GR 341 : le tour du lac de Guerlédan

Qui dit fêtes de fin d’année dit (bien évidemment) randonnée ! Pour éliminer les excès de Noël et faire de la place avant la Saint-Sylvestre, nous mettons le cap sur le lac de Guerlédan, grande retenue d’eau artificielle située entre les Côtes d’Armor et le Morbihan. Le tour du lac fait 37 kilomètres le long desquels les balises rouges et blanches guident les randonneurs.

Le départ est donné depuis l’Anse de Guerlédan où l’on opte pour une rotation horaire. On se retrouve rapidement au niveau du barrage de Guerlédan dont la construction s’est étalée entre 1923 et 1930. C’est sa mise en eau qui est à l’origine du lac. Si des cartes sont largement disponibles tant sur place que sur internet, nous avons malheureusement fait fausse route peu après l’écluse de Guerlédan où nous avons pris à gauche alors qu’il aurait fallu prendre à droite. Cela arrive même aux meilleurs (il faut dire que l’itinéraire, que nous avons suivi par erreur, était également balisé de rouge et blanc). On a fini par se rendre compte de notre bévue pour reprendre le sentier du lac à l’Anse de Sordan. Qu’importe, randonner, c’est aussi se perdre (et dans la mesure du possible revenir sur le droit chemin). Pour votre parfaite information, il suffit en fait de suivre les panneaux « sentier de Guerlédan » pour ne pas se tromper.

On pensait devoir faire un détour en raison de l’ouverture de la chasse mais force est de constater qu’aucun itinéraire bis ne nous a été imposé contrairement à ce que laissait entendre la carte. On arrive donc à l’abbaye Notre-Dame de Bon-Repos un peu plus tôt que prévu, ce qui nous permet de visiter (l’entrée coûte 6 euros) cette splendide bâtisse fondée en l’an de grâce 1184. Abandonnée à la suite de la révolution française, c’est à partir des années 1980 que l’abbaye va renaître de ses cendres grâce aux valeureux bénévoles d’une association qui vont déblayer le site en ruines et trouver des fonds en vue de sa restauration. Aujourd’hui, l’abbaye accueille des expositions et des spectacles.

C’est justement à proximité immédiate de l’abbaye que nous passons la nuit, à savoir au « BRB étape du canal » (59 euros la nuit, tarifs nettement dégressifs à partir de janvier; petit-déjeuner à 6 euros). Nous avions repéré la crêperie « Un rayon de blé noir » mais celle-ci est fermée pendant les congés de fin d’année. Nous avons donc apporté des pâtes et du pesto (le repas régressif par excellence) que nous mangeons dans la cuisine de notre lieu de villégiature.

La deuxième journée de randonnée nous fait, comme la veille, longer les rives du Blavet et traverser des forêts. On ne croise pas grand monde hormis quelques coureurs. Beau Rivage est peut-être l’endroit le plus animé du lac avec ses restaurants et loueurs d’embarcations. En raison de la chasse (on a croisé et entendu des pratiquants), on prend la déviation (elle s’avère être un raccourci) qui nous mène à l’Anse de Landroannec toute proche de notre point de départ. La boucle est donc bouclée !

Au total, on aura marché 37,86 kilomètres pour un dénivelé de 998 mètres (comme souvent en Bretagne, ça monte et ça descend). Que retenir de cette randonnée ? Elle est plutôt facile en dépit de quelques passages un peu escarpés. Il n’a certes pas plu mais un peu plus de soleil n’aurait pas été de refus et aurait donné davantage d’éclat aux vues sur le lac. Soyons clairs, hors saison, le lac de Guerlédan et ses alentours ne sont pas des plus vivants. Un certain nombre de restaurants et d’hébergements sont fermés entre octobre et mai, ce qui implique de s’organiser en amont notamment pour les repas.

Une semaine à Manigod

Quelques lignes sur une semaine de randonnée du côté de Manigod en Haute-Savoie.

