Haute-Savoie : randonnées

1. L’avant-match : la Pointe du Clocher

Dénivelé : 593 mètres ; distance : 9,83 kilomètres ; durée : 3 heures 27

Notre toute première randonnée haut-savoyarde ! On part à pied du chalet pour rejoindre, en longeant la route, les Replats sur les hauteurs de Seytroux. Le sentier forestier nous mène jusqu’à la Pointe du Clocher, matérialisée par une croix, qui culmine à 1492 mètres. Bilan : rien de très difficile mais une bonne mise en jambes.

2. L’échauffement : le col de Coux

Le point de départ de cette randonnée est le lac des mines d’or à Samoëns. Le début du parcours est marqué par un dénivelé assez important. Nous marchons à travers les alpages où l’on croise des vaches équipées de cloches (avoir en permanence ce bruit de carillon dans les oreilles doit être horrible), des moutons et des chevaux. Après une heure quarante cinq minutes de marche, le col de Coux, qui culmine à 1920 mètres d’altitude, est en vue. Les randonneurs connectés y trouveront une borne de rechargement pour téléphones fonctionnant à l’énergie solaire. Une borne nous indiquant que nous sommes en Suisse, nous saluons avec emphase nos amis helvètes. Le col de Coux passé, nous continuons l’ascension jusqu’au Vanet, haut de 2137 mètres. La descente est marquée par la rencontre avec un troupeau de moutons escorté d’un brave chien qui éloigne pour nous les ovins.

Dénivelé : 721 mètres ; distance : 9,03 kilomètres ; durée : 4 heures

3. Le match : le lac d’Anterne

La plus grosse rando du séjour ! Le départ est donné du Lignon sur la commune de Sixt-Fer-à-Cheval d’où l’on rejoint le GR5 et ses balises rouges et blanches. Dès le début de la rando, le dénivelé est palpable. Le ciel est couvert et nous sommes humidifiés par une fine brume. Le sentier est parsemé de gadoue, il faut prendre garde à ne pas glisser. On arrive au refuge Alfred Wills (nommé ainsi d’après un juge et alpiniste britannique) situé à 1810 mètres d’altitude où les randonneurs peuvent dormir et se restaurer. Je vous recommande chaleureusement la délicieuse tarte aux myrtilles. Encore un peu d’effort sur le territoire de nos amies les marmottes avant d’atteindre le lac d’Anterne haut de 2063 mètres. La vue est un peu plus dégagée et c’est tant mieux car il est magnifique. Avec une petite laine sur les épaules, c’est l’endroit parfait pour pique-niquer. La descente, parsemée de cailloux et de passages étroits, n’est pas des plus évidentes à aborder. Le brouillard s’était évaporé, on profite d’une très belle vue sur les cascades de la Pleureuse et de la Sauffaz que beaucoup de gens viennent admirer.

Dénivelé : 1112 mètres ; distance : 16 kilomètres ; durée : 6 heures

4. Les arrêts de jeu : le mont Ouzon

Pour cette dernière rando, nous partons du col de Corbier situé à cheval entre les communes du Biot et de Bonnevau. L’objectif est de gravir le mont Ouzon à 1880 mètres d’altitude. La montée est assez intense mais pas très difficile, le passage critique est celui qui mène au sommet car il faut gravir la paroi rocheuse à l’aide d’une chaîne et surtout pouvoir en redescendre.

Dénivelé : 600 mètres ; distance : 7 kilomètres ; durée : 3 heures 30

Haute-Savoie : prologue

Une semaine de vacances en Haute-Savoie en six questions …

1. Qui ?

Neuf badistes (dont vos fidèles Panda 1 et Panda 2) et une athlète. Le beau sexe (trois contre sept) n’est pas majoritaire.

2. Où ?

A Seytroux (à une dizaine de kilomètres de Morzine), en Haute-Savoie dans un magnifique chalet fastueusement doté d’un sauna, d’un spa et d’une belle vue sur la montagne.

3. Pour quoi faire ?

Officiellement, de la randonnée (officieusement, de bons gueuletons : croissants et pains au chocolat faits maison, bières, burgers, raclette, tartiflette, pizzas, pâtes carbo, barbecue, portions généreuses de tome de Savoie et d’Abondance; je vous passe les détails…).

4. Combien ça coûte ?

A dix, la location du chalet pour une semaine revient à 300 euros par tête, somme à laquelle il faut ajouter les courses, le carburant (parce que nous y sommes allés à trois voitures) et les péages. La bonne vieille Casio indique environ 500 euros par convive en tout et pour tout.

5. Qu’ai-je emporté avec moi ?

  • Un sac de randonnée (pour des randos à la journée, un sac de vingt ou trente litres est suffisant)
  • Trois foulards « tour de cou »
  • Un collant de course à pied
  • Deux jupes de rando-trail
  • Quatre t-shirts de rando
  • Cinq paires de chaussettes de randonnée
  • Une paire de chaussures montantes de randonnée
  • De la crème solaire
  • Deux gourdes en inox
  • Une paire de lunettes de soleil
  • Un imperméable
  • Une paire de tongs
  • Quelques vêtements « de ville »
  • Des masques en tissu, Covid-19 oblige

6. Que ramener de Haute-Savoie ?

Du fromage bien évidemment (de la tomme, qu’elle soit de vache, de brebis ou de chèvre, de l’Abondance, du formage à raclette et j’en passe), de la confiture de myrtilles, du miel en plus du traditionnel magnet pour le frigo.

Parc naturel régional du Vexin français : le toit du Vexin

Dernier entraînement avant le grand départ pour les Alpes ! Avec une partie du groupe des futurs alpinistes, nous avons choisi de nous tester sur une rando un peu plus longue, à savoir un parcours d’une vingtaine de kilomètres à travers le parc naturel régional du Vexin français. Pour cette nouvelle incursion dans le Vexin, nous nous attaquons à du lourd, j’ai nommé les buttes de Rosne, massif qui abriterait le point culminant d’Ile-de-France, haut de 214 mètres. Cependant, selon les sources, ce n’est pas le même sommet qui occupe la tête du classement des plus hautes collines d’Ile-de-France, peut-être parce que certains considèrent que les buttes de Rosne ne sont pas situées dans le Val d’Oise mais dans l’Oise donc en Picardie. Tout ça pour dire que notre rando du jour nous emmène quelque part entre le Val d’Oise et l’Oise et, mine de rien, cela faisait un bail que je n’avais pas mis les pieds chez nos amis picards.

Le départ est donné de l’église de Bréançon (à ne pas confondre avec Briançon, ce n’est pas le même type de relief). Le ciel est certes un peu menaçant mais il en faut plus pour nous arrêter. Le sentier nous fait passer à travers champs et par de nombreux sous-bois. On rencontre de belles vaches et de sympathiques chevaux tout en dégustant quelques mûres un peu en avance sur la saison néanmoins plutôt goûtues.

A l’heure du déjeuner, on se trouve une table de pique-nique (cf. photo ci-dessus) un peu bancale qui fait néanmoins l’affaire à condition que chacun des convives soit prudent en se relevant. Alors que le repas est déjà bien avancé, les premières gouttes de pluie font leur apparition. Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas embarqué mon imperméable… Heureusement, les arbres des forêts nous protègent des gouttes, ainsi je ne regrette pas amèrement le choix de la jupe-short. Nous traversons un certain nombre de communes, parmi lesquelles Marines, le Heaulme, Neuville-Bosc et Chavençon. Le dénivelé est un peu plus important que lors de nos précédentes sorties dans le Vexin, rien d’insurmontable cependant, loin de là. Je ne suis pas sûre qu’il s’agisse de l’entraînement le plus complet en vue de la Haute-Savoie mais, faute de mieux, on s’en contentera !

La pluie cesse et c’est donc sereinement que nous regagnons notre base de départ. Au total, on aura marché environ 22 kilomètres pour 485 mètres de dénivelé. A bientôt pour de nouvelles aventures pédestres !

Parc naturel régional du Vexin français : le haut de Champagne

C’est reparti pour une nouvelle rando et une fois encore, c’est le parc naturel régional du Vexin français qui sera notre terrain de jeux. Cette fois, nous jetons notre dévolu sur le parcours dit du haut de Champagne décrit dans le topoguide intitulé « Le parc naturel régional du Vexin français à pied ». Treize kilomètres au programme, rien d’insurmontable ! C’est la météo, plutôt incertaine, qui nous a fait nous décider pour une sortie plutôt courte (car le randonneur avisé n’aime pas se faire saucer). On se donne rendez-vous place de Verdun à Champagne-sur-Oise, commune du Val-d’Oise desservie par la ligne H du Transilien (la gare est toute proche de la place de Verdun). Nous sommes huit valeureux, six garçons et deux filles, à prendre le départ de cette boucle.

