne, notamment du reggae puis nous reprenons en chœur les standards de Bob Marley. Bref, un chauffeur six étoiles !

Arrivés à l’aéroport, on se dirige vers les boutiques, une fois les bagages enregistrés, car nous n’avons pas encore acheté le traditionnel magnet (il y avait pourtant pas mal de vendeurs à Rio mais Panda 2 a des goûts bien particuliers…). Nous trouvons la perle rare mais nous sommes quelque peu refroidis par son prix car nous apprenons à la caisse qu’il est de dix dollars américains ! Nous venons donc d’acquérir le magnet le plus cher de notre carrière de voyageurs…

On dépense nos derniers billets au Subway implanté dans le terminal.

Le vol est quasi plein, contrairement à l’aller. Il durera onze heures, soit une demi-heure de moins que dans le sens inverse. Peu de temps après le décollage, de nombreux éclairs parsèment le ciel. Le vol est riche en turbulences, cela fait longtemps que je n’ai pas senti un avion bouger autant. Comme à l’aller, la qualité des repas servis à bord est tout à fait correcte. En tout début d’après-midi, l’avion se pose à Zurich. Il ne nous reste plus qu’à prendre la correspondance pour Paris. Nous sommes un peu déçus à la fin de cet ultime vol avec Swiss car le personnel de bord ne nous a pas distribué le traditionnel chocolat ;).

A bientôt pour de nouvelles aventures !

 

Rio de Janeiro : Santa Teresa et Ipanema

C’est déjà notre dernier jour à Rio ! Histoire de bien commencer cette ultime journée carioca, on prend le petit-déjeuner dans une adresse très sympa trouvée sur Google Map. L’enseigne s’appelle Pão & Companhia (Rua Raimundo Corrêa, 09) et propose des formules (sauf le samedi et le dimanche) ou un buffet (c’est là que nous nous sommes servis). Mention spéciale pour le tapioca et le gâteau au chocolat.

Le bus 433 nous amène au tram qui dessert le quartier de Santa Teresa. En fait, nous sommes d’abord montés dans le but 426, dont le chauffeur nous a gentiment expliqué qu’il allait nous déposer à un arrêt suivant pour que nous puissions y prendre un autre bus. Tout au long du trajet, nous rencontrons des gens charmants qui nous expliquent comment nous rendre au départ du tramway. Le billet pour monter à Santa Teresa coûte 20 réals. La montée vers ce quartier offre de belles vues sur la ville. Le bâtiment de forme pyramidale, c’est la cathédrale de Rio ! Original, non ?

Arrivés à Santa Teresa, on se promène dans ce quartier bohème. Ces petites rues, aux maisons colorées, ont beaucoup de charme.

Santa Teresa est peut-être l’endroit idéal pour acheter quelques souvenirs, les boutiques d’artisanat local ayant pignon sur rue. On déjeuner au Bar di Mineiro (Rua Paschoal Carlos Magno, 99), sur la carte duquel figurent de nombreuses spécialités de l’Etat de Minas Gerais (réputé pour sa gastronomie). Comme souvent au Brésil, les portions sont généreuses. Les végétariens trouveront quelques alternatives sans viande. L’adresse a l’air particulièrement fréquentée. Anecdote : le patron, qui est également artiste-peintre, connaît le père de Pedro qui exerce la même profession ! Rassasiés, nous quittons, par le tram, le quartier de Santa Teresa. 

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Copacabana et Ipanema sont les plages les plus célèbres de Rio. Si nous avons passé pas mal de temps sur la première, la seconde reste pour une nous une parfaite inconnue. Pour y remédier, nous en faisons notre prochaine et dernière étape de ce séjour carioca. Ce qui marque par rapport à Copacabana, c’est la taille du banc de sable qui est bien plus modeste à Ipanema, ce qui donne l’impression que les gens sont serrés les uns contre les autres sur la plage.