  • Premier tour : la pointe de Beauregard (1 644 mètres). Randonnée facile, idéale pour une mise en jambes. Départ depuis le sommet de la Croix de Fry. Bilan : 9,30 kilomètres pour 404 mètres de dénivelé.

  • Quart de finale : col de Sulens (1 899 mètres). Départ de l’auberge du Plan Bois. La montée est raide d’autant plus qu’il fait chaud. De nombreuses et belles fleurs parsèment les vallons. La vue depuis le col est magnifique. Mention spéciale aux aigles et vautours qui rodent dans le ciel. Au total, 12,7 kilomètres pour 726 mètres de dénivelé.
  • Demi-finale : le lac Charvin. Départ du parc de stationnement « sous l’aiguille ». Ça monte assez fort dès le début mais le chemin est bien tracé. La montagne prend ensuite un tour plus minéral avec des passages rocheux. On guette les bouquetins dont on envie l’aisance sur ces terrains pentus. Le col des Porthets (2 072 mètres) offre une vue dégagée et ensoleillée. On redescend déjeuner face au lac Charvin. Comme hier, nous sommes les témoins privilégiés du balai aérien des vautours fauves. Bilan de séance : 14,5 kilomètres pour peu plus de 1 000 mètres de dénivelé.
  • Finale : le lac Tardevant. Départ depuis la chèvrerie de la Clusaz. Montée d’abord à travers la forêt puis en alpage. Le lac Tardevant attire de nombreux randonneurs. C’est sans aucun doute un bel endroit pour bivouaquer. On continue vers le Tardevant qui culmine à 2 501 mètres d’altitude. Pour y accéder, il faut emprunter la combe de Tardevant. Le sentier est étroit par endroits mais ça passe. La descente vers la Clusaz est assez longue, heureusement le chalet de Paccaly (certes assez proche de l’arrivée) permet de faire une pause gourmande. 15,8 kilomètres parcourus pour 1 100 mètres de dénivelé au coup de sifflet final.

Adresses :

  • La vieille ferme (Marnigo) : restaurant savoyard où la raclette est à l’honneur ;
  • Le Garajo (Manigod) : café boutique riche en produits locaux, alcools, articles de décoration et vêtements ;
  • Le chalet de Paccaly (La Clusaz) : très bonne tarte aux myrtilles ;
  • Joseph Paccard, maître affineur de formages : excellent Reblochon, les tommes de Savoie valent également le détour ;
  • Coopérative de Thônes – Le Farto : fromage, faisselle, yaourts, charcuterie ;
  • Chez Frédéric (le Grand-Bornand) : restaurant dont la carte est essentiellement composée de produits maison ;
  • La Côte à l’os (Thônes) : boucherie-charcuterie réputée dans le coin

Promenade au bord du Loing

Franciliens, Franciliennes, sachez qu’un objet banal du quotidien, j’ai nommé votre passe Navigo, peut vous offrir de belles possibilités d’évasion !

Il ne s’agit certes pas de choisir une gare au hasard en jetant un compas sur le plan du Transilien mais plutôt de consulter internet et les guides de rando qui permettent de faire un choix éclairé sur une destination. C’est en l’occurrence sur Montigny-sur-Loing que nous avons jeté notre dévolu en ce dimanche de mai. Pour s’y rendre, il faut emprunter la ligne R depuis la gare de Lyon et prévoir de la lecture pour une heure de trajet. Comme son nom l’indique, Montigny-sur-Loing est une petite commune de Seine-et-Marne située au bord du Loing, affluent gauche de la Seine. Avant de prendre la clé des champs et des coquelicots, le tracé nous fait passer devant le Petit Cormier, sympathique salon de thé qui vend aussi des objets de décoration.

On arrive à Grez-sur-Loing où on pique-nique en compagnie de canards particulièrement alléchés par l’odeur de la nourriture. On admire le pont sur le Loing et la tour de Ganne, vestige du donjon d’un fort médiéval où Louise de Savoie, mère de François Ier, a rendu son dernier soupir.

