Ecosse : bilan

Située à seulement une heure et demi de vol de la partie Nord de la France (un peu plus en décollant du Sud), l’Ecosse offre de nombreuses possibilités d’évasion. Vous tomberez, à coup sûr, sous le charme des paysages, châteaux (entiers ou en ruine), lochs, moutons et whiskys. Contrairement aux idées reçues, il ne pleut pas continuellement en Ecosse (même s’il ne faut pas non plus s’attendre à des températures tropicales) : en dix jours, nous n’avons eu que deux jours de pluie (et encore, il n’a pas plu toute la journée).

Si l’Ecosse reste une destination relativement chère (l’hébergement tout comme les visites ne sont pas donnés), on oublie le coût du voyage en contemplant les magnifiques paysages des Highlands. Adeptes du voyage économique, nous avons privilégié les auberges de jeunesse aux hôtels et maisons d’hôte mais je dois bien admettre que je n’en garde pas un excellent souvenir. Confrontés à des ronfleurs intempestifs pendant plusieurs nuits du séjour, nous avons pris conscience des limites de ce type d’hébergement, tout du moins du point de vue sonore (parce que pour rencontrer du monde, il n’y a sans doute pas mieux que les auberges de jeunesse).

Si c’était à refaire ? Parcourir moins de kilomètres ? Avec pas loin de 1 700 kilomètres au compteur en huit jours, nous avons beaucoup roulé, un peu trop à mon goût. Certaines étapes (je pense à Tongue et Durness) n’étaient peut-être pas absolument indispensables. Je ne sais pas exactement si faire le même parcours en utilisant exclusivement les transports en commun est possible mais, d’après ce que j’ai vu, des bus et des trains sillonnent l’Ecosse (même s’il faut évidemment se poser la question des villes desservies et des fréquences). Si la location d’une voiture apporte plus de flexibilité et d’indépendance, elle peut aussi se révéler une redoutable avaleuse de kilomètres, dans le sens où on est souvent tenté d’allonger le parcours sur place en se disant qu’avec son propre véhicule, on peut toujours aller plus loin qu’envisagé ! Je ne recommande pas forcément l’île d’Handa (certes très belle mais, à mon sens, pas plus que le littoral qui la jouxte) sauf pour les passionnés d’ornithologie qui apprécieront à leur juste valeur les oiseaux nichés dans les falaises.

Nous avons passé dix jours sur place. C’est déjà pas mal mais j’aurais bien aimé rester quelques jours de plus pour faire davantage de rando, notamment sur la magnifique île de Skye. Tout ça pour dire que je retournerai volontiers en Ecosse tellement cette région m’a enchantée ! A bientôt pour de nouvelles aventures dans l’Empire du Milieu !

Au musée national d’Ecosse

Le National Museum of Scotland doit être le plus grand musée d’Edimbourg. Il est immense et, pour tout dire, je ne pensais pas que les collections étaient si nombreuses et si variées. Entre les sciences, les animaux, la géologie, les techniques et l’astronomie, il y en a vraiment pour tous les goûts.

On fait une pause déjeuner à la brasserie du musée avant de poursuivre avec les collections consacrées à l’Ecosse. Ce musée est particulièrement intéressant et est, de surcroît, très interactif. Nous avons, je l’avoue, passez beaucoup de temps sur un petit jeu de réflexe (parmi de gros boutons, il faut appuyer sur celui qui s’allume et en toucher un maximum en une minute).

C’est déjà la fin de l’après-midi quand nous sortons du musée. On se promène dans les rues d’Edimbourg.

Je m’achète une robe dans une boutique qui répond au doux nom de Cookie (29 Cockburn Street). Pour ce dernier dîner écossais, on choisit un restau végétarien, le David Bann (56-58 St Mary’s Street), et c’est très bon !

On rentre à la St Christopher’s Inn faire nos sacs car l’avion décolle tôt le lendemain. Une chose est sûre, je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette auberge. Peu conviviale (le seul espace commun est une pièce sombre qui ressemble davantage à une arrière-salle de bar qu’à un salon) et sale (les toilettes de la chambre ont dégagé une odeur peu conventionnelle pendant notre séjour et ce n’était pas beaucoup mieux du côté des sanitaires et douches collectifs…), je ne recommanderai pas cette adresse. Un point positif tout de même, la St Christopher’s Inn est idéalement située.