Nous rentrons à l’appartement récupérer nos affaires car il est presque temps pour nous de prendre le chemin de l’aéroport. Dans le hall des départs, nous faisons nos adieux à Adèle et Pedro car, si nous retournons dans leur appart à São Paulo, ce sera sans eux étant donné qu’ils restent, pour raisons professionnelles, deux jours de plus à Rio. Le vol décolle avec quelques minutes de retard et l’atterrissage est du genre sportif (le gars à côté de moi a fait son signe de croix sitôt l’avion posé) mais nous arrivons à bon port et c’est bien là l’essentiel. Nous prenons un taxi pour rentrer. Pour ce faire, il faut s’adresser à un comptoir dédié et donner l’adresse de destination. Un ticket indiquant la somme à payer est remis au client.

Si tu vas à Rio (Copacabana, le Pain de Sucre) …

Ce matin, c’est réveil aux aurores ! En effet, l’avion pour Rio décolle à 08 heures 10. En 25 minutes, nous voilà à l’aéroport Congolas de São Paulo d’où partent essentiellement des vols intérieurs. C’est la compagnie brésilienne Gol qui nous transporte et qui nous offre pendant le vol une boisson et un petit gâteau à la banane. Fait marquant : alors qu’il amorçait sa ligne droite pour décoller, le Boeing 737 s’est subitement arrêté dans son élan, sans doute sur ordre de la tour de contrôle. Moins d’une heure plus tard, nous voici à « Fleuve de janvier ». Un Uber nous amène à l’appartement, loué sur Airbnb, situé dans le quartier de Copacabana. Il est tout petit mais super bien placé (genre à 200 mètres de la plage).

Le quartier de Copacabana, l’un des plus huppés de Rio, est des plus agréables. Juste devant la plage trône le Copacabana Palace, qui est, comme son nom l’indique, un hôtel de luxe.

On entre au Sofá Café (Avenida Nossa Senhora de Copacabana, 300), un café plutôt branché. Le tapioca est bon même s’il n’est apparemment pas aussi goûtu que dans le Nord du Brésil. Le gâteau au chocolat et les jus de fruits sont succulents.

Copacabana est avec Ipanema la plage la plus emblématique de Rio. Nous en foulons le sable chaud. Sur le sable, les marchands de maillots de bain et boissons fraîches abordent les touristes. Les vagues peuvent être relativement fortes, certains endroits sont même considérés comme dangereux.

Fait du jour : Pedro et Panda 2, attristés par le positionnement à l’envers d’un drapeau breton, ont demandé qu’il soit remis à l’endroit, vœu immédiatement exaucé ! On se pose sur la terrasse d’un restaurant, le Rondinella (Avenida Atlântica, 2302) pour picorer quelques morceaux de poisson pané en regardant le match amical opposant le Brésil à la Russie. Après une première mi-temps laborieuse, la Seleção reprend du poil de la bête. Score final : 3-0.

On marche jusqu’au Forte Duque de Caxias qui offre une très belle vue sur Copacabana. Il fait très chaud alors son se prend de l’eau de coco que l’on boit directement dans la noix à l’aide d’une paille.

Afin de profiter de la fin de l’après-midi sur le Pain de Sucre, on prend un Uber pour se rendre sur ce lieu emblématique de Rio. Pour y monter, il faut emprunter un télécabine et débourser pour cela 40 réals. Le panorama est absolument magnifique, surtout celui du deuxième palier (car il y deux télécabines, le second étant le Pain de Sucre à proprement parler).

Le ciel se couvre de nuages et il fait de plus en plus sombre lorsque nous amorçons la descente. On descend sur la plage rouge qui jouxte le Pain de Sucre. Elle est très petite comparativement à Copacabana, ce qui fait d’elle un endroit plus intimiste.

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On rentre à l’appartement et là c’est un peu la douche froide : une odeur de vomi y règne et des cafards parsèment les murs et le sol de la salle de bain. Pour compléter le tableau, l’immeuble semble être un hôtel de passe, les bruits de fond étant assez éloquents. Par ailleurs, on ne parvient pas à mettre la main sur les deux matelas d’appoint (on écrit au loueur qui ne nous répondra que quelques heures plus tard). On se tâte à changer d’appart car on ne se voit pas dormir à quatre dans le même lit… Après de longes minutes de réflexion, nous franchissons le pas et décidons de nous mettre en quête d’un nouveau logement. Nous en trouvons un plus grand sur Airbnb situé à quelques rues de là. C’est un coup de chance car cet appart n’est louable que pour cinq jours minimum et c’est justement la durée de notre séjour (Adèle et Pedro restent deux jours de plus que nous car notre ami a des rendez-vous à Rio). Notre nouveau pied-à-terre nous convient bien mieux !

Pour nous remettre de ces émotions, nous dînons au Cervantes (Avenida Prado Júnior, 335), suivant en cela les conseils du guide du Routard. La spécialité de la maison, ce sont les sandwichs à l’ananas ! Le restaurant en propose avec plein de garnitures différentes. Afin de profiter un maximum de la journée de demain, nous n’enchaînons pas les caïpi ce soir. Avant de rentrer, nous faisons cependant un petit détour par la plage qui est bien éclairée de nuit.

L’aventure commence … à Zurich

Pour la première fois de ma vie, je m’apprête à voyager avec Swiss mais force est de constater que mon histoire avec cette compagnie ne débute pas de la meilleure des manières. En effet, la veille du départ, nous recevons un courriel de Swiss nous informant de notre enregistrement automatique sur les vols. Le problème, c’est que le vol Zurich / São Paulo n’est plus le même que celui choisi lors de la réservation… Nous étions censés partir le mardi soir et voilà, sans plus d’explication, le vol reporté au mercredi matin. J’ai essayé de joindre la compagnie pour obtenir plus d’informations mais dix minutes passées à attendre sur le standard ont eu raison de ma patience (inutile de préciser que l’appel est surtaxé). Bref, niveau service client, on aura connu mieux !

A Roissy, on nous annonce que Swiss prendra en charge la nuit d’hôtel. Le vol pour Zurich décolle avec quelques minutes de retard. L’avion un Bombardier C 100/300 (première fois que je monte dans un appareil de l’avionneur canadien) est très récent. On nous sert un petit sandwich au fromage ou au salami ainsi qu’une boisson et, pour finir en beauté, un petit chocolat suisse. Arrivés à Zurich, on récupère les sacs, conformément à ce qu’on nous avait dit à Paris, avant de se diriger vers le comptoir Swiss. Les employés semblent étonnés de nous voir et ne comprennent visiblement pas pourquoi nous n’avons pas été informés plus tôt de l’annulation du vol… Notre situation s’arrange, on nous remet un bon pour une chambre d’hôtel. Le « bus des hôtels » nous dépose devant l’Allegra. Pour le dîner, nous avons droit à 20 francs suisses par tête au restaurant de l’hôtel, autant dire pas grand chose car le plat le moins cher au menu est déjà à ce prix. Nous payons la différence en euros, l’hôtel acceptant cette devise. Au niveau gustatif, les pâtes au pesto et le burger n’ont rien d’exceptionnel. La chambre est impersonnelle, comme souvent dans ce genre d’établissement, mais spacieuse. On regarde la fin du match de Ligue des Champions opposant Manchester United au FC Séville. Trop courte pour visiter Zurich, cette petite escale m’aura cependant permis de parler la langue de Goethe et de me rappeler que les Suisses germanophones ont un accent bien à eux !

Nous nous levons un peu après sept heures après une bonne nuit de sommeil. Le petit-déjeuner est minimaliste (boisson, croissant, pomme) et donc vite avalé. Le même type de minibus qu’hier nous dépose à l’aéroport. La sécurité et la douane passés, nous nous postons devant la porte d’embarquement où nous attend un triple 7. De ma « carrière aéronautique », je n’avais encore jamais voyagé dans un avion si vide ! Visiblement, certains passagers se plaignent du manque d’information sur ce vol. Il s’agit apparemment d’un vol spécial, dans le sens où les Zurich / São Paulo partent d’ordinaire le soir et non le matin.