On continue nos déambulations sur les berges du Loing qui sont des plus agréables. On suit la Scandibérique, itinéraire cyclable reliant Trondheim (Norvège) à Cap-Fisterra (Espagne), tout un programme, qui nous mène à Nemours, terme de notre excursion du dimanche. Après avoir admiré le château, on se pose au Moulin de Nemours où on peut manger et boire.

Bilan : une randonnée très simple (pour ainsi dire pas de dénivelé) d’une douzaine de kilomètres que je recommande vivement.

Quelques jours à Châtel

Cette année, nous avons élu Châtel, Haute-Savoie, comme lieu de villégiature. Deux objectifs au programme : manger et marcher ! C’est plutôt à cette deuxième activité que nous allons ici nous intéresser.

  • De Châtel au lac de Morgins

Quoi de mieux que de commencer une semaine de randonnée par une mise en jambe grâce à un parcours qui part directement du chalet ? On monte jusqu’au Linga et on continue jusqu’au Pas-de-Morgins (1369 mètres) et au lac du même nom. On se retrouve donc de l’autre côté du mur, à savoir en Suisse. Le lac se situe juste à la frontière, preuve en est la borne frontière et la signalétique routière. On redescend ensuite vers Châtel. Résultat des courses : 9 kilomètres au compteur.

  • Le mont de Grange

Le départ est donné depuis le col de Bassachaux (1777 mètres). L’objectif du jour est de gravir les pentes du mont de Grange. Pour ce faire, on emprunte le GR5 (omniprésent ou presque dans les Alpes) puis un autre sentier qui mène vers la crête de Coicon. L’ascension est par endroits très raide et surtout longue mais la vue depuis le sommet du mont de Grange (2432 mètres) vaut largement ce petit effort. A l’image de la montée, la descente prend du temps mais celle-ci est égayée par deux chamois qui traversent devant nous à la vitesse de l’éclair. Au total, 16,61 kilomètres parcourus pour 900 mètres de dénivelé.

  • A Sion entre vignobles et châteaux

Châtel étant situé à quelques encablures de la frontière suisse, une excursion en confédération helvétique s’impose. Sion est la commune suisse qui a l’honneur de nous accueillir. Nous découvrons donc le canton du Valais où la météo est nettement plus clémente qu’en France. En ce 1er août, c’est la fête nationale suisse alors les rues de Sion se parent de drapeaux à la croix blanche sur fond rouge. Le hic, c’est que la plupart des restaurants sont fermés. La ville de Sion est célèbre pour ses fortifications s’élevant au sommet de deux collines. On monte ainsi au château de Tourbillon et à la basilique de Valère (dont le chœur, accessible uniquement sur visite guidée, est décoré de peintures admirablement conservées). L’accès aux deux édifices est gratuit et se fait à pied. Le panorama sur les vignobles des alentours est splendide. Avant de partir, on déguste une glace chez Hasta.

  • Les cornettes de Bise

Notre randonnée du jour nous emmène une nouvelle fois à la frontière franco-suisse. On part des chalets de Chevenne pour grimper le col de Vernaz qui culmine à 1815 mètres. On atteint ensuite le chalet de la Calaz qui, en dépit de son aspect spartiate, peut servir de refuge aux randonneurs naufragés. On continue l’ascension vers les cornettes de Bise en empruntant un chemin de plus en plus raide et rocailleux. C’est là qu’on commence à croiser un grand nombre de bouquetins (comble de mignonnerie, on aperçoit un tout jeune accompagné de sa mère). La vue depuis le sommet des cornettes (2432 mètres) est splendide (on y voit notamment le lac Léman). La descente est un peu laborieuse d’autant que le vent souffle en rafales. Aller-retour, on aura marché 15 kilomètres pour environ 1200 mètres de dénivelé.