L’Ecosse, c’est (déjà) fini… Quelque chose me dit que c’est l’heure du bilan !

 

Edimbourg : du château à la galerie nationale en passant par le musée de l’illusion

On a plutôt bien dormi pour cette première nuit à la St Christopher’s Inn. Le petit-déjeuner n’a rien d’extraordinaire (rien que du basique) mais c’est déjà ça.

Le château d’Edimbourg est un des monuments phare de la ville. L’entrée coûte 15 livres et cela vaut largement le coup.

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Depuis 1861, tous les jours (sauf le dimanche), à 13 heures, est tiré un coup de canon. Le « One o’clock gun » permettait aux marins de régler leurs horloges à une époque où celles-ci étaient peu fiables.

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Le clou de la visite réside sans doute dans cette petite salle, aux murs épais et aux allures de coffre-fort, qui abrite la couronne, l’épée et le sceptre du trône d’Ecosse. Les photographies ne sont pas autorisées.

On visite les prisons de guerre (dans lesquelles furent enfermés des prisonniers français pendant les guerres napoléoniennes), les appartements royaux et le très intéressant « National War Museum ».

L’appétit ouvert par cette matinée de visites, on déjeune au Baked Potatoe Shop (56 Cockburn Street), tout petit restau (une seule table, les clients choisissent plutôt la vente à emporter) qui sert des pommes de terre garnies. Le choix de garnitures étant vaste, vous y trouverez forcément votre bonheur.

La Camera Obscura est une des attractions les plus anciennes de la ville. Il s’agit d’un musée construit autour des illusions d’optique. C’est plutôt drôle (je pense que c’est sympa à faire avec des enfants) surtout le grand cylindre simulateur de vertiges. L’entrée coûte 15 livres.

Edimbourg est riche en musées. L’un des plus célèbres est le « Scottish National Gallery » qui rassemble des œuvres de style baroque (les peintres italiens et français sont bien représentés). Bonne nouvelle, l’entrée est gratuite (les donations sont toutefois bienvenues).

La capitale écossaise a également son lot de magasins. Le nombre de boutiques à vocation touristique sur le Royal Mile est assez impressionnant. Au niveau des grands magasins, Jenners est considéré comme le Harrod’s d’Edimbourg. Je craque pour une écharpe écossaise (prix : 20 livres, soit plus cher que dans les boutiques de souvenirs mais je l’espère de meilleure qualité).

La Saint Giles’ Cathedral est l’une des principales églises d’Edimbourg. Les voûtes gothiques et les vitraux sont magnifiques.

On dit souvent qu’au Royaume-Uni les restaurants indiens sont meilleurs qu’en France, alors pourquoi se priver ? On franchit donc la porte du Namaste Kathmandu (17-19 Forrest Road). Verdict : c’est très bon !

 

Glencoe, Stirling, retour à Edimbourg

Je n’ai pas très bien dormi dans le dortoir du Glencoe Independent Hostel, la faute aux lits qui grincent et aux portes qui claquent. La météo n’était pas particulièrement optimiste, à raison car il pleut des cordes. Par conséquent, nous choisissons des sentiers abrités par les arbres. On commence avec les Lochan trails avant de se lancer sur le sentier Signal Rock. Ce sont davantage des promenades que des randonnées à proprement parler.

Le « visitor centre » de Glencoe est un passage quasi incontournable pour les (nombreux) touristes. Il abrite une exposition consacrée à la géologie et à l’histoire de Glencoe, marquée par le massacre perpétré le 13 février 1692 (difficile à résumer en quelques lignes mais c’est encore une histoire de Jacobites). L’entrée coûte 6,50 livres et, soyons honnêtes, c’est un peu cher payé par rapport au contenu.

Il est midi, nous n’avons plus qu’une demi-journée devant nous avant de rendre la voiture à l’aéroport d’Edimbourg et les points d’intérêt touristiques entre Glencoe et la capitale écossaise ne manquent pas. On choisit de faire une halte au château de Stirling. L’entrée n’est pas donnée (15 livres, auxquelles il faut ajouter 4 livres pour le stationnement si on vient en voiture) cependant le lieu, chargé d’histoire, vaut largement la visite. Selon les historiens, les premières mentions du château remontent au début du XIIe siècle mais les bâtiments que l’on peut voir aujourd’hui ont majoritairement été construits entre 1490 et 1600. La vue est très jolie du haut des remparts. C’est dans ce château que fut couronnée Marie Ière d’Ecosse le 9 septembre 1543.

La voiture rendue, on prend le tram en direction du centre ville d’Edimbourg. On se présente à l’auberge de jeunesse, que nous avons réservée quelques semaines plus tôt via Booking, j’ai nommé la St Christopher’s Inn. A notre arrivée, nous faisons face à un imbroglio sur une somme qu’il nous resterait à payer. Nous sommes persuadés avoir réglé l’ensemble des trois nuits, toutefois, ce n’est pas l’avis du gars de l’accueil qui nous demande l’équivalent de 15 euros. Pour prouver notre bonne foi, nous montrons le prélèvement sur le compte bancaire grâce à l’application mobile. Le gars a l’air sceptique mais se dit qu’on a peut-être raison. Il nous explique alors le fonctionnement de l’auberge et notamment la possibilité de prendre le petit-déjeuner moyennant 3 livres. Là encore, surprise, car nous pensions avoir déjà payé les petits-déjeuners lors de l’enregistrement sur le site de l’auberge. On insiste si bien que lui et son collègue se rendent finalement compte que ce qu’indique le logiciel est faux… Bref, on n’a rien eu à payer en plus. Je vous conseille donc d’être vigilants si vous réservez cette auberge par l’intermédiaire de Booking. Si vous effectuez votre réservation directement sur le site de St Christopher’s Inn, le petit-déjeuner est gratuit (ce qui, soit dit en passant, est, à mon sens, aberrant). Notre chambre peut accueillir six personnes, elle abrite deux lits superposés de trois étages (attention à la tête, l’espace entre les matelas est restreint !).

Une chose est sûre, les bars et restaurants ne sont pas des denrées rares dans la capitale écossaise (le plus dur est peut-être de faire un choix). Pour ce soir, l’élu est l’Arcade Bar (48 Cockburn Street). Pas mal de haggis à la carte mais pas que ! Le décor du restaurant est très agréable et les plats sont d’un bon rapport qualité prix.

Ile de Skye (suite et fin), château d’Eilean Donan et Harry Potter

L’île de Skye est tellement riche en choses à voir qu’on continue de l’explorer. Juste un petit mot sur l’Independent Portree Hostel : on y a très bien dormi. Mention spéciale pour l’immense cuisine très bien équipée.

L’Old Man of Storr est un étrange caillou de 49 mètres de haut planté au milieu du massif de Storr. Pour l’approcher, il faut marcher pas loin de deux heures aller-retour. Mieux vaut se munir de bonnes chaussures car les pentes sont assez abruptes et parfois glissantes.

En Ecosse, nombreuses sont les ruines de châteaux. L’île de Skye ne déroge pas à ce principe avec les restes du château de Duntulm. Les ruines sont jolies à voir mais officiellement interdiction de s’avancer trop près (les moutons, eux, ne s’embêtent pas et passent sous la clôture).

Sur ce, nous décidons de reprendre la route menant au pont reliant l’île de Skye au « continent ». L’Eilean Donan Castle est justement assez proche du pont. Construit au XIIIe siècle pour empêcher l’accès du loch aux pirates venus de Scandinavie, l’imposante bâtisse a été complètement rasée en 1719 avant d’être remise sur pied en 1932. L’entrée coûte 7 livres. L’exposition présente de nombreux objets de famille du clan Mac Rae.

Avant de gagner Glencoe, on fait un saut à Glenfinnan. On ne manque pas la célèbre église catholique et, bien sûr, son viaduc qui a acquis une renommée mondiale grâce aux films de la franchise Harry Potter.

Arrivés à Glencoe, on se rend directement au Glencoe Independent Hostel. Le complexe est un peu perdu dans les bois mais n’en est pas moins agréable (c’est même justement ce qui fait son charme). Le salon et la salle à manger sont très conviviaux. La cuisine est bien équipée, idéal pour se préparer de bons petits plats.

Sur l’île de Skye

On a très bien dormi dans le petit chalet. Il faut dire que nous étions les seuls dans le dortoir (donc pas de ronfleurs). On prend le petit-déjeuner dans la cuisine avant de mettre le cap sur la célèbre île de Skye.

Que faire sur la plus grande île des Hébrides intérieures ? Point of Sleat (à l’extrémité Sud de l’île) offre une belle promenade : après une heure de marche, on débouche sur une paisible plage.

Le « Clan Mac Donald Centre » est une parfaite idée de visite pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’Ecosse et plus particulièrement des Hébrides. Un musée relate, en effet, l’histoire du clan Mac Donald, une des familles les plus puissantes de l’île de Skye. Par ailleurs, le jardin est superbe. Il abrite les impressionnantes ruines du château d’Armadale.

Amateurs de whisky, sachez-le, l’île de Skye est la terre natale de la distillerie Talisker. N’ayant encore jamais pénétré dans un tel lieu, nous nous voyions déjà contempler les alambics mais c’était sans compter sur la forte fréquentation du lieu le samedi (il n’y avait plus aucune place pour les visites guidées de l’après-midi…). Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, on achète deux bouteilles à la boutique.

Je ne pourrais décemment terminer cet article sans parler des splendides Fairy Pools, ensemble de chutes d’eau qui impressionnent par leur nombre (mais elles ne sont pas très grandes) et par la magnifique couleur de l’eau. L’ennui, c’est qu’il pleut de plus en plus fort et que nous rentrons trempés de cette petite excursion, mais qu’importe, le jeu en valait vraiment la chandelle !

Nous dormons au Portree Independenat Hostel, auberge de jeunesse au cadre très chaleureux. Pour quatre livres (+ une livre pour le séchoir), la « laundrette » permet de laver ses vêtements (ce qu’on fait bien volontiers avec toute la flotte qu’on vient de se prendre).

Principale ville de l’île de Skye, Portree offre un certain nombre de restaurants. On opte pour le Caledonian Cafe (Wentworth Street). Il ne me semble pas avoir vu autre chose que des burgers sur la carte du soir. Pour ma part, je choisis celui d’inspiration mexicaine que j’ai trouvé tout à fait correct.

 

 

Où l’on visite un beau jardin

L’auberge de jeunesse SYHA de Ullapool est plutôt agréable et son personnel particulièrement sympathique. Nous dormons dans deux chambres distinctes (visiblement pas de dortoirs mixtes). Le souci, c’est que dans nos deux chambres ont sévi des tronçonneuses (= ronfleurs intempestifs) à cause desquelles la nuit n’a pas été très réparatrice. Nous prenons le petit-déjeuner de l’auberge (nous l’avions pré-commandé), qui est de type continental (et qui n’a rien d’exceptionnel).

Nous visitons le jardin botanique d’Inverewe que j’ai trouvé magnifique. L’entrée n’est cependant pas donnée (10,50 livres + 1 livre pour le stationnement).

 

On déjeune à la cafétéria attenante aux jardins : les soupes et les scones sont délicieux.

On met ensuite le cap sur Gairloch et le splendide Loch Maree. C’est en descendant de la voiture pour aller admirer ce loch que je découvre une tique accrochée en haut de ma cheville. Heureusement, j’ai dans ma trousse de toilette un tire-tique, outil grâce auquel le retrait de l’animal est relativement aisé. Je suppose que la bestiole et moi avons fait connaissance au jardin botanique. On a récemment beaucoup parlé de la maladie de Lyme, qui se transmet par l’intermédiaire d’une piqûre de tique infectée, ce qui m’a incitée à glisser ce brave tire-tique (que j’ai depuis des années et dont je ne m’étais encore jamais servie) dans mon sac. Si, après une piqûre, on ressent des maux de tête, des poussés de fièvre, des douleurs articulaires et musculaires, mieux vaut consulter et signaler la rencontre fortuite avec ladite tique.

 

La route entre Torridon et Shieldaig est très impressionnante. Entre les montagnes et les lochs, on a parfois l’impression d’être au milieu de nulle part. Néanmoins, à force de rouler, la jauge de carburant a baissé d’un seul coup, ou presque, de manière drastique et le problème, c’est que les stations service ne courent pas les rues. On arrive à Plockton à la Station Bunkhouse, où nous avons réservé deux lits, et on demande à la propriétaire où se trouve la station la plus proche. Il s’avère qu’elle se situe à Kyle of Lochalsh, c’est-à-dire à six miles de Plockton… On s’y rend en tentant d’adopter la conduite la plus économique possible. On rallie Kyle tant bien que mal mais là, en arrivant à la station, on se rend compte que celle-ci ferme à 19 heures et que, pas de chance, il est 19 heures passé de cinq minutes ! Heureusement, un gars qui répare sa voiture derrière la station nous dit que le gérant n’est pas encore parti car sa voiture est toujours garée quelques mètres plus loin. On frappe et il vient nous ouvrir. Il nous laisse gentiment faire le plein et heureusement, parce qu’après calcul, il ne restait qu’un demi litre d’essence dans le réservoir ! Bref, mieux vaut garder à l’esprit que l’approvisionnement en carburant dans les Highlands n’est pas toujours optimal et que trop attendre pour faire le plein peut réserver quelques surprises.

On achète des victuailles dans un supermarché à Kyle pour cuisiner dans notre lieu de villégiature. La Station Bunkhouse (ainsi nommée car elle donne sur la gare) est une sorte de chalet avec plusieurs chambres de lits superposés. La cuisine est bien équipée et, cerise sur le gâteau, il y a le wifi.

A la recherche de l’agneau perdu

On dort très bien chez Ron ! La literie est confortable, la chambre spacieuse et la vue superbe. La journée commence pour le mieux avec un excellent petit-déjeuner anglais concocté par notre hôte avec de délicieux produits maison.

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Ron nous propose d’aller nourrir un agneau au biberon car le jeune animal a été rejeté par sa mère (triste histoire). Le défi, c’est d’abord de trouver la petite bête cachée quelque part dans les collines. On part en 4*4 avec Ron à la recherche dudit agneau. Pour la petite histoire, nous sommes assis dans le coffre ouvert face à la route avec le chien de troupeau entre nous. Ainsi installés, nous arpentons le chemin menant du terrain de Ron à la route. Malheureusement, pas de trace de l’agneau… Ne nous avouant pas vaincus, nous poursuivons les recherches à pied, sans plus de succès. C’est sur cet échec que nous quittons cette sympathique maison d’hôte pour nous rendre sur l’île d’Handa.

Pour atteindre Handa Island, il faut prendre le bateau ou plutôt une sorte de de canot (port du gilet de sauvetage obligatoire). La traversée dure dix minutes et coûte 12,50 livres. Se promener sur l’île est agréable, on peut y voir des colonies d’oiseaux sur les falaises mais n’étant pas une férue d’ornithologie, je ne peux pas dire que cette excursion m’ait passionnée.

Vers 15 heures, nous sommes de retour à l’embarcadère. On met le cap vers les villages de Nedd et Drumbeg puis Achmelvich, magnifique plage aux eaux turquoises.

Vers 19 heures, nous arrivons à Ullapool où nous avons réservé deux lits à l’auberge de jeunesse. Nous dînons dans un bar répondant au doux nom de The Arch Inn (10-11 West Shore Street) dans lequel nous rencontrons deux joyeux Anglais avec qui nous buvons des bières et jouons au billard.

La montée vers le Nord : entre chutes d’eau, ruines et bancs de sable

J’ai rarement aussi mal dormi dans une auberge de jeunesse : entre portes qui claquent, lits qui grincent et ronfleur intempestif  (qui, en plus d’être une tronçonneuse, s’est cru obligé d’allumer la lumière quand il a fait son entrée dans la chambre quatre plombes après tout le monde). La Highland Backpackers Inverness étant vraiment vieillotte et limite crade, on est heureux de la quitter et de mettre le cap sur le Nord des Highlands.

Notre premier arrêt est le site de Falls of Shin, chute d’eau célèbre pour ses saumons qui sautent pour remonter la rivière (mais on n’en a pas vus ; je suppose que le phénomène n’a pas la même ampleur selon les saisons).

On continue ensuite vers Tongue, paisible village de 560 âmes, qui abrite sur ses terres le Castle Varrich. Pour l’atteindre, il faut emprunter le sentier fléché qui part à côté de la Royal Bank of Scotland. Le château étant en restauration (en fait, il s’agit plutôt d’une tour en ruine), il est défendu de s’en approcher.

A quelques kilomètres de là, Skinnet Beach est un magnifique beau banc de sable, à marée haute comme à marée basse.

