Il est venue l’heure de l’étape annuelle sur ce bon vieux GR 34 ! Notre dernier passage sur le sentier des douaniers remonte un peu, on s’était alors arrêté à Lannion, ville pourvue d’une gare. En ces derniers jours de 2023, c’est donc là que nous nous rendons, en tout début d’après-midi, en TER depuis Saint-Brieuc.
Arrivés à bon port, on retrouve facilement les balises rouges et blanches en longeant le Léguer, fleuve côtier long de 59 kilomètres. Malheureusement, les choses se gâtent vite car notre progression est ralentie par de nombreux arbres déracinés lors du passage de la tempête Ciaran. De larges troncs d’arbres coupent littéralement le chemin tous les vingt mètres. En randonnée, il faut toujours faire, contre mauvaise fortune, bon cœur mais las d’escalader les arbres, on finit par emprunter la route (merci à cette dame qui nous a indiqué le chemin !). Si nous retrouvons le GR à Ploulec’h, nous sommes de nouveau déviés, arrêté préfectoral à l’appui, à Trédrez-Locquémeau. En effet, on voit que des arbres obstruent le sentier, toutefois, celui-ci ne semble pas aussi impraticable qu’à Lannion.
Approchant de notre demeure d’un soir, nous quittons le GR pour mettre le cap sur le Run Ar Mor qui propose gites et chambres. Sa localisation est idéale car seuls 200 mètres le séparent du sentier côtier. Notre chambre est assez ancienne dans sa conception mais plutôt confortable. Nous comprenons que l’établissement a été récemment repris par un couple qui s’efforce de le remettre au goût du jour. L’accueil est chaleureux. On dîne au Café du Port (réservation conseillée), petit restaurant sans prétention dont la carte se compose essentiellement de crêpes et galettes. Il semble que le café ne soit pas ouvert toute l’année, à l’image d’autres restaurants de Trédrez-Locquémeau (il faut dire que le bourg n’a pas l’air très animé en hiver). Il n’y a actuellement plus de boulangerie dans la commune (mais une boîte à pain permet de se procurer des baguettes tradition).
L’absorption du petit-déjeuner achevée, on se met en marche sous un ciel plutôt menaçant. On passe par les falaises de Trédrez qui nous font monter et descendre. Par endroits, c’est bien boueux. Vers Saint-Michel-en-Grève, le GR nous emmène en forêt. On longe de nouveau un fleuve côtier, le Yar, long d’une vingtaine de kilomètres. Il pleut de temps à autre et le vent s’intensifie. Une fois encore, on ne peut que constater les dégâts provoqués par la tempête. Notre étape d’un jour et demi prend fin sur la plage de Saint-Efflam.
Au total, on aura parcouru 33,93 kilomètres pour un dénivelé de 706 mètres. En ces derniers jours de décembre, on n’aura pas croisé de nombreux randonneurs. Malgré les déviations imposées par les arbres accidentés, cette étape aura été remplie de belles découvertes. A bientôt pour de nouvelles aventures !