On marche à travers les champs de blé et dans les sous-bois, endroits paisibles où on ne croise pas grand monde.

On déjeune sur l’herbe au milieu des oiseaux qui chantent. Il y a du vent aujourd’hui, de ce fait la petite polaire n’est pas de trop surtout pendant la pause repas. La promenade suit son cours entre champs et forêts avec un petit détour, la faute à une erreur de guidage. On marche quelques kilomètres sur le GR1, un des plus anciens sentiers de grande randonnée de France, qui fait le tour de Paris (mais dont le tracé dépasse largement les frontières de la capitale). On découvre les berges de l’Oise qui sont très paisibles du côté de Champagne-sur-Oise avant de remonter vers la place de Verdun.

Au total, on aura marché 16,08 kilomètres en 3 heures 15, pause repas non incluse, soit un peu plus qu’indiqué sur le guide. Le dénivelé est tout à fait modéré (278 mètres). Finalement, on n’aura essuyé aucune goutte de pluie. Ce fut donc une randonnée tranquille dans le Vexin où l’on projette de retourner pour un parcours un peu plus long d’ici le mois de juillet. A bientôt sur les chemins !

Parc naturel régional du Vexin français : autour de la Bernon

Tout juste rétablis de notre remise en jambes sur le GR11, nous voici trois jours plus tard de retour sur les sentiers, cette fois avec les copains du badminton toujours prêts à en découdre sur les terrains comme sur les chemins ! Nous sommes onze motivés, quatre filles et sept garçons (vous avez bien lu, nous dépassons d’une unité le nombre autorisé et sommes donc dans l’illégalité), sur la ligne de départ du château de Jambville (qu’il est tellement tentant d’appeler Jambonville), fief des scouts et guides de France.

Le château de Jambville

Les hostilités commencent peu après onze heures sous les ordres de notre éclaireur Vincent muni d’un précieux topo-guide sur le Vexin (question épineuse : qu’est-ce qui est le plus grave entre perdre Vincent et égarer le topo-guide ?). Nous suivons essentiellement un PR, défini par la fédération française de randonnée pédestre comme un « itinéraire linéaire ou en boucle d’une durée égale ou inférieure à la journée ». La rando commence paisiblement à travers champs et le long de petites routes. Comme le laisse supposer le nom de la randonnée, on fait connaissance avec une rivière, la Bernon (pour votre culture comme pour la mienne, il s’agit d’un affluent de la Montcient, que je ne connais cependant pas plus) visible notamment depuis un moulin. Seule difficulté, une petite montée avant d’atteindre la ferme de Maigremont d’où on distingue le quartier d’affaires de La Défense et la tour Eiffel.

La ferme de Maigremont (dans laquelle il est possible de louer des salles)

C’est cet endroit bucolique qui a l’honneur d’accueillir notre pique-nique. A cet égard, deux d’entre nous se sont particulièrement distingués en offrant généreusement au groupe de délicieux gâteaux de crêpes et croissants aux amandes faits maison. Leur altruisme et leur dévouement laissent à penser qu’ils ne seront pas éliminés lors du prochain conseil de la tribu réunifiée. A l’unanimité, un Label aussi Rouge que la robe du Père Noël a été décerné aux deux valeureux cuisiniers du jour !

L’aventure se poursuit au milieu des champs de coquelicots et d’agréables jardins dans lesquels poussent framboises et artichauts et peut-être, sait-on jamais, quelques cucurbitacées. A Lainville-en-Vexin, on admire un lavoir (un panneau nous apprend qu’il ne peut actuellement être entretenu en raison de la reproduction des grenouilles) et l’église, qui pour votre gouverne date du XIIe siècle.

Dans la portion forestière, certains arbres sont ornés d’avertissements assez énigmatiques, à savoir « attention zone piégée » sans comprendre pour autant en quoi consistaient les fameux pièges (mines antipersonnel ou tapettes à souris géantes, j’en appelle à votre imagination). Étonnamment, on croise des 4×4 qui dégagent un bon paquet de poussière. Il semble, en effet, se dérouler aujourd’hui une sorte de rassemblement d’amateurs de véhicules à quatre roues motrices. Après une dernière montée dans les bois, notre randonnée s’achève. On aura marché douze kilomètres pour 250 mètres de dénivelé. Rien de très compliqué donc, l’effort n’aura duré que trois heures en y allant tranquillement.