Le Craggan Hotel (à Melness) est un endroit parfait pour se restaurer. La carte ne propose pas beaucoup de plats, ce qui est, à mon sens, un gage de qualité et de fait maison. La soupe de poisson est délicieuse tout comme les parts principaux. En dessert, rien de mieux qu’un scone à la confiture. De surcroît, le service est sympathique.

L’aventure se poursuit à Durness, plus particulièrement à Smoo Cave, célèbre cavité naturelle creusée dans la roche calcaire et remplie d’eau. On peut d’ailleurs l’explorer à bord d’un canot (excursion à laquelle nous ne prenons pas part).

On rallie ensuite Balnakeil, hameau connu pour sa chapelle en ruine à laquelle est adossé un cimetière. La vue donne sur une belle plage. Les amateurs de golf iront, si l’envie leur en prend, taper la balle sur le parcours situé juste à côté (il s’agit apparemment du golf situé le plus au Nord de Grande-Bretagne dite « continentale »).

Après avoir fait quelques courses au Spar, on prend la route de Scourie, où nous avons réservé une chambre dans une maison d’hôte répondant au doux nom de Stonechats Croft. Ron, le propriétaire des lieux, est passionné de chasse et de moto. Son terrain est immense et offre une vue splendide sur des îlots.

Ron élève des poules et des moutons (à qui j’ai donné du pain sous sa supervision ; spéciale dédicace à la brebis qui donne la patte quand on lui dit : « Gimme the paw »). Dans un autre registre, je suis montée derrière lui sur son quad (et c’était la première fois que j’enfourchais un tel engin). Sa chienne est également des plus sympathiques, elle joue volontiers à la baballe. En guise de dîner, nous pique-niquons sur une table en bois qui offre une très belle vue sur le littoral. Une fois rentrés, nous discutons avec Ron et le couple d’Anglais qui occupent l’autre chambre. Il nous raconte des anecdotes sur les hivers dans les Highlands du Nord où les conditions climatiques peuvent être dantesques, conditions accentuées par l’isolement dont souffre la région entre novembre et mars (fermeture de certains commerces, peu de visiteurs).

Nessie, es-tu là ?

On a plutôt bien dormi à la Morag’s Lodge. Les lits superposés sont confortables et ne grincent pas trop. Le petit-déjeuner est assez complet avec au menu quelques mets tout britanniques. A neuf heures, nous prenons la route pour Glen Affric, l’un des sites les plus célèbres du Loch Ness. On s’arrête à l’office du tourisme chercher une carte et on se rend aux Dog Falls, point de départ de plusieurs randos. Avant ça, on achète deux parts de quiche et une part de gâteaux chocolat-noix (produits qui se sont révélés très bons), dans une boutique située quasiment en face de l’office du tourisme, en prévision d’un pique-nique sur les sentiers. Les promenades ne sont certes pas très longues mais agréables.

On met ensuite le cap vers Loch Beinn a’ Mheadhoin, River Affric puis Plodda Falls.

Le Loch Ness, c’est joli mais rétrospectivement ce n’est pas ce que nous avons préféré en Ecosse. Par ailleurs, pas de trace de Nessie (et ce n’est pas faute de l’avoir appelé !), c’est à se demander s’il existe vraiment…

En fin d’après-midi, on prend la route d’Inverness, notre camp de base pour la nuit. L’auberge porte le doux nom d’Highland Backpackers Inverness (24 Rose Street). Le moins que l’on puisse dire, c’est que le bâtiment ne paye pas de mine. De l’extérieur, ça fait vieil immeuble qui aurait besoin d’une bonne réfection.

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L’intérieur ne vient pas contre-balancer cette première impression avec ses couloirs sombres et ses peintures qui s’écaillent. On profite de la cuisine commune pour se faire des pâtes au pesto (il y a deux supermarchés en face de l’auberge, pratique pour faire des achats). On file ensuite en direction du centre-ville pour suivre le match de Ligue des Champions opposant la Juventus de Turin à l’AS Monaco. Sur les conseils du gars de l’accueil de l’auberge, on prend nos quartiers au Caledonian. Ce bar dispose, en effet, de plusieurs écrans mais, une chose est sûre, l’affiche de ce soir n’a pas l’air de passionner les foules. On est bien loin de la chaude ambiance des derbys entre le Celtic et les Rangers !