Dans le port de Taitung

Il est temps pour nous de faire nos adieux à Xincheng. Non sans avoir avalé un bon gros bun et une omelette taïwanaise, on file vers la gare afin de pendre le train direction Hualien où nous attraperons une correspondance pour Taitung. Arrivés à la gare, on apprend que le train pour Hualien a une demi-heure de retard, ce qui est suffisant pour nous faire louper celui pour Taitung. Et là on a de la chance ! En effet, la dame qui vendait hier les billets (aujourd’hui elle est en « civil ») nous reconnaît et nous accompagne au guichet pour que nous changions nos titres de transport. Bref, nous devrions arriver à destination une heure plus tard que prévu. La gare de Hualien doit être toute proche de l’aéroport car les avions la survolent à basse altitude, c’est assez impressionnant.

Le train pour Taitung est assez lent (le premier qu’on avait réservé mettait une demi-heure de moins), ce qui nous permet de confirmer qu’il y a bien des bananiers à Taïwan. Il va falloir goûter cette production locale ! Il est 12 heures 10 quand nous arrivons à Taitung. On veut prendre le bus pour gagner le port de Fugang, où nous avons réservé une chambre, mais le service ne semble pas très performant car le prochain autocar ne passe pas avant une demi-heure. Ayant déjà perdu pas mal de temps avec le retard de train, on décide de monter dans un des nombreux taxis stationnant devant la gare. Le trajet, qui dure une quinzaine de minutes, nous coûte 300 dollars.

Nous voilà devant la Black Jue B&B ! Le gérant des lieux ne parlant pas anglais, c’est son téléphone portable qui sert d’interface pour la conversation. Les traductions sont parfois assez originales mais on finit par s’en sortir. La nuit coûte ici 1280 dollars. Notre chambre, dans laquelle les deux lits simples sont disposés à l’horizontale, est dépourvue de fenêtres. Le monsieur nous propose de réserver nos billets pour l’île verte, offre que nous acceptons. Le ticket aller/retour s’élève à 1120 dollars par personne.

Avant d’avancer plus loin dans l’exploration, on déjeune dans un des restaurants du port. Verdict : pas terrible. On marche en direction de la réserve naturelle de Xiayeliu qui offre une très belle vue sur l’océan. Les vagues qui s’écrasent sur les rochers sont particulièrement fortes.

On continue un kilomètre plus loin vers le point de vue de  Jialulan. Le vent n’y va pas de main morte, on se croirait à Saint-Malo !

On retourne ensuite près du port et c’est là que survient la deuxième péripétie du jour (la première, c’était le retard du train), j’ai nommé la morsure du chien ! C’est Panda 2 qui est injustement victime de ce caniche qui aboie sans discontinuer devant sa maison située dans une de rues adjacentes au port. On ne pensait pas qu’il allait planter les crocs et pourtant… Bref, il a fallu désinfecter la plaie. Heureusement, les cas de rage sont très rares à Taïwan et  ne semblent impliquer que des blaireaux-furets. Pour nous remettre de ces émotions, on achète un paquet de « faux » Digestives (préférez les originaux, ils sont nettement meilleurs) à la supérette tout près de la maison d’hôte. Au vu de la poussière qui recouvre les produits, le magasin n’inspire pas vraiment confiance… On dîne dans un restaurant de fruits de mer dont le patron est prêt à nous servir l’intégralité de la carte ! C’est en tout cas bien meilleur que ce midi.

Soyons clairs, le port de Fugang n’est pas folichon le soir venu. On aurait peut-être dû choisir un hébergement dans le centre-ville de Taitung (sans doute est-il plus vivant que le quartier du port) mais cette considération l’a emporté sur celle de la proximité avec l’embarcadère pour l’île verte.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *