Dans les transports…

A 19 heures, le train de nuit entre en gare. Contrairement à ce qu’on connaît en France, les couchettes ne sont pas confinées dans des cabines mais ouvertes (pas de portes) et rassemblées par blocs de six. Sur chaque couchette, on trouve une couette et un oreiller. Nous avions opté pour des couchettes dites dures et force est de constater qu’elles sont confortables. Le contrôleur passe parmi les passagers récupérer les billets de train. Il les place dans une sorte de classeur et nous donne en échange une petite carte qui indique, je suppose, la destination du voyageur.

Le train est lent et assez bruyant. Il y a parfois des secousses mais le pire, ce sont sans doute les toilettes à la turque qui dégagent une odeur horrible (heureusement, on ne la sent pas dans les compartiments). En guise de dîner, nous mangeons quelques fruits et en-cas achetés dans une boutique tout près de notre auberge à Emeishan. La nuit se passe plutôt paisiblement même s’il n’est pas évident pour moi de trouver le sommeil.

Vers 05 heures, une contrôleuse vient nous tirer des bras de Morphée. Nous rassemblons nos affaires dans la hâte mais cette précipitation n’était en fait pas nécessaire car le train n’arrivera que vingt minutes plus tard à Panzhihua. Une fois arrivés dans cette ville (sur laquelle le Lonely Planet ne s’épanche guère), il nous faut rejoindre la gare des bus longue distance. Rabatteurs et chauffeurs de taxi sont postés en nombre à la sortie de la gare. Nous nous faisons alpaguer par une jeune femme (nous ne savions pas au départ s’il s’agissait d’un taxi ou non) qui se propose de nous amener à la gare routière pour 80 yuans. Nous acceptons l’offre en étant cependant conscients que prendre un « vrai » taxi aurait coûté moins cher (à notre décharge, après 10 heures 40 de train, nous n’avions pas le courage d’aller chercher plus loin).

Quand nous arrivons à la gare routière (environ trente minutes de trajet), celle-ci n’est pas encore ouverte mais nous ne sommes pas les seuls à faire le pied de grue devant ses portes. Nous achetons en attendant de quoi manger dans la petite échoppe juste à côté. A l’ouverture de la gare, nous nous procurons les billets pour Lijiang.

Une chose est sûre, le car n’est pas super confortable. Nous sommes en plus entourés de Chinois qui se débrouillent toujours pour se racler bruyamment la gorge et cracher. Certains ouvrent la fenêtre pour fumer dans le car (on a vu la même chose dans le train même si c’est interdit). Mention spéciale pour le gars devant nous qui crache dans des sacs plastiques qu’il balance ensuite par la fenêtre. J’en oublierais presque le petit écran installé à l’avant du car qui diffuse en continu des films genre Tigre et Dragon (si on ne voit pas grand chose, le son, lui, on l’entend !). Vous l’aurez compris, le trajet n’est pas des plus agréables d’autant que ces routes montagneuses tournent beaucoup (prévoyants, nous avions pris un médicament contre le mal des transports avant le départ). Toutes les deux heures environ, le car s’arrête. Les toilettes sont la plupart du temps dans un état déplorable, tout du moins du point de vue européen (pas de chasse d’eau, je ne vous parle même pas de l’odeur que vous sentez vingt mètres avant le bâtiment).

Après 08 heures 10 de trajet, nous arrivons enfin à Lijiang ! Nous sommes marqués par le fait que certains de nos compagnons de voyage achètent immédiatement un nouveau billet de car… Il nous faut maintenant trouver notre maison d’hôte, la Mama Naxi’s Guesthouse. Le problème, c’est que bien qu’elle soit répertoriée dans le Lonely Planet, elle n’apparaît pas sur la carte proposée par celui-ci. Nous nous adressons à la dame du point d’informations de la gare routière qui ne parle pas très bien anglais et appelle à la rescousse deux de ses collègues. Visiblement, il y a une erreur dans l’adresse donnée par le guide. Ces dames nous dessinent un petit plan pour nous aider à trouver l’endroit. Nous nous y rendons mais manquons malheureusement l’auberge qui est un peu cachée par rapport à la rue principale. Nous continuons plus loin, une jeune femme abandonne l’accueil de ce qui ressemble plus ou moins à un cabinet médical pour venir nous aider. Elle hèle pour nous une voiture avec chauffeur qui nous emmène gratuitement à l’adresse située tout près (merci à eux deux !).

Nous entrons dans une belle et accueillante maison d’hôte où l’on nous offre une part d’un excellent gâteau. Nous payons 100 yuans pour deux pour une nuit, somme à laquelle nous rajoutons 80 yuans pour le bus qui nous amènera demain au départ du trek des gorges du saut du tigre. Pour 10 yuans, on fait une lessive (il n’y a pas de sèche-linge, on utilise le fil à linge installé dans une petite pièce sous le toit). Notre chambre est très agréable, la salle de bain est à partager avec d’autres clients.

Nous ne résistons pas au délicieux repas préparé par nos hôtes. Il y a beaucoup de choix pour un prix très raisonnable (25 yuans par personne). Nous partageons ce sympathique dîner avec une Anglaise, deux Israéliens et un Coréen.

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