  • Le lac vert et le lac de Chésery

Cette dernière journée de rando sera celle des lacs. On part de Morgins en Suisse (où nous passons définitivement beaucoup de temps !). Le début de la randonnée est tranquille car il longe la Vièze en lisière de forêt. Originalité du parcours, la source d’eau ferrugineuse de Morgins, connue sous le nom d’Eau Rouge, qui colore les cailloux de la rivière. Le premier lac en vue est celui de Chésery. Le soleil étant le plus souvent voilé par les nuages, le lac ne nous apparaît pas sous son plus beau jour d’autant qu’il y a pas mal de vent. On continue vers le lac vert devant lequel on déjeune. La montée vers le col des portes de l’hiver (où il fait pas très chaud) puis vers celui des portes du soleil nous attend. La descente se révèle plus tranquille que celle des randonnées précédentes. On repasse par l’Eau Rouge pour revenir à notre point de départ pour en terminer avec les 18 kilomètres (775 mètres de dénivelé) de cette randonnée assez accessible.

Adresses :

  • La Régal’ette, Sion : crêperie, pas mauvaise pour un établissement implanté si loin de ma terre natale ;
  • Le Chalet, Châtel : restaurant de spécialités savoyardes, portions généreuses

Le Morvan, terre de lacs et de forêts

Pour être honnête, je n’étais pas certaine de pouvoir situer le Morvan sur une carte de France avant une date très récente. Nous cherchions une étape entre Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) et Châtel (Haute-Savoie). L’étude d’une carte de France a achevé de nous décider pour le Morvan eu égard à sa situation géographique qui nous a semblé idéale pour scinder le trajet en deux tiers – un tiers.

Le parc naturel régional du Morvan a la particularité d’être localisé à cheval sur les quatre départements de l’ancienne Bourgogne (avant sa fusion avec la Franche-Comté pour former l’entité Bourgogne – Franche-Comté). Créé en 1970, il s’étale sur le territoire de 133 communes où vivent 68 000 habitants.

Nous établissons nos quartiers à Ouroux-en-Morvan, petite commune localisée au cœur du parc. Plusieurs sentiers de randonnée passent par Ouroux (les gens sautent le « en Morvan »). On peut notamment faire le tour de l’étang.

Situé en plein cœur du parc à 590 mètres d’altitude, le lac des Settons est, comme tous les lacs du Morvan, une étendue d’eau artificielle. Le tour du lac (15 kilomètres) est balisé en jaune. Cette randonnée doit être encore plus agréable quand il ne pleut pas. A une quinzaine de minutes de route du lac se trouve une autre attraction touristique, le saut du Gouloux, cascade d’une dizaine de mètres.

Quelques adresses morvandelles :

  • Le lion d’or, Ouroux-en-Morvan (le seul restaurant de la commune qui fait aussi hôtel) : cuisine française, carte un peu pléthorique, pas mauvais sans être exceptionnel
  • bistrot du camping (ouvert seulement en juillet-août) Les mésanges, Montsauche-les-Settons : excellentes tartines garnies de spécialités locales, très bons desserts
  • Odessa l’École, Lormes : restaurant installé dans une ancienne école primaire, cuisine savoureuse à partir de produits locaux. D’autres restaurants lormois nous ont également paru accueillants
  • Gîte de la Loutière, Ouroux-en-Morvan : hébergement sis dans ce qui fut l’école des filles, accueil très chaleureux, chambres individuelles et dortoirs, petit-déjeuner avec de très bons produits morvandiaux.

Je ne sais pas si je me lancerai un jour sur le GR de pays tour du Morvan (peut-être pas suffisamment de dénivelé à mon goût) ou sur le GR 13 (qui relie le Gâtinais au Morvan) mais j’espère avoir l’occasion de retourner dans le parc naturel régional qui s’apparente à un îlot de tranquillité parsemé de forêts et de lacs. Une chose est sûre, il semble très prisé des Néerlandais qu’ils soient touristes ou résidents. Pour un court séjour, je recommande chaleureusement le Morvan.

