Tour du Mont-Blanc (ou TMB pour les intimes) : les dix commandements

1. Contre l’idée d’abandonner, parfois tu lutteras

Certes, le TMB n’est pas la randonnée itinérante la plus ardue des Alpes, cependant il ne faudrait pas non plus le sous-estimer. Peut-être les 170 kilomètres et leurs quelques 10 000 mètres de dénivelé ou les conditions météorologiques te donneront à un moment ou l’autre un coup de mou mais sache qu’une bonne part de cette rando se joue au mental. Si la pluie aura eu raison de quelques collègues marcheurs (et je ne les blâme pas car on a connu des journées particulièrement arrosées), sache que tu seras encore plus fier de toi si tu surmontes des conditions difficiles ou d’atroces courbatures !

2. Dans des refuges, les nuits tu passeras…

De nombreux refuges jalonnent le parcours du TMB. Le site officiel permettant de réserver des nuitées deviendra à coup sûr un de tes outils favoris pour planifier tes journées de marche. Certaines portions du TMB sont moins bien dotées que d’autres en hébergements donc il ne faut pas hésiter à procéder à plusieurs simulations afin de trouver le parcours idéal.

3. Ou si tu es du genre dur à cuire, sous la tente tu t’endormiras

Évidemment, la solution de l’hébergement en refuges n’est pas la plus économique. Si tu es bien équipé, pas trop frileux ou que tu veux te sentir encore un peu plus en communion avec la montagne, le bivouac est fait pour toi ! Alors oui, cela demande une certaine organisation (matériel, savoir où on peut planter sa tente, repas) mais nombreux sont ceux qui optent pour cette possibilité et qui en reviennent absolument ravis ! Si comme nous, il s’agit de ta première randonnée itinérante de plus d’une semaine, peut-être opteras-tu plutôt pour les refuges quoique…

4. La carte du TMB, par cœur tu connaîtras

Un peu partout sur le TMB, tu verras affichée cette fameuse carte à fond vert qui décrit le parcours de la randonnée. Néanmoins, si tu as bien potassé tes étapes, tu constateras assez vite que tu connais cette carte sur le bout des doigts. Par ailleurs, comme tout bon TMBiste, tu auras à portée de main dans une des poches de ton sac le célèbre topo-guide édité par la fédération française de randonnée pédestre (qui doit être, pour la fédé, un sacré succès d’édition), véritable Bible du randonneur sur le Tour du Mont-Blanc.

5. Toujours les mêmes têtes, tu croiseras

Le TMB est une aventure propice aux rencontres d’autant que tu croiseras régulièrement les mêmes têtes sur les sentiers ou dans les refuges. Rapidement des liens se créeront et c’est avec plaisir que tu retrouveras tes compagnons de TMB aux côtés de qui tu formeras, qui sait, un groupe de marcheurs.

6. Le poids de ton sac, tu optimiseras

Sur une randonnée itinérante, ton sac à dos, c’est un peu ta maison. Cependant, tu comprendras qu’il ne faut pas non plus emmener toute ta maison car tout ce poids, tu l’auras sur ton dos. D’où l’optimisation de la charge ! J’aurai l’occasion d’y revenir, j’ai empaqueté un peu trop d’affaires. Si c’était à refaire, je partirais donc plus légère.

7. Trois pays, tu traverseras

Le TMB permet de voyager dans trois pays, ce qui n’est pas négligeable en cette période marquée par le COVID-19. Le Tour du Mont-Blanc te fera donc passer par les Alpes françaises, italiennes et suisses. Pas de postes frontières en haut des cols mais pense à te munir de ta carte d’identité ou de ton passeport. La France, l’Italie et la Suisse offrent des paysages qui leur sont propres et également des spécialités culinaires toutes plus appétissantes les unes que les autres.

8. Perdre un de tes bâtons, ta hantise deviendra

Tu le constateras par toi-même, l’immense majorité des randonneurs sur le TMB est munie de bâtons. Il est d’ailleurs fort probable que tu t’en sois procuré avant le début de ta longue marche ! Les bâtons sont utiles aussi bien dans les montées que dans les descentes et, très vite, il te deviendra difficile de t’en passer. Perdre tes bâtons pourrait donc te placer dans une position délicate…

9. Que les douleurs aux pieds apparaissent après la neuvième heure de marche, tu apprendras

Un kilomètre à pied, ça use, ça use ; un kilomètre à pied, ça use les souliers. Bien qu’il soit tout compte fait peu entonné sur les sentiers, ce célèbre refrain peut être considéré comme l’hymne des randonneurs. Si marcher use les souliers, marcher fait aussi (et surtout) mal aux pieds. Au bout de deux jours sur le TMB, tu finiras par t’habituer à sentir tes pieds un peu plus gonflés que d’ordinaire mais tu comprendras vite que les « grosses » journées, c’est-à-dire celles davantage chargées en kilométrage et en dénivelé, se ressentent au niveau des pieds. Personnellement, c’est au bout de la neuvième heure de marche en montagne que je commence à souffrir « podologiquement » parlant.

10. A ton retour, à côté de ta douche, un monnayeur à jetons, tu installeras

Dans certains refuges, la douche est payante et limitée à quatre minutes. Pas le temps donc de rester regarder couler l’eau pour attendre la température optimale. La douche du refuge Bertone m’a joué un vilain tour. J’avais cru comprendre qu’on pouvait arrêter l’eau pour se savonner à sa guise et que ce temps d’arrêt n’était pas décompté des quatre minutes. Or, l’eau s’est arrêtée avant que j’aie eu le temps de me rincer le corps (opération terminée à l’eau froide du lavabo). La même mésaventure est arrivée à une autre fille. En souvenir de ces douches pas comme les autres, tu feras poser dans ta salle de bain un monnayeur à jetons qui fera fureur auprès de tes invités !

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