Comme à chaque voyage, l’heure est venue de la désormais traditionnelle « critique aérienne ». Les plus grands d’entre vous seront plutôt à leur aise en classe économique chez Swiss car la place réservée aux jambes est, à mon sens, très correcte. Les repas sont satisfaisants (j’ai opté pour des pâtes au fromage et aux pommes ; recette helvétique ? accompagnées d’une petite salade, d’un morceau de fromage suisse et d’un gâteau de type germanique). Les hôtesses proposent régulièrement des boissons (on nous a également servi une crème glacée). Cerise sur le gâteau, à côté des toilettes, on trouve des en-cas en libre service (aussi bien des boissons que des pommes, barres chocolatées et même petits sandwichs). L’offre de divertissement n’est pas aussi foisonnante que celle des compagnies du Golfe (par exemple, on ne peut pas écouter d’albums mais seulement des sélections de titres) mais le mieux, sur ce vol, c’est que l’avion est quasi désert, ce qui permet :

  • de ne pas attendre son tour pour aller aux toilettes ;
  • de profiter de toilettes propres en toutes circonstances ;
  • de se lever sans déranger personne ;
  • de s’étaler sur une banquette de trois ou quatre sièges.

Ce qui reste cependant compliqué, c’est de s’occuper pendant un vol de 11 heures 30 (ce qui constitue mon plus long à ce jour !). Pour ma part, si regarder un film me va bien (en l’occurrence, Anna Karénine), j’ai du mal à en enchaîner plusieurs. Vu qu’il n’y a pas grand monde pour taper la discut’, j’écris et je lis la Bible du voyageur francophone, à savoir le guide du Routard, entre deux parties de Tetris, qui reste mon passe-temps favori dans un avion. L’objectif est de ne pas trop dormir pour se caler au plus vite sur le fuseau horaire d’arrivée (car l’avion arrive à São Paulo en fin de journée).

11 heures 27 plus tard, nous foulons le sol brésilien. Les formalités liées à l’immigration sont des plus rapides (avant ça, au sortir de l’avion, on nous pose quelques questions sur notre séjour en vérifiant nos passeports ; le gars qui m’interroge le fait en français, il est Ivoirien !). Le tampon brésilien n’est pas des plus jolis mais qu’importe ! Nous récupérons nos sacs et nous nous dirigeons vers la sortie où nous attendent nos chers amis, Adèle et Pedro, coupe franco-brésilien. Avec Pedro, on s’est connu à Strasbourg il y a de cela (déjà) huit ans. Après sept années passées en France, il est retourné au Brésil accompagné de sa femme française et c’est sur leur invitation que nous avons entrepris ce long voyage.

Nous quittons l’aéroport en voiture, celle que nos amis ont louée pour une dizaine de jours. Le trajet dure une bonne heure et le moins que l’on puisse dire c’est que la circulation est dense. Les deux-roues déboulent de partout et les automobilistes forcent souvent le passage aux intersections. On arrive chez nos amis qui habitent le quartier de  Pinheiros. On se pose un peu avant de sortir dîner dans un restaurant péruvien, le Riconcito Peruano (832, Rua dos Pinheiros). Les portions sont particulièrement généreuses. N’hésitez pas à commander du ceviche, il est excellent. En France, on n’est pas très familier avec la cuisine péruvienne et c’est dommage car elle a plein de bonnes choses à offrir. Revenus du restau, on allume la télé et on tombe sur le match de la coupe Libertadores entre les Corinthians (club de São Paulo) et le Deportivo Lara (je viens d’apprendre qu’il s’agit d’une équipe vénézuélienne). La fatigue commençant à produire ses effets, on ne tarde pas trop à se coucher. J’allais oublier : en ce premier jour brésilien, on aura essuyé un bel orage avec une succession d’éclairs assez impressionnante, le tout sous une pluie battante.

Les péripéties dues à l’annulation du vol Zurich / São Paulo nous auront permis de récolter 600 euros chacun, somme supérieure à celle déboursée pour acheter les billets d’avion (530 euros). Autant dire que ce voyage ne nous aura pas coûté trop cher !