Je ne suis pas vraiment séduite par le Bouti Capsule Inn. Le nombre de douches et de toilettes est nettement insuffisant. A notre étage, il n’y en a que deux de chaque alors que les deux dortoirs accueillent chacun dix lits. En plus, douche et toilette sont dans la même pièce, ce qui doit occasionner des files d’attente quand l’auberge fait le plein. Par ailleurs, le sèche-cheveux branché en permanence dans une pièce aussi humide, c’est un peu dangereux. Le fait qu’ils soient constamment sous tension ne doit pas allonger le cycle de vie de ces appareils (celui dont je me suis servie semblait en fin de vie). Les chambres sont mal insonorisées (on entend tout ce qui se dit dans le dortoir d’à côté). Quant au petit-déjeuner, c’est le minimum syndical. On peut payer un supplément pour profiter d’une assiette garnie dont je ne vous garantis pas la valeur gustative. Aucune serviette de bain n’est fournie mais il est possible d’en louer pour 50 dollars. Bref, pour une auberge qui se targue d’accueillir la jeunesse branchée du monde entier, il y a encore des pistes d’amélioration. Par contre, la situation géographique de l’établissement est excellente !
Nous avons mal dormi à cause du boucan de nos colocataires assez peu soucieux des autres. La machine et le sèche-linge étant installés juste à côté de la salle à manger, on lance une lessive pendant qu’on prend le petit-déjeuner (10 dollars pour la lessive, 50 dollars pour la machine, la même chose pour le séchoir).
Peu avant 10 heures, on quitte l’auberge en marchant vers le Sud. On passe tout d’abord par une rue où trônent plusieurs grands cinémas devant lesquels on peut admirer des figurines géantes des tortues Ninja. La rue historique Bopiliao est piétonne et accueille de petites expositions temporaires. L’une d’elles, qui fait allusion aux manifestations hongkongaises, n’est à coup sûr pas la forme d’expression artistique qui recevrait l’aval du puissant voisin chinois…
Le temple Longshan est réputé être le plus beau de Taipei. Son architecture est, en effet, remarquable. Sans doute s’y déroule-t-il un office en ce vendredi matin car l’assistance, essentiellement composée de femmes, chante et prie. Je me demande toujours ce que deviennent les offrandes à la fin de la journée car il y a de quoi tenir un festin !
Les estomacs se creusant, on entre chez Lao Shan Dong, restaurant de nouilles situé au rez-de-chaussée d’un centre commercial un peu désuet. L’établissement recueille les faveurs du Lonely Planet et du guide Michelin. Les nouilles au sésame et la soupe de nouilles au bœuf (un des plats taïwanais les plus célèbres) sont délicieuses.
On prend la décision (audacieuse ou originale, c’est à vous de voir) de mettre le cap sur le musée de l’eau potable implanté au cœur du parc de l’eau. Ce n’est pas tout près alors on y va en métro. L’entrée coûte 50 dollars. Si le parc est plutôt agréable (des panneaux recommandent aux visiteurs la plus grande prudence quant aux serpents mais on n’en a pas vus), le musée n’est pas très grand. Y sont exposées d’anciennes pompes qui ont autrefois servi dans la station d’épuration construite sous l’occupation japonaise. J’ai posé une question à une charmante employée, qui parlait un peu anglais, à savoir si l’eau du robinet était potable à Taïwan. Il faut dire qu’on trouve dans presque tous les lieux publics des fontaines filtrantes. Alors, qu’en est-il ? Figurez-vous que je n’ai pas bien saisi le sens de la réponse…
A quelques encablures du musée se trouve un magasin spécialisé dans la distribution d’articles Yonex et Victor. Si vous ne jouez pas au badminton, sans doute le nom de cette dernière marque (parce que Yonex produit également des articles de tennis) ne vous évoque rien. Les prix, surtout des sacs et des raquettes, sont sensiblement moins élevés qu’en France. C’est justement dans ces deux équipements que Panda 2 décide d’investir. Pour ceux que cela intéresserait, le magasin est là.
On rentre poser les emplettes à l’auberge puis on se dirige vers le Huashan 1914 Creative Park. On y trouve un parcours sportif, deux couloirs pour s’entraîner au sprint ainsi que des structures pour enfants. Ce qui semble être d’anciens entrepôts accueille des expositions temporaires. On n’a pas très faim ce soir alors on se prend respectivement des fruits (Panda 1) et une grosse glace (Panda 2) histoire d’avoir quelque chose dans le ventre. A l’auberge, on constate qu’un petit nouveau est arrivé dans le dortoir. Il s’agit d’un Belge qui prendra d’ailleurs les mêmes vols que nous avant de monter dans un car qui le ramènera à Bruxelles.