Le parc naturel régional du Vexin français devrait prochainement redevenir notre terrain de jeu avec une nouvelle randonnée (un peu plus longue cette fois, tout le monde étant désormais échauffé) prévue dans quelques semaines. Ce n’est donc qu’un au revoir, Vexin !

Vallée de la Chevreuse : le chemin des quatre châteaux

Ce dimanche 15 septembre, c’est rando en Ile-de-France ! Nous avons jeté notre dévolu sur le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse situé au Sud des Yvelines. Une fois n’est pas coutume, en plus de vos habituels serviteurs Panda 1 et Panda 2, c’est un bataillon de huit personnes escorté par un chien qui a eu la force et l’audace de régler son réveil à une heure matinale. Neuf de ces individus ont pour curieux passe-temps d’écumer les gymnases de France et de Navarre pour taper dans un volant à l’aide d’une raquette (il paraît qu’on appelle ça du badminton) pour le meilleur mais aussi pour le pire (tout du moins en ce qui me concerne).

Le point de départ de l’effort physique du jour est fixé au parc de stationnement de la maison des associations (36 rue de Rambouillet, compter un peu plus de deux kilomètres de marche depuis la gare RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuse) de cette bonne ville de Chevreuse. Le rassemblement de la troupe, effectif peu après neuf heures et demi, marque le début des choses sérieuses ! Les premiers hectomètres du parcours nous font longer l’Yvette, affluent de l’Orge et donc sous-affluent de la Seine (merci Wikipédia !). Les arbres et les petites arcades fleuries font du chemin des petits ponts une voie particulièrement agréable.

On arrive dans les sous-bois avec au programme une première montée. Les plus gourmands feront une pause salutaire à la ferme qui fabrique et vend du fromage de chèvre. Il fait un temps superbe aujourd’hui si bien que nous sommes loin d’être les seuls à randonner. Les cyclistes sont également nombreux à arpenter les routes et les chemins. Le premier château en vue est celui de Méridon dans lequel il est apparemment possible de se marier et d’organiser des séminaires.

Après la traditionnelle photo de groupe devant les grilles dudit château, le bataillon reprend son chemin et tombe assez rapidement sur la deuxième bâtisse, à savoir le château de Breteuil. Célèbre pour ses jardins, ce château se visite, ce que nous n’avons malheureusement pas le temps de faire, l’objectif premier étant de finir la randonnée.

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On trouve quelques points d’eau le long du chemin (qui n’est d’ailleurs pas balisé mais heureusement Visio Rando est là pour nous aider), fontaines très appréciées quand le mercure dépasse les vingt-cinq degrés. On traverse Senlisse puis Dampierre-en-Yvelines où trône majestueusement notre troisième château. Dampierre n’est pas une ville morte en ce dimanche, les commerces et restaurants étant ouverts. On casse la croûte sur le terre-plein d’herbe juste en face du château dont on admire l’architecture et plus étonnamment un certain nombre de grosses cylindrées. Le déjeuner est agrémenté de délicieux cannelés concoctés par notre pâtissière en chef.

Le sentier n’est pas seulement en sous-bois, il longe aussi quelques routes sur lesquelles on prend le soleil bien en face. L’après-midi se passe tranquillement, les six garçons devant, les quatre filles derrière. On traverse notamment la forêt de la Madeleine qui nous amène jusqu’au château du même nom où séjourna Jean Racine. Cette vaste demeure, qui offre un superbe panorama sur la vallée de l’Yvette, est la dernière du parcours qui s’achève en contre-bas.

24,47 kilomètres au total en 5 heures 43 pause pique-nique décomptée. Pas de difficulté majeure, juste quelques portions un peu caillouteuses en descente, d’où l’intérêt de porter de bonnes chaussures. C’était ma première fois dans le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse et je n’ai pas été déçue. A bientôt pour de nouvelles aventures en vallée de Chevreuse ou ailleurs !

Dans le Lot-et-Garonne, de Marmande à Tonneins

Cette semaine, Fabuleux Détour vous emmène dans le Lot-et-Garonne. La question que vous pouvez vous poser (ou pas) peut être formulée de la manière suivante : pourquoi le 47 est-il l’heureux élu ? Alors voilà, Panda 2 avait reçu, à l’occasion de son anniversaire, un bon cadeau pour une nuit dans une cabane dans les arbres et figurez-vous que ladite cabane est située sur la commune de Clairac, bourgade du Lot-et-Garonne. A la base, il était prévu d’aller dormir parmi les arbres en août mais le calendrier d’occupation des cabanes en a décidé autrement.