Au sommet du Menez Bre

Vous ne savez pas quoi faire le dimanche après-midi ? Alors, à moins que vous habitiez Belfort ou Nice, rendez-vous à Pédernec ! Ce nom ne vous dit rien ? Quoi de plus normal, vous dirais-je, si vous ne connaissez pas la région de Guingamp, capitale costarmoricaine du football. A Pédernec, il y a moins de deux milles habitants et pas mal de champs mais il y a surtout le point culminant des Côtes d’Armor. 302 mètres, pas de quoi concurrencer les sommets alpins néanmoins, comme on dit, en Bretagne, on n’a peut-être pas de montagnes mais on a une bonne descente !

En haut du Menez Bre trône la chapelle Saint-Hervé, patron des bardes bretons. Quand l’horizon est dégagé, on dit qu’on voit à cinquante kilomètres à la ronde, ce qui n’est clairement pas le cas aujourd’hui, l’horizon étant dominé par les nuages. Parmi les curiosités du parcours (circuit du Menez Bre balisé en jaune depuis la salle des fêtes de Pédernec), figure le manoir de Kermathéman, dont le corps de logis principal date de 1520-1530. Désormais à l’abandon, la bâtisse a gardé son aspect imposant comme témoin de son glorieux passé.

18 kilomètres parcourus avec peu de dénivelé = un bon dimanche de randonnée

A Annecy, il y a un lac

A Annecy, il y a un lac et du monde autour. Il faut dire que les températures caniculaires poussent à se jeter à l’eau. Les pédalos et autres embarcations sont également de sortie.

Nous avons loué un appartement à Poisy, commune située à moins de dix kilomètres de la Venise des Alpes et de ses canaux, pour un prix nettement moindre que les offres d’hébergement dans la vielle ville d’Annecy. A proximité de Poisy se trouvent les gorges du Fier (5,80 euros l’entrée) : eaux vives, vues vertigineuses mais le plus impressionnant est peut-être le panneau indiquant le niveau de la rivière lors de ses crues.

La première randonnée, dans laquelle nous nous lançons, est l’ascension du col des Frêtes et le tour du Lanfonnet. Le point de départ se situe à Talloires-Montmin sur le stationnement du parc d’accrobranche Acro Aventures. Le début du parcours est balisé (il faut dire qu’on suit le tracé du GR96) mais assez vite il ne l’est plus (d’où l’intérêt de disposer d’une carte IGN ou de la trace GPX de la rando). Ça monte assez dur (et on le ressent d’autant plus qu’il fait particulièrement chaud) mais les magnifiques vues sur le lac d’Annecy compensent largement la difficulté de cette ascension bien casse-pattes. Si une partie de la rando traverse des sous-bois, il faut prendre garde au soleil qui tape fort dans les alpages. La descente est moins intéressante que la montée car on voit nettement moins bien le lac. Au total, on aura marché 15 kilomètres pour 1800 mètres de dénivelé (900 mètres de positif et la même chose en négatif).

Pour notre deuxième randonnée en ce mois de fortes chaleurs, on opte pour les sentiers ombragés qui mènent aux monts Baron et Veyrier. Notre point de départ est le col du Pré Vernet accessible via une route forestière. Le début de la rando est balisé en vert mais le balisage est plutôt imparfait notamment dans la descente. Quoi qu’il en soit, la vue sur le lac d’Annecy est splendide, ce qui fait tout le charme de cette randonnée d’un peu moins de 7 kilomètres pour 442 mètres de dénivelé.

A Poisy aussi, il y a des sentiers de randonnée. On choisit le circuit numéro 7, celui de la montagne d’Age. Longue d’un peu plus de 9 kilomètres, cette randonnée ne présente pas de difficulté majeure et a l’avantage de faire la part-belle aux sous-bois, ce qui est particulièrement appréciable quand il fait chaud.

