Que faire en quelques jours à Madrid ? Plein de choses et c’est bon signe car au moins on ne s’y ennuie pas !
Commençons par du classique de chez classique avec le musée madrilène de peinture par excellence, j’ai nommé le Prado et sa fabuleuse collection d’œuvres des plus grands maitres, parmi lesquels Goya, Velázquez et Rubens. Il faut avoir du temps devant soi pour arpenter les nombreuses salles mais le jeu en vaut largement la chandelle.
Le musée de la Reina Sofía est le pendant du Prado pour l’art moderne. Il accueille le célèbre Guernica de Picasso ainsi que de nombreuses autres toiles du plus fameux des peintres du XXe siècle. On y admire également du Salvador Dali, du Joan Miró et, de manière plus anecdotique, des affiches de propagande communiste.
Pour réviser l’histoire espagnole, la Galería de las Colecciones Reales est sans doute le lieux idéal. Dans un magnifique bâtiment sont exposées peintures, objets, grimoires retraçant l’épopée des rois catholiques. La conquête des Amériques est évoquée notamment au travers de représentations cartographiques d’époque.
Pour se remettre d’une orgie de peinture, rien de mieux que le Parque del Buen Retiro, authentique oasis de verdure où trônent un grand bassin, de belles fontaines et le majestueux Palacio de Cristal. Très boisé, le parc constitue un havre d’ombre les jours de forte chaleur.
Dans le registre arboricole, le jardin royal botanique vaut également le détour en particulier pour ses belles serres, dont l’une abrite une piquante collection de cactus.
Parce qu’il est question de fleurs, il serait dommage de ne pas dire un mot du Parque del Oeste certes un peu excentré mais dont la magnifique roseraie nous gratifie de délicieuses odeurs. Y fleurissent, en effet, les roses récompensées lors du concours international annuel.
Le Palacio de Liria est un superbe palais du XVIIIe siècle, en partie détruit pas un incendie en 1936. Les visiteurs y admirent une remarquable collection privée d’une richesse incroyable (Goya, Rubens et Velázquez). Une partie de l’exposition est dédiée à l’impératrice Eugénie (d’où le buste de Napoléon III à l’entrée) qui est décédée en 1920 dans ses murs. La bibliothèque, riche de 8 000 ouvrages, est impressionnante. Y sont exposées des lettres de Christophe Colomb, Jean-Jacques Rousseau, Prosper Mérimée et Alexandre Dumas fils.
La cathédrale Santa María la Real de la Almudena fut construite entre 1883 et 1993. Elle est donc très récente. Soyons honnêtes, ce n’était pas notre premier choix de visite mais le Palacio Real étant fermé au public pour la journée, il a fallu trouver un substitut. Le musée de la cathédrale rassemble de nombreux habits et objets liturgiques. L’exposition nous rappelle les sacrements selon le catéchisme catholique (est-ce cependant bien nécessaire ?). Mis à part les splendides vitraux et plafonds peints de la cathédrale, l’intérêt de cette visite réside essentiellement dans la vue que la terrasse de la coupole offre sur Madrid.
Hôtels :
- Safestay Madrid Central : auberge de jeunesse qui propose aussi des chambres privatives. Si la nôtre est spacieuse, elle est cependant très mal placée. Elle donne, en effet, sur la sortie du bar située sur le toit-terrasse. C’est donc très bruyant surtout quand il faut évacuer des fêtards bien rincés (mention spéciale à énergumène qui s’est époumoné à chanter les louanges de Cristiano Ronaldo sur l’air de « Seven Nation Army »…). Cerise sur le gâteau, les toilettes du couloir sont également utilisées par les clients du bar. Bref, pour 134 euros la nuit, je vous suggère de passer votre tour.
- Zenit Abeda : situé dans le quartier résidentiel de Lista, cet établissement est un lieu de villégiature idéal pour un séjour à but professionnel. Les chambres sont grandes et bien équipées. Le petit-déjeuner n’es pas inclus, ce qui semble être courant en Espagne même dans les hôtels d’une catégorie plus élevée comme celui-ci.
- Artistic BB : minuscule hôtel installé dans ce qui devait être un spacieux appartement. La décoration est d’un style nomade qui évoque l’exotisme et le voyage. Le petit-déjeuner n’est pas compris dans le prix (230 euros pour deux nuits) mais il est possible de se procurer des tickets moyennant finance pour le prendre dans des cafés situés tout près.
Restaurants :
- Las Bravas : établissement spécialisé dans ces célèbres pommes de terre qui ont obtenu leurs galons de grande spécialité de la gastronomie espagnole. Si la sauce à l’aïoli est très bonne, la « classique » est étonnamment (trop ?) épicée. Ce sont loin d’être les meilleures patatas bravas que j’ai pu manger.
- Cervecería Cervantes : bar resté dans son jus qui semble toujours plein. On y sert des tapas sous forme de tartines et des plats plus consistants.
- Casa de Comidas D Diego : restaurant qui sert aussi le petit-déjeuner. Les croissants sont très réussis.
- Casa Lucas : bon petit restaurant dans le quartier de la Latina. Le fois gras mi-cuit caramélisé et les cannellonis sont délicieux.
- Brown Bear Bakery : boulangerie qui concocte de bons muffins aux myrtilles et scones au chocolat.
- 29 Fanegas : établissement bien sympathique avec un bon choix de tapas au menu.
- Mercado de San Antón : au cœur du quartier de Chueca, grand marché couvert avec des tapas à profusion.
- Mercado de San Miguel : halle couverte où l’on goûte à toutes sortes de tapas espagnoles ou d’inspiration plus exotique. C’est bon mais relativement cher.