En ce samedi matin de janvier, après une courte nuit de sommeil, nous voilà assis dans le TGV pour Bordeaux. Le train part à 06 heures 52, ça pique un peu mais cet horaire matinal est censé nous permettre de bien profiter de la journée que nous passerons à Marmande, capitale de la tomate. A Bordeaux, nous montons dans un TER, dont le terminus est Agen, qui nous dépose une heure plus tard à Marmande. Les billets, achetés deux mois plus tôt, nous ont coûté 70 euros aller retour par personne, ce qui est très raisonnable.

Marmande, ville de 17 000 habitants, abrite le musée Albert Marzelles où sont exposées des toiles d’artistes locaux, notamment celles du peintre Abel Boyé (1864-1934) né à Marmande.

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On passe par l’office de tourisme pour connaître les horaires des bus entre Marmande et Tonneins, gare la plus proche de notre cabane. Force est de constater qu’il n’y en a pas des masses le samedi, encore moins que les trains. L’office de tourisme est plutôt bien aménagé sous la forme d’un petit salon avec des informations sur la culture du tabac et de la tomate. On peut y acheter quelques produits régionaux et souvenirs.

Construite au XIVe siècle, l’église de Marmande est classée monument historique. Elle est entourée d’un cloître et d’un jardin, certes pas très fleuri en ces mois d’hiver.

On se promène dans les rues de la ville. Disons-le, il faut meubler avant le déjeuner. Il n’y a pas grand monde dans les rues même si c’est aujourd’hui le premier samedi des soldes. Il est midi quand nous franchissons la porte de la Tambouillette (15 rue de l’Hirondelle), restaurant préalablement repéré sur Internet. On a de la chance car, même si toutes les tables sont réservées, la patronne nous en propose une à condition qu’on la libère à 13 heures, horaire auquel sont censés arriver les prochains convives. Marché conclu ! La Tambouillette est un tout petit établissement sans chichi. La carte est minimaliste (quatre entrées, quatre plats, quatre desserts), ce qui est souvent un gage de fraîcheur et de qualité. La formule entrée plat dessert ne coûte que 14 euros, tarif quasi introuvable dans les grandes villes. On mange très bien, mention spéciale au gâteau fondant au chocolat, véritable tuerie.

Le site Internet de l’office de tourisme du val de Garonne propose toute une série de randonnées. A l’aide d’un plan téléchargé sur le téléphone, on part à la découverte de la Filhole, petit bois dans lequel est aménagé un parcours sportif. Avant d’entrer dans la Filhole à proprement parler, on tombe sur d’adorables petites chèvres qui n’hésitent pas à passer la tête entre les barbelés pour nous saluer.

On marche une bonne heure avant de remettre le cap sur la gare où on achète deux billets pour Tonneins (4 euros par personne). Moins de dix minutes plus tard, on arrive à destination. Après un petit tour dans la ville, on revient à la gare car c’est là que la gérante du domaine de Pech et Lafon doit venir nous chercher. Elle arrive au volant d’un véhicule au nom de son établissement qui est situé à une dizaine de minutes de la gare. A l’accueil, on choisit la composition du « tête à tête gourmand » inclus dans le bon cadeau. On découvre ensuite notre cabane (on nous y emmène en voiturette de golf) qui répond au doux nom de Dolce Vita. Sa décoration rappelle en effet l’Italie des années soixante avec entre autres des reproductions d’affiches de films comme « Vacances romaines » ou « la Dolce Vita ». L’originalité de ces cabanes est d’accueillir un spa et un sauna sur la terrasse. Par rapport à mes standards hôteliers habituels, c’est du grand luxe !

Revêtus de peignoirs, on entre dans le sauna puis dans le spa, qui sont, ma foi, bien agréables même si je ne suis pas à la base une grande amatrice de ce type d’activités. On récupère le panier dîner grâce à une poulie installée sur la terrasse. Il est plutôt bien garni avec les trois terrines choisies, deux petits fromages de chèvre, du pain, deux pâtisseries et une bouteille de vin (en plus de celle déjà dans la cabane à notre arrivée). La literie étant très confortable, le sommeil est réparateur, ce qui est idéal après notre réveil aux aurores. Le petit-déjeuner, servi via la poulie, est très copieux : croissants, pains au chocolat, baguette, confitures, compotes, yaourts.