Dans la vie, il n’y a pas que la rando alors on a fait le tour du lac d’Annecy à vélo. Pour ce faire, on loue des bicyclettes (dépourvues de toute assistance électrique) chez Roul’ ma poule pour deux heures (finalement on aura un peu dépassé le temps imparti mais le gars ne nous a pas fait payer de supplément). Le tour du lac s’étend sur 37 kilomètres. Ce n’est pas très difficile, nul besoin d’avoir participé au Tour de France pour en venir à bout. La portion la plus ardue est sans doute la montée de Talloire mais franchement rien d’insurmontable. La majeure partie du parcours emprunte une piste cyclable bien protégée des voitures, ce qui le rend encore plus sécurisé et agréable. En cas de fatigue au pédalage, pas de panique : des bars aux noms savamment étudiés, tels « Au coup de pompe » ou « L’Abricyclette » sont là pour vous requinquer.

Quelques adresses sur Annecy:

  • Los Primos, 2 Rue Aimé Levet ;
  • Le Glacier des Alpes, 16 Rue Perrière (grosses boules + boule de dégustation) ;
  • L’Étage, 13 rue du Pâquier.

 

Chamrousse en été

Chamrousse, petite station familiale de l’Isère située à un peu plus d’une demi-heure de route de Grenoble, est pour quelques jours notre lieu de villégiature. Le clan des sept prend place dans un appartement, loué via Airbnb, situé dans une des résidences de la station.

On est là pour marcher et ça tombe bien parce qu’un certain nombre de sentiers de randonnée partent de Chamrousse. Pour commencer, nous choisissons de cheminer jusqu’au lac Achard logé à 1917 mètres d’altitude. Ce lac occupe le fond de la cuvette d’un cirque naturel et donne naissance au ruisseau de l’Arselle. On continue vers le col de l’Infernet puis celui de la Botte pour terminer en beauté avec le col des Lessines avant de rebrousser chemin. Au total, on aura parcouru presque 13 kilomètres pour 741 mètres de dénivelé.

Toujours au départ de Chamrousse, les lacs Robert (qui sont au nombre de quatre) sont une autre possibilité d’excursion. La rando commence par l’ascension d’une piste de ski, qui monte bien comme il faut, pour atteindre la croix de Chamrousse. A 2250 mètres d’altitude, on a une jolie vue sur Grenoble. C’est ensuite que les choses se gâtent avec des chemins qui deviennent nettement plus rocailleux. Heureusement on se pose devant les fameux lacs Robert pour casser la croûte avant d’emprunter un bout du GR 738. Quelques petites portions forestières nous mènent au lac des vallons. Résultat des courses : 17 kilomètres avalés pour 783 mètres de dénivelé.

A quelques kilomètres de Chamrousse se trouve le lac Luitel et sa réserve naturelle. Plusieurs sentiers de randonnée permettent de partir à la découverte de sa flore. Nous marchons 10 kilomètres en sous-bois avant d’atteindre le lac. Malgré l’ascension du col de la Madeleine (1993 mètres d’altitude), le dénivelé reste modeste (384 mètres).

Une suggestion de restaurant : Bistro Lauris à Saint-Martin-d’Uriage

Une semaine du côté de Saint-Gervais Mont-Blanc

Au programme, randonnées, sauna, spa et bonne bouffe !

  • Amuse-bouche : le mont Truc

Petite randonnée d’introduction où ça grimpe un peu mais pas trop (environ 500 mètres de dénivelé). La majeure partie du parcours se déroule en forêt. Le mont Truc culmine à 1811 mètres mais il ressemble davantage à une grosse motte de terre qu’à une montagne. Après l’effort, le réconfort avec une tartelette aux myrtilles engloutie à l’auberge le Truc. 7 kilomètres parcourus lors de cette mise en jambes.

  • Entrée : les lacs Jovet

Les choses sérieuses commencent avec cette première randonnée à la journée. Nous reprenons un chemin bien connu puisque nous l’avions déjà arpenté lors de l’aventure TMB. On se gare près de l’église Notre-Dame-des-gorges. Une chose est sûre, la montée vers le refuge de la Balme est toujours aussi raide même si je pense avoir réalisé un meilleur chrono que la première fois (il faut dire aussi que le sac est moins lourd que sur le TMB). Au refuge de la Balme, on se ravitaille en eau parce qu’il fait chaud. Contrairement au TMB, on ne prend pas la direction du col du Bonhomme mais celle des lacs Jovet. Le premier lac se dresse devant nous et c’est sur ses rives que nous nous posons pour déjeuner et admirer le magnifique reflet des montagnes dans ses eaux claires. Le deuxième lac est par endroits recouvert de glace. Pour le retour, on emprunte une variante plus courte mais plus raide avant de rejoindre le sentier principal à mi-chemin. Bilan de séance : 16,5 kilomètres parcourus pour 1000 mètres de dénivelé et quelques coups de soleil en prime.