Notre expérience cabane prend fin peu avant 11 heures. Le gérant nous ramène à la gare de Tonneins. Notre train ne partant qu’à 13 heures 54, on a largement le temps d’aller marcher le long des quais de la Garonne. Le soleil n’est pas au rendez-vous ce matin, il pleut même un peu.

Sur le coup de midi, on décide de pousser la promenade jusqu’au Mac Do de Tonneins situé sur une zone commerciale comme il en existe des centaines en France. On revient ensuite vers la gare (une demi-heure de marche) où les voyageurs pour Bordeaux s’amoncellent sur le quai. La gare de Tonneins n’est pas particulièrement bien desservie : seul le TER Bordeaux/Agen s’y arrête.

Bilan : on ne va pas se mentir, Marmande et Tonneins, c’est un peu mort, je n’y resterais pas des semaines. Il y a cependant de très beaux coins dans le Lot-et-Garonne mais pas vraiment le temps de les explorer en moins de deux jours. Séjourner au domaine Pech et Lafon constitue une expérience hôtelière originale et reposante. Néanmoins, cette prestation a un coût, le tarif avoisinant les 300 euros (c’est même un peu plus pour les cabanes les plus spacieuses), ce qui n’est évidemment pas à la portée de toutes les bourses. Peut-être que les prix peuvent varier en semaine en basse saison.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Deux jours dans le Loir-et-Cher

Les pérégrinations estivales à travers la France se poursuivent avec la région Centre-Val-de-Loire. On a jeté notre dévolu sur le Loir-et-Cher, peut-être en hommage à feu Michel Delpech, qui sait. Le zoo de Beauval se situe dans ce département et quand on écrit sous le pseudonyme de Panda, l’endroit devient un passage obligé, encore plus quand on a des entrées à utiliser ! Des Yvelines, il faut compter un peu moins de trois heures de route pour s’y rendre. Il est un peu plus de onze heures quand nous franchissons les portes du parc. Le prix du billet s’élève, pour un adulte, à 31 euros, ce qui n’est pas donné mais, ne visitant que rarement des zoos, je n’ai pas vraiment d’éléments de comparaison. En ce dernier samedi d’août, l’affluence est au rendez-vous mais le parc n’est pas non plus blindé comme il peut sans doute l’être les jours de pic de fréquentation. Le temps est assez maussade mais tant qu’il ne pleut pas, tout va !

Loin de moi l’idée de vous faire ici l’inventaire des espèces représentées mais, une chose est sûre, elles sont nombreuses ! A cause des grillages et du positionnement parfois lointain des animaux dans leurs espaces, mes photos n’ont rien d’exceptionnel.

Girafes, tigres blancs, tortues géantes et j’en passe défilent devant nous. On déjeune au Tropical, sorte de MacDo à la sauce Beauval. A la caisse, on nous propose de faire un don à la fondation Beauval Nature. Je ne sais pas si tous les employés procèdent de la même manière mais la proposition nous a été faite de manière assez abrupte sans que l’on comprenne le montant du don. Panda 2 ayant accepté le marché, on peut vous dire avec certitude que nous avons donné cinquante centimes à Beauval Nature. Je n’aime en tout cas pas trop le procédé. Un ami, qui a visité le zoo par le passé et qui a été confronté à la même méthode de démarchage, en a la même vision que moi. Critique gastronomique : on a connu meilleure salade César mais le burger au poulet se défend.

Nos déambulations à travers le parc se poursuivent en compagnie des otaries, des rhinocéros et des koalas sans oublier les pandas qui semblent être, à la fois pour les visiteurs et les propriétaires du zoo, le clou du spectacle. Si papa panda se promène gaiement dans son enclos tout en prenant la pause pour les nombreux photographes, fiston Yuan Meng se montre un peu moins coopératif. On l’a vu monter sur une structure en bois pour ne plus en redescendre pour la simple et bonne raison qu’il s’est endormi dessus ! Une demi-heure après notre premier passage, la position de l’animal était inchangée.

Nous avons passé 6 heures 20 au zoo de Beauval, ce qui est déjà pas mal. Il existe des tickets deux jours mais il me semble que la visite peut se faire sans problème sur une seule journée. Ce parc zoologique est, sans doute à juste titre, considéré comme un des plus beaux de France. J’ai apprécié ce temps passé à Beauval cependant je trouve que certains animaux évoluent dans des espaces très réduits. Celui qui m’a fait le plus de peine, c’est ce vieux tigre blanc qui fait toujours la même promenade dans son enclos. Il faisait pitié et nous n’étions pas les seuls à le penser… Même si ces animaux, dans leur immense majorité, ont toujours vécu en captivité et seraient donc vulnérables dans la nature, le sort de certains me fait de la peine.

Laissant derrière nous le zoo de Beauval (non sans avoir craqué pour un panda en peluche…), nous prenons le chemin du domaine du Moulin du Port où nous allons passer la nuit. Situé à une demi-heure de voiture du zoo, il propose des gîtes et des chambres d’hôte. Son nom n’est pas usurpé car on peut y admirer un ancien moulin à farine dont les roues étaient actionnées grâce aux eaux du Cher. Visible depuis la véranda, il est assez impressionnant. Avec la très belle vue sur le Cher en sus, l’endroit a beaucoup de charme. La chambre, qui comprend toilettes et salle de bain, est très agréable. Seul bémol, la peinture du radiateur qui s’écaille inexorablement.

On dîne au Mercy, succulent restaurant situé sur la commune de Saint-Georges-sur-Cher. Je vous recommande chaleureusement cette adresse : les plats sont délicieux et le service adorable. Niveau prix, vous aurez le choix entre un menu à 24 euros et un autre à 32. Après cette étape gastronomique, on rentre à pied au Moulin du Port en guise de promenade digestive. La nuit se passe très paisiblement tellement le domaine est calme, c’est donc bien reposés qu’on prend le petit-déjeuner. Mention spéciale pour le fromage de chèvre frais accompagné de son coulis de cassis, une combinaison parfaite ! La nuit avec le petit-déjeuner compris nous a coûté 100 euros. On n’avait pas trouvé beaucoup moins cher sur Booking dans les environs. Ce prix explique peut-être le fait que nous étions de loin les plus jeunes clients.

Sur les conseils de notre hôtesse, on fait quelques minutes de voiture puis on continue à pied jusqu’au splendide château de Chenonceau. Je l’ai visité il y a de cela de nombreuses années, visite qui mériterait amplement d’être renouvelée (mais ce trésor architectural ne fait pas partie de nos plans pour cette fois).

Que les bords de Cher sont agréables ! Le chemin que nous empruntons fait partie du GR 41, ce qui donne bien des idées de randonnées…

Le domaine de Chaumont-sur-Loire est un de ces lieux que j’ai visités enfant et qui est resté gravé dans ma mémoire. Impatiente d’y retourner, j’ai même acheté les billets sur Internet (18 euros pour un adulte) une semaine à l’avance ! On passe les portes du magnifique château (cf. photo en une de l’article), dont les fondations remontent au Xe siècle. La chapelle, formidablement mise en valeur par un artiste, m’a particulièrement impressionnée.

Certaines pièces du château accueillent des expositions temporaires, plus ou moins intéressantes selon moi. Les écuries ne laissent pas indifférent. Elles étaient ouvertes 24 heures sur 24 au XIX siècle, époque où le château a sans doute connu son âge d’or avec les fêtes grandioses données par sa riche propriétaire Marie-Charlotte-Constance Say, princesse de Broglie.

On déjeune au Comptoir méditerranéen, restaurant proposant un buffet à 18 euros. Différentes entrées, plats de pâtes et risottos s’offrent à vous. Ils sont très réussis, tout comme les sorbets.

Le domaine de Chaumont-sut-Loire est célèbre pour accueillir le festival international des jardins. Le thème change tous les ans et en 2018 ce sont « les jardins de la pensée » qui sont à l’honneur. Les jardins se suivent mais ne se ressemblent pas. Certains, tels le japonais et le coréen, sont répertoriés comme pérennes et ne font donc pas, à proprement parler, partie du festival.

J’avais gardé un souvenir quasi magique de ma première visite du festival des jardins. Ce retour à Chaumont aura comblé mes attentes même si je n’ai pas été emballée par toutes les créations. Il est vrai que j’ai vu depuis mes dix ans des jardins de toute beauté, notamment au Japon et en Andalousie. Deviendrais-je plus difficile avec le temps ? Une chose est sûre, j’espère pouvoir revenir un jour à Chaumont !

Un petit tour au château d’eau, au potager puis au cimetière des chiens (où repose également l’éléphante offerte à la princesse de Broglie) et il est temps de remettre le cap sur l’Ile-de-France. A bientôt pour de nouvelles aventures !