  • Plat de résistance : le mont Joly

Cette randonnée présente un grand avantage, celui d’avoir son point départ à seulement dix minutes de route du chalet. Le mont Joly fait partie du massif du Beaufortain. Ses pentes ne sont ni particulièrement douces ni ombragées. La montée vers le sommet est assez caillouteuse et, d’après les dires de certains, plutôt vertigineuse. Quoi qu’il en soit, on arrive sans encombre à la table d’orientation qui trône à 2525 mètres d’altitude. On déjeune un peu plus bas avant de redescendre tranquillement vers notre point de départ non sans prendre une petite variante au passage. Au total, on aura parcouru un peu plus de 13 kilomètres pour 1059 mètres de dénivelé.

  • Fromage : le col de la Fenêtre

Pour varier les plaisirs, nous empruntons le télécabine de la gorge puis celui du signal aux Contamines-Montjoie qui nous emmènent au point de départ de notre randonnée. Il fait chaud et, pour bien faire les choses, le sentier est peu ombragé. Après une ascension que j’ai trouvée plutôt intense, on arrive au col de la Fenêtre qui culmine à 2245 mètres d’altitude. On redescend au petit trot (petit, j’ai dit petit) pour reprendre le télécabine avec dans la bouche un bon goût de tarte aux myrtilles dévorée au Réché. Bilan du jour : 10 kilomètres pour 631 mètres de dénivelé.

  • Dessert : la passerelle du glacier

Petite randonnée de 6 kilomètres pour 400 mètres de dénivelé qui nous emmène à travers les bois depuis Bionnassay. On passe devant une jolie cascade avant d’emprunter la fameuse passerelle du glacier de Bionnassay sous laquelle l’eau s’écoule abondamment.

  • Fromage : la ferme des Roches Fleuries

Située sur la route du Bettex donc tout près de notre chalet, la ferme des Roches Fleuries est l’endroit idéal pour faire le plein de fromages, saucissons, confitures et autres produits locaux. En début de séjour, nous avions acheté du fromage à raclette sur le marché de Saint-Gervais qui n’était certes pas mauvais mais qui ne nous avait pas enchantés non plus. Ceux parmi nous qui ont ramené de l’Abondance, de la tomme et du fromage à raclette (qui est en plus bien moins cher que celui trouvé au marché) de la ferme des Roches Fleuries n’ont pas été déçus.

  • Digestifs :

    • Megève : une des stations les plus huppées des Alpes françaises, les boutiques de luxe sont là pour le rappeler aux visiteurs.

    • l’Aiguille du Midi : attraction touristique majeure du pays de Chamonix, le téléphérique menant à l’Aiguille du Midi est certes un manège un peu cher (67 euros l’aller-retour pour un adulte) mais la vue à 3842 mètres d’altitude est splendide (tout du moins quand le ciel est dégagé). Le clou du spectacle est peut-être ce qu’ils appellent le pas dans le vide, à savoir une passerelle en verre qui offre aux visiteurs un panorama vertigineux sur les Alpes. Le mois d’août n’est sans doute pas la période la plus favorable pour emprunter le téléphérique tellement les files d’attente sont longues. Inutile de préciser qu’à plus de 3000 mètres d’altitude, la température extérieure en prend un coup et que la petite laine s’avère nécessaire.