 

Banyuls-sur-mer

Et si l’été était l’occasion de découvrir ou redécouvrir la France ? Et si, au lieu de partir à l’autre bout du monde, on profitait des beaux jours pour vadrouiller à travers le pays du coq gaulois ? Après quelques jours passés entre Bretagne et Normandie, direction Banyuls-sur-mer, petite station balnéaire des Pyrénées-Orientales.  J’y rejoins, pour trois jours, des amies, on squatte l’appartement des grands-parents de l’une d’elles. En partant d’Ile-de-France, le plus rapide et le moins fatiguant pour se rendre à Banyuls est de prendre le train : TGV jusqu’à Perpignan puis TER (pour ma part, départ à 10 heures 07 pour une arrivée à 16 heures 15).

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A Banyuls, la principale attraction est incontestablement la plage. Il y en a plusieurs sur la commune mais aucune ne peut être véritablement qualifiée de plage de sable fin (un peu comme à Pordic, ville de Bretagne dont je suis originaire où les galets sont rois). Qu’importe, il fait très beau et, sable fin ou pas, il est toujours agréable de se tremper les pieds dans l’eau.

Pour profiter de belles vues sur les plages, rien n’est mieux que de prendre un peu de hauteur ou de marcher le long des petits chemins aménagés au bord de l’eau. C’est de là qu’on se rend mieux compte des teintes magnifiques que sait si bien prendre la Méditerranée.

Banyuls est célèbre pour son vin et ses domaines viticoles. Les caves se visitent et quoi de mieux que de déguster et d’acheter directement du vin au producteur !

Les petites rues de Banyuls ont beaucoup de charme. Aux abords des plages sont implantés un certain nombre de glaciers et boutiques de souvenirs, comme dans toutes les stations balnéaires.

En ce qui concerne les restaurants, je n’en ai pas testés beaucoup mais je peux vous recommander la Littorine. Plutôt gastronomique, il est considéré comme une des bonnes adresses du coin.

A Banyuls, il n’y a pas que la plage ! La ville est, en effet, le point de départ du GR 10 qui traverse les Pyrénées jusqu’à Hendaye. Mille kilomètres de sentiers entre les Pyrénées Orientales et Atlantiques, voilà qui donne envie de marcher !

Le quartier du Puig del Mas est situé côté terre sur les hauteurs de Banyuls. Cette partie de la ville est évidemment moins touristique mais elle vaut le détour. Nous avions découvert le Puig del Mas l’an passé (parce qu’il ne s’agit pas de notre premier séjour à Banyuls) à l’occasion de la fête du quartier (au programme : concert, soirée disco). Vide de toute animation, la place principale semble bien plus petite.

On est déjà dimanche et l’heure du départ est arrivée. Chacune reprend son train pour rentrer dans son fief respectif. Pour deux d’entre nous, le retour se fait par le train de nuit, solution de transport que je n’ai plus expérimentée depuis la Chine. Banyuls n’est que le deuxième arrêt du train et il est seulement 18 heures 54 (arrivée à Paris-Austerlitz prévue peu avant 7 heures)… On a dû découvrir une bonne vingtaine de gares avec plus ou moins de voyageurs qui montent à chaque fois. Prévoyante, j’avais choisi, lors de la réservation, un compartiment estampillé « dame seule » pour éviter les désagréments liés aux ronfleurs (alias tronçonneuses) généralement de sexe masculin. Les sièges inclinables sont bien entendu moins chers que la couchette de deuxième classe mais (et ceci est du vécu) ce n’est guère évident de trouver le sommeil. Nous ne sommes finalement que cinq dans notre compartiment. La SNCF offre une « pochette confort » comprenant une bouteille d’eau, des bouchons d’oreilles, des mouchoirs ainsi qu’une lingette fraîcheur. Des petits-déjeuners sont proposés mais, par contre, pas de formules dîner. Mieux vaut donc avoir quelques victuailles avec soi, à moins de profiter de l’arrêt en gare de Toulouse-Matabiau pour passer au Quick, si celui-ci est encore ouvert. Le couchage se compose d’un oreiller et d’un duvet. Malgré quelques réveils dus aux mouvements du train et aux ouvertures de la porte pour les pauses pipi, j’ai plutôt bien dormi (même si c’est quand même un peu dur d’aller travailler direct derrière…).