    • Chamonix : sans doute une des villes les plus touristiques de Haute-Savoie avec les hautes montagnes qui l’entourent et qui attirent de nombreux visiteurs été comme hiver. Ses rues sont parsemées d’un nombre impressionnant de boutiques de sport. On a dîné à la Casa Valerio, restaurant italien de bonne facture.

 

Haute-Savoie : suggestions touristiques

Parce qu’il n’y a pas que la randonnée dans la vie, nous avons profité de notre séjour en Haute-Savoie pour visiter les environs de Seytroux où nous logions.

1. Le lac de Montriond

Situé dans la ville du même nom, le lac de Montriond est un des plus grands de Haute-Savoie. On peut en faire le tour à pied (compter une quarantaine de minutes) mais aussi s’y baigner. Malheureusement, la météo n’était pas au beau fixe le jour où nous l’avons découvert. Quand le soleil est de sortie, le reflet des montagnes dans cette eau légèrement verdoyante doit être splendide.

2. Le cirque du Fer-à-Cheval

Le cirque du Fer-à-Cheval tient son nom de la forme de ses falaises qui dessinent un demi-cercle. Équivalent du Gavarnie pyrénéen, il s’agit du plus grand cirque montagneux alpin. De nombreuses cascades jaillissent de ses parois. Malheureusement, le ciel était bouché le jour où nous y sommes allés si bien que nous n’avons pas pu profiter de la plus belle vue. Pour accéder au site, il faut payer cinq euros de stationnement.

3. Les gorges du Pont-du-Diable

Nées sous un glacier, les Gorges du Pont du Diable se situent dans la Vallée d’Aulps et sont traversées par la Dranse de Morzine. Le droit d’accès coûte 18 euros, ce qui est, à mon sens, un peu cher. On nous explique que la visite prend une heure et quart mais soit on a loupé une partie soit on a été très rapides car en trente minutes nous en avions terminé. Certes, la vue sur les gorges est splendide cependant ce ne sont pas non plus les gorges les plus impressionnantes que j’ai eu la chance de découvrir.

4. Avoriaz

Le nom d’Avoriaz vous dit sans doute quelque chose ! Pourtant, Avoriaz n’est pas le nom d’une ville mais d’une station de ski située sur le territoire de la commune de Morzine. Nichée à 1800 mètres d’altitude, la station a été ouverte en 1967. Les grandes barres d’immeubles, dans lesquelles séjournent les amateurs de glisse, sont visibles depuis la route menant à Avoriaz. Sans doute cette année 2020 est-elle particulière mais on sent bien que l’été n’est pas la saison la plus animée. Les appartements et les rues sonnent bien vides, on est loin de l’effervescence de l’hiver.

5. Le rafting

Activité classique en montagne, le rafting est proposé par un certain nombre de prestataires. Huit d’entre nous s’y sont risqués et ont survécu aux remous de la Dranse de Mozine. Pour une heure et demi de descente, il faut compter une cinquantaine d’euros.

6. Le plus important : la ripaille !

La bande des dix aime les bonnes choses et, bonne nouvelle, ce n’est pas ce qui manque en Haute-Savoie ! La première victime de notre faim presque insatiable a été la ferme du Caly à Saint-Jean-d’Aulps. Nous y avons acheté du formage pour notre raclette estivale (le fromage à raclette fumé est indubitablement un des meilleurs de ma vie) ainsi que de l’Abondance qui est délicieuse (j’aurais d’ailleurs dû m’en procurer davantage). La petite tomme de chèvre vaut le coup d’être goûtée et ramenée. A la ferme du Caly, j’ai également investi dans de la confiture de myrtilles et du miel.

Un soir de la semaine, nous avons dîné au restaurant. C’est « Le Clin d’œil » situé à Morzine qui a remporté la mise. Au menu, des spécialités du Sud-Ouest et savoyardes. Pour ma part, ce fut tartiflette, choix que je n’ai pas regretté car elle fut excellente. Mis à part les filets de bœuf qui sont un peu chers, les plats coûtent entre 15 et 20 euros. Petit bémol pour le moelleux au chocolat qui avait comme un arrière-goût de brûlé.